FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mai 2013 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Mercredi 1 Mai 2013
  •  

    Journée à faire du lard. A propos de lard et donc des Vosges, j’ai assisté à table à un « chambrage », une joute verbale pour être pédant  entre des vosgiens de la plaine et des vosgiens des Hautes Vosges, se revendiquant comme les vrais vosgiens. On a bien rigolé.

    Dans l’après midi j’ai le temps de remettre en place mon aile que j’ai déboité hier. Je m’en sors bien sur ce coup.

  • Photos
  • Pont St Esprit
    en Ardèche
    dans la Drôme
  • Jeudi 2 Mai 2013
  •  

    Vers 8h je suis à St Victor de Malcap. Tiens je reconnais la place. Avant il y avait un arbre bien mal placé, un soir d’hiver à la nuit tombée j’avais gratté la lèvre en caoutchouc côté droit sur « ma copine ». La manœuvre est bien plus facile maintenant depuis qu’il a été coupé. Ensuite je fais un saut de puce jusqu’au bled à côté, St Ambroix. La maison est isolée dans un lieu-dit, client pas chiant. Pas de place pour faire demi-tour, je continue tout droit. Le patelin suivant est trop étroit pour traverser, en reculant jusqu’à un mauvais carrefour je m’en sors.

    Je mange un bout en route vite fait et je file à Joyeuse, riante cité ardéchoise. Riante mais pas pour les semis… Je tiens à y arriver le plus tôt possible, galère en vue. Le commercial me conseillait de me garer devant le Carrouf’ Market et de finir avec le chariot. Sauf que c’est blindé de bagnoles, je connais un petit parking plus haut. J’y vais et je tombe nez à nez sur un rond-point avec un gars qui me fait de grands gestes…trop fort c’est mon client qui est là par hasard. On va voir avec sa caisse si je peux me rapprocher. Bingo, il y a juste un pont à 15t, bof, si on s’arrête aux détails on ne travaille plus… Les gens sont super gentils, on boit un café. Ah ! Et accessoirement je leur ai déposé leur piscine quand même.

    La dernière de la semaine est à l’Est de Montélimar. Je pensais bêtement qu’on n’avait pas le droit de traverser, mais si, en venant d’Aubenas on peut aller vers Marsanne et Crest sans soucis. Là aussi les gens sont bien sympas, ce sont des parisiens qui retapent une ferme, courageux. Finalement j’avais prévu de galérer, je finis à la Tête Noire, limite détendu.

  • Photos
  • Pub pour une usine moderne: de belles machines et zéro salarié
  • Vendredi 3 Mai 2013
  •  

     

    Réveil 4h40 ouille ça pique.10 min plus tard je suis chez Facile Distribution oui je sais traduire Easydis, je suis trop fort en anglais. C’est au moment de passer le câble TIR qu’il tombe une bonne averse, normal. Cela dit, j’aurais eu le temps de le faire hier mais je n’y ai pas pensé…Oh eh !  Je suis routier, faut pas me demander de réfléchir non plus ! Ce matin le troquet était fermé bien sûr, donc je m’arrête au Disque Bleu pour boire un jus et me doucher, le tout en moins de 30’.Je fais les 30 restantes du côté de Lons.

    Sur les coups de midi et demi je suis à Planoise. La gardienne me dit d’attendre. Bon. J’attaque un bout de pain. Une heure plus tard je suis à quai. Sauf que je ne peux pas vider, il n’y a pas de place dans ma file. Je dois attendre qu’un Transalliance charge pour libérer ma file. Il ne peut pas attaquer parce que son lot n’est pas validé… Pourquoi ? Les palettes qui lui manquent sont dans ma semi ! J’attends sur lui et lui attend sur moi. Vous avez senti le petit courant d’air ? C’est le fantôme de Kafka qui passe… Le jeune qui scanne les palettes me dit : « faut reconnaître qu’aujourd’hui c’est un peu le bordel. » Après je vais au fond pour récupérer pas mal d’Europe qu’ils nous doivent. Le mec m’apporte quelques piles, les palettes sont moches ou cassées. Je les refuse. Il me dit : « bah on signe les bons et vous reviendrez les chercher plus tard. » Mais t’as vu la Vierge toi ? Quand tu vas au distributeur de pognon, s’il est vide on débite ton compte et tu reviens plus tard réclamer les biffetons ?

