FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2017 Partager sur Facebook
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  • les chapiteaux dans la brume
  • Vendredi 1 Septembre 2017
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    Caféiné et lessivé, décollage. A 7h moins 10 je suis à Devecey devant le loueur de chapiteaux. Eux disent bâtiments temporaires, ça fait tout de suite plus classe. A 7h pétantes deux bagnoles se pointent. Je les soupçonne d'attendre le top horaire sur Inter pour être aussi précis. J'ouvre, en une grosse demi-heure c'est vide, sangles remballées. Je traverse la totalité de la mégapole develçoise pour me retrouver au dépôt. Je me débarrasse enfin des mes Europe, elles auront fait du chemin. Le boss est arrivé, il m'appelle pour me donner ma fiche de paye de Juillet. Il est attaché à ce système de nous remettre la paye en main propre, ça permet de se parler sans filtre. Même si moi franchement j'ai pas grand chose à reprocher... Enfin si. L'élection de Macron, la dérive ultra-libérale de l'Europe, Trump, Kim Jong Heun, Poutine, Erdogan, le Daesh...pas sûr qu'il y puisse quelque chose.

    Je saute de l'autre côté du grillage chez les storistes. J'ai dû cogner dans une branche, j'ai un accroc de 5cm dans le toit à droite à 2m du tablier. Pile poil où on met le premier kit et les tapis de sol. Le gars trouve une autre bricole, il me la recolle par la même occasion. Juste avant 9h je me casse.

    Je suis à 10h et demi pile poil à Seppois. Sur la feuille de Fabrice c'est écrit : camion chargé ! Ouaip, ça se confirme. On se fait un peu chier quoi ! Ensuite je vais voir Christine pour mon seau de colle, elle valide que c'est un problème de colisage. C'est pas que j'étais bien inquiet vu le prix du produit m'enfin, c'est une embrouille de moins.

    A 13h je décroche à la maison. Bon weekend à tous, le ciel vous tienne en joie.  

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  • Lundi 4 Septembre 2017
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    Ma meuf est partie tafer, je me retrouve tout seul avec son petit chien. En route. C'est pas que le cabot manque de conversation mais je préfère écouter Demorand qui d'ailleurs est bien tranchant ce matin en recadrant Pécresse. Il fait son boulot quoi.

    A 8h je suis au dépôt, je complète le plein et surtout j'annonce ma fin de tournée à Laurence histoire de ne pas camper dans le sud-ouest en fin de semaine. J'ai le temps, je descends à Valentin pour laver, ça fait des semaines que mon pauvre camion n'a vu que l'eau de pluie même si à la belle saison ça salit moins.

    Je mange une tomate par là, ensuite c'est mon petit moment plaisir, la route Digoin Vichy par Lapalisse. L'enrobé est parfait, c'est des grandes courbes à prendre à la régul', le panard. En plus il y a des vaches à regarder dans les prés, c'est le paradis pour moi. Je redescends sur Terre à Vichy, je ne sais jamais comment faire pour prendre la route de Thiers. Le fléchage PL t'envoie à l'autoroute, pis quoi encore ? Comme d'hab' je passe et c'est marre.

    A 15h je suis à Lezoux chez un type bien sympa, rue large, grand terrain, livraison fastoche.

    Je fais le tour de Clermont-Ferrand par le bas, l'ex N89, Rochefort Montagne, là aussi c'est un régal de route et de paysages.

    A 18h30 je suis chez ma tante à Ussel, elle a encore mis les petits plats dans les grands, je lui avais bien dit de ne pas le faire mais ça lui fait plaisir.

     

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  • Ah c'était la bonne époque !
  • Mardi 5 Septembre 2017
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    Ma tantine est partie en voyage organisé de bonne heure, je déjeune, je me douche et je cache la clef dans la remise à bois. En Corrèze toutes les vieilles maisons ont une niche dans la pierre au-dessus de la porte d'entrée et tout le monde cache la clef là. A quoi bon ? Tout le monde fait ça et tout le monde le sait. Autant laisser la clef sur la porte.

    Pas trop pressé je descends par la nationale. Chargé pas lourd ça roule, seul truc chiant c'est Egletons, on n'a plus le droit de traverser, faut faire tout le tour vers l'abattoir Bigard. Je prends l'autoroute à Brive, donc je paye à Thenon ensuite je sors à St Astier. C'est interdit sauf desserte. Je suis en local puisque je vais à Montpon. J'y suis à 10h et demi, une palette, un chèque et zou !

    Je mange un bout avant Bordeaux. A partir de Libourne c'est pas facile pour s'arrêter, il n'y a aucun parking jusqu'à la rocade, je me pose dans une zone, il est temps les 4h15 ont sonné.

    Sur Maps la rue du client à St Médard en Jalles me semblait étroite, ça se confirme. Ici tous les quartiers se ressemblent, des trottoirs larges en cailloux ou en sable, non goudronnés. Sauf ma rue. Je me pose à cheval sur le trottoir. C'est un couple de jeunes retraités. Le livreur de matériaux devait être au taquet avec sa grue, il a posé comme il a pu. Je déplace une palette de parpaings et un big-bag de sable. Le client est bien content, il m'offre un café, ça vaut.

    De là je descends à Parentis en Born. Ici aussi je fais du déménagement. Les gens ont un poulailler pile à l'endroit de la future piscine. Pendant que je livre les clients virent les poules et coupent le grillage. Je déplace le truc au fond du jardin. Les gens sont bien contents, on boit une bière sur la terrasse, ça vaut.

    Fin de mission à Liposthey, le resto du fond est fermé, liquidation. Je me rabats sur celui de devant, pas le choix. Finalement c'est pas mal du tout.

     

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  • bien moche
    comprenne qui pourra
  • Mercredi 6 Septembre 2017
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    Café douche et zou ! A 8h je suis à Morcenx, pas loin de l'usine où j'ai rechargé du Peugeot Vesoul l'autre coup. Le client est bien agréable, son terrain fait un hectare au moins, c'est les vacances pour livrer. Je profite d'être garé au calme pour refaire une palette de tôle, les feuillards ont cassé, ça fait désordre d'arriver comme ça chez le client. Rien de cassé mais c'est pas esthétique, je mets une sangle, ça fait propre. Pause pain dans un bled là le long, me vlà paré pour midi.

    A 10h et demi je suis dans le Gers du côté de Nogaro. Le hameau est à l'écart d'une départementale fort roulante, pas envie de déballer là, je vais voir à pied. C'est hyper étroit mais en enfilant le tracteur entre un champ de maïs et une vigne, ça va le faire. Et puis c'est toujours mieux que de risquer de se faire shooter par un caisseux sur la grande route. Ici aussi les gens sont bien braves. J'arrive à mettre le cul dans un chemin et faire demi-tour sans rien casser, le top.

