FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2017 Partager sur Facebook
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  • L'Isle sur le Doubs
    un beau cul
  • Lundi 2 Octobre 2017
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    La météo annonçait un week-end momoche, finalement il a fait beaubeau. Quoi qu'il en soit, faut retourner à la mine. Je décolle à 8h, une demi-heure plus tard je suis à Rang, patelin au bord du Doubs entre L'Isle et Clerval. La rue est fort étroite, je renonce, je recule sur 200m, à un carrefour un peu plus large. Un autochtone avec un C15 me demande où je vais. Je lui indique la rue vaguement. Il me demande pourquoi je n'y vais pas en camion ? Parce que je suis un peu con, j'aime bien me faire chier. C'est toujours pénible ces types qui veulent t'apprendre ton métier sous prétexte qu'ils sont vieux. Ils font pareil avec un chirurgien cardiaque ou un physicien quantique ?

    Je suis un peu en avance la cliente est surprise. Elle appelle son mari qui est paysan dans le village. Il m'ouvre la pâture derrière chez eux pour déposer la structure, les colis dans le garage et zou !

    Je passe au dépôt pour les pleins, ça crie famine dans les deux bidons. J'annonce ma fin de tournée à Laurence en passant.

    Mon programme a été décalé, faut que je vide ce soir dans le 69. J'appelle donc mon client de 14h pour avancer un peu, c'est ok.

    Je connais un peu le coin dans la banlieue de Besançon, c'est le lotissement où habite mon collègue Gérald. Je range tout dans le garage et c'est le drame. Le client a oublié son carnet de chèques, il s'en va et revient dans le quart d'heure. Ouf.

    A 17h45 je suis dans les Monts au-dessus de Villefranche sur Saône. Le chemin est bien étroit, pas trop tranquille dans ma petite tête j'avoue. Le gars modifie une vieille piscine, il supprime un vieil escalier pour remettre un plus moderne. Dans ces cas-là on ne livre pas le liner, il faut d'abord reprendre les cotes précisément quand l'escalier est posé. Le gars, bien sympa par ailleurs, n'est pas trop chaud pour payer. Je lui dis que moi sans le chèque, je ne livre rien du tout. C'est la procédure, point-barre. Il est 18h passées, il n'y a plus personne à l'usine et je connais la réponse : no dinero, no piscina, comme ils disent en alsacien. Je m'en vais avec mon chèque, non mais !

    Fin de journée au centre routier de Villefranche, il est presque 20h, le parking est blindé, je me pose dans la rue devant chez Kuehne. Vu le bruit, la nuit risque d'être agitée.

     

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  • chaud pour reculer
    par beau temps ça doit être joli
    le lac d'Annecy le soir
  • Mardi 3 Octobre 2017
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    Quand j'écrivais hier soir j'entendais le tracteur de cour de chez Kuehne et Nagel qui déplace les semis, un tut-tut infernal quand il recule. Les mecs qui décrochent raccrochent, ça klaxonne. Je m'attendais au pire mais plus tard ça se calme. Kuehne c'est Suisse, après 22h ça ne roule plus. J'ai super bien dormi. Je me réveille tout seul et je vais me caféiner et me doucher.

    A 9h je suis à Valsonne, c'est la route qui monte à Amplepuis. J'appelle le client, je ne trouve ni la rue ni le lotissement sur gougeule, il me fait un radio-guidage au téléphone. Ici je n'ai pas de contre-remboursement c'est un souci de moins. Le souci c'est la flotte. J'ouvre il ferait presque beau et en une minute il tombe des seaux d'eau, même pas le temps d'attraper un K Way, trempé ! La descente du garage est trop forte pour le chariot, faut dépoter à la main. Sous une pluie battante, sympa. J'accepte un café quand on a fini, bien brave le client me file une serviette pour m'éponger. Pour repartir il me dit que sa rue débouche sur la grand-route, je suis sceptique mais il me dit que les gros tracteurs y passent. Bien sûr je me fais chier comme un rat mort, il a un poteau de téléphone dans l'angle. A un moment j'ai pensé à faire riper la semi comme je fais parfois mais là c'est impossible à cause des barbelés derrière. A moins de coucher les piquets de pâture... J'arrive à tourner, 20 cm par 20 cm en me penchant 15 fois à la fenêtre passager. Pays de merde.

    Je redescends tranquillement dans la civilisation. Pour une fois que je pouvais prendre le Fourvière ; il est fermé. Un de nos coreligionnaire a fait fort... le tunnel est fermé pour travaux.

    J'ai un trou dans le programme puisque j'ai fait la rénov' de ce matin hier soir. J'ai le temps de manger tranquille.

    A 13h je suis à Satolas et Bonce, pas dans la ZI bien connue de tous les routiers mais dans le village. La cliente fort jolie est bien sympa, elle remplit harmonieusement le volume de son petit jean's, c'est un pur bonheur. Le temps serait presque au beau, j'en profite par rapport à ce matin.

    De là je monte à Albertville. Le client habite un joli chalet mais sur une avenue hyper passante, c'est l'enfer sur Terre. Idée étrange de construire un truc chicos à cet endroit, le gars est bien aimable, moi ça me va.

    A cette heure je pensais que la traversée d'Annecy serait pénible mais finalement ça passe tranquille. Je termine la journée au routier à Eloise, l'endroit a été refait à neuf, très bonne adresse.

     

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  • Pays de Gex
  • Mercredi 4 Octobre 2017
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    Café, douche, c'est tout neuf, propre, nickel. A 8h et des boulettes je suis dans le Pays de Gex chez un gars qui a un fort accent espagnol, on discute un peu, il est chilien. Il me dit qu'il était routier au Chili, rencontre bien intéressante. Je m'annonce vide à Laurence mais je suis presque certain de rentrer à vide, il n'y a que le col à monter pour être en Franche Comté. Bingo c'est Pauline qui me répond, je rentre, c'est elle qui me recharge.

    Elle m'envoie à Vaudrey, cool, j'y serai avant midi. Sauf qu'évidemment dans le transport rien n'est simple, il me faut une porte-bobines et à Vaudrey il n'y a que des plateaux ordinaires en débord. Pas le choix, je remonte au dépôt pour changer de caravane.

    Je prends quand même le temps de manger un bout, à 15h je suis chez Profil C avec la bonne remorque. Il y a tout en tas de bordel à charger, bâtiment rouge, porte 11 puis 12 puis bâtiment vert. C'est compliqué, des fardeaux longs, des courts, pas nécessairement gerbables les uns sur les autres, l'ordre de déchargement qui va pas, bref, c'est chiant. Je sors de là à 17h45 quand même.

    A 20h pétantes je suis à la maison.