    Retour au dépôt, je vide les quelques Europe que j’ai, je décroche ma caravane et j’accroche une porte-bobines. Plein de gasoil, vidage de la carte, café et je file à St Vit. Comme d’hab’ j’ai les deux sites et comme d’hab’ il faut charger le léger en premier. Quand je dis au gars que c’est quand même con, qu’on doit revider et recharger pour remettre dans le bon sens, il me dit : « Ben oui mais tous les chauffeurs font comme ça, c’est la procédure. » Et quand la procédure est con, on fait quoi ? Je n’y changerai rien quoi qu’il en soit. L’heure tourne je me magne le cul. Ça va même être super chaud pour rentrer. Je fais au plus vite. A 19h39 je suis dans ma cour, même pas d’infraction. Le top.

  • Photos
  • Vintage
    le port de Strasbourg
    Des bobines encore et encore
  • Lundi 6 Mai 2013
  •  

    Réveil 3h, ça pique un peu m’enfin ça va. Quand je commence à en avoir marre le jour se lève et j’arrive à Molsheim, la ville de Bugatti. En faisant demi- tour au rond point je vois le gardien qui ouvre le portail, il est 6h pétantes, la rigueur…un peu exagérée. Je n’aime pas bien faire ça, mais il faut reconnaitre que ça bosse. Ils sont tous sur le pont à l’heure. 40 minutes plus tard je repars. J’entre à Strasbourg avant le binz, je vais me poser au centre routier. Vendredi l’exploit’ n’a pas pu avoir mon numéro de commande pour le rechargement, j’ai le temps de faire une sieste jusqu’à 8h. Je vais boire un café et de retour au camion, miracle, j’ai un message alors que je n’attendais rien avant minimum 9h.

    Dix minutes plus tard je suis au poste de garde. J’assiste à une scène surréaliste où le chiourme engueule un bulgare, l’insulte même du genre : on t’a pas appris la politesse dans ton pays de merde ? Je lui fais remarquer en passant que ce pauvre gars ne comprend pas et que s’ils ont pris du boulot ici, il n’est pas responsable des dérives de l’Europe. A mon tour, il me demande si je suis déjà venu et si j’ai le protocole de sécurité. Oui je suis déjà venu et non, les protocoles on en a des kilos on ne les garde pas. Oh putain l’histoire ! – C’est le dernier que je vous donne, j’ai des ordres, patati patata… !!! Dans le hall de chargement les types sont plus cool. J’ouvre la fosse, une grosse bobine, deux sangles pour faire joli et …vamos, comme on dit en alsacien.

    Casse croûte en chemin et vers 15h je suis de l’autre côté de Dôle. Bascule, pont, refermer la fosse, re-bascule en une demi-heure c’est torché. Je devais récupérer ma semi mais il y a contre-ordre je garde celle-là. Je rentre à Besançon pour charger aux bobines.

    Il y a un ATS devant moi mais il a presque fini. Je charge vite fait et je compte mes heures, si je speede un peu je dois pouvoir rentrer à la maison. Je me gare au bled avec 14h54 d’amplitude et 9h50 de volant, tip top.

  • Photos
  • Euro 6
    En panne depuis hier...
    Vu l'immat', elle n'est pas jeune la caravane.
  • Mardi 7 Mai 2013
  •  

    Je redécolle un peu trop tôt à mon goût, mais ma foi, c’est le boulot qui commande ma pauvre dame. A 7h et demi je suis à Sarrebourg. J’aime bien venir dans cette boutique, le cariste est bien sympa et bien rapide surtout. Je coupe trois quarts d’heure sur place, ça me permet en plus de ne pas entrer dans Strasbourg à la mauvaise heure.