    Je descends par Maubourguet Tarbes Lourdes, je serais bien aller brûler un cierge à la grotte mais j'ai pas trop le temps et pis un mécréant comme moi aurait été capable de déclencher la colère de la vierge. Je mange mon bout de pain et à 14h je suis dans mon bled.

    La vallée est encaissée, la rue est sur les hauteurs, ça pue. Le commercial a coché « stationnement devant chez le client ». J'y crois pas du tout. Le début de la grimpette est large je vais jeter un œil mais ça craint trop je renonce. Je monte une première fois avec l'escalier et les colis. Purée j'ai bien fait de ne pas insister, la rue tourne au coin d'une maison j'aurais déjà été bloqué là, ensuite ça serpente entre les baraques, c'est impossible en camion. Le client a fait venir deux de ses collègues, on sent qu'ils ont bien vécu à midi, je bois le café avec eux. Je redescends chercher le reste ensuite. Les gars sont chauds bouillants, en rien de temps c'est dépoté et rangé. Je prends mon chèque et je file.

    Retour au camion, je range mon bazar et je m'annonce vide à Laurence. Elle me recharge demain à Agen pour Besançon, comme souvent. La traversée de Tarbes par le boulevard est comme toujours bien pénible, ensuite ça va, Tarbes Auch c'est roulant puis Auch Agen c'est du billard. A 19h je valide la fin de journée au centre routier, on est mercredi je fais mon programme pour dans deux semaines avant d'aller souper.

     

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  • sanglage
  • Jeudi 7 Septembre 2017
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    Formule mug, tartine, douche et zou. A7h et demi je suis à Pont du Casse, c'est la banlieue nord d'Agen. Pas un camion devant, je suis le premier, parfait. Dans les 10 minutes un gars se pointe, me fait mettre à quai, trop bien... Trop bien jusqu'à ce qu'il me dise que c'est pas prêt. Ici c'est un stockage et 4 de mes palettes sont à l'usine, putain ! Faut que j'attende la navette. Le porteur Volvo arrive à 8h05, ça va... Sauf qu'il vient vider la navette chargée hier soir... L'usine est de l'autre côté du grillage, c'est pas bien loin m'enfin faut attendre quoi. A 10h je peux enfin partir complet de pesticides, les jardiniers du dimanche vont pouvoir polluer les sols à volonté.

    La remontée devait être cool en partant de bonne heure, là faut que je m'affole j'ai piscines demain matin à 9h30. Je verrais à Périgueux si je prends l'autoroute.

    Il y a une boulangerie à Castillonnès que j'aime bien mais un benneux est en warning à ma place. Purée, c'est ma place quoi merde ! Je m'arrête un ou deux bleds plus loin, c'est un mal pour un bien la baguette tradi est une tuerie. Je lui jette un sort, à la baguette, après Périgueux.

    Je finis mes 30 restantes à La Souterraine, j'en profite pour marcher un peu, à mon âge faut éviter les phlébites. Je n'ai pas pris l'autoroute, ça va aller ric-rac.

    Vers Montceau je vois Marc en coupure au bord de la RCEA, comme d'hab' il redescend de Bretagne avec du lait pour les veaux. Je l'appelle, il me dit couper chez le Guy, je pensais pousser jusqu'à Beauchemin mais je préfère souper avec mon poto. Il y a 20 minutes entre les deux troquets, je vais me lever 20 min plus tôt demain matin et voilà tout.

    Sur le parking à St Maurice en Rivière donc je me gare à côté de Joaquim, un ATS. Marc arrive 10 minutes plus tard, soirée au top. La fille du patron malgré sa jeunesse connaît très bien le vin, elle lui a fait acheter un St Véran pas mal du tout. A consommer avec modération, mais c'est con ce soir il n'a pas pu venir...

     

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  • oups
  • Vendredi 8 Septembre 2017
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    Réveil 5h le Guy n'est pas levé, je file. En partant je vois les lumières s'allumer, tant pis. . A 6h20 je suis au dépôt, je vide mon complet de chimie fine. Micka est là, on boit le café et je file à la maison. Je me douche et je déjeune avec mon ex nouvelle compagne, faudra qu'un jour je raconte les incroyables hasards de la vie mais là j'ai pas le temps.

    A 9h et demi je suis à Seppois, pile poil. On charge et je décroche dans la cour. Je suis chargé pour le 68, pas la peine d'aller user du pneu, je rentre en solo. A 11h et demi je suis de retour à la casa. C'est pas mon tour mais j'ai largement le temps de monter à Nancy chercher mon monsieur Patate. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • la frontière est juste là
    Alsace
    Qu'est ce que je fous devant la gare de Strasbourg ?
  • Lundi 11 Septembre 2017
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    Quand faut décoller à 3h t'as pas le choix, faut y aller. Là ce matin c'est compliqué, ma chérie a bossé ce week-end du coup elle est en repos, j'ai bien du mal à partir. A 9h10 je me fais violence. Premier arrêt au distributeur à Grandvillars, je suis parti sans le sou. A 10h j'accroche ma semi, direction la ville qui porte le nom de notre bon roi, le quatorzième du nom. Si ça se trouve il n'y a jamais mis les pieds.

    J'ai regardé sur maps, la rue est juste avant la frontière, c'est pas que je sois stressé mais vaut mieux pas se retrouver en Suisse sans documents de douane... La rue est bien avant la guérite des gardes-frontière finalement. Le client a mis des tréteaux sur les places devant sa maison, attention touchante mais inefficace puisque je ne peux pas me garer c'est trop petit. Il est presque midi quand j'ai fini, j'accepte tout de même un café, ça fait plus sérieux que de la bière.

    Je mange un bout à l'aire de Battenheim, facile c'est la seule station entre Mulhouse et Colmar.

    A 14h et des boulettes je suis à Hoerdt. La rue est chiément étroite, le client un peu stressé. Détends-toi, tonton Pierre s'occupe de tout.

    Je me fais une rénovation pour finir la journée au sud de Strasbourg, la cliente est fort gracieuse et callipyge.

    Vu que je suis là, je vais couper eu centre routier...les boules ! Je vois une fille seule à une table. Je lui demande si je peux m'installer... Je trouve que c'est toujours compliqué de parler aux filles dans le métier. Soit tu la tutoies, tu passes pour le gros lourd de service, si tu la vouvoies tu passes pour le mec paternaliste ou condescendant. Alors que moi je suis bien content qu'il y ait des filles, elles ne sont ni plus mauvaises ni meilleures que les mecs. On a papoté, elle me semble toute jeune mais elle me dit que ça fait 20 ans qu'elle roule. Bref j'ai passé un fort agréable moment.

