| Carnet de bord de Février 2013 | Partager sur Facebook |
Comme d’hab’ je fais Troyes Sens Courtenay par la nationale, on ne perd pas trop de temps par rapport à l’autoroute et c’est encore gratuit…j’en profite. Ça me mine cette histoire d’éco-taxe sur les routes, est ce qu’un jour je vais devoir rester sur le grand ruban tel un pauvre malheureux qui fait du Rungis en frigo ? Bouffer des sandwichs triangles, et boire des cafés-gobelets à 1€50 ? Putain si c’est ça la vie de routier, je n’ai pas fini de pleurer !
A 10h je suis à Montargis. Pile poil pour le rendez-vous. Les palettes allant jusqu’aux portes, j’en chie un peu pour déplier la lèvre du quai. En bloquant le quai avec l’arrêt de sécurité et en reculant mollo je m’en sors. C’est un peu long à vider, à 11h30 c’est bon. Vu que c’est cramé pour recharger ce matin je vais faire une ou deux courses à l’Inter à côté et je vais glander chez les transports SMTRT. Je recharge à 5km d’où j’ai vidé, trop fort !
A 13h30 la fille revient au bureau, elle me dit que j’ai rendez-vous à 14h15. Punaise c’est précis ! Eh bien à 14h15 précises j’ai une place à quai, balaises les mecs… A 15h mon petit camion s’est alourdi de 25t. Pause café à Courtenay en passant, normal et j’enquille la N6 à Villeneuve sur Yonne. Sauf qu’à Auxerre il commence à neiger… Ma gamine me textote que chez nous c’est tout blanc. Le Morvan par la N6 sous la neige ça m’inspire moyen. J’ai beau ne pas aimer l’autoroute, parfois c’est un mal nécessaire.
La circulation est bien pénible, ça se traîne, ça pinaille. Il faut dire que la météo est bizarre, par endroits la route est sèche puis enneigée puis il tombe du grésil sur la neige ! Donc je double, je me fais parfois copieusement engueuler y compris par des routiers. Routiers qui se chient dessus dès que la route n’est plus noire. Moi ça m’éclate tous ces glandus qui se traînent à 60 en se collant au cul bien sûr. Vers Pouilly la nuit est tombée et je vois des gyrophares bleus dans le talus. Putain c’est encore un chasse-neige au fossé ! Je n’en ai jamais vu de ma vie et là ça fait deux cet hiver, faut qu’ils arrêtent la gnôle les gars.
A 20h je me pose à Morey St Denis, non pas pour le décolleté de la grand-mère mais plutôt pour son Chardonnay. Il claque, un régal. J’ai déjà parlé ici du rouge à table, je n’y reviens pas…enfin si justement ! Il a un goût de « reviens-y », à Gevrey-Chambertin ce serait malheureux que le rouge soit dégueulasse. Bonaparte le coupait avec de l’eau, sacrilège. Après le pont d’Arcole et Austerlitz, Bacchus s’est aperçu de ce crime et l’a puni à Waterloo…La vie de Napoléon résumée en dix mots, le pinard ça m’inspire.