     

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  • putains de travaux à Sévenans 90
    l'Alsace est bien une plaine
    Sacré Sacha !
    Sam Suffit...rait
  • Jeudi 5 Octobre 2017
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    A 7h et demi je suis chez le gros marchand de matériaux de Grandvillars. Il y a déjà un plateau dedans et un Maillot dehors, ça craint pour moi. La fille du bureau m'offre un café, ça fait patienter. Je sais que le bardage se vide dehors, je reste où je suis, un peu plus tard un cariste se pointe. Sauvé ! Je me débarrasse de 6 ou 7 fardeaux, ça fait un peu de place.

    De là je reviens sur mes pas, à Bavilliers. Ça touche Belfort. Ici c'est un sous-traitant de Profil C, je vide une bricole et je recharge un colis de tôles pliées. J'ai du bol ça vient d'être fini à l'instant.

    Ensuite je vais à Vieux-Thann dans la zone indus'. C'est un artisan, j'ai essayé d'appeler ce matin pour m'annoncer mais ça sonnait dans le vide. Nouveau coup de bol, un gars est présent quand j'arrive, il me vide de suite.

    A 11h je suis chez Au Faîte 68 à Richwiller, c'est la banlieue de Mulhouse. J'explique au cariste que c'est un peu le bordel, faut d'abord qu'il me vide des colis pas à lui. Je lui dis que j'ai chargé à l'envers à cause du poids. Il me répond qu'il est surpris que j'aie fait attention à ça. La semaine dernière il aurait refusé de la camelote écrasée. Chez Profil C il y a des colis de 50kg et d'autres de 1t ou 2. Si les gars ça leur vient pas à l'idée que les 2t vont écraser les 50kg de la feuille de bardage toute seule, moi j'y peux rien.

    A midi et demi je suis à Rixheim chez un couvreur, j'entre dans la cour et je m'apprête à attente la reprise en mangeant un morceau. Je vois une fille dans le bureau, je vais voir. Bingo, elle m'envoie un gars pour me vider de suite. Purée j'aurai vidé 5 clients avant 13h, c'est pas mal.

    La dernière livraison se fait au Norma d'Ensisheim, ils agrandissent le magasin visiblement. Je me gare et je mange un bout. Une demi-heure plus tard deux mecs arrivent, un coup de Maniscopic et je suis vide.

    J'ai eu bien sûr mon retour, je monte à Strasbourg recharger des bobines pour Profil C. Au sud de Colmar on ne croise plus personne sur l'autoroute, j'ai l'explication à peine plus loin. 3 ou 4 camions se sont empilés, c'est horrible, les cabines sont broyées, un Daf n'a plus de cabine, c'est atroce à voir... L'autoroute est fermée, tout le monde sort à Houssen, le bouchon remonte presque jusqu'à Sélestat. L'enfer ! Après les gens bloqués ne devraient pas râler, vu l'état des camions, eux ont la chance d'être en vie...

    A 16h je suis sur le port de Strass. Le gardien me dit qu'il y a de l'attente, je vois ça. J'ai le temps de jeter un œil sur le net, selon le journal L'Alsace il n'y a que des blessés légers dans le carambolage. Je suis bien content de m'être trompé, c'était atroce, j'étais limite traumatisé.

    Il y a 5 camions dans le hall, et 2 dehors. J'attends une heure avant d'entrer. Il y a bien 2 ponts pour charger, mais qu'un seul pontier. Le mec fait ce qu'il peut. Idem à la sortie, après 17h le gardien est tout seul pour gérer les entrées, la bascule et les papiers d'expéditions. Le pauvre jeune court partout, il se fait engueuler par un allemand, il s'en fout il ne comprend pas...Je sors de là qu'à 19h passées.

    Google trafic et les panneaux de l'autoroute annoncent toujours la fermeture à Colmar. Je dégaine le plan B, je sors à Sélestat, puis Markolsheim et la route EDF le long du Rhin. Quand je reprends l'autoroute une heure plus tard vers Ensisheim je ne vois personne venir, ça fait bizarre. Est ce que j'ai gagné du temps j'en sais rien. J'imagine que le flux a pris la 83 par Rouffach et le Pont d'Aspach.

    A 21h30 je suis aux Hirondelles à Wittenheim, ras le cake.

     

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  • auto-vireur
  • Vendredi 6 Octobre 2017
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    En sortant de la douche je tombe sur le Rebel, néo-benneux de chez Hemmerlin, on boit le café puis je tombe sur le Manouche de chez Cordier, mais là je ne discute que deux minutes. En partant depuis la route il me semble voir une croix occitane fushia sur les portes d'une taut... il doit dormir, si je le réveille je passe la journée là...

    A 9h et demi me vlà à Vaudrey, je vide les bobines au bâtiment rouge, puis la palette au pliage. Pauline me demande de recharger la remorque pour du 69, 69, 07. Je fais ça. Retour au bâtiment rouge, il y a du monde. Dont un jeune gars de chez Perrenot Belfort. Je le laisse venir, il me vante les qualités de la maison, c'est beau à entendre. Après je lui dis de saluer de ma part, Line, Stéphane... il reste comme deux ronds de flan.

    Je décroche la semi pour reprendre un plateau. Rebelote, bâtiment rouge, pliage, porte 11... Purée depuis ce matin j'ai fait au moins deux km ! Pendant ce temps Pauline m'a fait charger une semi pour lundi, je n'ai piscines que mardi. Je lui demande donc la bagnole pour rentrer chez moi mais un chauffeur est en FCO, pas de bagnole. Elle me dit de rentrer en camion.

    Du coup ce n'est pas la peine de repasser à Devecey pour me payer les bouchons du soir à Besac', je me rentre par la route des vosgiens, sont pas les vosgiens, c'est gratuit par là. A 18h je suis à la maison pile poil pour monter à Nancy. Bon congé de fin de semaine à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • dans le 42
  • Lundi 9 Octobre 2017
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    Faut retourner au taf après un week-end moche et froid, seul rayon de soleil le concert de Marillion à Nancy. Faut être honnête, Marillion avec Steve Hogarth c'est pas ça qu'est ça. Il est gentil le Steve mais Fish peut reposer en paix. Il n'est pas mort Fish, c'est juste sa voix qu'est décédée. C'en est pathétique. Je ne suis qu'un horrible conservateur, ça fait bientôt 30 ans que Fish est parti mais je ne m'en remets pas.

    Décollage à 5h, une petite heure après je suis à Devecey-Plage. Les gars de chez Epsilog arrivent quand je fais le plein du coup je change mon fusil d'épaule. Je pensais faire le tour avec la semi ATS chargée et transvaser ce soir, puisque je suis là je balance le voyage dans ma calèche. Un café et zou !