     

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  • Strass le matin
    Alsace
    Lorraine
  • Mardi 12 Septembre 2017
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    Va falloir songer à bombarder les sanitaires au napalm ici, c'est la seule solution pour décaper. Faut bien se laver quand même, un café par là-dessus et zou. Je décolle bien trop tôt mais faut traverser avant le bordel. Je suis parti pile poil avant le merdier, comme tous les matins en face c'est l'enfer pur entrer dans Strass par l'A4 de Paris. C'est bouché de la sortie Cronenbourg jusqu'à Brumath, c'est un truc de fous, des gens se payent ce merdier tous les matins ?

    A 8h je suis à Obermodern c'est après Haguenau. Encore un stressé, bien sympa mais stressé. Il est sur du sable, il a peur que sa piscine bouge. Je ne suis pas géologue mais j'ai été enfant, certes ça commence à dater, tous les enfants savent que le sable est incompressible, quand ton seau est plein, il est plein tu peux plus en mettre. Autour du bassin d'Arcachon les piscines sont sur du sable et ça bouge pas. J'aurais dû faire psycho...

    Ensuite je vais dans un bled en ...troff. Comme beaucoup de patelin en Moselle. Je suis toujours frappé par le changement d'architecture en quelques kilomètres. On passe des villages aux maisons en grès rose des Vosges à des villages aux maisons mitoyennes d'une infinie tristesse. Des villages alsaciens fleuris et tout pimpants aux villages lorrains moches et tristouilles, ici le découpage administratif a suivi la géographie. Je passe par Petersbach où il y a une énorme usine d'embouteillage de pinard, c'est pas franchement le coin du picrate ici, à part le vin de Moselle... Le stock de bouteilles vides en attente est impressionnant, l'industrie lourde du pinard.

    Pour 10h et demi je suis à Francaltroff, patelin paumé. Dans la discussion je demande au client où les gens vont bosser, il me dit à Sarreguemines, c'est pas très loin. Faut avoir le moral, m'enfin bref...

    En sortant du village je reprends la grande route à Erstroff et je passe devant un petit resto le « turbo snack ». J'ai appris son existence sur internet, franchement ça paye pas de mine. Je me prends une baguette tradi par là et je lui mets une baffe sur le premier parking potable.

    A 14h je suis à Dieulouard entre Nancy et Pont à Mousson. La maison des clients est derrière un supermarché Colruyt visiblement tout neuf. Je sais pas si c'est ravitaillé par la base de Dôle-Rochefort mais ça fait un bout de chemin.

    Je croise Wesden vers Metz, il descend d'Allemagne, petit papotage au téléphone, le dernier coup on s'est vu à Barcelone, c'était un peu plus exotique.

    Je me fais la dernière piscine de la semaine à Mont St Martin, c'est l'extrême nord de la Meurthe et Moselle, plus au nord il y a des pingouins... Livraison compliquée entre des murs, le rail du portail, la palissade du voisin, le truc parfait pour faire un constat. J'ai rien cassé c'est un miracle. Coup de balai habituel, rangement du bazar, Laurence m'a envoyé un retour c'est de l'Intermarché pour changer. Pfouu, pas envie de griller un gros billet à St Avold, je vais aller voir ce que ça donne au Turbo Snack. J'appelle la dame, elle me dit qu'elle sert jusqu'à 20h30, c'est peu mais ça va aller. Ça me rapproche au max pour demain et j'économise un chouilla d'autoroute.

     

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  • la déviation de Saulx de Vesoul est ouverte
  • Mercredi 13 Septembre 2017
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    Hier soir la petite dame m'a dit qu'elle n'ouvrait qu'à 10h et demi,ouvrir pour deux cafés vous comprenez... oui je comprends que je peux laisser des ronds le soir mais pas me laver le matin. Donc café au réchaud et zou ! A 8h je suis chez Altrans à Hambach pour emprunter des Europe. Comme nous ils font partie de Tred Union. C'est un gros truc,, du bordel partout, le cariste me sort une pile de palettes toutes pourries. Je sais qu'au jus de fruit ils sont casses-couilles je lui demande de les changer. J'aime pas faire le pénible mais si c'est pour me faire refouler avec des Europe de merde... Le mec râle un peu, pas grave. Trois quarts d'heure plus tard j'ai enfin trois piles de palettes correctes. Je ne vais pas déboulonner des confrères qui m'ont rendu service mais je n'en garderai pas un souvenir inoubliable non plus.

    A 9h05 je suis à Sarre Union pour rdv 9h, ric-rac. Il y a du monde au bureau, ça se voit pas que je suis juste à l'heure. Le guichetier me dit qu'il va y avoir un peu d'attente, je laisse mon 06. Je vais en repérage aux sanitaires, les douches sont propres comme souvent dans les boutiques qui font de l'alimentaire. Je file me laver le fion. De retour au camion mon téléphone sonne, pile poil, mieux que sur le plan. Quai 14. Passage au préalable au parc à emballages, je dépose mes Europe.

    Une fille me demande si je veux me charger, bien sûr que oui. Ici c'est comme à Lekunberri au Païs Vasco, les palettes descendent sur des rouleaux, c'est magique. La cariste vient me donner un coup de main, ça va super vite à 11h moins le quart je me casse avec cinq bouteilles en cadeau, ça devient rare. C'est une livraison foulée à Rochefort, le gps me dit 4h20, avec les quelques minutes de volant dans l'usine c'est chaud.

    Je me prends un bout de pain je ne sais plus où, ça c'est fait. Je coupe au travers par Sarrebourg Blâmont Baccarat Epinal puis la route habituelle. J'avale mon bout de pain à Remiremont en vitesse.

    En 4h21 je suis chez ITM, trop bien. Ils sont en rupture, on me fait entrer de suite, le mec saute sur un tire-pal, en même pas 30 min c'est vide, papiers signés. De l'autre côté du grillage chez Colruyt le même chargement ils auraient mis 2 à 3 plombes pour me vider ! J'attends la fin de mes 30 et je vais rechercher mes Europe.

    Pauline m'envoie la suite, chez Tillet pour un tour de ville. J'y suis à 17h, il n'y a personne, ça file. Ce n'est à vider que demain, à cette heure les emboutisseurs sont tous fermés. A 6h je suis au dépôt, ça me fait chier de dormir ici, je demande la clef de la bagnole à Pauline. Je balance mon sac dans le Cubo et je me rentre à la maison.

