| Carnet de bord de Mars 2013 | Partager sur Facebook |
Troisième passage au chargement cette semaine, si des fois j’avais pas bien compris comment ça marche… Je suis le troisième à charger ce matin, les autres « y font rien qu’à m’embêter », ils trainent exprès pour me faire ch… Les deux Ladret ont chacun une grosse tournée, c’est long mais on s’en fout c’est vendredi rien ne presse. J’ai une grosse tournée aussi, il me faut dépoter une palette pour que tout rentre, rien de grave. Midi et demi, direction la maison. Bon là je ne sais pas si je me suis cogné ou quoi, mais il me vient une idée…ouais c’est dingue ! Je commence lundi matin à quinze bornes de la maison. Banco, j’appelle pour savoir si je peux venir maintenant. Super banco, papy et mamy sont là, je peux venir si je veux.
Dans l’heure je suis entre Héricourt et Lure. Je range la palette de margelles et la rénovation dans la grange, j’empoche le chèque et je remercie mille fois. Ça m’arrange bien pour lundi cette affaire. 14h je suis à la maison. Je n’aime pas le régional mais bon c’est fait et je ne me suis pas trop emmerdé finalement. Et je suis en weekend de bonne heure.
Il faut que je trouve une autre introduction, ce matin il n’a pas neigé. C’est dingue. Ça pèle mais il fait soleil, on avait perdu l’habitude. A 8h et demi je suis à Baume les Dames. Un écriteau sur la porte me demande d’appeler un 06. Le gars est bien surpris, il m’explique qu’il est le frère qu’ils en avaient vaguement parlé il y a quelques semaines et que j’ai du bol parce qu’exceptionnellement il ne travaille pas ce matin. Bizarre. Le temps que je débâche, il arrive. Il n’a pas les clefs, on laisse tout dehors. Bon le quartier c’est pas Les Minguettes, et puis moi franchement les papiers sont signés, je ne vais rester là pour monter la garde.
Je file direction Besançon. Je passe au lavage à Valentin, il y en a vraiment besoin. En plus comme il fait beau, je vais pouvoir me la péter. C’est vrai, se la péter avec un MAN, ça le fait moyen… Quoi qu’il en soit, se balader avec un ensemble qui brille, c’est quand même mieux. Petit passage au dépôt pour faire le plein, redonner les papiers et surtout faire lire ma carte, un quart d’heure et je file.
Entre Besac’ et Dôle, j’hésite à aller manger. Bof, je m’arrête casser la graine, ça ira plus vite. C’est le moment que choisit Marc pour m’appeler : « Je suis entre Besac’ et Dôle, on mange ensemble ? » Et voilà comment j’ai loupé une bouffe avec my friend waterairien. Ah les hasards de la vie ! Sans ces hasards il y aurait peut-être encore des dinosaures sur Terre, pas de resto à Beauchemin et pas de conneries dans ce carnet de bord…
A 16h je suis dans un hameau chiément étroit du côté de Neuville sur Saône. Les chéneaux et les avancées de toits ont eu la gentillesse de se serrer, trop bien. Renseignements pris auprès du client, il n’y avait pas d’autre route pour venir…pas de regrets. Les gens sont bien sympas, il fait beau, on boit un Coca, ça y est c’est l’été ! Fin de journée au rond-point à Toussieu, n’ayez crainte je ne coupe dans un rond-point… il y a un resto à côté.
Je reviens de la douche, mon voisin de parking n’a plus de batteries. Quand je lui ai répondu qu’effectivement j’ai des câbles, j’ai vu le moment où le jeune allait m’oindre les pieds. Je lui ai laissé faire le tour du parking à genoux en pénitence pendant que je sortais mes pinces. Jesus is back. On a démarré son Volvo avec un autre plus proche du coffre à batteries. C’est une fille qui est au volant, elle me dit : « Vous avez l’air de vous y connaitre en mécanique, j’ai une fuite sur un coussin d’air de cabine, vous ne voulez pas jeter un œil ? » Au-delà de la vanne, ça m’a fait de la peine qu’une gamine me vouvoie, j’ai pris un coup de vieux sur le coup.
Un quart d’heure plus tard je suis à Vénissieux dans un vieux lotissement d’avant-guerre non loin de la rue Amadéo. Rue bien connu de tous les routiers puisque c’est la rue d’accès poids-lourds à RVI. Le client a bien fait le truc, il a fait suivre chez Waterair une copie de l’arrêté municipal qui m’autorise à stationner devant chez lui. Parfait, sauf que la rue est tellement étroite que je ne peux pas y entrer. Je me gare à 200m à l’arrache dans un coin de rue en stationnement interdit, classique quoi. Le client est un maigrichon, je lui fais porter les tôles et l’escalier. Il en a bavé le pauvre.
Ensuite je vais dans un coin que je déteste, les environs de Givors St Chamont. Les bleds sont à flan de colline, étroits. Ca se confirme, pas de place pour se garer proprement, un cèdre empêche d'entrer dans le lotissement, la fête!
