FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Avril 2013 Partager sur Facebook
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  • pas Avignon, mais Brives Charensac
    La Haute Loire sous la pluie
  • Mardi 2 Avril 2013
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    Comme tous les lundis en piscines je démarre de la maison à 7h30. Passage au dépôt pour lire ma carte et solder le mois de Mars, un coup de gasoil dans le chariot et je prends la direction de Lyon. Je renonce à laver, le camion est encore à peu près propre et vu la météo annoncée… Il n’y a pas le feu j’enquille la 83 tout du long, malgré les nouvelles interdictions. Ce n’est plus que Beaufort, mais Messia maintenant ! C’est la contagion, d’autant plus stupide que tout le monde continue à y passer ! Vers les Echets j’ai 4h15 de guidon, je préfère couper là et passer Lyon sans le souci de m’avoir m’arrêter. Je passe par le périph’ et l’A7 et son interdiction…

    Pause café après Firminy au relais de la Chapelle et pour 16h je suis au-dessus du Puy en Veley, à Monastier. L’adresse est évasive, le hameau assez grand. Personne au téléphone, je pars à pied. Ça me dégourdit les guiboles, ça grimpe par là ! Je finis par trouver le nom sur une boîte aux lettres mais ce sont des homonymes. Le gars m’explique quand même où c’est. La cliente est rentrée entre-temps. Elle s’excuse, elle quitte le boulot à 16h30 mais a oublié de le dire chez Waterair. Pas grave, j’ai visité le coin. Juste quand j’ai fini de rebâcher, la pluie commence. Coup de bol.

    Mon client suivant est juste à côté…Narbonne ! Je me tâte pour redescendre au Puy ou couper au travers. Ça fait 20 bornes pour revenir au Puy, allez, va pour la route de chèvres. Et encore, petites les chèvres ! Dommage qu’il pleuve le paysage est moins bien, mais je me suis régalé. La route passe dans les gorges de la Loire, magnifique. Sur 20 et quelques bornes, je n’ai pas croisé une bagnole ! Heureusement d’ailleurs ! Mon angoisse était de croiser un grumier ou un autre malade qui aurait eu l’idée de passer par là. Je retrouve la sinueuse  N88 vers Pradelles, une vraie autoroute.

    Comme prévu, je finis mes heures à la Ferme Bonsecours. Tout a été refait à neuf, c’était une bonne adresse mais là c’est le top ! De la queue de lotte en entrée chaude dans un menu à 12€, qui dit mieux?

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  • Le Larzac au petit matin
    Le canal du Midi à Sallèles d'Aude
  • Mercredi 3 Avril 2013
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    Pas trop le temps de m’amuser, je prends le viaduc de Millau. Le jour se lève sur la vallée, c’est magnifique. Les photos sont nulles, tant pis pour vous, vous n’aviez qu’à être là ! A hauteur de Béziers un panneau annonce 700m de bouchon… Boah ça va encore, je ne sors pas à Béziers Ouest. Erreur ! A la sortie de la station de Narbonne Vinassan, un fourgon a tamponné un camion (parait-il) le semi est couché sur les glissières du milieu, la camionnette est éclatée, horrible. J’ai perdu pas loin d’une heure, mais mes misères sont bien faibles à côté de ça. J’appelle la cliente pour la prévenir. Elle m’explique que c’est elle qui n’a pas été livrée quand le camion Waterair a perdu son toit. La pauvre, elle n’a pas de bol avec nous. J’arrive quand même à 10h moins le quart. Le monteur est là, je pose les éléments comme ça lui chante et je file de l’autre côté de Narbonne. Sauf que je ne peux plus sortir du lotissement, une Twingo tuning à Mimile s’est garée entre-temps. Je vais sonner chez les gens, pensant que c’est le fils qui doit être un gros débile qui roule avec une caisse du genre. Wouarf, c’est une bombe anatomique brune de 30 piges qui m’ouvre…elle s’excuse d’être mal garé…mais non mais non, je vous en prie…

     Le client suivant habite au bord du canal du Midi, superbe ! Le canal, pas le client ! Je passe par la minervoise pour choper Olonzac et casser une graine tranquillou.  

    Je me décide à rallumer la radio. On nous a tellement bassiné avec Cahuzac et le trio : fric, arrogance, mensonge. Je suis pour le retour de Robespierre et la terreur, ça leur passerait l’envie de magouiller. Tous ceux qui trichent, qui font chier, qui refusent les lois de la république, qui cassent les couilles avec des bondieuseries…couic !!! Je ne suis pas pour le rétablissement de la peine de mort, m’enfin…un ou deux de bon matin à titre d’exemple ça calmerait les autres.

    Bref, pour 14h je suis chez une dame conductrice routière. Elle téléphone à son mari qui fait le même métier pour savoir où je pose les palettes. Elle est bien sympa, normal, m’offre un café pendant qu’on remplit les papiers et je file. Direction Carcassonne. Je livre la rénovation d’une vieille piscine chez un vieil homme. Ça me fait toujours un peu de peine quand l’ancien me dit qu’il a monté la piscine il y a vingt ans avec encore la pêche…et que dans vingt ans…

    Je termine au centre routier de Perpignan. Le Poëlon a cramé, la patronne et ses filles se sont installées provisoirement dans les locaux désertés. Ça redonne de la vie à l’endroit.