    Retour chez mon nouvel ami. Aujourd'hui j’ai gardé le protocole, on n’échange pas deux mots, pas la peine de faire des phrases avec cet abruti. Contrairement à hier j’ai 4 bobines dans 2 halls différents. Au premier il y a deux camions devant moi mais c’est assez rapide et à l’autre je suis seul. Je coupe 15 pendant que les papiers sortent et en route. Je fais une comparaison avec hier, j’ai une bonne heure de retard. Charger au même endroit, vider au même endroit, aucune surprise, je plains les mecs qui font du régulier. C’est d’un ennui mortel. En chemin Pauline m’appelle pour avoir des news. Elle fait charger ma semi, mais en contre partie je vais devoir certainement recharger celle-ci. Hier je suis allé direct à Strass, alors qu’aujourd’hui je suis monté dans le 57. Pour les heures, c’est pas la même chanson… A 16h30 je suis arrivé, 4 bobines mais il faut vider à 3 endroits différents. Les gars ont déjà la tête en weekend, ça va super vite à vider.

    Finalement je ne recharge pas, retour dépôt. Franchement ça m’arrange. Je décroche, reprends ma semi, fais le plein, tout est prêt pour vendredi…enfin, vendredi…jeudi soir. Je balance mon sac dans le Cubo bi-turbo V12 intercooler et 50 minutes plus tard je suis à la maison. 

  • Photos
  • Charles de Gaulle, mais non il n'est pas dans l'avion...!!!
  • Vendredi 10 Mai 2013
  •  

    A 22h30 je décolle du dépôt. A Gray, il y a un monde fou dans la rue, des flics…c’est quoi ce truc ? Ah ! C’est le festival Rolling Saône. A 23h30 pendant que les gens sortent du concert, moi je monte à Paname avec du Casino…cherchez l’erreur ! Première pause café à Chaumont, la station a été refaite à neuf mais désormais fermée la nuit. Un rideau de fer de 3 ou 4 m de haut sépare la boutique fermée de la partie chiottes-machines à café, lugubre. Les quinze minutes me semblent bien longues. En plus il n’y a pas grand monde sur la route, par moment je ne croise personne. Déjà que l’A5 n’est pas vraiment l’autoroute la plus chargée en temps normal. Je sors à Sens et monte par la N6. Sur les coups de 3h il faudrait que je coupe mais je n’ai pas sommeil, fait chier. Je me pose sur le parking désert du Petit Fossard. J’ai bien du mal à m’endormir. Au bout d’une heure quand le sommeil vient le téléphone sonne, c’est Gérald qui démarre du dépôt… Réveillé pour réveillé, je redémarre. Du coup je me présente au magasin à 5h30 alors que j’ai rendez-vous à 7h. Le mec me dit : «  -c’est bien ça m’arrange. Mets-toi à quai pendant que je vide le frais. » On vide une paire de palettes et le tire-pal s’arrête… Non mais allo quoi ! Le tire-pal, il n’a plus de batteries à 6h le matin ! Vous n’auriez pas oublié de le recharger ou quoi ? Je continue au tir-pal à main, motivé le gars. Un peu avant 7h je suis vide…tout bien. Ça roule sur l’A86, pas de ralentissement sous les tunnels. Il est tôt et j’imagine que les gens font le pont, moi ça me va bien.

    A 8h et des boulettes je suis à Crépy en Valois. J’ai rendez-vous à 9h je me présente sur la pointe des pieds. Il y a pas mal de camions mais bingo, on me met à quai de suite. Le système est un peu bizarre ici par rapport aux autres stockages m’enfin, ça va bien, les gens sont aimables. A 9h c’est torché, alors que c’est l’heure à laquelle je devais entrer. J’ai eu du cul aujourd’hui.

    Je termine mes heures à Perthes. D’ici je rentre tranquille sans coupure. Vais essayer de dormir un peu.