    J'ai perdu un peu de temps à quai, il est 7h, le bordel a commencé à Cayenne. Les caisseux passent devant le radar de chantier à 12 à l'heure, il risque pas de flasher. Après ça s'arrange, heureusement parce que pour faire le tour dans la journée c'est fin. J'ai pris soin de ne pas couper 45 à quai, je finis les 30 au Tom Bar devant un café.

    A midi et demi je suis à Montverdun, le portail est toujours aussi juste, il ne s'est pas agrandi depuis l'autre fois. Je pensais manger un bout en attendant 13h mais un gars se pointe et me propose de vider recharger de suite. Bah tu penses bien ! Il me file un tire-pal électrique et en avant. On vide les bacs de pièces puis on recharge des pièces non conformes et on complète avec des bacs vides. Juste avant 14h je me casse.

    Je me paye une remontée ventre à terre. Ça va quand même être trop juste pour rentrer à la maison. Je laisse le camion au péage à Baume les Dames et ma chérie vient me chercher. J'ai 10h05 de volant, il était grand temps.

     

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  • ils font quoi ici ?
    même ça c'est déglingué
    l'Auvergne le soir
  • Mardi 10 Octobre 2017
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    Retour au camion, à 8h et des boulettes je suis à Ste Suzanne, ça touche Montbéliard. Je passe par le quai des expés' mais les emballages ne se vident pas là, on m'envoie dans un autre service. J'ai bien du mal à trouver un cariste. A un moment un type sort d'un bureau et me dit que c'est interdit de se balader dans les ateliers. J'ai fait mon métier : je l'ai envoyé chier. Je finis par trouver un pèlerin. Il commence à me dire qu'on vide une partie ici et le reste je ne sais où. Il me file un tire-pal manuel, c'est une vraie merde. Il faut pomper deux plombes et le zinzin pour descendre est cassé, faut appuyer avec le pied. Le gars ne me dit rien, je ne lui adresse surtout pas la parole, du coup on vide tous les bacs au même endroit. C'est toujours ça de gagné. Retour aux expés', je me mets à quai, mais la porte ne s'ouvre pas. Enfin si, elle s'ouvre sur 50 cm et part en travers. Le cariste appelle la maintenance, je sens bien que ça va durer la journée. Je propose de me vider tout seul, j'attrape un tire-pal un peu moins pourri que celui de l'autre côté et je me vide au Moffett. C'est ça l'industrie française en 2017 ? Des portes cassées, des tire-pals fracassés ?

    A 10h et demi pile poil je suis chez Wat'. Rémy est en train de finir. Il est content son boss lui change son tracteur. Il a un Actros 4 en €5, c'étaient les premiers, un tracteur de démo de Merco Vesoul, mais c'est une merde. Il est toutes les semaines au garage, la garantie se termine, son patron s'en débarrasse.

    Je charge, à midi pile je me casse. Je roule jusqu'au péage de Dôle où je mange un bout en vitesse. Je calcule et recalcule dans mon cerveau malade ; j'ai déjà cramé une 10h hier, si je veux rentrer vendredi soir faut optimiser. Je descends par Moulins St Pourçain et Clermont Ferrand.

    Je termine la journée à Ussel, c'est le pays de ma tante mais au resto j'ai 8h57 de volant et pour aller chez elle il faut une vingtaine de minutes, c'est pas raisonnable.

     

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  • ma vie, mon oeuvre...
  • Mercredi 11 Octobre 2017
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    Café douche, la douche mériterait un bon coup de récurage d'ailleurs, zou. Premier arrêt à Brive à l'AS24, une boulangerie a ouvert pas loin. On s'y tromperait mais ce n'est pas une boulangerie, ça n'en a pas le nom, c'est un décongeleur de pain genre Brioche Dorée ou Pat' à Pain, bon la baguette est assez honnête malgré tout et pis c'est facile pour se garer.

    A 10h et demi j'appelle mon client, la cliente plutôt. En venant de Montauban c'est le bordel pour traverser la Garonne, faut aller tourner à Grenade pour aller à Verdun. Verdun Grenade, ça sonne 14-18... Je m'enfile dans un tout petit lotissement, fatal error. Je suis rapidement coincé, merde, merde. Tant pis je recule... Le client arrive et me conseille d'aller tourner au bout, je vais voir à pied ça va le faire. Le client surveille, enfin, je crois qu'il surveille... je tourne tranquille comme Baptiste sur ma gauche et j'attrape un lampadaire avec le bout du chariot en porte-à-faux. Quand j'entends le bruit le mal est fait. Le client n'a pas réagi et le con de l'histoire c'est moi.

    Vers L'isle Jourdain les parkings sont rares, je me pose devant une coopérative agricole, au calme. A 13h je livre une petite piscine à 15 bornes de là, pas d'escalier, pas de margelles, une baignoire.

    Ensuite il me faut descendre vers Muret, lotissement facile. Le client me demande si c'est moi qui livre ses beaux-parents demain ? C'est vrai que j'ai deux fois le même nom cette semaine, j'en avais parlé à Fabrice au chargement, je trouvais bizarre. Chez Waterair c'est comme à l'école maternelle on a des étiquettes de couleur différente pour éviter les mélanges, on ne s'occupe pas trop des noms.

    Après ça je remonte à Grenade, purée c'est une tournée tout en zigzags sur des routes pas larges. Le commercial m'appelle, il m'attend parce que son client est du genre inquiet. J'y suis à 17h. Effectivement le gars est du genre stressé, gentil, mais anxieux.

    Rebelote, je rerereprends la même route, je traverse L'Isle-Jourdain pour la troisième fois aujourd'hui. Je finis la journée à Mondavezan, pas à La Fermière mais au premier dans le rond-point. J'en ai ras le cul, j'ai 8h et demi de volant mais que 3h d'autoroute ce matin et tout le reste sur de la route de merde. Je suis cassé, j'ai mérité mon kir.

     

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  • alone in the cubi de rosé city
    magnifique restauration
  • Jeudi 12 Octobre 2017
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    Café, pain-beurre, douche. Ah oui, ici la douche c'est une histoire. Faut faire le tour du bâtiment dans le noir, trouver la serrure dans le noir, et à l'intérieur trouver l'interrupteur de la lumière dans le noir. Je regrette mon habitude de ne jamais descendre le téléphone du camion, là j'aurais apprécié l'appli lampe-torche. A 7h et demi je mets en route, j'ai quasi 12h de coupure qui ne comptent que pour 9 , la RSE n'en finit pas de me surprendre. Je ne suis pas reposé là ?