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  • Cattlar
    Sète
  • Jeudi 4 Avril 2013
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    Après mes indispensables café et douche du matin je monte au-dessus de Prades à Catllar. Ça se prononce Kaya ! Je dois reculer dans un minuscule rond-point sans aucune visibilité. C’est irresponsable de faire ça, je ne veux pas qu’il y ait d’accident à cause de moi, je continue la route en pensant trouver un coin pour me retourner… Grossière erreur ! Je passe un petit pont en virage avec des parapets de pierres, puis un autre… Là c’est mort je ne peux plus reculer… J’arrive à une fourche, j’hésite. Un gars en C15 vient me voir et me dit de ne pas aller plus loin, les deux routes sont en cul de sac. Ben me vlà beau ! Je descends le chariot, je bloque l’auto-vireur de la semi et à force de manœuvrer entre le talus et le ravin j’ai réussi à faire demi-tour ! Une demi-heure ! C’est long ! Putain la montée d’adrénaline. Arrivé chez la cliente elle me dit que sa voisine l’a appelé et lui a dit : « j’ai  vu le camion de ta piscine, où il va, il est foutu ! » J’accepte volontiers un café serré pour me remettre de mes émotions.

    Ensuite je redescends à Perpi pour une grosse rénovation dans le quartier de Moyen Vernet. Impraticable en camion ! Des sens interdits partout, des virages à l’équerre entre les bagnoles. Je me gare et j’appelle le client. Coup de bol, Marc le monteur de Trouillas est présent, il vient me chercher. On fait le tour en bagnole pour repérer. On finit par trouver un accès potable. Je pensais être vide pour 10h, sauf qu’il est midi avec ces conneries.

    A 14h je suis à Sète. Les rues sont étroites, je ne peux pas tourner, j’appelle le client, il n’a pas de solution…putain c’est pas ma journée ! Je me gare à l’arrache devant des garages et je fais les navettes. Là aussi, on va voir en bagnole pour que je puisse repartir. La suite est plus simple. C’est à Fabrègues, je suis garé devant la maison, j’aurais presque perdu l’habitude. Je fais une dernière rénovation à Pérols au Sud de Montpellier. Le quartier est plein de petits ronds-points, je suis même monté sur un avec la semi et en emmenant un panneau… La rue est trop étroite, je suis garé loin et cerise sur le gâteau il y a deux numéros 2bis dans la même rue. Etrange et impossible ! Et j’ai sonné au mauvais… Quand ça veut pas, ça veut pas !

    Seule consolation la météo annonçait un déluge et je n’ai pas reçu une goutte de la journée. Fin de cette journée de m… à la cascade à Mornas. Demain je charge à quinze bornes de là. 

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  • Le carrefour de merde à l'entrée de Montélimar a disparu
  • Vendredi 5 Avril 2013
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    Au coin du bar je sirote mon grand café avec trois gouttes de lait, trois pas plus. Deux pochtrons tournent au petit blanc, à sept heures et quart. La téloche est allumée sur BFM et parle de Mediapart bien sûr. Un des deux demande ce que c’est Mediapart, et l’autre lui répond que c’est une boîte de « genre de détectives privés ». Consternant. J’attrape mes affaires et je vais me laver le cul, c’est mieux.

    A 8h je me gare dans la cour du client. Celui qui me semble être le patron descend da sa grosse VW, me serre la main, me dit d’entrer au bureau et m’offre un café. Punaise, y en a encore qui savent vivre. Pour charger ils ont un pauvre gerbeur, ça va mettre deux ans. Je descends mon chariot, ouvre le côté et je me charge tout seul. A 9 et demi je m’en vais. Sur la nationale ça roule, donc j’y reste jusqu’à Montélimar. C’est toujours ça de gagné. Du temps de midi la rocade de Lyon n’est qu’une formalité. A Bourg j’ai 4h15 de volant, je casse une graine. Un Ageneau me voit et s’arrête…pas besoin de réfléchir dix ans, je sais que c’est Bilou. On papote un moment puis il file, il a un métier, lui. Moi je vais boire un café en or à la cafét’. 1€65 l’expresso, c’est des grands malades !

    A 16h30 je suis au dépôt. Mon lot est à vider à 9h30 lundi et moi je charge aux piscines à 10h30. Je vide donc tout ça à quai et je me rentre. 18h30, fin de semaine.

     

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  • Lundi 8 Avril 2013
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    Mon gamin ne part de la maison qu’à 9h30, donc je fais pareil… Disons plutôt que ça tombe très bien. Quand j’arrive à Seppois, Sylvain, le spécialiste de la Côte d’Azur, termine son chargement. On va vérifier si la machine à café n’a pas été déplacée. Elle est toujours là et j’ai un peu d’argent sur ma clef, on en profite. Mon chargement est très classique, le temps de tamponner mes récep’ il est midi.

    Un cassage de graine en chemin et pour deux heures je suis à Besançon. J’hésite, le temps menace mais mon camion est crade. Je vais laver. Personne sur la piste, j’ai le temps de fignoler. Sur les 5 ou 6 km qui me sépare du dépôt, je prends une grosse averse, merde ! Je fais les pleins, j’ouvre un côté et j’attends.