  • Photos
  • Samedi 11 Mai 2013
  •  

    A 21h16 j’ai 9h01 de coupure, c’est précis, en route. Le retour est une formalité. Juste à signaler un Quil qui a embrassé le cul d’un autre dans une côte entre Epinal et Nancy, le Stralis a la face avant customisé. Ça roule assez peu mais les parkings des stations de Ludres et Remiremont sont blindés quand même. A minuit et demi, une heure moins le quart je décroche sur mon parking préféré, fin de mission. Bon weekend à tous.

  • Photos
  • Le grumeau du jour
  • Lundi 13 Mai 2013
  •  

    A 8h et demi je mets en route. J’ai une merde sur les feux de ma semi, je passe chez Jeantet en vitesse. Dans certaines bosses de la route les feux de gabarit remarchent, j’espère que c’est juste le cordon. Donc j’essaie avec un cordon neuf, merde, c’est pas ça. Pas le temps de chercher plus loin, ça n’empêche pas de rouler…je file.

    J’ai enfin compris le système des adresses chez Système U, je vais direct à St Vit 2. Je présente mes papiers au gars…ça se vide à St Vit 1 ! Putain, je crois qu’il y a encore un truc qui m’échappe…ou alors ils le font exprès pour me faire chier. Je vide mes palettes et un gars vient contrôler. Pendant qu’il fait son pointage je vais appeler Pauline pour la suite. Je recharge sur place, trop bien. Le type me fait mettre au quai 104, bah non je suis au 101, j’aurai plus facile à bouger la pauvre poignée de palettes que de déplacer le camtar’. Le contrôle de ce que j’ai vidé est fini, je récupère les papiers et je monte à SV2. Une heure plus tard, c’est chargé. Je m’enlève du quai, parking, et je me pose pour le casse croute.

    Trois quart d’heure plus tard je décolle. J’ai le choix de descendre par Lyon ou par Roanne, par Roanne c’est gratuit tout du long, roule. Je pensais finir la journée au Routier vers la sortie Balbigny mais je peux rouler encore. Je fais le mec sérieux, je pousse jusqu’à celui entre Feurs et Montrond. C’est moins bien, mais je suis tout près pour demain.

  • Photos
  • La maison FAST me semble-t-il
  • Mardi 14 Mai 2013
  •  

    A 6h30 pétantes je suis au magasin à Montbrison. Il y a un camion à quai. Je vais voir le réceptionnaire, il me dit que ce matin il a deux camions de deux centrales différentes, mais à la même heure ! Il pensait que j’allais râler, mais je lui réponds que ma foi moi je me suis présenté à l’heure après ce n’est plus mon problème. Finalement ça va assez vite, à 8h j’ai mes instructions pour le rechargement. Je prends la direction de Lyon, au bout d’un quart d’heure j’ai un message : la première ramasse est annulée. Ça commence. Donc je vais à Brignais. C’est une grosse boutique avec cinq sites dans la zone, pour ne pas me faire chier je vais voir à l’accueil. La fille me dit : « -Ah oui je suis au courant, bâtiment 5, je les appelle. » Je m’enfile dans une ruelle, cul de sac, merde ! Le cariste me dit : « Tu viens rechercher des bobines ? Ici c’est le seul atelier où on n’utilise pas de bobines ! Va porte 4, j’appelle quelqu’un. » Putain, ça me saoule. Je recule à contre-main et je vais porte 4. Là ,moins con ! Je n’entre pas, je vais voir d’abord. Eh ben c’est encore pas là ! Finalement les bobines défectueuses sont stockées aux expéditions des produits finis. Fallait le savoir. Message : il faut faire la deuxième ramasse avant midi. Ouais ben avec des casses couilles du genre, c’est vrai que je n’ai pas fait grand-chose ce matin. A midi moins le quart, je charge à St Priest une petite nacelle de chantier. Deux sangles, un coup de tampon sur le récépissé et je dégage. De là je finis mes ramasses chez Norbert à Meyzieu. Ils sont bien sympas là-dedans, ça charge du temps de midi, le top. Je reste à quai le temps d’attaquer un bout de pain et de finir ma coupure.