     

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  • le déluge à Besançon
    Dijon au soleil
  • Jeudi 14 Septembre 2017
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    A 8h je suis au dépôt, décollage. Décollage en douceur, c'est la mauvaise heure, ça bouchonne sévère à Cayenne, jusqu'à l'autoroute. Je me fais deux clients dans la même rue à Pirey, juste à tirer le rideau entre deux pour ne pas qu'il pleuve sur les bobines, le troisième client est de l'autre côté de la route, fastoche. Heureusement que ça va vite, il tombe des seaux d'eau c'est l'enfer. Je descends à Thise, sur la route de Montbéliard en fait, pour le dernier client, j'aurai débâché 4 fois sous la douche. Pauline m'envoie faire une grosse ramasse au terreau, je prends du Colmar, du Chelles 77 et du Mimizan. Elle prend soin de me préciser que c'est à ramener à quai. Je le prends bien mais c'est insultant. J'ai l'air débile à ce point ? Rassurez-moi...

    Je rentre à Devecey vider tout ça. Je fais le collègue sympa, je repère les lots. Sans déconner ce terreau c'est juste bon pour se gourer, les palettes se ressemblent et les noms des produits c'est du chinois, entre leur marque à eux, les marques distributeurs, les premiers prix, la terre de bruyère...il y a je sais pas combien de sortes, quand c'est sur le quai chez nous, au secours !

    Je fais les pleins, je m'arrête au pain et je monte à Dijon pour le groupage de pinard comme d'hab'. Comme hier je mange une salade en 15 min, à 15h je suis à quai. C'est cool d'être le dernier avant la fermeture, tout est prêt, les mecs se mettent à trois pour me charger. J'ai plus long à écrire les interminables numéros d'ordre sur le récép' que de charger.

    J'ai un petit tour sympatoche pour finir la semaine, je monte par l'A6 comme les vrais routiers.

    Quand j'arrive à Courtenay je vois que Marc est en train de manœuvrer, le gareur me dit de me mettre à côté de lui. Dans les 5 min arrive Rémy, nous vlà à 3 waterairiens, très très bonne soirée.

     

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  • Et Valentino, c'est de la merde ?
  • Vendredi 15 Septembre 2017
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    Réveil 6h, café tartine douche et zou ! Même pas un quart d'heure de volant, pas de quoi amener l'eau à 90°, et je me gare sur le parking d'ITM. A 7h pétantes mon téléphone sonne, j'entre. Je me vide, m'a l'air de n'y avoir qu'une fille au contrôle, c'est longuet avant qu'elle m'attaque. Faut pas que je me plaigne la procédure a changé, j'ai 9 palettes pour l'annexe dans la base logistique à côté du resto à Courtenay, désormais on vide tout ici et ils se débrouillent. On a le temps de tchatcher devant la machine à café, je discute avec un mec de chez Rouxel qui fait du fret France comme ils disent chez Inter, bien sympa. A 9h le contrôle est enfin fini, je vais récupérer mes Europe. Ceci dit je ne suis pas franchement pressé, Laurence m'a envoyé mon retour hier soir mais sous réserve. Je pense qu'elle n'a pas eu le fax de confirmation. Je l'appelle, elle me donne le feu vert.

    Je monte à la grosse imprimerie entre Pithiviers et Malesherbes. Je n'ai que 9 palettes mais Laurence a fait sa crevarde, le lot ne partait pas elle s'est faite payer un complet. Faut attendre un peu, il y a du monde, à midi moins le quart je me casse.

    Le complément est tombé entre temps, je vais chez Jourdain, c'est à 10 bornes. Je me présente à la borne à l'entrée, le mec me demande un numéro de commande et j'en ai pas, je me vois déjà attendre jusqu'à 14h mais il trouve mon lot avec le nom du destinataire, j'entre porte G comme Gilbert me dit-il. C'est la relève de la garde, j'ouvre un côté et j'en profite pour manger un bout.

    A 13h un gars arrive un énorme Fen à quatre fourches, en 4 ou 5 fardeaux c'est chargé, j'ai passé mes sangles avant, ça file. Autrefois on venait ici chez Buffa mais ça chargeait à quai et au pont. Fallait ouvrir le toit, ça mettait des plombes. A 1h et demi je me barre, il me reste 1m de plancher l'exploit' me dit de rouler. Honnêtement c'est ce que j'avais commencé à faire.

    J'ai le temps je garde l'A19 jusqu'à Courtenay puis je prends la nationale. On ne perd quasiment rien de faire le tour par la ZI de Gron. Retour sur l'autoroute à Troyes, normal.

    Je me fais une 45 à Chaumont ensuite c'est séquence nostalgie sur la 19, Langres Vesoul à fond à fond. 19h19 je suis à la maison, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • T'y crois ? Un bouchon à Vesoul
    explication
    vestiges Buffa
  • Lundi 18 Septembre 2017
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    Je mets en route à 7h, juste avant 8h je suis chez Masson à Port sur Saône pile poil à l'ouverture. C'est un fabricant de remorques agricoles et je ne voyais pas pourquoi je leur livre des tubes pour les stabulations. J'ouvre un côté et je propose au cariste qu'il me vide avec mes rallonges de fourches, sauf que je ne les ai pas, elles sont sur le Moffett à Devecey. J'ai l'air con... J'ouvre l'autre côté.

    Quand c'est vide je fais le tour de la cour et j'ai la réponse à ma question, ils fabriquent des bétaillères et les tubes servent à guider les vaches pour les faire monter. Il y en a même de dépliables pour ratisser plus large. Autrefois dans les fermes on avait des chiens dressés pour canaliser les bêtes...

    Je voulais aller vider mes prospectus à la Poste à Besançon directement mais je vais perdre trop de temps. Je change mon fusil d'épaule, je passe au dépôt d'abord. A quai je refais mon chargement, je vide mes Europe et je fais les pleins. Je file chez Mediapost.

    C'est un peu Fort Knox pour entrer là dedans, tout est fermé, faut sonner et attendre. A 11h et des boulettes je suis vide, je fonce chez leurs collègues d'Etupes.

    J'y suis à midi et quart et c'est le drame... Ils ferment à midi ! En faisant le tour du bâtiment je trouve une porte ouverte, j'entre et je vais pleurer ma misère. Je tombe sur une femme mais rien n'y fait, j'ai beau argumenter, dire que je me vide tout seul, nenni, mon cul Paul, nada, Faut revenir demain... Putain c'est pas vrai ! J'appelle Laurence, elle est chez elle à cette heure, elle ne peut donc rien pour le moment. J'attaque mon bout de pain en attendant mais j'ai pas faim, ça me saoule ces conneries.