    Ma semi est passée chez Fruehauf l’autre semaine, mais ce n’était que du rafistolage. Ils ont reçu les pièces, je dois leur laisser. Mon collègue Gérald ne tourne pas en piscines cette semaine, je peux prendre sa remorque. Sauf qu’elle est chargée de vendredi dans l’Ouest et qu’il a une grosse tournée à vider sur Dijon et Dôle. Donc, je poireaute. A 17h il se pointe enfin. Il l’a fait exprès pour me mettre en retard ce fumier de se payer un chantier de merde et des clients à la con… Eh oui ma pauvre dame, il n’y a plus de solidarité ! Tiens à propos de solidarité, on apprend la mort de miss Maguy. J’ai du mal à écraser une larme. Avec son copain Reagan, ils ont lancé le néo-libéralisme qui nous ruine aujourd’hui…et ils ne sont plus là pour voir le résultat de leurs conneries.

     Comme je savais que je devais transvaser, j’ai demandé à Fabrice chez Waterair de me charger à l’envers, du coup ça va plus vite et après la transvase je suis chargé à l’endroit…putain pas con le gars !!! A 18h je file. Je termine cette mini journée à l’Euroscar où je retrouve par hasard Rémy, waterairien lui aussi et ex Buffa lui aussi. 

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  • Sèb
    En Corrèze
    Collonges la Rouge
    Jugeals Nazareth
    idem
  • Mardi 9 Avril 2013
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    A 8h je suis à Roanne dans un vieux lotissement. La rue est étroite mais elle forme une place devant la maison de mes clients, le top pour débâcher. Avant d’arriver il tombait des trombes d’eau, ça s’est calmé, il pleuvote seulement. C’est toujours ça, on a les victoires qu’on peut...

    La suite est en basse Corrèze à côté de Beaulieu sur Dordogne. Avant d’arriver je casse une graine sur un bout de route désaffecté. Un camion Eurovia s’arrête, j’en conclus que je suis garé sur une aire de stockage à eux ou un truc dans le genre. Non non, c’est Séb un FDRien discret et bien sympa.

    A Beaulieu je m’inquiète un peu, le relief est très vallonné, la route que je devrais prendre vachement étroite, la suivante interdite aux 3t5. Ça pue. Je fais le tour de la colline pour trouver une route qui me convient. A force de recalculer le GPS finit par beûûguer. Je trouve le hameau sur la crête de la montagne. La cliente commence par discuter le montant du chèque…Ouh laahh ! Je ne suis pas le bon interlocuteur. Je lui conseille de téléphoner et sachant qu’elle peut toujours… Aucun salarié ne prendra sous son bonnet de réviser une facture. Au fur et à mesure de sa conversation je la voie qui remplit le chèque… C’est un peu comme si quand tu fais des courses à Carrouf’, tu négocies avec la caissière ! Bref, ensuite je remonte en direction de Brive.

     Le bled s’appelle Jugeals Nazareth. Une plaque commémore la présence d’un kibboutz, étonnant non ? Allez tonton Pierre, raconte nous l’histoire ! Eh bien, en 1933 des jeunes juifs d’Europe de l’Est ont fui le régime de l’oncle Adolf et se sont retrouvés là pour monter une ferme collective. Sauf qu’à partir de 35, la peste brune a traversé le Rhin et les étrangers ne sont plus les bienvenus chez nous (ça ne vous rappelle rien ?). Ne pouvant plus vendre leurs produits ils ont continué leur chemin en Palestine.

    Le patelin est assez joli. Je livre ma piscine chez des gens bien sympas. Quelques photos et je file. Je coupe par Noailles et son interdiction aux 3t5. Je me fais engueuler sur l’interdiction par un bon français probablement descendant des gens du chapitre précédent… Un amoureux de l’ordre et des claquements de bottes, de la milice et de Philippe Henriot sans doute. Moi ça me rend dingue ces gars qui se prennent pour des flics. En quoi ça te dérange ? En plus c’est interdit sauf livraison. Je fais ma dernière de la journée dans un hameau à 1km à peine du Relais d’Antan où évidemment je termine la journée. Normal quoi !

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  • St Emilion
  • Mercredi 10 Avril 2013
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    Je commence au Sud de Périgueux pour 8h. Un bled qui s’appelle la Douze. Je connais bien le coin pour y avoir déjà eu quelques sueurs froides : un pont à 2m80, des chemins étroits, des branches basses… L’éventail complet des emmerdes en semi ! Je prends soin de ne surtout pas suivre le GPS et je me gare à 200m de chez la cliente, fastoche. La livraison suivante est vers Libourne. J’y suis pour 13h, sans forcer mon talent… L’adresse est foireuse comme souvent, mais ici c’est plat et les routes se coupent à l’équerre au milieu des vignes, facile pour faire demi-tour en camion. Le jeune client est bien sympa et m’offre un café pendant qu’on signe les papelards. La suite est à Bouliac vers Bordeaux. Je loupe la maison mais je sais où faire demi-tour, je suis venu ici avant Noël, si je me souviens bien.

