| Carnet de bord de Septembre 2014 | Partager sur Facebook |
Le troquet ouvre à 6h moins le quart, c'est l'heure à laquelle je me lève. Ce matin le boulanger est un peu en retard, putain je t'en foutrais grosse feignasse. Quand je reviens de la douche il est là. Je m'enfile un original petit pain aux raisins comme je n'ai jamais vu ailleurs, une merveille. Croquant et gourmand comme ils disent aux Guignols pour se foutre de la gueule des émissions de cuisine à la con.
Je passe Bordeaux juste avant 7h, nickel. Je commence mes livraisons vers Labouheyre chez un couple de retraitées. Oui j'ai bien écrit « ées », elles sont sympas. Mais habitent au bout d'un chemin de terre. Le commercial écrit sur le plan : stationnement devant chez le client. Tu parles ! Les branches des arbres arrivent à mi-hauteur du pare-brise, si je m'avance là je peux dire adieu à mes bâches. Je me tape un petit kilomètre en chariot, pas grave. La suite est vers Mont de Marsan, pas loin du resto de St Perdon. Resto routier célèbre pour le caractère de la patronne. La route devant chez le client est très étroite, procédure habituelle pour vider en latéral : mettre le chariot dans le passage du client et déplacer le camion autant de fois qu'il y a de palettes. La route se termine là, la maison est au 925, t'as compris, faut reculer 925 mètres !
Pour 13h je suis à Tartas. La cliente est absente c'est son frère qui me réceptionne, enfin réceptionne c'est vite dit. Il me signe les papiers et se casse. Ceci dit je n'ai besoin de personne, ça va, je vais m'en tirer. La piscine suivante est à Soustons. Je me gare dans une rue, sort de chez lui un pépère qui me fait un sketch : oui, faut pas vous garer là, il y a le tuyau du gaz qui passe, gnin gnin gnin. J'ai fait mon métier, je l'ai envoyé chier.
Encore une petite dernière à Labenne. Garé à 100m facile, détendu. Trop détendu, en sortant de la cour j'embroche le rail du portail coulissant avec une fourche du chariot. Meeeerde ! Le client me dit : « pas de panique, je suis du métier, des rails j'en ai autant que j'en veux, je le changerai demain. » Par honnêteté je propose de faire un constat, j'ai fait une connerie j'assume. Il refuse, me dit que c'est l'histoire de 5 minutes de boulot. Bon, je m'en vais, pas fier.
Fin de mission à la « petite Charlotte », je me jette un demi pour faire passer la poussière et la boulette...