    Je sors de l'autoroute à Capens pour prendre la vallée du Lèze ou peut-être la Lèze va savoir. Je m'enfile sur un chemin, une chicane, puis une seconde, puis un angle de maison, si je dois reculer je suis mort. Et bien sûr le chemin est en cul de sac... Le client me dit qu'au bout il y a un champ. Pas le choix, une fois de plus je fais ce que je m'interdis d'habitude : un demi-tour dans le champ. C'est bien sec, et mes gommards sont des Multiway, ça veut bien dire ce que ça veut dire non ? Rouler dans les champs avec les camions modernes c'est pas une bonne idée peu importe les pneus, de retour sur le goudron je suis bien soulagé.

    Ma dernière livraison est à Aurignac, village typique et pittoresque au-dessus de St Martory. Qui dit pittoresque dit étroit. C'est même une galère, à cause des bagnoles garées je dois aller me retourner plus loin. Le client est bien sympa. Il a une grange dans le pays j'y dépose la palette de colis, ça me fait gagner un voyage jusqu'à sa maison.

    Comme d'hab' Laurence m'a envoyé mon retour hier, et comme d'hab' c'est du pinard à Narbonne. Charger un complet de cubis de rosé en été ça ne me choquait pas. Sachant que la base de St Vit ravitaille l'Alsace Franche Comté et les départements 38 73 74 pour ce que j'en sais, il n'y aurait pas quelques ivrognes dans les parages ? L'été est fini mais les gars ont encore soif. Ceci dit ils ont raison, moi ça me fait rentrer.

    A 15h je suis à quai pile poil au rendez-vous. Une heure après je me casse, le top.

    No stress, je remonte tranquillou. L'ordi me réclame l'entretien, j'appelle la Panzer Divizion de Besançon, on me dit de passer demain en début d'après-midi.

    Je finis la journée au Disque Bleu à Saulce, ici le parking est gardé. Je suis loin d'être parano mais couper dans un lieu calme c'est mieux avec du pinard.

     

     

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  • vu les couleurs c'est un ex Buffa
  • Vendredi 13 Octobre 2017
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    Café, croissant, douche et : «  Roulez petits bolides ». A peine sur l'autoroute c'est l'ami Baloo qui m'appelle, on vient de se croiser, il a déjà bu le café, tant pis ce sera pour une prochaine fois. J'y pense : c'est quand même con, si sur le forum il y avait une rubrique où on annonce où on est, ça faciliterait grandement les croisures. Faudra y songer...

    A 9h passées c'est encore encombré sur la rocade quenelle au brochet city. On perd 5 à 10 minutes, c'est encore pas le drame.

    A propos de brochet et donc d'étangs je remonte par la Dombes. J'ai le temps, c'est gratuit et c'est joli surtout. Un quart d'heure de coupure à Villemotier pour un café et surtout un gros pain bressan appelé ici « boulot ». Il me fera mon repas de midi, et ce soir à la maison , plus le petit déj' demain.

    Les 4h30 sonnent vers Mouchard, je mange en 30.

    A 13h45 je suis chez Merco à Besac'. Ils me changent le filtre à air et font une modif' sous garantie sur le faisceau électrique. Je demande pourquoi que le filtre à air ? C'est comme ça les camions modernes, on ne change pas systématiquement les filtres à la vidange. Bon, ma foi... Le mécano me dit que je peux partir. Ben non, faut que tu me passes la valise pour valider l'entretien du filtre. Et là, il s'aperçoit que j'ai la vidange dans une semaine. C'est une blague ? Moi je suis là, on fait la vidange point-barre. Il va demander à son chef, c'est ok. Y a intérêt que ce soit ok, sinon j'appelle le mien de chef, oui celui qui paye les camions... Purée on perd un temps fou, alors qu'il aurait pu faire les bricoles pendant que l'huile coule. On rebascule la cabine. A 17h je me casse enfin.

    A Devecey le quai est rempli de cam' comme souvent le vendredi, je prends un tracteur, une semi vide et je transvase mon pinard. Micka vient me donner un coup de main, à deux ça file. Je fais les pleins et je me rentre. A 19h je suis à la maison.

     

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  • le post-it sympa
  • Samedi 14 Octobre 2017
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    Lundi chez Waterair ils refont l'enrobé de la cour, faut pas qu'on soit là bien sûr, donc tous les chargements de lundi sont avancés à ce matin. Fabrice commence à 7h et se tape un camion toutes les heures.

    Bizarre, je vois le jour derrière le volet. Putain il est 9h34 !!! Hier soir j'ai bien réglé le réveil mais j'ai pas validé. En psycho ça s'appelle un acte manqué, inconsciemment je l'ai fait exprès. Sauf que là je suis dans la mouise. Je vire mon gamin du lit, j'arrive pas à éteindre sa putain de ventilation de nuit, ça sonne sans arrêt, je le fous aux toilettes, je file à la douche, je le sors des chiottes, je bois un café avec une tartine, il est 9h je me casse. J'abandonne mon monsieur patate en pyjama sur son fauteuil, je finirai en rentrant, sa sœur le fait déjeuner, je m'en sors bien ! Entre-temps j'arrive à éteindre cette merde de ventil'.

    A 10h moins 5 je suis à Seppois, boh j'aurais pu me lever 5 min plus tard je suis en avance...

    L'usine est fermée, déserte, pas habituel. Petite attention choupinou, les filles nous ont mis un mot sur la liste de chargement.

    Dès le départ Fabrice me dit qu'il faut cadrer le chargement est trop gros. J'ai compté ça fait 14m ça passe. Au fur et à mesure je vois que ça ne va pas faire, j'insiste et miracle, tout rentre. J'ai juste dépoter une palette d'accessoires.

    A midi et demi me vlà de retour à la maison, plus qu'à doucher et habiller mon monsieur bonhomme. Il est de bonne constitution malgré un père aussi lamentable. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • Lundi 16 Octobre 2017
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    Je pensais faire une tournée de Tillet, galoper toute la matinée pour être à l'heure aux piscines mais vu que j'ai chargé samedi matin, rien de tout ça...

    Les gosses sont à l'école, ma meuf travaille, je suis tout seul à la maison. Je commence par faire ma cabine à fond puis quand le soleil a séché la rosée, je tonds la pelouse. C'est pas mal non plus comme programme.

    A 14h je mets en route. A l'entrée de Mulhouse je commence à bailler, c'est abusé. Je vide l'unique piscine de la journée à Habsheim. La rue est coincée contre la voie ferrée, ça fait un angle droit, ça ne me plaît pas du tout. Je me pose en bloquant deux entrées de maison, va falloir fighter si je tombe sur des mauvais coucheurs. Mais non ça va, juste un vieux qui me dit que sa femme va bientôt rentrer mais j'ai fini.