Heureusement ce n’est qu’une palette-rénovation, je ne traîne pas. De là je remonte entre Villefranche et Mâcon alors que je suis passé devant hier, mais bon… Je ne sais pas trop si j’avais le droit de prendre le Fourvière, mais je l’ai pris. A 14h je suis dans le Beaujolais. Dans le Beaujolais c’est une façon de parler, un bled du Beaujolpif’, j’en suis pas encore à prendre des bains de pinard, quoique… L’adresse est strange, un coup de fil et ça s’arrange. Pour la dernière de la journée je dois sauter de l’autre côté de la Saône. C’est pas loin mais c’est tout interdit aux 12t. Eh merde, font chier avec leurs conneries, marre de faire des détours, je passe. Arrivé dans le pays le lotissement est tout petit, je reste à l’entrée et fais les navettes.
J’avais prévu de couper au Mas Pommier mais ils sont en vacances, je monte donc aux Neyrolles. Et puis ça me rapproche pour demain finalement.
Pour 8h je suis à Viry, patelin situé près de St Julien en Genevois. Autrefois ce bled devait être naze mais maintenant les gens d’ici bossent en Suisse, ça respire le pognon. La rue de mon client me semble bien étroite, j’y vais en marche arrière. Bien m’en a pris, c’est une impasse, j’aurais eu l’air con de reculer en aveugle sur la nationale. Je cherche un peu la maison à pied. Les numéros sont incohérents, normalement il y a les pairs d’un côté et les impairs de l’autre. Là ça part dans tous les sens, l’employé municipal qui a attribué les numéros avait dû forcer sur le Génépi. Le pépé est bien cool, je prends le chèque et je file direction Cluses. Là aussi client sympa, pas chiant.
Je casse la graine et sur les coups de 13h je suis à Megève. Là ça rigole moins. Je dois grimper une petite route en lacets qui monte dans la station. Je vois bien l’impasse où je dois aller mais je dois d’abord faire demi-tour. Pas le choix je continue. Gros stress, en haut il y a des bagnoles au large garées n’importe où. Heureusement il y a un malheureux rond-point, demi-tour sur place…heureusement que je suis vide, mes pauvres pneus. Les gens avec combarde’ pompes de ski et lunettes de glacier me regardent comme si j’étais un martien, c’est vrai que livrer une piscine à cet endroit à cette saison c’est incongru. Je me pose en warning avec le triangle et tous les feux possibles au bord de la route. Je me fais friser les moustaches…On range tout dans le garage et je file. Je suis quand même frappé par le niveau de vie dans ce département, sur trois clients j’ai vu : une Maserati, une Bentley et une X6 !!! On n’est pas chez les gueux ici.
De Megève je coupe au travers pour rejoindre Albertville. La route n’est pas facile, passe dans un défilé, mais bon ça va. D’Albertville je passe dans la Maurienne. Je vais poser ma dernière rénovation dans un camping au dessus de La Chambre. Je croise une Mitsubishi dont le pare-choc tient avec un fil de fer. Ah, me voilà de retour parmi la plèbe. Je me fais un petit pèlerinage par la N6. Souvenirs. Je me rappelle que c’était une mamy qui tenait le bistro devant chez Atochem à la Chambre. Quand on revenait parfois à vide d’Italie on roulait avec les dômes des citernes ouverts. Lavage sauvage d’avant l’ISO 9002 (c’était il y a longtemps, il y a prescription). La mamy avec sa petite voix nous engueulait : « Vous faites chier les Begey, vous roulez ouverts, ça pue dans toute la vallée ! » Elle exagérait un peu… C’est vrai qu’à l’époque, on dégazait comme ça de l’Acrylate, on était jeune. Aujourd’hui la question est de savoir si on se met en coupure ou en travail devant chez le client…bref on est à des années lumières…
De retour au camion j’ai un message, je recharge demain à Lyon. Fin des opérations au Chaffard à 19h, bien placé pour demain.
A 8h je suis au rendez-vous pour charger des big bags. On me prend à l’heure, ça va vite, le cariste est efficace à 9h en route. Comme l’autre fois c’est pour Vesoul et à livrer demain matin. J’ai largement le temps de monter tranquillou par la nationale. Avant midi j’appelle l’exploit’, demain matin j’ai la vidange je ne peux donc pas aller vider. J’aurais largement le temps de vider cet après m’.
Je mange un morceau en chemin et à 14h30 je me présente à Vesoul. Je prends mon air le plus ahuri, sur le thème : oh ben chépamoi, chui que chauffeur… Le mec grince un peu du genre : ben oui mais bon, zavez rdv demain, aujourd’hui c’est pas demain, bon vu que vous êtes là on va vider, mais bon... A 15h30 je reprends la route du dépôt. Je décroche ma caravane et j’en reprends une chargée pour Système U. La bâche est bombée, je me mets à quai en vitesse et je sors les dernières palettes couchées dans le rideau. En inversant celles du dessus et du dessous, plus quelques coups d’épaules dans les colis, ça reprend forme.
Je suis à 17h à St Vit pour rendez-vous 18h. On me fait attendre un peu, normal, mais rien de terrible. Je me vide, j’attends les papiers et je remonte au dépôt. J’accroche une semi qui va à l’atelier, je la pose en passant et je vais couper à la Cocotte sur la route de Dôle. Fin des hostilités.