    La dernière est dans un quartier de Bordeaux qui s’appelle Chambéry, je ne sais pas pourquoi, parce que c’est franchement plus plat que la Savoie. Ma rue tourne à gauche puis au bout à gauche. Je me dis que c’est bon, ça va déboucher au bout sur l’avenue en toute logique. Mon cul Paul ! C’est une impasse. Je sonne à une maison, le pépé déplace sa Saxo et en quelques ripages de pneus je me sors de cette merde. J’en profite pour sortir du lotissement. Je connais ces endroits, à 18h les gens rentrent tous du boulot, se garent devant chez eux, normal, et après tu ne peux plus ressortir en semi. Le « pelliste » est en train de creuser le trou, je pose les éléments où ça ne l’emmerde pas et le client arrive entre-temps. Je prends « mon » chèque et je file. Sur la rocade je croise mon « vieux » pote Benji 32. On papote un peu au téléphone et je me retrouve tranquillement à Marmande, bonne adresse.

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  • Jeudi 11 Avril 2013
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    Sur les coups de 8h je suis chez Waterair à Damazan. C’est prêt, on charge. Une douche, un café avec les copains, je les chambre sur la descente du SUA en Pro D2 et je file. La remontée est bien ordinaire, casse croute vers Périgueux, café à Limoges, seconde coupure à Montceau les Mines. Tiens, on parle des obsèques de « la dame de fer ». Ça va coûter fort cher à l’Etat anglais. Quel retournement, alors qu’elle n’a cessé de cracher sur les états et les impôts en ultra-libérale qu’elle était. Les britanniques ne devraient pas mettre un Penny dans cette affaire !

     A Chalon je me tâte…St Maurice ? Beauchemin ? Demain je dois transvaser de bonne heure mes escaliers pour redonner la semi à mon collègue. Je pousse jusqu’au Moulin des Malades ça me rapproche de Besac’ et ça fait longtemps que je n’y suis pas allé.

     

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  • Traduction: il apporte ce dont j'ai besoin, le camion
  • Vendredi 12 Avril 2013
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    Hier soir il tombait des seaux d’eau, ce matin le ciel est étoilé, ça me plait. Avant 7h je suis au dépôt, ma semi est décrochée le long du grillage. A la deuxième palette ma rallonge  de fourche se coince dans le logement. Comme la palette est trop près du mât je ne peux plus la poser parterre… Je vais chercher le Fen dans le dépôt, en équilibre instable j’arrive poser le truc au sol. Un coup de fourche comme un bourrin par l’autre côté et je récupère ma rallonge… Putain c’est toujours pareil, un truc qui devait me prendre un quart d’heure se transforme en épopée…faut aimer se faire chier ! Et heureusement qu’il ne pleut pas !

    A 10h je suis enfin à Seppois. Je pensais être en retard mais Salem n’a pas encore fini. J’ai le temps de vider, enfin, de faire vider. Ici ils ont des longues fourches sur les chariots, moi c’est bon j’ai donné. A midi j’ai vidé et rechargé. Marc a vidé des appros et il charge à 13h30, donc on va bouffer au resto dans le bled. 14h30 fin de cette jolie semaine, bon weekend à tous.

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  • En balade...
  • Lundi 15 Avril 2013
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    Les gamins sont en vacances,(encore !) je me décale le plus possible étant donné que je ne vide rien aujourd’hui. Je passe par le dépôt pour mettre un peu de gasoil et faire coucou au bureau, histoire de montrer que je suis toujours vivant. Ensuite je descends laver au tunnel comme dit mon boss. J’aime bien laver là, il a du savon super efficace et de la pression. L’ensemble ressort nickel et il ne doit pas pleuvoir, au poil. Il n’est pas loin d’onze heures et je suis toujours à Besac’, va falloir avancer un peu.

    Je pousse jusqu’à Montceau pour casser la graine et boire un café. Après Montluçon le ciel devient gris, il pleuvote, mais pas de quoi pourrir mon camion tout propre…ouf. La seconde coupure vers Guéret me permet d’être tranquille avec ça. Tranquille je le suis, ça ne roule pas beaucoup même, alors que d’habitude il y a du camion vers La Croisière-Bellac. Je termine la journée aux Ailes à Niort, juste pour voir les infos à la téloche. C’est la journée : grand déballage. Nos ministres se mettent à poil. Pas sûr que ça calme les tenants du « tous pourris ». 

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  • St Maixent
    pfouuuu
    Jument Poitevine Mulassière
    Parthenaises
    Heuliez a fait faillite...mais ils fabriquaient vraiment ça ?
  • Mardi 16 Avril 2013
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    Je commence vers St Maixent et sa célèbre école de sous-officiers. La route descend dans un hameau. Quand j’ai fini je demande ma route au client : « ah mais non, ici vous êtes dans un cul de sac ! » Oh putain… J’ai dû reculer une borne tout pile sur une route large comme le camion, j’adore de bon matin. La suite est 10km de là chez des paysans à la retraite. Ils ont quelques chevaux et une jolie maison entièrement retapée. Des gens super braves, on parle de vaches parthenaises devant un café. Ils me montrent les coupes et médailles gagnées dans les concours et leur combat pour relancer une race en voie d’extinction. Combat gagné contre les Holstein et l’uniformisation des campagnes.