    En début d’après-midi l’exploit’ m’appelle : il faudrait tout vider ce soir pour recharger ensuite. Euh…ouais ! Bon ben vas-y, mets la godasse au fond mon petit Pierre.

    Un café à Villemotier pour me remotiver et à 16h45 je suis chez Jeantet logistique à Besançon. Le cariste me dit : « Les réceptions, c’est que le matin et on ferme à 16h30 ! Mets toi à quai je te vide en vitesse. » J’appelle pour vider la nacelle mais c’est mort, ils ferment à 17h et j’ai tout Besac’ à traverser. Donc je monte vider les bobines en retour. Là c’est classique, ça va vite, normal. Je rentre au dépôt, vide la nacelle à quai. Enfin j’essaie, j’ai passé un bon moment à trouver comment ça marche entre les interrupteurs et les sécurités, galère. Je recharge complet, fais les pleins et en route. Il est 19h passées et je dois vider demain avant midi à Montpellier. A la louche, ça me semble impossible…on verra. Je retrouve le Titi au resto du Miroir. Le jour est tombé quand j’arrive, les passionnés de Scania me pardonneront de ne pas avoir pris de photo.

  • Photos
  • S'il continue à dormir là...il va avoir des ennuis
  • Mercredi 15 Mai 2013
  •  

     

    Si je veux vider avant midi, faut que je m’affole. Décollage à 6h moins 5, le resto est encore fermé, je démarre comme un routier… Les panneaux annoncent déjà des bouchons à l’entrée de Lyon à 7h et demi. Je passe par Satolas, que je refuse d’appeler St Exupéry. Le Petit Prince c’est tellement mièvre c’était pas la peine de débaptiser cet aéroport… J’évite les bouchons mais ça ne me fait pas gagner de temps. Je me pose à l’aire de Roussillon pour mes café-douche du matin. Je me douchais sur les autoroutes quand j’étais débutant dans le métier, ça fait donc pas mal d’années que je ne le fais plus, mais je suis surpris : ça va, c’est même presque propre. 46 minutes et je continue mon chemin.

    Le GPS prévoie que j’arrive à midi et demi. J’appelle le client pour prévenir. Le réceptionnaire me chie un pataquès : ouiiii, on ne réceptionne que le matinnn, ça devait déjà être livré hier, et j’attends absolument dessus…patin couffin…-Sauf que là vous n’engueulez pas la bonne personne, moi j’ai chargé hier soir, j’ai fait au plus vite possible. Finalement comme il a besoin de la cam’, il me dit de venir pour 14h à la reprise. Comme prévu à midi et demi je suis devant la grille. Le type se pointe à 2h moins le quart. L’impression de mec désagréable qu’il m’avait faite au téléphone se confirme, on n’a pas échangé plus de trois phrases. Je récupère mes Europe vides et je file.

    Mon rechargement est à 30 bornes de là, chez des pinardiers comme on s’en doute. De toutes façons par ici, à part le nectar glou-glou… Je n’ai que la moitié de la semi, on se donne jusqu’à demain 9h pour trouver une suite. Je ne suis pas en piscines mais il faut garder les bonnes habitudes, je descends au Pont de Barre.

  • Photos
  • Comme neuf
    sur le Rhône à Tarascon
    la vallée du Rhône depuis Bagnols/Cèze
  • Jeudi 16 Mai 2013
  •  

    Quand je reviens de la douche j’ai déjà un message : direction Tarascon. En chemin la cheftaine a reçu la confirmation, on charge 17 palettes à deux endroits. Plus les 17 de picrate, ça va être chaud… Bon devant c’est bien serré, ça doit passer. J’y suis à dix heures moins le quart, personne à quai. Ça va assez vite. Le cariste tchatche au téléphone, ne fait pas attention à ce qu’il fait. Je le reprends pour qu’il serre au max. Calcul rapide je vais être à l’autre à midi moins le quart…je m’arrête prendre un bout de pain pour midi.

