| Carnet de bord de Octobre 2017 | Partager sur Facebook |
La météo annonçait un week-end momoche, finalement il a fait beaubeau. Quoi qu'il en soit, faut retourner à la mine. Je décolle à 8h, une demi-heure plus tard je suis à Rang, patelin au bord du Doubs entre L'Isle et Clerval. La rue est fort étroite, je renonce, je recule sur 200m, à un carrefour un peu plus large. Un autochtone avec un C15 me demande où je vais. Je lui indique la rue vaguement. Il me demande pourquoi je n'y vais pas en camion ? Parce que je suis un peu con, j'aime bien me faire chier. C'est toujours pénible ces types qui veulent t'apprendre ton métier sous prétexte qu'ils sont vieux. Ils font pareil avec un chirurgien cardiaque ou un physicien quantique ?
Je suis un peu en avance la cliente est surprise. Elle appelle son mari qui est paysan dans le village. Il m'ouvre la pâture derrière chez eux pour déposer la structure, les colis dans le garage et zou !
Je passe au dépôt pour les pleins, ça crie famine dans les deux bidons. J'annonce ma fin de tournée à Laurence en passant.
Mon programme a été décalé, faut que je vide ce soir dans le 69. J'appelle donc mon client de 14h pour avancer un peu, c'est ok.
Je connais un peu le coin dans la banlieue de Besançon, c'est le lotissement où habite mon collègue Gérald. Je range tout dans le garage et c'est le drame. Le client a oublié son carnet de chèques, il s'en va et revient dans le quart d'heure. Ouf.
A 17h45 je suis dans les Monts au-dessus de Villefranche sur Saône. Le chemin est bien étroit, pas trop tranquille dans ma petite tête j'avoue. Le gars modifie une vieille piscine, il supprime un vieil escalier pour remettre un plus moderne. Dans ces cas-là on ne livre pas le liner, il faut d'abord reprendre les cotes précisément quand l'escalier est posé. Le gars, bien sympa par ailleurs, n'est pas trop chaud pour payer. Je lui dis que moi sans le chèque, je ne livre rien du tout. C'est la procédure, point-barre. Il est 18h passées, il n'y a plus personne à l'usine et je connais la réponse : no dinero, no piscina, comme ils disent en alsacien. Je m'en vais avec mon chèque, non mais !
Fin de journée au centre routier de Villefranche, il est presque 20h, le parking est blindé, je me pose dans la rue devant chez Kuehne. Vu le bruit, la nuit risque d'être agitée.