    Pour 13h je suis à Bressuire dans un hameau isolé. Le jardin est barré par une tranchée. Le gars, bien brave, est bien embêté… Je lui propose qu’il rebouche un peu la tranchée avec sa mini-pelle et ranger le matériel en sécurité. Pas de problème au premier passage, mais au second…je plante le Moofett comme une grosse bouse. Bon, je connais la procédure : pose les patins et les fourches pour décoller les roues, mets des pierres sous les pneus… Avec ce qu’il a plu ces derniers temps, la terre est trempée. Je pourris mes groles et mon froc, normal. Après ça je vais chez un papy en Vendée entre Fontenay et La Roche sur Yon. La cour est bétonnée, ça va super vite.

    La dernière piscine de la journée est de l’autre côté de La Roche vers Aizenay sur la route de St Nazaire. Là aussi le terrain est détrempé, je fais des ornières terribles avec la première palette. Pas grave pour le gazon puisque la pelle fera pire mais je manque de m’enliser et ici je ne vois pas de solution pour m’en sortir. Je pose le reste comme je peux, le client est bien conscient du problème.

    Fin de journée au Relax à Montaigu. Routier qui fait partie de mon Panthéon des restos.

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  • Au Sud Ouest de Nantes
    Brignogan
    idem
    idem
    idem
  • Mercredi 17 Avril 2013
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    Je ne trouve pas l’adresse de mon premier client ni sur le GPS ni Gogol…rien ! Qu’est ce que je vais devenir ? Chercher une rue comme avant sans l’aide de l’électronique ? M’arrêter ? Demander mon chemin ? Parler à des gens ? Quelle horreur. Comme c’est une piscine « clés en main » le commercial sera présent, je l’appelle. On se donne rendez-vous à l’entrée du pays. Le lotissement est tout neuf, même pas terminé. Je comprends pourquoi la rue n’existe nulle part. La suite est au Sud de Nantes, dans une gigantesque propriété. Le papy m’explique qu’il fut transporteur. Ça devait être aux heures glorieuses du transport français et pas avec les ridicules marges bénéficiaires d’aujourd’hui. Je lui pose la rénovation de son bassin olympique et je file.

    En début d’après-midi je suis à côté de Pontivy au milieu des champs. La dame tient une chambre d’hôtes. Plus isolé comme endroit ça n’existe pas, ou dans le Larzac. Il fait super beau sur la Bretagne malgré un vent terrible. Pour repartir je me fais un peu chier, les explications de la cliente ne correspondent pas… Un cantonnier me voyant hésiter vient me remettre sur le bon chemin, sympa ce breton. La dernière est comme l’autre jour au-dessus de Brest à Brignogan Plage. Là aussi c’est une dame qui tient une chambre d’hôtes. Le coin est magnifique. C’est l’idée qu’on se fait de la Bretagne typique : la mer qui fouette les rochers, des menhirs et la maison couverte de chaumes. Superbe ! Et avec le soleil !

    Je termine mes heures à Plouagat. Quand j’ai fini de manger, commence le téléfilm remarquablement intelligent parait-il sur Chirac. Les mecs les plus proches de la téloche demandent à la serveuse pour regarder le foot… Moi les millionnaires en short qui se roulent parterre de douleur ça me saoule. Saluez Zlatan de ma part. Bonne nuit.

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  • Question super banco: il était à qui ce frigidaire avant?
  • Jeudi 18 Avril 2013
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    7h50 je suis chez le géant du lait. Ici c’est l’industrie lourde, les vaches pissent le lait. Là aussi si on réfléchit un peu, on remarque des aberrations… On transporte du lait en poudre de Bretagne pour nourrir des veaux Comtois. Alors que la Franche Comté ne manque pas vraiment de lait ! Dans ce monde moderne, le paysan qui a des vaches vend son lait. Un autre achète le lait pour engraisser les veaux. Un autre achète les veaux pour faire des vaches à viande… Ajoutez des intermédiaires qui prennent leur commission et la grande distrib’ qui écrase tout le monde… Et au final c’est le consommateur qui pleure !

    Bref. C’est l’industrie, mais ça va toujours bien à charger. Une heure plus tard, à peine, je pars. Café bu en plus ! Petit passage à l’AS24 à Vitré pour faire un complément de pétrole. Elle est bien placée cette station, pas de détour dans une zone indus’ à la con. Pause déjeuner, comme disent les gens biens, au Mans, puis un quart d’heure café avant de prendre l’interdiction foireuse de St Hilaire-Morée. Je fais la demi-heure restante vers Auxerre ou Avallon…par là quoi.

    Je termine la journée à Morey St Denis. Je pense avoir un peu plus de 10h de volant, je n’ai pas osé compter, je verrai ça demain. J’ai rêvé tout l’après-midi de son Chardonnay maison. Oui oui maison ! Comme son rouge à table d’ailleurs. 