A 8h je suis chez Jeantet pour la vidange. Chez ATS on n’a pas d’atelier, j’en profite pour faire quelques bricoles, l’ensemble est presque neuf, rien de bien méchant à faire donc. Pendant ce temps je graisse mon chariot et je change le cordon électrique qui donne quelques signes de faiblesse. Je lave un coup mais sans convictions puisqu’il pleut et à 11h je file direction cigognes land.
Casse croute vitesse grand V et à 13h30 je suis à Seppois. Joël et son flambant neuf DAF à Jacky (Perrennot) est là. Cette semaine il a pensé à moi. Du côté de Pamiers il a fait un cabriolet avec sa semi. A la différence que quand ça m’est arrivé il faisait « beau » alors que cette semaine il pleuvait. Avec le vent en roulant les cartons mouillés se sont retrouvés en tas contre les portes, deux piscines ont été refusées. C’est un peu normal, il faut se mettre à la place des gens qui ont mis de la tune dans l’opération et qui voient arriver un truc infâme…
On discute un peu, on se moque, normal…Mon chargement est tout ce qu’il y a de classique, à 15h c’est torché et une heure plus tard je suis en weekend.
Mon gamin va à la fac un peu plus tard que d’habitude ce matin et vu que je n’ai qu’à rouler aujourd’hui je peux me permettre de ne partir qu’à 8h passées. Je commence demain à Bergerac. Donc qui dit Bergerac, dit coupure chez mon pote, et qui dit mon pote, dit bonne table. J’emmène avec moi quelques douceurs de chez nos voisins alsaciens.
La descente dans le Sud Ouest est tout ce qu’il y a de classique, ponctuée par les coupures réglementaires et un peu de gas-oil à Montmarault. Entre Guéret et La Souterraine je rêvasse et je me fais réveiller par les appels de phares de Benji 32. C’est con on est sur la 4 voies, même pas moyen de boire un café. Bon tant pis on est resté un moment au phone à parler chiffons et couture.
A 19h30 je suis sur mon parking habituel avec un petit 10h de volant. Allez, faut fêter ça, fais chauffer le tire-bouchon.
La maison du client est à tout juste un km, il me fait remarquer que je suis pile à l’heure ; tu m’étonnes, j’ai braisé pour y arriver ! Le gars est bien sympa, on range les colis dans l’abri de jardin, un café sur le pouce et je file. La piscine suivante est à l’Est de Bordeaux, dans les mêmes coins où je m’étais tant fait chier le dernier coup. Là moins con, je vais tourner direct à Créon, je fais le malin, je connais bien le coin…à force de tourner en rond. Je demande à la cliente de déplacer un vieux Scénic en plein au milieu de la cour, je risque de l’accrocher avec le chariot. Ah mais non ! C’est pas possible, elle ne démarre plus, ils attendent le prochain bonus gouvernemental pour la dégager. Pourquoi ne pas l’avoir garé un peu mieux alors ? Mystère. Je prends bien soin de tourner autour dans cette toute petite cour sans l’accrocher. Ça me tente moyen de faire un constat avec une épave.
La troisième piscine est au Nord de Cognac. A la radio on nous parle de la neige dans le Nord Ouest, avec les habituelles expressions : les naufragés de la route et les camions en portefeuille. Suit l’inévitable interview du con qui dit que c’est la faute des camions si les routes sont bloquées... ! Putain, il faudrait interdire les « micros trottoir » pour éviter de colporter ce genre d’âneries. Ou laisser ça à RMC…
A 15h je suis au dessus de Cognac dans un hameau isolé au milieu des vignes, une superbe maison en pierres blanches, magnifiquement retapée. On range tout bien, l’ancien m’offre un café pendant qu’il remplit le chèque. Ça réchauffe, ici il ne neige pas mais ça meule.
Je termine gentiment la journée « aux Ailes » à Niort, bonne adresse et je suis à dix bornes pour demain.
Parfois il faudrait suivre le GPS. Mais ça raconte tellement de conneries, que je ne lui fais aucune confiance. Sauf que là, j’ai suivi la route qui me semblait être la bonne alors que le client est dans un hameau isolé à l’écart du bled. Je me suis bien fait chier pour faire demi-tour et ensuite ce put… de GPS m’y a emmené bien gentiment. Grrr… la haine.
Le jeune est bien sympa, je lui pose tout bien vite fait et je file direction la Vendée. Je coupe au travers pour me retrouver à Marans et sa célèbre interdiction aux 19t…que tout le monde passe ! Pour 11h je suis entre Luçon et Les Sables. Patelin facile, lotissement facile, client facile. Sympa même, j’ai gratté la peinture du pied du fil à linge avec le chariot. Il m’a dit qu’il s’en foutait. Je mange un morceau de l’autre côté de la Roche sur Yon et pour 15h je suis à St Brévin les Pins. La cliente et son mari ont un accent qui me parle. Ils sont super sympas, tu penses ils sont franc-comtois avec de la famille à Lure, Montbéliard… Ils sont beaux, intelligents, Comtois quoi ! Quand on se dit que Rouget de l’Isle, Louis Pasteur, Dieu et moi nous sommes Comtois… Encore que pour Dieu, il reste un doute.