    A 14h mon exploitante se met en recherche d'un transporteur, elle me rappelle un peu après, ce sera Buffa enfin non, Perrenot Belfort à Bourogne, ils relivreront demain en porteur. J'y fonce. Inutile de préciser que je n'ai pas trop de mal à trouver. Je monte au bureau faire coucou et remercier Line pour le coup de main. Je suis frappé par le calme qui règne, les bureaux fermés et les places libres sur le parc. Autrefois quand on était 500 camions, c'était une fourmilière H24. Il ne sont plus qu'une poignée. J'appelle Fabrice pour m'annoncer, j'avais appelé les filles pour prévenir.

    A 16h je suis à Seppois, j'ai une heure dans le cul. Heureusement que j'ai un chargement fastoche, Fabrice a fait attendre un Perrenot, un nouveau que je n'ai jamais vu d'ailleurs. Du coup je fais au plus vite, faut pas déconner non plus. J'ai une piscine reportée pour « problème de terrassement », ça va d'autant plus vite. J'avance pour dégager la piste et je prends le temps de tamponner un carnet de récép'.

    Je monte par la 19, Vesoul Langres, à 20h je suis à Chaumont au Trucker Land. Le nom de ce resto est bien débile, on n'y mange pas formidablement bien mais c'est le dernier avant le désert Chaumont Troyes. Un type pas bien grand, pour ne pas dire franchement petit s'installe en face de moi. Je le connais mais je sais pas d'où. Il me regarde et me dit qu'on a déjà mangé ensemble, il connaît ma tête. On a beau chercher, on ne trouve pas. Les routiers français on n'est pas des millions mais c'est impossible de se souvenir de tout le monde.

     

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  • vestiges de l'aérotrain dans la Beauce
  • Mardi 19 Septembre 2017
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    Café, pain beurre, douche et zou ! Je garde l'autoroute jusqu'à Troyes, après ça vaut plus le coup. Quand on roule sur l'autoroute on voit les camions rouler sur la nationale, sans gagner de temps. En plus quand tu vois où va tourner l'A5 pour choper l'A19 c'est bien plus court de couper par Gron.

    A 10h et demi je suis à l'entrée d'Orléans, lotissement relativement facile. Je claque tout sous un carport comme on dit en bon français. Le client m'offre un café quand on a fini, il m'explique qu'il travaille dans le transport. Ah ? Il affrète parfois ATS paraît-il. J'ai bien fait de ne pas raconter qu'ATS c'est une boîte de merde, dirigée par un escroc...

    Je m'arrête au Carrouf' à Cercottes pour quelques courses. Ma foi comme je suis là je vais pas redescendre à Orléans, je prends le bout de N20 interdit et c'est marre. J'avoue que j'avais prémédité mon crime.

    A 3h je suis à Draveil dans le 91, patelin réputé pour son maire fétichiste, adorateur des panards de ses secrétaires. C'est vraiment pas simple pour y accéder, je passe un bled interdit, en zig zag dans les rues entre les bagnoles. La traversée de village où t'as la boule au ventre. Arrivé sur place ça change, l'endroit est vraiment pas mal. La maison est en bordure de forêt, des chiens, des chevaux, la verdure, les zoziaux dans les arbres. Je vide ma rénovation et je vais marcher dans le bois. J'ai le temps puisque la livraison d'Ozoir la Ferrière a été reportée. Ça devrait être tous les jours comme ça, au lieu de cavaler on devrait avoir le droit à une heure de marche dans la nature.

    Retour à la vie francilienne sur l'A104... Sytadin et Google annoncent la couleur. Comme d'hab' à Chilly je coupe pour rattraper Igny et Bièvres puis Vélisy. A partir de là ça bouchonne ou en accordéon jusqu'à Versailles. Le petit bout avant le triangle de Rocquancourt est à l'arrêt, mais ça c'est tout le temps.

    Pour finir la journée j'hésite entre Chaufour et Ma Normandy, je m'approche au mieux d' Evreux. Le Normandy a dû sombrer, ça s'appelle International Hôtel désormais, c'est pompeux, vais aller voir ça.

     

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  • Les Andelys
  • Mercredi 20 Septembre 2017
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    Je ne vois qu'une solution pour ce resto, le lance-flammes. Ce sera désinfecté, ils repartiront sur des bases saines. Un grand café, une douche, et zou !

    A peine le temps de faire monter l'antigel en température je suis à Évreux, pour être exact ici c'est Gravigny. Ces gens habitent une maison de ville en pleine avenue mais derrière c'est un havre de paix assez chicos, au calme. D'entrée le client m'offre le café avant de commencer, c'est l'heure ceci dit. Le temps de déballer arrive le monteur. Il est bien sympa, on discute un peu. Et il me tient tête sur une histoire de pieds sous l'escalier pour un autre modèle que celui du client. Je lui dis que c'est normal, pour le petit escalier, les pieds ne sont pas fournis, il ne veut pas démordre que si. Il se trompe. Je sais de quoi je parle, je suis titulaire de la chaire « colisage Waterair » au Collège de France. Bac+12, maître de conférence en liste de colisage. En toute modestie...

    Le client fait péter sa tournée de cafés et je file.

    Ici on n'est pas à Toulouse ou Bordeaux avec tous les clients à la suite, là je monte d'inch'nord. Ça fait un bout de chemin, j'ai prévu large. Via Michelin donne trois itinéraires, je prends celui du milieu avec le moins d'autoroute possible : Les Andelys, Gisors, Beauvais, Clermont, Roye. La traversée de Péronne est interdite je prends un bout de péage, pas trop le choix. Ça fait une jolie balade quand même.

    A la radio on apprend que notre ami Wauquiez se met en disponibilité de la fonction publique. Ça fait tache pour ce pourfendeur de l'assistanat, le cancer de la société. C'est comme ces gens qui défiscalisent à St Barth, ils conchient l’État Français en temps normal, mais depuis l'ouragan ils supplient l'assistance des pouvoirs publics. Je propose qu'on les laisse crever ou alors on n'est pas loin des States, il doit bien rester un F4 Phantom et quelques bonbonnes de napalm pour les cramer eux aussi. C'est un peu exagéré ?

    A 16h je suis à Somain, c'est entre Valenciennes et Douai. Ici aussi la maison est en pleine rue, grosse circulation. Les caisseux préfèreraient me rouler dessus plutôt que de me laisser passer. Heureusement la cliente en bonne ch'ti est bien sympa, ça aide.