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  • Vendredi 19 Avril 2013
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    Le resto n’ouvre qu’à 6h et mon paysan voudrait que je vienne de bonne heure. Je change mon fusil d’épaule, réveil  5h30 et je vais chez le José pour le café et la douche. Je me lave le fion en quatrième vitesse, comme prévu j’appelle le culto’et à 7h15 je suis dans l’immense cour. J’ouvre et dans le quart d’heure il arrive. On vide la moitié là et l’autre moitié au dépôt du bled à côté. Il est 8h, j’appelle l’exploit’ : wait. Dans la demi-heure j’ai un message : chargement à Rochefort sur Nenon pour Besançon. Ça c’est un voyage, il y a au moins 40km ! C’est à livrer aujourd’hui ?

    A la cimenterie il y a la queue à la bascule, un beau bordel même ! Le mec se plaint, pleurniche sur ses conditions de travail. S’il faisait son boulot au lieu de tchatcher au téléphone, ça irait nettement mieux et il serait moins stressé. Au chargement c’est mieux, on n’ouvre que le côté passager, un gros Fen apporte les palettes deux par deux. En dix minutes j’ai 26t sur la galerie de la 4L. Retour chez mon nouvel ami pour les papiers et je file. A 11h30 je suis chez un marchand de matériaux de la ZAC de Châteaufarine. Je ne me fais pas d’illusions  «  Boh, allez, rentre vite, on te vide en vitesse ». Ah ben en vitesse c’est le mot. Les 4 caristes s’y sont mis ! Je courais autour de la semi. Ils m’ont fait prendre un coup de chaud mais à 11h55 je suis vide, record battu.

    Je traverse la zone pour faire une grosse ramasse, à ramener à quai. Les gars sont au casse croûte, j’en fais autant en regardant un bulgare se mettre à quai. Il a fait reculer le bâtiment de 20cm tellement il a cogné fort dans les tampons et en travers avec ça ! Quand ça bouge dans ma semi je vais voir. Au quai 3 arrive un allemand, il se met à quai en une fois avec délicatesse, ravance d’un cm pour ne pas niquer les tampons, normal quoi ! Je suis surpris moi-même d’être surpris de voir un pro. Je ne veux pas ici faire le procès des chauffeurs de l’Est, mais pour le coup la différence est flagrante. Il est propret, en chemisette, une grosse cinquantaine, baragouine un peu français. On discute un peu avec ma maîtrise faiblarde de l’allemand… Je lui dis pour rigoler que c'est bizarre de voir un allemand dans un camion allemand. Comme nous tous il est bien dégoûté de la tournure des choses et se plaint de la baisse de la qualité des chauffeurs… Mouais, c’est ce que je me disais justement.

    Au dépôt je vide ma ramasse et je charge un petit lot à un affrèté  du 28, il est quitte d’attendre. Un coup de gasoil dans la mécanique et je me rentre. 17h retour au bercail.

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  • Lundi 22 Avril 2013
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    Je démarre un peu plus tard que d’habitude, je ne charge qu’à 10h30. Il y a des travaux sur les égouts devant l’usine, on doit monter sur les trottoirs, un vrai binz. Et il y en a pour trois mois parait-il. Après avoir cradingué mon camion dans la boue, je peux charger. Avant de commencer on va se jeter un café avec Fabrice, dans le boulot il y a des règles des habitudes des coutumes, c’est important de les respecter. Mon chargement est tout ce qu’il y a de classique, vite fait bien fait.

    Un gars de chez Sogranlotrans vient vider je ne sais quoi avec une vache de remorque. C’est un genre d’Open Box de chez Liebner pour ceux qui connaissent. Système super bien foutu, facile à ouvrir. Un faux poteau en alu tous les 50 cm. Avec le même défaut : si en cours de route une palette vient à bouger ou s’effondrer contre le rideau, ben ça coince et tu ne peux plus ouvrir.

    Je m’arrête à la boulangerie en passant et à 13h je suis à la maison. On mange en vitesse et ça évite à ma gamine de se payer le boulot toute seule. Un gros smak et je file. Bon je file, tout est relatif, j’escargotise plutôt. Un casse-bonbon a exigé une livraison mercredi à Périgueux. Faut que je traîne la patte jusque là. Je descends donc gentiment par la Nationale et je me pose à 20h à Deux Chaises. Petite journée pour un petit chauffeur. 

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  • le Périgord
    maison périgourdine
  • Mardi 23 Avril 2013
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    J’aime bien ce resto mais il n’y a qu’une douche, il faut être patient. Ce matin j’ai du bol, je suis le seul à vouloir me laver le fondement. Café, tartines au pain de campagne, je suis paré pour affronter mon dur labeur, telle la Gervaise de « l’Assommoir ». Bon honnêtement la livraison de piscines c’est à peine moins dur…

    Pour 13h je suis dans un bled au Sud de Périgueux. La rue est sans issue, étroite. Ça ne m’inspire pas. Je manœuvre et j’y vais en marche arrière. Je recule 300m avec deux virages, bien sûr la maison de mon client est dans les dernières. Je me gare et je vois que la rue forme une grande boucle, j’aurais largement eu la place pour faire demi-tour, la haine. La maison est encore en construction, on range ce qui est « volable » dans le garage. 