    Je termine cette journée harassante à Kogenheim, halte aux cadences infernales !

     

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  • la Porsche de Franck Dubosc
    des vosgiennes, race rare hélas
  • Mardi 17 Octobre 2017
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    Café croissant douche, ici les croissants c'est pas ces horreurs qu'on trouve partout sur les comptoirs, là c'est de la viennoiserie de boulanger. Je me lâche.

    Un peu avant 9h je suis à Duttlenheim, patelin strasbourgeois connu pour sa base Auchan. Le bled est tout interdit, je fais le tour, je reconnais le coin, c'est la zone où il y a le fabricant de nos bâches. Le lotissement est facile d'accès par ce côté, la cliente sympa, tout roule. Son mari lui a fait un plan pour que je dépose les éléments. Je le prends à la rigolade. Il pense que c'est ma première livraison, que je vais poser comme ça vient ? Que je suis débile peut-être. Ou alors c'est lui qui est inquiet. J'opte plutôt pour ça. La bonne dame m'offre un café et je prends mon chèque.

    La suite est dans les Vosges, oui le pays de Samu. Je monte par le col de Saales, j'ai le droit. Je dépose chez un paysagiste, je les appelle, on se cadre pour 13h30, ça me laisse le temps de manger. Vers St Dié je vois dans un jardin une piscine que j'ai livrée il y a un bout de temps. La piscine n'est toujours pas en eau ! Je trouve toujours bizarre que des gens mettent 10 15 ou 20000 boules dans un projet et que ça traîne 150 ans.

    A 13h je suis dans la cour du poseur, je prépare tranquillou en attendant. Le gars m'entend il arrive. Il a un purée d'accent vosgien à couper au couteau, môôn ! Tu veux un cafèè, oui ici ils ne boivent pas de café mais du cafè. En tous cas le type est bien sympa, ne manque que les blagues de Vanony.

    De là je m'offre un joli road trip. La route Remiremont Luxeuil Lure je me la paye tous les week-end pour monter à Nancy, ras le bol donc je passe par la montagne, Cornimont Le Thillot, le col des Croix. A cette saison avec le soleil c'est le panard intégral. La couleur des arbres, le beau goudron, c'est le top du top.

    Je me fais une piscine dans le Sud. Le Sud du Territoire de Belfort, à Beaucourt précisément. Le client est un jeune retraité qui roule en Harley. Pas trop bien garé dans une rue passante, je ne traîne pas. En repartant je passe devant l'usine Wagon, c'est tout fermé. On chargeait de la tôlerie ici du temps de Buffa, ça tournait H24. C'est la misère.

    A 18h je suis à la maison, ça coupe la semaine, c'est pas mal non plus.

     

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  • le vignoble jurassien
    Vouglans, toujours aussi beau
  • Mercredi 18 Octobre 2017
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    A 8h je suis à L'Isle sur le Doubs. D'emblée le client me dit qu'il connaît bien Marc mon poto waterairien. Le gars bosse chez Bourlier, la concession RVI de Montbéliard. Je comprends mieux pourquoi il connaît Marc. Qu'ils profitent bien de se parler, parce que j'ai dans l'idée que le Magnum ne sera pas renouvelé par un Renault...

    A 10h et des boulettes je suis à Pirey, c'est la banlieue de Besançon. Il me faut grimper en haut dans le pays, ça passe mais il n'y a rien de trop entre les murs. Je livre une rénovation. Le client veut ranger le liner sur une étagère dans le garage. J'avais pas vu le truc, comme un con je lui propose un coup de main. Le garage est sur deux niveaux, l'étagère est un peu dans le vide. On prend un escabeau, je me fais une grosse couille pour grimper le carton. Ma bonté me perdra...

    Je compte mes heures, j'ai le temps d'aller laver en vitesse. Je passe chez Jeantet. Je fous un coup de Karcher sur les jantes, je lance les rouleaux...ils font un mètre et s'arrêtent... Putain j'y crois pas ! Coup de bol le carrossier est là, il connaît bien le portique. Il le redémarre et le bordel s'arrête à nouveau. On a beau regarder, on ne voit rien. Ludo recule le zinzin en manuel et découvre le problème. Un fond mouvant a lavé avant moi et il y a des plaquettes de bois sur le rail, ça fout le truc en rade. Un coup d'eau sur le rail et c'est reparti. Je m'en souviendrai.

    Pause pain à Buvilly, je mange un bout entre Moirans en Montagne et Oyonnax.

    A 16h pétantes je suis à côté d'Annemasse. La rue est hyper passante mais je vois un parking à 100m, je préfère rouler en chariot que de mourir sous les roues d'un caisseux pressé. Le client boit le café avec le pelliste, il m'en propose un. J'ai encore rien foutu mais je suis déjà en pause... A 5h et quelques je me casse.

    Je finis la journée chez Noëla à Pontcharra, le menu manque cruellement de légumes mais ça fait manger.

     

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  • Nantua, pas la sauce, le lac
  • Jeudi 19 Octobre 2017
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    Je suis garé au pied de l'autoroute mais il y a un basculement de chaussée comme ils disent, la circulation passe de l'autre côté. Pour le respect de mon sommeil je dis : merci Vinci. Bon si ça trouve c'est pas une autoroute Vinci mais on s'en fout, c'est pour la rime riche.

    Café douche, il me faut ça pour grimper dans la montagne. A La Rochette j'appelle mon client, je ne trouve son adresse nulle part, il me dit de monter par la « route des Huiles ». Je passe devant la célèbre papeterie Cascades, jusque là ça va. C'est fléché route des Huiles, en avant. Plus je monte plus je vois que je m'éloigne du bled : Étable. Je rappelle le client, je lui explique où je suis, il me répond un truc genre « oups désolé, je vous ai fait monter du mauvais côté. » Il me dit que plus haut il y a une ancienne scierie je devrais pouvoir faire demi-tour. C'est le « devrais » qui m'inquiète. Une scierie, je m'imagine un gros truc avec un parc à bois pour stocker les grumes, mon cul Paul, c'est un pauvre hangar au bord de la route. Il y a quand même un chemin, je balance le cul de la semi dedans et ça le fait. Je rererappelle le client, il vient me chercher à La Rochette. Si on avait fait ça dès le départ... Heureusement qu'il est là, dans La Rochette c'est tout interdit. Devant chez lui il y a un champ, rebelote, c'est ma spécialité en ce moment, je fais demi-tour dans l'herbe, pas le choix. Livraison, café, chèque.

    Je préviens mes exploitantes que je suis vide. Pauline est emmerdée avec le chargement de Sevket chez Waterair, faudrait que je remonte au plus vite. Bon, go ! Arrivé à Annecy, changement de programme, Pauline a une solution, Laurence m'envoie charger à Bonneville. Ma foi, ok, je suis quitte de courir comme un con.