    Je finis cette journée hyper tranquille à Vitry en Artois au Mille Pattes. On est mercredi, j'ai mes devoirs à faire pour dans deux semaines.

     

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  • Jeudi 21 Septembre 2017
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    La journée commence mal, ils ont refait une super salle de bains dans l'arrière salle et moi je me paye la vieille douche dans les chiottes, refaite à neuf mais quand même.

    A 8h je suis chez des jeunes retraités à Béthune. Le client sort le camping-car, enfin le camping-kèr comme il dit avec son accent ch'ti. C'est plutôt entre kèr et kôr d'ailleurs. C'est la manœuvre du siècle pour sortir la bête de la cours. Avec sa femme ils me racontent qu'ils sont d'anciens mariniers, ils avaient une péniche de 50m, ils sont allés jusque sur le Danube. Comme sur la route le boulot est ratissé par des polonais avec des matelots roumains, rien qui me surprend. Si une surprise quand même, lui touche 800 et quelques € de retraite, elle, 240. Le camping-car et la piscine, toute petite, ce sont les économies de toute une vie.

    Je coupe au travers pour finir mes livraisons entre St Omer et Dunkerque. Le coin n'est pas facile en semi, des routes étroites dans le marais, coupées à l'équerre, avec des fossés profonds, vaut mieux pas se gourer. Je me gare devant chez un type, sa piscine est à l'intérieur sous un préau, avec le climat ici c'est plus sage. Il me parle de sa femme, patati et patata. Sauf que l'adresse est au nom d'un Marc et le chèque de la rénovation aussi. Je pense que sa femme est du sexe masculin. Il me raconte des salades ? Si c'est le cas, s'il savait combien je me fous de sa sexualité, il fait ce qu'il veut je m'en tape et surtout ça ne me regarde pas.

    Comme d'hab' j'ai reçu mon retour hier soir. J'ai deux ramasses. A midi je suis à Houplines chez Heppner. A Houplines je pensais charger du Soupline pour la rime riche, mais ils n'ont aucun talent poétique, ce sera des bonbons. Ça pinaille un peu, à midi et demi le gars ferme boutique jusqu'à 13h. Pas grave je suis à quai, j'en profite pour manger aussi. A 1h ils reviennent, on me charge avec un tire pal qui prend les palettes deux par deux, ça file.

    Ensuite je descends à Seclin aux transports Leroy comme le dernier coup que je suis venu dans le nord. Les mecs sont bien sympas, en un quart d'heure c'est chargé. Je préviens Laurence qu'il me reste un chouilla de plancher, elle me dit de rouler.

    Jusqu'à Cambrai c'est chiant, je garde l'autoroute jusqu'à St Quentin sud, comme d'hab'. Ensuite la 44 est roulante c'est de la route à camions. Je me fais un dernier bout de coupure dans un bois du côté de Laon, ça tire au fusil. Je sais pas si le chasseur picard est adroit, pas trop envie de me prendre un plomb dans le cul. Je suis impressionné par le nombre de cartouches qu'ils tirent.

    A Perthes j'arrive un peu tard, il n'y a plus de place chez Serge, je me rabats sur le resto dans le village, pas mal non plus.

     

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  • la Saône à Gray
    Moi ça me rend dingue !
  • Vendredi 22 Septembre 2017
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    Réveil 6h moins 10, je chope un coup de flemme, pas envie de traverser tout le bled à pied, je mets en route. Hier je voulais mettre du gas-oil à la Veuve mais il y avait la queue. L'odb m'annonçait 300km, c'était bien suffisant pour aller à Langres. Sauf que la réserve s'est allumée, le bazar m'annonce 200, puis 100km d'autonomie, puis moins de 50... Je roule à 80, ça remonte un peu, c'est ridicule mais ça me rassure.

    Arrêt pain-beurre café douche au Trucker Land, c'est la deuxième fois cette semaine alors que je n'y étais pas venu depuis des lustres. C'est toujours comme ça. Il n'y a pas eu de génération spontanée de gas-oil dans le réservoir pendant ma coupure, j'avoue que ça me stresse un peu. Si si, même moi j'arrive à stresser alors que c'est moi qui ai enseigné la zénitude au Dalaï Lama, c'est dire le fuel qui reste … Je me dis que d'ici ça descend jusqu'à Langres sud.

    J'arrive à l'AS 24 sans désamorcer, si ça se trouve je me suis inquiété pour rien il en reste peut-être 10 cm au fond, avec le zinzin antivol on voit rien. Deux pompes sur quatre sont en rade, il y a la queue ici aussi mais là j'ai plus trop le choix.

    A 10h et quart je suis chez ITM et c'est le drame. Le gardien ausculte mes papiers et vois que les chocolats c'est pas pour eux mais pour Colruyt à côté. Sûr de moi je lui dis que non, l'adresse c'est bien ITM mais le BL est bien Codifrance. Putain ! J'appelle Laurence. Elle se renseigne, c'est l’affréteur Heppner qui a confondu. Purée quand tu connais la réception des deux entrepôts, tu risques pas de confondre Colruyt et Inter...

    On me fait entrer pour vider le café, ça file. Je ressors et je sonne chez les pénibles. J'ai presque une heure de retard donc bien sûr, le mec me refoule. J'ai beau lui montrer les papiers Heppner, que j'y suis pour rien, il ne veut rien savoir. Je lui fais signer mon récép' et je me lâche : « Merci, vraiment merci, je suis quitte de rester deux plombes ici à attendre vos contrôles à la con. Le seul que je plains c'est mon collègue qui va venir se faire chier lundi dans c'te boîte de merde. » Il est resté comme deux ronds de flan... Ouh que ça fait du bien, je sors de là gonflé à bloc.

    Une heure après je suis au dépôt, je me débarrasse des calendriers de l'Avent et je fais le plein.

    Je mange un morceau sur l'autoroute sur un parking au soleil, ce temps est divin. A 4h je suis à Seppois. J'ai croisé Sylvain, il ne reste donc que Michel qui finit quand j'arrive. J'ai beaucoup de margelles, faut gerber, pas le choix. Fabrice est tombé en panne de bagnole, je le ramène chez lui, c'est pas un gros effort il habite Granvillars, on passe devant.

    On est vendredi c'est le bordel dans les travaux à Sevenans, il paraît qu'il y en a encore pour deux ans, ça promet. On a concentré au même endroit la gare TGV et le grand hôpital Belfort Montbéliard et après ils s'étonnent que c'est le binz à l'échangeur de l'autoroute ?