C’est pas trop la bonne heure pour sortir de St Nazaire direction Vannes, la petite route qui coupe là au milieu est limite pénible. A partir de Pontchâteau et la 4 voies ça va mieux. Je double quelques camions qui respectent scrupuleusement le 80, je ne suis pas tout seul à 9 kilos ça me rassure. Un petit 4h plus tard je suis à Plou’jesépaquoi au relais de Ker’trucmachin de l’autre côté de Brest. C’est ce qui est bien en Bretagne, il y a des troquets partout, on peut finir ses heures même sans bien connaitre le coin.
A 8h je me gare dans la cour d’une grosse ferme. Le paysan a l’air de bien connaitre mon client, ils sont surpris que je sois venu malgré la neige. Ouh la ! Moi je refuse de rouler dans la neige, je suis venu par Bordeaux… On pose tout sous un hangar, facile.
J’ai eu hier soir mon rechargement, comme il n’y a pas le feu je prends la route par la côte pour rejoindre Morlaix. Un régal ! La route longe la mer par Plouescat et St Pol de Léon. On ne voit pas la mer tout le temps mais c’est magnifique, je ne connaissais pas le coin. En plus il fait soleil, le top.
A 13h30 je suis à la laiterie. Là ça casse l’ambiance, c’est l’industrie, tout de suite c’est moins pittoresque. J’ai rendez-vous à 15h mais on me prend de suite. J’ouvre les deux côtés, je fais un peu de ménage dans la caravane et on charge. A 14h30 je m’en vais. Le dernier coup avec ma phobie des péages j’ai coupé au travers pour rejoindre Laval, mauvaise idée avec 25t. Là je passe par Vitré et en termes de péage l’écart ne doit pas être bien méchant.
Comme j’ai coupé 15 pendant les papiers, je n’ai plus que 30 à faire avant Orléans. J’appelle les paysans pour cadrer les livraisons demain, et j’échoue à Courtenay à 21h et quasi 10h de guidon. Il reste un peu de place malgré l’heure, parfait.
Café-douche, 9h01 de coupure, vamos. A 8h pétantes je suis à Arnay le Duc, le gars m’attend dehors. Il fait du commerce de fourrage en plus des veaux et doit partir ensuite. Il a une fourche diabolique, il arrive à attraper les palettes d’ 1 t 300 de l’autre côté ! D’habitude c’est le cul du tracteur qui se lève. Il m’offre un café et je file. Changement de programme, il faut que j’aille faire une ramasse en passant à Seurre, ils ferment à midi et je suis le seul dans le coin. J’y suis à 10h et demi, mais il y a du monde. A midi j’ai 8t de bois sur le cul.
Je me pose dans la cour d’un paysan que j’ai fait l’autre jour, pas facile à trouver d’ailleurs. J’attaque un bout de pain en l’attendant. Bon pas longtemps, il a entendu le camion. Tant pis pour mon casse dalle. Chez le suivant j’essaie de me garer sans éclater un pneu sur une ferraille qui traîne. C’est crade, il y a du bordel partout, une gazinière un lave-linge une Opel Corsa la charrue du grand père…Incroyable changement à 10 bornes de là. Ici tout est nickel, cour en gravier blanc, bâtiments nickels, aseptisé. Il faut dire que le gars élève ici 1000 veaux ! Oui oui mille ! Il reçoit le lait en pulvé de 25t mais j’apporte du lait spécial je ne sais quoi. Le dernier est non loin de la base Inter de Dôle. Ça va vite, le gars est pressé, on vide et il file à ses occupations. La cour est grande, j’ai la place pour déplacer quelques fardeaux de bois à l’avant de ma semi. Je me voyais mal rentrer avec 8t au cul plus le Moffett et du vent sur la sellette !
Je passe chez Jeantet pour laver un coup. Il y a la queue, normal, les camions sont crades. Un mec de Pontarlier commence à insister avec la Karcher sans démarrer les rouleaux. Oh tu te crois où, toi ? Tu te prends pour Phil 26 à laver à la brosse à dents ? Bon j’ai fait le flic, mais ma foi si le mec comprend pas que quand il y a du monde il faut se magner le cul… Surtout que franchement, pendant que les rouleaux tournaient devant j’ai fait l’arrière et mon chariot, et le contraire quand les rouleaux étaient derrière. Le résultat n’est pas mal du tout sans emmerder les autres.
Retour au dépôt, je vide la ramasse de bois et je décroche. La semaine prochaine j’ai un retour en porte-bobines. On charge trois palettes à quai et je descends aux bobines. Ils ferment à 19h et je me présente à moins dix ! Je suis attendu comme le Messie, non pas le Lionel, l’autre. 25 minutes, 25 tonnes. Ils ferment boutique derrière moi et une bonne heure plus tard je suis à la maison.
Bon weekend à tous.