    A 11h et demi je suis à Vougy dans une des innombrables usines de décolletage du coin. Oh mais je connais ici, chez Buffa on venait vider de la ferraille qu'on chargeait à Birmingham. Franchement je ne m'en souvenais plus, c'est en voyant l'usine que ça me revient. Là haut on chargeait soit pour ici, soit pour Camelin à Besançon. Eh bé vous savez quoi ? Je charge pour Camelin Besançon. Étonnant non ? Vu l'heure je ne me fais pas d'illusion, pas grave je me suis pris du pain, j'ai de quoi attendre.

    Que nenni. On me fait entrer de suite, j'ouvre le toit, quelques sangles, un demi-camion chargé avant midi. Le top. C'est Pauline qui prend le relais, je rentre pour compléter dans le Jura.

    J'aime bien sortir aux Neyrolles, ça fait économiser des km et de l'autoroute, et passer dans Nantua. J'ai 4h et des boulettes au bord du lac, le coin idéal pour casser la graine. Sur les coups de 3h je suis à Publy, au-dessus de Lons. Jadis ici ils faisaient des lits de bébé en bois, depuis belle lurette les lits ne sont plus en sapin du Jura mais de Transylvanie. Il y a un Bosniaque à quai, j'attends qu'il finisse, le gars me dit bonjour en partant. J'en parle au cariste. Il me dit que ce chauffeur vient souvent, qu'il parle parfaitement français, qu'il parle sept langues ! « Il parle français couramment , il dit même des mots que je connais pas . Faut voir ça ! » Là je me dis que c'est pas une référence, le pauvre diable doit avoir un vocabulaire de 500 mots. Quai, palette, bois, champignon, forêt... Un Jurassien quoi !

    A 18h30 je suis à Devecey, je décroche ma caravane et j'en prends une vide pour monter charger demain à Montbéliard. Ma chérie est du soir à Besançon, elle va finir à pas d'heure, mon frigo à la maison est tellement vide que le joint de porte doit être collé par la dépression, m'en vais donc souper à Clerval avec mes congénères routiers.

     

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  • le lavage aura tenu deux jours
  • Vendredi 20 Octobre 2017
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    A 7h et demi je suis dans l'usine qu'on voit depuis le viaduc sous l'autoroute avant Sochaux, le mec voit bien ce que je prends, il me fait entrer de suite. On charge des bobines sur palette, comme chez Tillet mais là c'est de l'inox. 10 palettes, 16t , zou ! Je call Pauline pour savoir si elle a autre chose, elle est à peine au boulot, retour Devecey dit-elle.

    Je décroche la semi blanche, je reprends la mienne et vide les lots chargés hier. Ensuite je vais aux Tilleroyes. Le pontier cariste est toujours le même depuis l'époque Buffa, et il est toujours aussi désagréable. Il fait une tronche quand il lit le BL, tu crois que son arrêt de mort est écrit sur la feuille ! Quelle idée on a les chauffeurs de lui apporter du boulot ?

    Vide, je monte à Vaudrey, j'y suis à midi et des boulettes. Il y a un camion au bâtiment rouge, j'en profite pour manger un morceau. Quand mon collègue LE José, oui c'est un portugais mais franc-comtois, faut mettre LE devant, donc, quand il est chargé je prends sa place. Il me faut ouvrir le côté passager, c'est bien ça fait tomber la merde accumulée le long de la bâche. On complète à la porte 12.

    Pour l'heure du goûter je suis revenu au dépôt. Un collègue ne se sent pas trop pour vider des longueurs avec le Fen, je suis fin nul comme cariste, je le vide avec mon Moffett. C'est con mais c'est plus facile. Micka revient avec le Cubo, je complète le plein, je balance mes affaires dedans et je me rentre. Bon week' à toutes, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Pourtant je ne suis pas en piscines
  • Lundi 23 Octobre 2017
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    Réveil beaucoup trop tôt pour un piscineux, un coup de Cubo, juste avant 7h je suis au dépôt. Gérald est là, il change une ampoule de code qui vient de claquer. Je n'ai pas ce problème, côté droit j'ai des ampoules changées en début d'année...séquence souvenir douloureux...

    Une bonne heure après je suis au-dessus de Salins les Bains, ville thermale bien connue pour traiter l'énurésie. Tous les gamins de Franche Comté, dont je ne fus pas j'ai déjà assez de soucis comme ça, qui font pipi au lit vont en cure à Salins. L'adresse que j'ai me semble farfelue, j'appelle le client tant que je suis dans la civilisation, plus haut ils soufflent dans des cornes de vache pour communiquer. Ici c'est bien sûr un paysan qui fait un hangar, j'ai bien fait de l'appeler pour des explications parce que d'instinct jamais tu ne t'enfiles sur cette route en semi. Il y a des bétaillères qui viennent chercher ses bêtes, il a donc fait un point de retournement empierré, c'est à sa main, c'est pas mal faut avouer. Un coup de Maniscopic, un coup de boue sur mon froc et mes grolles, je me casse.

    Second client chez un couvreur de Besançon, c'est dans une zone industrielle, fastoche.

    Pauline m'appelle et me demande si j'ai le temps de lui faire une bricole. Une bricole, oui, pas plus. J'avais juste oublié quelques instants qu'on est dans le transport et que rien n'est simple. C'est pas un pont de garage qu'il faut charger, mais trois bouts différents. Les deux premiers morceaux sont à l'ancien dépôt Jeantet, le reste à quai chez nous. Notre prestataire de pneus a monté sa boîte, il est franchisé Point S et il loue l'ancien garage Jeantet pour la partie PL, puis une boutique à Valentin pour la partie VL. Je ne trahis aucun secret, l'entreprise a pignon sur rue. Les monteurs sont bien sympas, je reste un peu pour placer le pont dans le garage. D'habitude ils se font chier, là un coup de fourches avec le Moffett et c'est torché. Je discute un bout avec Alex, le monteur de pneus. Il a changé un pneu sur mon chariot samedi, il en a profité pour jeter un œil sur mon ensemble. Rien à faire, il me dit en rigolant que c'est un peu normal, le tracteur est resté arrêté un moment cette année. Séquence souvenir douloureux...épisode 2...

    Je prends enfin la route de Seppois. Juste avant midi Fabrice m'appelle. Il est à Marseille, pour son anniv' ses proches lui ont payé le voyage pour voir OM PSG. Il est exalté par le résultat du match mais il reste pro, il s'inquiète que son remplaçant oublie une palette d'escaliers. Tkt, ça va le faire.