    A 18h je décroche au bout de la rue, bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Arbois et un pare-brise dégueu
  • Lundi 25 Septembre 2017
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    Après un magnifique week-end ensoleillé faut retourner à la mine. Une demi-heure à peine après avoir quitté mon parking c'est déjà la merde. La route entre Villersexel et Baume les Dames est fermée pour travaux. Toujours plus malin que tout le monde j'essaie de passer quand même, il est 8h05 je me dis que les gars doivent boire le café... Mon cul Paul, je me retrouve devant une barrière, je dégaine l'atlas Michelin et me vlà parti sur une route relativement large au début, bien sûr après le premier bled ça se resserre, il y a de l'herbe au milieu de la route, un lacet, puis après deux ou trois bornes je me retrouve près d'éoliennes. Là je suis sauvé, les convois qui ont acheminé le matos sont bien passés quelque part. Je me jure de ne plus faire comme ça, de suivre la déviation officielle ...jusqu'à la prochaine fois.

    Comme souvent pour éviter Besac' de bon matin je passe par Pont les Moulins, Fontain. Seconde surprise, la 83 est en travaux vers Arbois, ils dévient depuis Mouchard. Rebelote, je me dis que c'est la suite des travaux dans le col dans les vignes. Que nenni, ils refont l'enrobé mais ça passe en circulation alternée. Ouf !

    La boulan' au dessus de la montée d'Arbois justement est fermée, pour celle avant Lons je ne suis pas dans le bon sens, je m'arrête à Joudes, très bien aussi. J'ai parlé du plus important : le pain. Sinon pour la route j'ai compté avec précision, on ne perd plus que 4 minutes par la 83 au lieu de l'autoroute. Sauf que moi je roule à 9 kilos sur la nationale, m'enfin voilà quoi.

    Je mange un bout au grand péage avant Lyon, je roule sur des œufs pour passer le périph. Même avec mon boulot de vacancier je vais finir par ne plus avoir de points sur le permis si je continue.

    A 15h je suis à Cléon, non pas l'usine Renault en Normandie mais Cléon d'Andran vers Montélimar.

    Le client change son liner, il me dit qu'il a 22 ans. Le liner, pas le client. Ma foi, un truc garanti 10 ans qui tient 22, ça reste correct.

    La suite est de l'autre côté de Montélo, à Pierrelatte. Facile à trouver, le lotissement est isolé à l'extérieur de la ville. Je tombe sur Yves le monteur Waterair qui fait le coin, sud 26 et sud 07. Bien content de le voir. Le client nous abandonne pour aller chercher sa gamine, ça nous laisse le temps de tchatcher un peu. Quand le client rapplique j'ai fini mon contrôle, on signe les papiers et tchao.

    La tournée de cette semaine est bizarre, maintenant je vais à Castres pour revenir sur mes pas, faut pas chercher à comprendre. Je dis maintenant, non maintenant il est 18h passées, je roule jusqu'au troquet. Dans mes rêves je pensais à Vergèze mais sur la route Bagnols Remoulins il y a Pouzilhac. Ce resto a une grosse réputation, m'en vais aller voir ça.

    La réputation de l'endroit n'est pas usurpée, de dehors ça paye pas de mine, ça fait genre paillote à toit plat comme souvent dans le Sud. Sauf qu'à l'intérieur tout est nickel chrome, la patronne cuisine tout de A à Z j'ai payé 15 balles avec un kir, me demande s'ils gagnent leur vie pour une telle qualité.

     

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  • le Tarn
  • Mardi 26 Septembre 2017
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    La bonne dame ouvre à 5h moins le quart paraît-il, quand je serai un vrai je me lèverai à cette heure pour savoir. En bon fonctionnaire de la route je me lève à 6h et demi c'est déjà pas mal. La douche est gratuite, c'est vraiment une putain de bonne adresse.

    Premier arrêt à l'Inter à St Chinian pour quelques courses, c'était la première et dernière fois, c'est galère. En montant le Poussarou un dénommé Phil m'appelle, il me raconte qu'il serait webmaster d'un site de routiers, c'est un purée de mythomane, je lui ai dit que j'avais un double appel et j'ai raccroché. C'est toujours gênant et pathétique ces types qui s'inventent une vie...

    Je mange un bout à l'entrée de Castres et à 13h j'entre en ville. A chaque fois ici mon client est de l'autre côté de la ville, heureusement c'est interdit nulle part, encore heureux c'est assez chiant comme ça. Le lotissement est facile, la cliente pas spécialement aimable. Elle roune un peu parce que je ne sais pas quand est-ce qu'on vient lui monter sa piscine. Kessjensaismoi ?

    Pour ne pas retraverser la ville j'ai l'idée lumineuse de couper au travers, heureusement que j'avais mangé depuis un moment. La route secoue tellement que j'ai failli renvoyer mon 4h et mon midi aussi comme disait Renaud quand il savait écrire.

    A 15h je suis à Briatexte, patelin tarnais sans intérêt particulier, client pareil, gentil quoi.

    Je me fais ma troisième piscine de l'après-midi à Lavaur. Là ça change, le client est super jovial, accueillant, c'est un jeune retraité qui a fuit la région parisienne, un type normal quoi. Quand on a fini il m'offre une bière sur la terrasse, tout va bien.

    Je finis la journée à St Félix Lauragais, juste à côté de Revel. Oui c'est le resto bien connu, tenu par un supporter du stade toulousain, décoré avec une quantité de maillots.

     

     

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  • le Lauragais au petit matin
    canal du Midi
    c'est quoi ce chiffre ?
  • Mercredi 27 Septembre 2017
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    Café, croissant, douche, zou ! A 8h je suis à Gardouch, c'est le bled de l'autre côté de Villefranche de Lauragais au bord de l'autoroute. J'aime bien ce coin, c'est joli, la campagne est belle, c'est vallonné. Le client est sur la route de Vieillevigne, pour repartir je demande conseil au client. Faudrait que je recule, ce serait mieux selon lui. Sauf que j'ai fait un bon kilomètre déjà. Tant pis j'y vais. Ce qui devait arriver, arriva. Comme le gars me l'avait dit, il y a un virage à angle droit entre deux maisons, et une voiture garée le long. Je suis mort. Je sonne à une première maison, personne. En face, coup de cul ça répond, la 3008 est bien à eux, le mec l'enlève. C'est pas gagné pour autant. Le virage est vraiment, vraiment serré. Au début je vois le soleil entre le mur et ma bâche, puis plus rien. Je descends voir, j'avance 20 cm par 20 cm, derrière le Moffett est au ras de la façade de la maison en face, gros coup de stress. Plus loin il y a un autre virage à l'équerre mais c'est dans l'herbe, c'est les vacances quoi !