A 7h je raccroche la fosse et en route. Après le grand virage au bout de la déviation d’Héricourt, ça bouchonne. Merde. Et je viens de passer la sortie Bavilliers, plus moyen de m’échapper, bon ben c’est mort jusqu’à l’autoroute, soit 2 à 3 km à rouler au pas. Dans le canyon vers le radar automatique un blaireau en WV Eon essaie de me doubler…pour aller où ? Je lui serre la gueule pour qu’il reste derrière. Moi ça me rend fou ce genre de comportement ! Pour qui tu te prends ? T’es plus pressé que les autres ? Ta vie a plus de valeur que celle des dizaines de clampins qui font la queue sagement avec moi ? Je serre le frein, j’enfile mes pompes, je descends… Merde c’est une gonzesse ! Je suis un féministe convaincu, mais si le combat des femmes pour l’égalité c’est d’être aussi con que les mecs, c’est à désespérer.
Un peu avant 10h je suis à la grosse laiterie à Hoerdt au Nord de Strasbourg. Je n’ai que trois palettes au sol, ça va aller vite. Mon cul Paul, il y a trois camions devant moi et avec des complets d’emballages…ça pue. J’appelle chez nous pour savoir où je recharge…Strass ! Tout bon. Je monte à Wissembourg. Le cariste est surpris, son chef lui a dit qu’ils ne recevraient pas de ferraille cette semaine. Il a l’habitude de nous voir, on vide de suite sans se poser de questions.
A midi je suis de retour à Hoerdt, la situation s’est décantée, je me mets à quai direct. Trois coups de fourches et j’avance sur le parking, j’ai 4h29 de volant, trop fort. J’attrape un bout de pain pendant ma coupure et je regarde l’adresse du rechargement, c’est sur le port. Je m’offre un pèlerinage au port aux pétroles, sauf que ça a tout changé. Avant le pont de l’Europe on ne peut plus tourner à gauche, il faut faire toute une boucle, franchement je reconnais mal le coin. Des bâtiments ont été rasés, dont le dépôt Bourget Montreuil rue de Nantes. Le quartier s’est modernisé quoi !
Je finis par trouver mon client. Bascule. Bureau. Il faut un numéro de commande et j’en ai pas ! Je rappelle chez nous, verdict de la cheftaine : je sais mais pour l’instant je ne l’ai toujours pas ! Dans le quart d’heure c’est réglé. Hall B, mais il y a un peu de monde. Rien de méchant, un moins d’une heure j’ai mes trois bobines dans la fosse. Quelques sangles pour me donner bonne conscience, retour bascule, retour bureau, et retour maison ! 18h40 je rallume le feu.
Bon là on rigole plus, j’ai une grosse journée en perspective. A 7h30 je suis au dépôt, je fais les pleins et pendant que le gas-oil coule je me pose une palette aux portes. Je dois présenter à nouveau cette palette qui a été refusée vendredi parce que la date limite des conserves ne va pas assez loin. A 9h je suis au rendez-vous et on accepte la palette sans discuter…
Une demi-heure plus tard je suis dans une usine de profilés pour poser mes bobines. Le gars me fait entrer dans le hall et me demande si j’ai pesé ? Ben non vous n’avez pas de bascule ! Ben si, il faut peser chez les voisins… Putain les boulets ! Grosse perte de temps, en plus il faut poser une bobine dans un autre hall…
Pour midi je suis de retour à Besançon pour charger des bobines, histoire de changer. Votre mission est simple 007, vous devez vider avant 20h à Sermaises dans le 45. Ils ont besoin de la ferraille pour cette nuit. Ouh là, je les connais les tours en express soi-disant ! Quand t’arrives personne n’est au courant et ça foire. En citerne j’ai déjà vu attendre que la prod’ tire dans le bac toute la nuit pour faire de la place…et vider le samedi matin ! Bon je fais le mec sérieux, je coupe un quart d’heure pendant que les papiers sortent et je monte ventre à terre. Ça va être super chaud pour faire ça en 10h. J’oublie tous mes grands principes et ma détestation de l’autoroute. Je prends même l’A19 entre Courtenay et Montargis ! Je suis un ouf ! Je coupe 30’ en avalant un café et à 19h15 je suis à l’usine. Effectivement, ils m’attendaient. Enfin ils attendaient mes bobines. La plus grosse part directement dans une presse. Je préfère, je n’ai pas speedé pour rien. Je jette un œil à mes heures, il me reste une vingtaine de minutes. Juste assez pour aller me poser à Toury. Il est 21h, j’en ai ras le cake.
Petit déj’-douche, je suis en forme pour aller affronter mes ramasses… Je commence à 8h chez Norbert. Il y a 25 quais et…2 caristes ! Ça commence bien. Le gars est bien sympa mais il n’a pas quatre bras, il fait en suivant. Je n’ai que 9 palettes au sol mais ça a pris plus d’une heure. C’est mort pour le rendez-vous à l’autre dépôt rouge. Je préfère aller à Semoy avant, c’est rendez-vous 10h j’y suis pile poil. Je charge des fardeaux de bois, ils me prêtent un tire-pal pour que je recule mes palettes, je préfère avoir le bois contre le tablier. Quand je referme je vois qu’un colis du dessous est abimé, j’appelle le responsable : on revide. Je lui explique que je suis navré de leur casser les couilles alors qu’ils sont bien cool mais bon… A l’arrivée les réserves seront pour ma gueule. Il comprend. Tant mieux.