    A 14h je suis à Waterair city, Romain termine, on boit le café et je prends sa place.

    Purée je me gratte la tête, avec la palette dont m'a parlé Fabrice c'est ultra chaud. On gerbe un local technique, je démonte une palette d'accessoires et ça passe ric-rac. Heureusement le jeune va bien, pas de coups de fourches dans les colis, parfait.

    Bien content, ça fait un moment que je n'ai pas fait de sud-ouest, en route. Fin de mission au Tom Bar à Digoin, toujours une très bonne adresse. A table un gars me demande si c'est moi qu'il a vu sur la chaîne FDR You Tube ? Je me la raconte grave bien sûr...

     

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  • dreal
    une belle dépanneuse
    Pineau des Charentes en devenir
  • Mardi 24 Octobre 2017
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    Plus sommeil je me lève à 6h et demi, un café, une douche, et en route mollement. Pas pressé j'ai un impératif demain à Bordeaux qui me freine. Premier arrêt au pain à Guéret, Pat à Pain c'est l'industrie lourde je préfère largement les artisans mais sur cette route il n'y a pas vraiment le choix.

    Gros contrôle à l'aire de Parsac, sortie obligatoire à la station,on passe sur un parking avec bascule, gendarmes et tout le tremblement, le drealman me fait signe de ne pas m'arrêter. Je ne suis pas le genre de clients qu'ils cherchent, j'ai pas grand chose à craindre non plus. Pas contre ils épluchent tous les étrangers, les motards font sortir les VL des pays de l'Est. On entend souvent dire qu'ils ne font rien aux étrangers, là c'est pas le cas, je ne vois même que des étrangers arrêtés.

    A midi je mange mon bout de pain après Limoges, le client a fait savoir qu'il ne serait présent qu'après 14h j'ai le temps. A 13h30 je suis à Saillat sur Vienne, pas loin de l'énorme papeterie. Je comptais préparer mon bazar avant que le client n'arrive mais il est déjà dans sa cour. Cool. Il a fait construire un gros garage avec une porte de 3m de haut, re-cool pour livrer. Il veut me payer un canon mais je refuse, j'ai un bon bout pour aller au suivant.

    J'ai mis deux bonnes heures pour venir entre Jonzac et Pons. Dans le bled la rue est chiément étroite, les numéros sur les maisons inexistants. Je demande mon chemin à un aborigène francophone mais avec un accent du coin bizarre, indescriptible. Mon client est 200m plus loin, le chemin fait un angle, pile poil à ma main pour faire demi-tour. Le gars est bien cool, on boit un verre de multivitaminé, c'est la fête quoi !

    Fin de cette journénounette à Etauliers, bonne adresse du Blayais.

     

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  • Mercredi 25 Octobre 2017
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    Toujours freiné par mon impératif de cet ap' je ne démarre qu'à 8h, de toutes façons ça sert à rien d'essayer de passer Bordeaux à 7h et demi. En partant à 8h et quart ça me fait attaquer la rocade après 9h, un mercredi en plus, ça va le faire tranquille... Mon cul Paul, comme d'hab' ça freine dans la descente de Floirac puis on est à l'arrêt complet plus loin. Je ne suis à Léognan qu'à quasi 10h. Stationnement facile, client facile, RAS. Je me claque le long du stade à Villenave pour casser la croûte.

    A 13h pétantes je suis à Pessac, le coin me parle, ben oui je suis venu fin Juin, j'ai vidé à 4 ou 5 maisons de là. Du coup je sais où aller faire demi-tour, trop facile. On range tout dans le garage. J'ai oublié de leur demander pourquoi on avait rendez-vous mercredi après-midi impératif...

    De là je descends à Onesse dans les Landes. Il fait chaud, la maman a fait péter la minijupe, regarde ailleurs tonton Pierre, regarde ailleurs... Ah si j'étais producteur de cinoche américain ! Non, moi j'ai reçu une éducation rigoureuse. Mais quand même c'est une torture.

    Une dernière livraison pour aujourd'hui à Magescq. La maison des clients est au bord de la route de Dax, j'ose à peine m'arrêter tellement ça roule fort. Je suis trop jeune pour mourir. Je vois que le client m'attend au bord de la route, il grimpe côté passager et on fait le tour du bois sur une piste forestière. Nous vlà au calme derrière chez lui, sans cela j'aurais probablement refusé de vider, j'ai pas envie de faire la une de Sud-Ouest demain matin. La N10 suffit à elle même pour les drames.

    Demain je finis du côté d'Orthez, j'ai le choix pour ma coupure, le choix est vite fait c'est Cauneille etpicétou.

     

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  • Jeudi 26 Octobre 2017
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    Café, pain beurre, douche, je débourse la somme folle de 4€60, prêt à partir je reçois un texto de Pauline qui me demande de faire le programme Wat de Sevket. Il est 7h15 c'est bizarre. Je m'exécute, c'est facile il a deux petits tours en grand régional.

    Je fais ma dernière piscine vers Momuy, ça se prononce Momeuille. Par ici les maisons sont sur des chemins étroits pas faits pour les camions, ce matin je livre sur une route relativement large, les vacances.

    J'envoie le message habituel à Laurence, je referme la caravane, elle me dit de rouler, elle n'a rien.

    Le réservoir est à marée basse, je vais faire le plein à Mont de Marsan. Toujours pas de nouvelles de Laurence, je tente ma chance, j'appelle Martine. Je fais le Caliméro. Elle me rappelle dans les cinq minutes, c'est bon, je recharge à Damazan. Je call Laurence, inutile de dire qu'elle est soulagée.

    Seule contre-partie Martine me réclame une spécialité du Périgord paraît-il, des noix caramélisées. Ça me dit rien, je verrai.

    A midi moins le quart je suis chez Waterair, le chef n'est pas là, il est à sa palombière. C'est la période. C'est Stéphane le sous chef qui me charge. Je pose deux sangles sur les palettes d'Enjoy. La dernière fois j'ai pris la grande courbe vers chez moi un peu fort, à la régule quoi, et la pile d'escalier s'est posée contre la bâche. Il n'y a pas de mal mais ça fait désordre. On fait les papiers, je mange un bout, à 13h je me casse.

    Fort détendu je me fais une remontée classique. Premier arrêt à Bergerac dans un magasin bio, produits régionaux mais je ne trouve pas les fameuses noix. Deuxième arrêt au grand Leclerc de Périgueux Trélissac, je trouve des noix du Périgord mais au chocolat ou au sucre, pas de caramel. Je prends un paquet au sucre quand même. Je coupe mes 30 restantes vers La Souterraine.

    Fin de mission à Deux Chaises. Purée cette semaine j'aurai fait le grand chelem des bonnes adresses : Tom Bar, Etauliers, Cauneille, Deux Chaises. Elle est pas belle la vie ?