    Petit arrêt à la cave coopérative de Pouzols Minervois, le rouge est vraiment bien. Le rosé aussi d'ailleurs …

    A 14h je fais le tour de Nissan les Ensérune par Lespignan comme je connais. Ici faut pas faire le malin, vaut mieux faire 5 km de détour que de meuler le pare-cyclistes ou laisser un pare-chocs. Il y a juste le virage à Lespignan devant le bistrot, c'est chaud pour tourner à cause des bites en ferraille. Dans Nissan je suis scrupuleusement l'itinéraire poids-lourds, ne surtout pas jouer au plus malin.

    La dernière livraison pour cette semaine est de l'autre côté de Béziers, Servian. La maison est derrière le Super U, dans un lotissement neuf. Il y a des bagnoles partout, impossible de me garer, je retourne dans la rue du supermarché et je fais des allers et venues.

    Il est 17h, comme d'hab' Laurence m'a envoyé mon retour, et comme d'hab' c'est du pinard pour St Vit. Le top !

    Je traverse Béziers par le Nord, c'est pas la bonne heure. Secrètement j'espérais rencontrer mon héros, le délicieux maire de la ville mas je ne l'ai pas vu. Une prochaine fois, j'espère...

    Je valide la fin de journée à l'Oppidum, bonne adresse. Je me trouve à table avec un type qui a un affreux accent de Titi parisien. Plus tard je lui demande d'où il est ? Malaga ! C'est un espagnol mais il a vécu 30 ans à Flins. Certains ont des vies vraiment pas ordinaires !

     

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  • Brive
    il conduit comment ?
    gros merdier dans le Grand Boeuf
  • Jeudi 28 Septembre 2017
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    Café douche, en route à 7h. Je me prends un bout de pain où j'ai l'habitude maintenant, la baguette ordinaire s'appelle Carnot du nom du boulevard du même nom. Sadi Carnot on ne le connaît que parce qu'il a été assassiné, c'est quoi ces faits d'armes ? Il a des avenues dans toutes les villes ça devait être un mec bien. Ceci dit Adolf Thiers a aussi des rues partout c'est pourtant un salopard qui a fait tirer sur les communards, bref, c'est pas un gage de grandeur.

    A 8h je suis chez les Vignerons de la Méditerranée. Le nom est ronflant mais ici c'est l'industrie lourde du nectar glouglou. Après franchement, la qualité du picrate je m'en tape ça me fait rentrer. Je suis à quai à côté d'un Briviste, je le chambre. Brive : 5 matchs, 5 défaites, début de saison en fanfare.

    A 8h45 c'est chargé complet, je me sauve. Pas loin, à l'AS24 de Croix Sud. Je crois que c'est la plus grosse AS24 que je connais, 6 pistes, ça dépote. En plus elle est moderne, elle n'a plus les bornes grises mais des bleues. La carte est validée instantanément.

    Je me remonte gentiment, ce n'est à vider que mardi ou mercredi. J'ai donc le temps, je sors à Remoulins pour prendre la N86, Bagnols Montélimar. J'adore cette route. A Montélo je me tâte, je prends l'autoroute. Fatal error. De l'autre côté du Grand Bœuf un polonais a fait un porte-feuille dans la descente. Les panneaux indiquaient 15 min pour traverser, mon cul Paul, j'y serai resté une heure en gros. Je ne sais pas exactement, dans les bouchons je prends grand soin de faire un sudoku, une réussite sur le téléphone, un peu de net pour ne surtout pas voir le temps passer.

    Lyon à 16h passe sans souci, ou presque. Ça risque d'être un peu juste pour arriver au resto sans coupure, je me pose à l'aire de repos avant Villemotier sur la 83. J'attrape mes grolles et je vais marcher une heure. D'une je suis pas pressé, je le suis rarement j'avoue, et de deux la balade est jolie on voit le Revermont en arrière plan, avec ce beau temps c'est le top.

    A 20h je suis à Mouchard chez le Thierry, je vais récupérer les calories que j'ai cramées cet après-midi.

     

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  • Shampooing, masque capillaire, lotion micellaire...
  • Vendredi 29 Septembre 2017
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    C'est peu glamour mais je dois reconnaître que c'est l'envie de pisser qui me réveille. Amis de la poésie bonjour. Le réveil devait sonner dans vingt minutes, rien de grave. J'ai droit à la grande douche, cool. A 6h et demi je mets en route.

    Hier personne ne m'a appelé, je n'ai pas de consignes, je considère que j'ai le temps d'aller laver. Chez Jeantet il y a un demi courageux sous le lavage. Demi courageux, il lave de bonne heure mais il remonte dans sa cabine une fois le badge passé. Le coup de Karcher sur les jantes c'est trop d'efforts. Personne derrière moi, j'ai le temps de fignoler.

    Je vide mon pinard au dépôt. Je dis mon pinard, j'en consomme pas mal mais 30 palettes, c'est pas que pour moi. Je remonte mes cadres, fais un peu de rangement et Pauline vient me voir. Faut que je monte voir le chef et faudrait que je lui fasse une ramasse. Ça me va.

    Je vais voir le boss pour la fiche de paye comme d'hab' et j'en profite pour lui parler de cette histoire de frais de route. Il me dit que ce ne sont certainement pas les patrons qui ont demandé ça ! Avec la pénurie de chauffeurs il me dit que la FNTR s'oppose à tout changement. A voir s'ils vont plus loin.

    Juste avant 11h je suis au Parc Lafayette, je dois prendre 10m mais le collègue José doit abandonner des Europe sur le quai. Je les récupère, avec mes cadres de piscines, ça fait ric rac pour fermer les portes.

    Retour au dépôt, le quai est blindé de camelote, c'est ultra chaud pour vider. Plus le temps pour les pleins, je file à Seppois-les-Piscines.

    En chemin Fabrice m'appelle, je peux venir plus tôt. Ouh laa mon pauvre, je vais déjà être juste. 15h05 je suis en place, le retard est correct. Comme l'autre fois, Patrick le nouveau de chez Perrenot doit attendre que j'aie fini. Le pauvre va croire que je le fais exprès. Je n'ai qu'une petite tournée, pas loin quoi, je voudrais ne pas cadrer pour ne pas me les trimbaler le reste de la semaine. Donc je me fais un peu chier, c'est le jeu ma pôv Lucette.

    A 17h30 je décroche à la maison, j'ai encore loupé le goûter, ça devient une habitude, va falloir que ça cesse. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.