Quand tu as rendez-vous à 9h et que tu te pointes avec 2h de retard…ben tu moules et t’attends ton tour. J’ai le temps d’attaquer un bout de pain. A midi je vais aux nouvelles, ils ne m’ont pas appelé… On me donne un quai illico. Je redécale mes palettes du début, et on charge. J’ai enfin mon chargement dans le bon sens. Je bourre les palettes au mieux, j’ai encore une ramasse… Il me reste 2 bons mètres et je dois en charger 4 ! Le cariste fait la tronche. J’ai gerbé 2 petites palettes sur celles de devant mais ça ne suffit pas… On joue au Tetris pour optimiser au mieux. Au final je ne laisse sur le quai qu’une demi-palette non urgente, elle partira avec le camion de demain. Je m’en sors pas trop mal. Il est 15h30 en route.
Je sors de l’autoroute à Avallon, histoire d’économiser un peu. Hier j’ai explosé mon budget autoroute pour l’année. A 20h la traversée de Dijon est une formalité. Je termine la journée à mon PC de Beauchemin, le chef d’état major s’appelle José et il dispose de toutes sortes de munitions dont un Chardonnay du coin pas dégueu.
A 8h je suis chez les Mousquetaires à Dôle-Rochefort. Comme je suis à l’heure au rendez-vous ça roule tranquillement, c’est du boulot bien rôdé. La suite est moins certaine. Je n’ai rendez-vous à St Vit qu’à 15h…je me présente sur la pointe des pieds, genre : je viens à tout hasard, sinon tant pis… Ils sont bien sympas, je peux vider. Je récupère les Europe et je continue direction Besac’. Il est quand même 11h passées… mais j’arrive dans un moment creux chez le marchand de matériaux. J’ouvre les deux côtés et on me vide de suite.
Ma dernière livraison est à Valdahon, j’y suis à midi et demi. C’est évidemment fermé, ça me laisse le temps de chauffer une gamelle. A 13h30 ça ouvre, 3 coups de fourches pour vider le bois restant et j’appelle l’exploit’. Je redescends à Besac’. Demain j’ai les Mines et la visite du tachy’, je ne peux donc pas repartir pour un grand tour. Je vais donc bouffer du régional. Je passe au lavage, j’ai le temps de fignoler. Ensuite je vais à côté chez le marchand de pneu pour faire contrôler mes gommards. Entretemps la commande est sortie aux bobines, je peux aller charger. J’ai une bobine dans la fosse et des palettes. Personne aux deux endroits, ça roule. Je suis chargé pour Cousance dans le Jura, ça me fait un tout petit tour pour finir la semaine, le top. Hier soir chez le José, ce soir chez le Thierry à Mouchard, c’est la tournée des Grands Ducs !
Le troquet est ouvert 24 /24, pas de soucis pour la douche et le café. Un clampin du 49 est garé en long devant l’entrée du resto, il est tout surpris qu’on ne puisse pas sortir du parking. Un boulet ! Ma foi tant pis mais il a cassé sa coupure de 45, ça lui apprendra à se garer proprement d’autant plus qu’il y a de la place ! Dans la matinée mon pote le Titi m’appelle, il est sous la neige du côté de Beauvais. D’autres à Lyon sous la pluie, ici rien, j’en profite. Du temps de midi la traversée de Dijon est bien tranquille.
A 13h je suis chez mon premier paysan dans les environs de Dôle. Et bien sûr, il pleut à seaux ! Le second habite à côté, il vient me chercher. Le top. C’est plus facile pour trouver la ferme. La cour devant les hangars est gigantesque, facile. C’est lui qui s’occupe d’un stockage à trois ou quatre km de là. Le temps que je referme ma semi il prend de l’avance. Le Maniscopic roule un peu moins vite que mon camion. Ça va super vite à vider, l’avantage de l’engin c’est que le mât s’allonge et on n’ouvre qu’un côté de la remorque. Je remonte dans le camion, deuxième blouson trempé. Message : retour Besançon. J’ai le temps de casser la croute, il est presque 14h30. Depuis 5h ce matin, ça commence à faire faim…
Comme vendredi dernier, je charge des bobines pour Cousance. Mon petit tour habituel pour finir la semaine. Je suis le seul camion à charger, des bobines sur palettes et une dans la fosse. Si cette bobine vient à sortir de la fosse, c’est que mon camion sera en mauvaise posture. Je mets quand même une sangle pour faire joli et je termine mes heures ric-rac à Mouchard. Du boulot en or !
A 8h je suis chez les écrabouilleurs de ferraille. Bizarrement il n’y a aucun bruit dans l’atelier, wonwon… En fait ils sont en RTT, mais il reste un cariste…sauvé ! A peine une demi-heure et je rentre au dépôt. Je décroche, récupère ma caravane et charge un petit lot de trois palettes aux portes. Je descends à l’usine, il est presque midi, il n’y a personne. J’ai le temps de manger un morceau et d’aller aux Mines. Sauf que j’ai oublié les carnets d’entretien au bureau. Putain je suis un boulet. Donc je retourne au bureau, vais décrocher près des Mines dans la zone des transports et je file dans la zone des Tilleroyes pour le contrôle du limiteur. Le temps de faire tout ça il est presque 14h, mon casse croûte je le bouffe sur les couilles à Jules. Le contrôle du limiteur c’est typiquement le truc scandaleux : on paye pour une intervention qui dure 5 minutes, le mec s’enferme pour ne pas qu’on voit ce qu’il fait…c'est-à-dire pas grand-chose.
