Carnet de bord de Décembre 2020 | Partager sur Facebook |
Je me lève un peu trop tôt mais faut bien avancer, café napolitano douche. Hier soir les panneaux lumineux annonçaient de la neige, ce matin ça pèle mais c'est sec. A deux ou trois endroits stratégiques des chasses-neige sont en attente, du calme les gars attendez un peu que je sois loin avant de faire tomber la neige.
A 8h je suis à Mungia, une boutique où je suis déjà venu deux fois, c'était complet pour vider chez nos locataires. Je vais voir le cariste, bascule. Une Française passe à ce moment avec une valise à roulettes, elle me demande si je charge pour Devecey, non hélas... Elle revient deux minutes après avec deux magnifiques calendriers, un pour moi et un pour le bureau de nos locataires. Elle m'explique qu'elle bosse avec eux, j'avais compris.
Le cariste m'envoie charger une partie à un stockage de l'autre côté de la zone. Mouais ça commence mal, le truc n'ouvre qu'à 8h30 et il y a déjà des camions en attente. Je vais me renseigner à l'interphone, une chica me dit : « tienes que esperar. » A 9h et quart je ressonne, une autre voix de fille me dit de venir à pied au bureau...pour me dire d'attendre. Bon, ça me saoule, j'appelle Laurence, elle me dit qu'elle appelle l'affréteur et que sans nouvelles je peux me casser. Un cariste sort à ce moment et me fait entrer. Il est rapide faut avouer, j'ouvre le côté passager, en un quart d'heure c'est fait. Retour à l'usine, le premier cariste me charge le complément. Il est déjà 10h et demi quand je me sauve. Moi qui espérais être vide et rechargé pour midi, même pas en rêve.
A midi je suis à Irun, j'ai du mal à trouver la boutique. La zone est toute pourrie, hyper glauque. A force de demander je tombe sur un vieux qui me dit de monter à l'étage d'un garage. Gnin ??? Oui il a raison, c'est bien là. Si personne ne te le dit c'est impossible à trouver. Et là bien sûr, j'ai la phrase magique : « tiene que esperar. » J'explique au mec que je dois vider et recharger complet pour Peugeot Vesoul. Oui oui, pas de problèmes, on vient te chercher.
Au bout d'un moment un type, je comprendrai plus tard que c'est un Roumain me fait entrer, à contre-main, à l'aveugle dans un dépôt, un dépotoir plutôt, la Roumanie mais en plus pauvre. Faut avouer, il a un super Fen, puissant, ça vide vite. A 13h c'est vide. Son chef se pointe et me dit qu'ils vont manger, retour à 15h et qu'ils n'ont aucun ordre de l'affréteur pour me charger. Faudrait que je sorte le camion. Alors là mon gars c'est hors de question, mes palettes de Vesoul sont là, je les vois, je sais lire les étiquettes. Il y a trois camions dehors en attente, si je sors je suis cuit.
A 15h le chef se pointe avec les CMR, en un gros quart d'heure c'est chargé, j'ai un goût de meurtre dans la bouche. Putain j'aurai passé la journée pour faire cette merde.
Je comptais être à Deux Chaises ce soir pour rentrer demain sans coupure...c'est un peu mort. Il y a une AS24 à 600m, je vais compléter le plein, je ne suis plus à 5 minutes.
Dans une descente vers Biarritz j'atomise Fredo 24 et son magnifique Scania, on papote un moment au téléphone.
J'attaque la rocade de Bordeaux à 18h15, un vendredi ça va être complicado. Mais non, ça va. Juste au bout à la bifur de Paris deux bagnoles se sont tamponnées à l'instant, une Clio 2 est en feu. Les pompiers ne sont pas encore là, je crois que je suis passé ric rac avant le bordel.
J'ai presque 4h de conduite à Barbézieux, je pourrais couper et repartir mais l'amplitude a morflée, demain faudra recouper quoi qu'il en soit. Quand je pense que je m'étais gardé une 10h ! Allez ça me saoule, j'en ai marre, heureusement j'ai fait un super voyage, ça compense.