     

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  • Vendredi 27 Octobre 2017
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    Café, douche et zou. J'aurais dû charger à 9h à Seppois, c'était quoi qu'il en soit impossible, Pauline a envoyé Gérald charger pour moi. On se cale avec mon poto. Bon je dis on se cale, on décide d'aller manger ensemble à midi, faut pas passer à côté des trucs importants.

    Juste avant midi je passe chez Jeantet pour mettre un coup d'eau mais il y a trop de monde et vu la météo je lâche l'affaire.

    A midi on se retrouve dans la cour, il tombe des seaux d'eau. Gérald jette un œil sur un site de météo, la pluie va cesser à 14h. On fait comme on a dit on va béqueter au coin de la rue. En revenant la pluie s'est effectivement arrêtée. Je vide mon Damazan, on balance les piscines dans ma caravane et on recharge le Damazan chez Gérald. En une heure c'est torché. Sans pluie, parfait.

    Papiers, pleins, les bricoles du vendredi, je saute dans le Cubo, à 17h je suis à la casa. Bon vikande à tous, le ciel vous tienne en joie.   

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  • depuis la Faucille, toujours sublime
  • Lundi 30 Octobre 2017
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    Je suis vert. J'ai merdé sur toute la ligne. Le jeu des 1000 était à Villersexel vendredi soir et samedi à Lure. Vendredi je suis allé chercher ma gamine à la gare à Belfort, revenu trop tard... Samedi le temps de lever mon monsieur Patate, pousser le caddie à Inter, faire à manger, on a loupé l'enregistrement à Lure. C'était pas pour participer j'ai pas le niveau mais pour voir. J'ai merdé.

    Donc après ce week-end catastrophico-pluvieux, faut y retourner. Le pare-brise du Cubo est gelé, pas grand chose mais quand même, c'est le premier matin.

    A 8h je monte mon sac dans le Panzer. Il doit y avoir un micro-climat à Devecey, c'est pas gelé.

    Je monte par Mouchard, Champagnole, Morez, le col de la Faucille. C'est toujours aussi magnifique, un régal de couleurs à cette saison.

    Je pensais démarrer à 8h de chez moi, pas du dépôt, je suis donc largement en avance. J'essaye d'appeler le client, ça répond pas. Tant pis, je prends un bout de pain aux Rousses et j'ai le temps de faire un repas de communion.

    Après Gex je m'installe pour casser la graine quand je vois une bagnole s'arrêter devant moi. Bien sûr c'est mon client qui a vu le camion. Que nenni ! C'est un lecteur des carnets de bord. Cet homme s'appelle Eric, il est de Brive mais en vacances dans l'Ain et il lit assidûment les trois carnets de bord. C'est pas la classe de s'être arrêté ?

    A 13h pétantes je suis dans le bled à côté. Le client se pointe en même temps. De suite je vois que c'est un brave type mais d'une grande maladresse, visiblement c'est pas lui qui va monter sa piscine... Il me dit qu'il est dessinateur humoristique, Gérald Poussin, ce nom ne me dit rien. Avec mon esprit d'escalier à toujours réfléchir après la guerre je vais voir sur Wiki. Le gars a dessiné pour Charlie, Hara-Kiri, Libération, L'Obs...etc... Le coup de crayon est très connu, putain je suis nul à chier !

    Ensuite je descends à Ambérieu chez un petit couple tout choupinou, ils sont tellement jeunes qu'ils ont dû avoir l'autorisation des parents pour s'installer. Je leur explique tout bien devant un café. La bise est fort désagréable, ça réchauffe bien ce café.

    La dernière livraison du jour est à Anse, juste en-dessous de Villefranche sur Saône. J'y arrive à la nuit. Purée je me suis fait avoir avec le changement d'heure. Le lotissement est éclairé ça va, mais faudra veiller à l'avenir à ne plus mettre de rendez-vous si tard. Le portail n'est pas aux normes actuelles, trop étroit pour le chariot, pas vache je donne un coup de main pour tout dépoter.

    Je me tâte, est ce que je passe Lyon ce soir ? Pfou ça va faire arriver tard, et vu la journée de demain, ya pas le feu. Fin de cession au relais caladois dans la zi de Villefranche, ça suffit pour un lundi.

     

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  • Tavel 30
  • Mardi 31 Octobre 2017
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    Café douche et à 6h30, zou ! A cette heure Lyon passe tranquille, je pense quand même que c'est dernier délai avant la merde.

    A 8h je commence à tourner vers Beaumont Monteux, c'est le nord de Valence. Le gps est à la rue, Maps et Mappy idem. Je franchis le pont interdit aux 19t à Châteauneuf sur Isère pour la troisième fois, c'est abusé, j'appelle le client. Je suis passé devant la maison deux fois, putain ! C'est bien fait pour moi je n'avais qu'à appeler avant.

    Je traverse Valence, saute la flotte, pour me retrouver en Ardèche, à Soyons. Soyons fous, soyons joyeux parce qu'il faut le moral pour habiter là. La maison est coincée entre la N86 et la voie ferrée, l'enfer sur Terre comme cadre de vie. Après on va me dire que certains habitent la Sibérie ou Maubeuge.

    Je me prends du pain sur la 86, et je mange un bout à Mornas. A 14h je m'arrête à l'entrée de Tavel pour appeler mon client, une bagnole s'arrête au même moment. Cette fois ce n'est pas un lecteur des carnets mais mon client, je le suis jusque chez lui. Heureusement que je l'ai trouvé sans cela je tournerais encore, jamais je ne me serais enfilé sur ce chemin tout seul. Ici c'est adapté pour aller dans les chais de rosé, après c'est une autre chanson. Je fais demi-tour au bout du chemin du client, me vlà sauvé.

    La dernière piscine de la semaine est à l'Isle sur la Sorgue, pas trop le choix, faut passer Avignon par le pénible boulevard. A 16h pétante je rejoins mon assistance petit camion à l'entrée du pays. J'abandonne le mien, de camion, et on va voir. On fait le tour, j'arrive à me rapprocher à 1km en gros. Pour pas trop se faire chier je pose la piscine sur le camion et je garde les margelles sur les fourches. Il fait grand beau, je préfère faire un gros km en Moffett et pas démonter les palettes.

    De retour au camion je vois que j'ai mon retour, Laurence ne m'a pas oublié. J'ai deux ramasses dans le coin. Je descends la N7 en me disant que je vais bloquer au premier resto que je trouve. Ouais ben c'est compliqué, tous fermés... Je me retrouve aux Fumades à Orgon, ici c'est toujours ouvert, merci à eux.