Ensuite je vais au contrôle technique. Le type est hyper tatillon, sauf qu’il trouve une fixation de l’essieu numéro 3 desserrée. Comme quoi ça sert à quelque chose les Mines. Je passe chez Jeantet pour faire rectifier ça. Je me dépêche de rentrer, faut que j’aille voir les infos. Sarko mis en examen, on va voir le bal des Tartuffe d’un côté et les suces-boules de l’autre. Je suis dévasté par le chagrin, mais je veux voir ça. A 17h30 je décroche au bled, fin de mission.
Comme lundi dernier je monte à Strass. Sauf que je pars une demi-heure plus tôt et j’échappe au bouchon du canyon avant l’autoroute. Ça épargne mes petits nerfs. Je commence à Villé au-dessus de Sélestat. L’adresse est vaseuse, le GPS ne trouve pas, Maps m’envoie dans le centre du bled…Devant les services municipaux un gars remonte un tas de sel avec un tracteur, je vais le voir. En fait mon client est dans la zone à l’entrée de la ville, je me suis fait ch… pour rien. J’ouvre les portes, le gars me sort les trois bobines. Ah oui, mon complément en plus des bobines c’était …des bobines, mais d’un autre fournisseur. Quand on aime la ferraille !
A 11h20 je suis à Wissembourg. Entre un tas de palettes Europe vides et mon complément au cul, je n’avais pas assez de place, vendredi, pour charger au milieu. Il a fallu les mettre en quinconce, donc je suis bon pour ouvrir les deux côtés. Avec une taut’ neuve, c’est pas encore trop grave.
Cassage de graine et à 13h30 je suis aux Grands Moulins de Strasbourg. Il y a du monde, il faut attendre. Moi je devais me présenter avant 14h30, c’est fait, le reste ce n’est pas mon problème. Le cariste m’explique que Lidl fait une promo, ils ont des camions en plus, d’où l’attente. J’ai le temps de jeter un œil sur le quai. Comme toujours pour la grande distrib’, ils font de la farine : grandes marques, marques distributeurs, premier prix. Tout vient du même endroit.
Une fois à quai, ça va assez vite, pareil pour les papiers. A 16h30 je démarre enfin. Le nouvel itinéraire nous fait sortir de Strass par le centre routier et Fégersheim, en gros. C’est bien, on évite le binz. Pas de soucis à Colmar, Mulhouse passe à la régule. 19h pétantes je décroche au bled.
Je n’ai rendez-vous à Besançon qu’à 10h, je peux quitter la maison sans trop me presser. Passage rapide chez Fruehauf, chez RVI en fait, pour leur montrer mon problème d’essieu. L’axe a été resserré mais il faut quand même changer la pièce. La garantie est finie depuis vendredi dernier, faudrait voir à pas déconner… Ensuite je passe de l’autre côté du grillage, c'est-à-dire chez Casino. Bizarre, il y a de la farine sur le bois des palettes qu’on commence à vider…les six premières, pareil. Le cariste appelle son chef, lui-même appelle sa chef… Verdict, ils refusent tout le chargement ! Ouh laaa ! En fait ils ont déjà eu le cas, les sachets sont mal fermés ou mal collés et ils fuient. Je prends les contre-réserves habituelles : palettes et films intacts. Histoire que ça ne retombe pas sur le transporteur, je les connais les gaillards. Après dix mille coups de téléphone et qu’on soit dégagé de toute responsabilité, je m’en vais du quai et je vais vider au dépôt chez nous.
Je me jette un kebab en passant à Valentin et vais décrocher ma semi chez Renault. Retour au dépôt pour accrocher une porte bobines et je vais charger, enfin ! Juste un collègue qui a presque fini devant moi et c’est mon tour. Il me faut quatre mètres de plancher au cul, je fais gerber quelques petites bobines sur des plus grosses, et pas le contraire ça tient moins bien… Quelques sangles pour faire joli et je file. Mon complément est proche du dépôt dans une usine que je ne connaissais pas, dans un patelin que je ne connaissais pas. On en apprend tous les jours. Six palettes, un quart d’heure, j’ai mes treize mètres de plancher bien tassés.
Depuis Besançon la route normale c’est de passer par Dijon. Mais traverser Dijon entre 17h30 et 18h, j’oublie… Je préfère monter par la Haute Saône jolie, Gray, Champlitte, Langres…ça bouchonne bien moins par là. Y a pas un pèlerin sur la route même. A 21h je suis à Courtenay, il reste quelques places dans la zone, ça ira comme ça pour aujourd’hui. Je vais à Mayenne, ça doit passer en 4h30…
Café douche, 9h01 de coupure, en route. J’ai beau rouler au taquet, plus je m’approche plus je me rends compte que ça n’ira pas sans coupure… A 4h29 de volant je suis à 6km de Mayenne, merde. C’est rare que je me burne, mais là je n’ai pas été bon. Je dépasse, dépasse pas ? Et pis merde, je coupe, on verra. A 11h30 je suis au magasin. Les gars sont bien cool, ils ont du boulot par-dessus les oreilles et ils s’en foutent que je ne sois pas à l’heure que j’avais donnée.