    Un café là le long et je me retrouve à Mussidan chez des retraités belges. Entre eux ils parlent flamands. Je leur dis mon étonnement alors qu’ils ont un nom bien français. Ce sont des descendants de huguenots. Tiens, encore une page d’histoire où les catholiques nous avons eu un comportement lamentable.

    Fin de journée au petit routier de Mussidan après le pont. Pas loin pour demain.

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  • dans le Lot et Garonne
  • Mercredi 24 Avril 2013
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    Je commence à St Astier. Le client vient à ma rencontre en bagnole. Je suis sur petite route et je le vois au loin me faire signe pour que je vienne sur une route encore plus petite. Non non mais c’est hors de question, je ne descends pas là en semi. Je me sers un peu dans l’herbe et on va voir en voiture. Punaise j’ai bien fait, le chemin descend dans un vallon puis remonte en lacets serrés… Halte au feu ! Ce n’était pas prévu, les allers et retours en chariot me mettent bien en retard, mais prendre du retard ou casser le camion le choix est vite fait.

     La livraison suivante est au Sud de Barbézieux. Il n’y a pas de route bien définie pour aller là-haut, que des chemins de chèvres, ce qui ne m’arrange pas. La maison est au bord d’une route où ça roule fort, je suis trop jeune pour mourir, je vais me garer sur un parking à 6 ou 700m. Ça n’arrange pas mes affaires, l’heure tourne mais je suis en sécurité pour vider.

    La suivante est vers Libourne. Je suis vraiment en retard par rapport à ce que j’avais prévu. Je bouffe sur les couilles à Jules, qu’est ce qui va m’arriver ? Est-ce que je vais tomber d’inanition dans l’après midi, faire un malaise d’hyposaindouxémie? Je suis inquiet… Là aussi la rue est hyper étroite, bordée de chaque côté par un fossé. Au moins je suis garé devant la maison. Je dois en plus faire la circulation, convaincre les caisseux que : « mais si ça passe ! », y compris une fort belle femme dans un Touareg qui refuse de mettre ses roues dans l’herbe…Non, c’est pas la bagnole qui rechigne c’est la bombasse de quarante piges en mini-jupe… Je redescends sur Terre, et je termine ma livraison.

    La dernière pour aujourd’hui est à Ste Foy la Grande. La rue est large, pas d’emmerdes, le bonheur. En plus le client est bien sympa, on boit une mousse pendant qu’on signe les papiers. Au vu des cadavres dans le garage, le garçon n’a besoin de personne pour dégoupiller…

    Fin de journée à Marmande, je vais vite faire remonter mon taux de cholestérol.

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  • photo ratée
  • Jeudi 25 Avril 2013
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    Un peu après 8h je suis vers Casteljaloux pour ma dernière piscine de la semaine. Garé pas trop loin, client bien cool, rien à dire. Je descends de la colline pour me retrouver une vingtaine de bornes plus loin chez Waterair à Damazan. Comme d’hab’ c’est prêt, je donne un coup de balai, fais le ménage dans ma caravane et on charge. Aujourd’hui je n’ai pas de SAV ni d’accessoires, 4 grandes palettes, 13m de plancher ; du boulot comme j’aime.

    Je remonte par la route habituelle. Cassage de graine vers Bergerac, café à Beaune les Mines parce que l’accès à l’A20 est fermé au niveau du centre routier de Limoges. Je suis seul dans le bar, la patronne m’offre un second café. C’est bien finalement cette fermeture… Malgré les cafés, je choppe un coup de pompe intersidéral du côté de Montluçon…le soleil qui cogne sur les carreaux sans doute, on a perdu l’habitude avec cet hiver qui a duré quinze ans. Je m’effondre trente minutes sur le volant.

    Sur les coups de 20h je suis au Tom Bar à Digoin, ça a changé parait-il, vais aller voir ça.

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  • proto BMW vu de trop loin...
  • Vendredi 26 Avril 2013
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    Les sanitaires sont neufs, il y a trois douches. C’est bien je n’aime pas attendre… On boit le café avec un artisan comtois, il s’est acheté un Vico full options et va le chercher aujourd’hui…

    A 10h30 je suis à Besac’. Pas mal de monde au lavage, j’attends mon tour. Je décolle la tonne de moustiques, d’insectes et de chiures d’oiseaux de mon pare-brise, ça change du sel et de la merde qu’on a eu ces derniers temps. Je passe au dépôt faire coucou et mettre un peu de gasoil.

    Je comptais peut-être manger avec Gérald chez la Mèmène à Seppois mais ça ne passera pas en 4h30, tant pis je casse la graine comme un gland dans ma cabine. A deux heures et demi je suis en place pour vider les escaliers. Gérald a fini, Sevket comme d’hab’ charge en quatrième vitesse. Du coup j’ai fini à 16h30 alors que j’aurais dû commencer à cette heure là. I love my job et la rapidité de mes collègues. Cinquante minutes plus tard je décroche sur « mon »parking. Bon week’ à tous.

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  • Vif (38)
  • Lundi 29 Avril 2013
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    Moi qui ai arrêté l’école au CE2 et qui n’ai donc jamais mis un pied à l’université je suis tributaire, volontaire, des horaires de la fac de Belfort. Quel coup du sort ! Et encore quand je dis CE2, en moyenne section de maternelle j’avais déjà lâché l’affaire. Bref. A 8h, je dois abandonner mon rejeton, il est grand temps que je parte.