Du coup, coupure faite je peux descendre vers Laval pour vider les bobines. Ça ouvre à 13h30, j’ai le temps d’attaquer un bout de pain. Ici avant de vider, il faut faire plusieurs guichets avec de l’attente à chaque fois. Bureaucratie soviétique. Ensuite ça se passe mieux, vite même. En une bonne heure je suis allégé de 25t.
J’ai rendez-vous à la laiterie à 14h, j’y suis à 14h30, ça va encore. C’était du boulot à Buffa, jadis. Avec toutes ces années en orange et jaune, je n’étais jamais venu ici. Alors que là ça fait trois fois en peu de temps que j’y charge…c’est bizarre les hasards du boulot. Dans l’heure c’est chargé, mains lavées, café bu. Il me reste 3h10 à rouler. J’échoue à Frétéval entre Le Mans et Orléans avec 10h de guidon tout pile. Comme quoi je suis meilleur pour compter mes heures pour aller au resto que chez les clients…
Le troquet est ouvert 24 /24, pas de soucis pour la douche et le café. Un clampin du 49 est garé en long devant l’entrée du resto, il est tout surpris qu’on ne puisse pas sortir du parking. Un boulet ! Ma foi tant pis mais il a cassé sa coupure de 45, ça lui apprendra à se garer proprement d’autant plus qu’il y a de la place ! Dans la matinée mon pote le Titi m’appelle, il est sous la neige du côté de Beauvais. D’autres à Lyon sous la pluie, ici rien, j’en profite. Du temps de midi la traversée de Dijon est bien tranquille.
A 13h je suis chez mon premier paysan dans les environs de Dôle. Et bien sûr, il pleut à seaux ! Le second habite à côté, il vient me chercher. Le top. C’est plus facile pour trouver la ferme. La cour devant les hangars est gigantesque, facile. C’est lui qui s’occupe d’un stockage à trois ou quatre km de là. Le temps que je referme ma semi il prend de l’avance. Le Maniscopic roule un peu moins vite que mon camion. Ça va super vite à vider, l’avantage de l’engin c’est que le mât s’allonge et on n’ouvre qu’un côté de la remorque. Je remonte dans le camion, deuxième blouson trempé. Message : retour Besançon. J’ai le temps de casser la croute, il est presque 14h30. Depuis 5h ce matin, ça commence à faire faim…
Comme vendredi dernier, je charge des bobines pour Cousance. Mon petit tour habituel pour finir la semaine. Je suis le seul camion à charger, des bobines sur palettes et une dans la fosse. Si cette bobine vient à sortir de la fosse, c’est que mon camion sera en mauvaise posture. Je mets quand même une sangle pour faire joli et je termine mes heures ric-rac à Mouchard. Du boulot en or !
Départ 7h. A 8h et des bananes je me pose au milieu de la cour pour pouvoir vider des deux côtés. On vide les palettes puis la bobine de la fosse, pendant que le pontier contrôle tout ça je vais me jeter un café à 30 centimes. De retour au camion j’ai un message de la divine Pauline. Moi qui pensais rentrer à Besançon, que nenni, elle m’envoie recharger à Dijon. Je m’offre une petite balade bourguignonne par Louhans Simard Seurre, manquait juste un rayon de soleil.
A Dijon je charge un lot à ramener à quai et un lot à vider dans la foulée à Dôle. Bien sûr le Dôle est prêt mais pas l’autre alors que je dois le mettre au tablier. Patience… A Dôle je suis un peu en retard, on me fait attendre, j’en profite pour manger un bout. On vide je récupère les Europe vides et retour à Devecey Plage.
Je remplis le réservoir, vide le tachy et le lot qui passe à quai. Je décroche et je vais rechercher ma semi chez Fruehauf. La rocade de Besac’ est un énorme bordel…40 minutes pour aller du dépôt à Planoise ! J’ai coupé par la zone, dans le bouchon il y avait un joli Daf avec le tableau de bord blanc. Le temps d’aller au garage d’accrocher et de revenir le camion en question avait avancé de 100m tout au plus ! Putain le vendredi après-m’ t’es content ! Les autres jours aussi d’ailleurs… Retour au dépôt pour récupérer mes cadres de piscines et à 19h je suis à la maison.
Le vendredi saint est férié en Alsace, donc on charge chez Waterair le samedi. C’est un peu con mais on a le coup tous les ans. D’autant plus que Fabrice n’est pas alsacien, croit assez peu en Dieu et a les clefs, donc il pourrait très bien nous charger le vendredi. Bref, pas grave, c’est juste une fois dans l’année. J’arrive un peu avant 9h Marc termine. Il m’adresse à peine la parole, depuis qu’il a son new Magnum il se la pète. Quand il a fini on va boire le café. D’habitude le matin on charge trois camions, là on est quatre. On ne traine pas, faut pas déconner. 11h15 je suis dans ma cour.
OK. Entrée cond 1. Pays arrivée F. OK. Flèche flèche flèche…jusqu’à mardi.