    Du coup c’est un peu chaud mon histoire. Chaud, pas comme la météo… Je ne passe pas par le dépôt comme tous les lundis, j’avais prévu le coup. Je coupe mes 45’ à l’Isle d’Abeau et à 14h et des boulettes je suis au-dessus de Grenoble, vers Vif. Il tombe des cordes ! Je m’enfile sur une petite route qui semble être une contre-allée de la nationale… Renseignement pris auprès du client : mon cul Paul ! La route ne débouche pas ou du moins pas en camion. Donc vas-y pour une manœuvre, en dévers, les roues dans l’herbe mouillée… Quand j’ai fini, blouson trempé, je recule pour accrocher le chariot et je vois dans l’herbe sur le bas-côté un petit bout de papier qui m’attire l’œil… Putain le chèque !!! Pour le protéger j’avais glissé le  carnet de récep’ dans mon blouson… J’aurais eu l’air fin de retourner chez les gens demander un autre chèque…

    La suite est à Annonay, re-petit bouchon à Grenoble alors qu’il est 15h30 ! Je coupe par Beaurepaire Chanas en sortant à Voreppe ça fait zéro centime d’autoroute.

    A 17h je suis à Davézieux  chez un couple de ch’tis bien sympa. Des ch’tis quoi ! La pluie a enfin cessé. Le chemin d’accès est étroit, je suis garé à 300m, je vais au plus vite pendant l’accalmie. Quand j’ai tout remballé il drache, comme ils disent, à nouveau. Après je m’en fous, j’ai le temps de faire le contrôle à l’abri. Depuis Annonay je descends à St Vallier, Valence et je finis pile poil mes heures à Loriol. Ce soir, c’est rituel, c’est couscous.

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  • "le bled"
    L'Isle sur la Sorgue
    idem
    vers Apt
  • Mardi 30 Avril 2013
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    Réveil matinal, café douche en route vers de nouvelles aventures… Aventure c’est bien le mot. J’ai été prévenu par Manolo 84, que le patelin où je vais n’est pas large. Jusqu’à Pernes les Fontaines c’est les vacances, ensuite pour monter à La Roque il y a deux routes possibles. Le schéma du commercial ne correspond à rien. J’appelle la cliente mais elle ne voit pas où je suis… Bon, je prends la route qui me semble la plus droite. Au bout d’un kilomètre ou deux je suis vraiment inquiet, c’est pas large, je passe entre deux murets sous des platanes qui font comme une chicane, là c’est mort je ne peux plus reculer sans rien casser. Je m’arrête vers un gars : « Pfouuu, je vois pas comment vous allez faire ! » Voilà des paroles qui me rassurent… Je lui parle d’un stationnement devant le cimetière, il me montre une ruelle en descente…on oublie… Le mec est super sympa, on va faire le tour du pays avec sa Kangoo. Je lui parle de l’autre route possible, il y a un virage à angle droit entre deux maisons  c’est impossible en camion parait-il. Putain ! Il me repose au camion. Pas le choix, faut y aller. Un peu d’élan, le premier lacet à gauche est tellement serré et raide que ça patine, putain t’arrêtes surtout pas…le suivant à droite est aveugle à cause de la végétation, je klaxonne serre les fesses et je retrouve sur le plateau. Putain, j’en ai ras le cul de ce boulot. Je vide, je retrouve mon gars avec sa Kangoo. Pour repartir ? Ben faut prendre la même route ! Sauf que sous les platanes ça va pas le faire…je vais cogner le porte à faux avant. En semi c’est pas parce que ça passe dans un sens que ça va dans l’autre, on ne peut pas toujours s'aligner

    Au final je n’ai rien cassé, juste déboîté un.garde-boue du tracteur. Mais franchement j’aurais pu crever la bâche ou laisser le toit sous les platanes, il n’est pas question de bon ou mauvais chauffeur, j’ai juste eu de la moule c’est tout !

    La piscine suivante est à Apt, le GPS veut me faire couper au travers…Niet ! C’est bon les petites routes, j’ai donné, je vais tourner à l’Isle sur la Sorgue. Bled magnifique d’ailleurs. A Apt la maison est au bord d’une départementale, devant une boucle pour que les bus puissent se retourner, le bonheur. Cassage de croûte vers Avignon et en début d’après m’ je suis dans les environs de Bollène. Là non plus je n’ai pas d’adresse bien claire. Je m’arrête et je téléphone. Je vois arriver un type à pied pendant que la cliente m’explique, il se présente comme le client. Je parle au mari et à la femme en même temps, donc je demande au gars s’il veut parler à sa femme ? Il n’a pas compris la vanne…

    La dernière livraison de la journée est à dix km de là. Garé à 100m, facile. Depuis Bollène je remonte par la N7 pour trouver un troquet où planter. Tout du long ils sont tous fermés sauf le relais de Donzère, comme d’hab’. Je me retrouve avec un Norbert que j’ai connu à l’époque chez Begey. J’avais le souvenir d’un gros rustre pas bien malin, mon souvenir se confirme…