    Comme prévu, je n’ai que trois palettes à charger, mais ce sera 13h. A midi moins dix ils vont déjà se laver les mains… De retour à 13h, le gars me pose les trois palettes au cul, papiers, en cinq minutes c’est fait. C’est le même mec qui était là avant midi, il aurait pu me charger puisque ça ne change pas sa quantité de travail… Le coup classique quoi ! Je m’enlève du quai, les portes ferment tout juste.

    Je remonte par Remoulins Bagnols, j’aime bien cette route. Autoroute à Montélimar Sud, faut pas que je traine trop quand même. Sur la rocade de Lugdunum je croise  les lyonnais Tophe puis Péli qui se promènent sur leurs terres.

    Fin de journée chez le Thierry à Mouchard, c’est une de mes buvettes préférées. 

  • Photos
  • Vendredi 17 Mai 2013
  •  

    Pour 6h je suis au dépôt. Mes lots ne sont à vider que cet après-m’, je les pose à quai. Mon patron a eu une illumination. On a quinze palettes à vider sur un chantier à Besac’. Ce sont des tuyaux de clim’, il faut tout dépoter à la main avec les monteurs. Vu qu’on a des chariots embarqués, c’est plus facile, c’est donc moi qui m’y colle. Sauf que je recharge aux piscines à 10h30, faut pas que ça merde… Mon boss me dit : «  Non non, c’est ok, tu verras, les gars seront présents à 7h sur le chantier. » J’y suis à 7h15 et bien sûr, il n’y a personne. J’appelle sur le numéro sur le bon de livraison, je tombe sur un mec à la voix pâteuse, visiblement je le réveille… Il me dit qu’il arrive. On se met d’accord sur l’endroit et je commence à vider. Le mec arrive entre-temps, il est bien content de ne pas se payer le chargement à la main. Je pose une paire de palettes et un mec vient me voir, il me chie un vié parce que j’ai touché un piquet… Ah ? « Vous vous rendez compte, c’est un jalon pour nous aligner, patati patata. » Bah je suis désolé, j’ai pas vu. Arrive un deuxième qui en remet une couche avec son piquet… Là je lui dis cash : « Ecoute, ton piquet j’en ai rien à branler ! 

    -Oui ben ce soir, je mettrai la pelle dans le chemin pour bloquer l’accès.

    -Ben c’est ça, si ça peut te faire plaisir, mets-en deux même ! »

    Le monteur revient et m’explique :- boh t’inquiète, c’est des gogols. Avec le plan et un décamètre il faut cinq minutes, hier ils ont mis deux heures, on se foutait de leur gueule !

    Bon c’est bien gentil tout ça, mais faut que j’y aille. A 10h et des boulettes je suis à Seppois, c’était bien compté notre affaire. Marc en est à la moitié de son chargement, ça me laisse le temps de préparer ma remorque. A mon tour on charge, la semi est bien pleine, normal quoi. Pour 13h je suis à la maison. Un weekend de trois jours, c’est le pied, malgré la météo…

  • Photos
  • J'en ai eu une comme ça dans le temps...
    Mes traces, mon oeuvre ...
    ça merde à St Pourçain
  • Mardi 21 Mai 2013
  •  

    Après deux semaines de fret, me revoilà en piscines donc je reprends mes habitudes. Je décolle de la maison une fois que j’ai expédié mon gamin. A huit heures et demi je suis au dépôt pour donner les papiers et faire les pleins de gasoil et ADblue. Je charge quelques palettes Europe vides pour les restituer par là le long et je file.

    A onze heures et demi je suis entre Montceau et Cluny. La maison des clients est au bord de la ligne droite des stands. Je n’ai pas, comme les mécanos en Formule 1, de combinaison et de casque. Pas envie de me faire découper, je vais me garer sur un parking à 150m. Avec ce qu’il est tombé le terrain est détrempé, ça fait même des flaques dans l’herbe. J’essaie de ne pas repasser dans les mêmes traces avec le chariot pour ne pas enfoncer mais le jardin est petit. La sortie est en montée, le premier coup j’ai mis le blocage de différentiel mais j’ai fait des ornières. Au deuxième passage j’ai pris de l’élan mais ça débouche sur la grande route, super dangereux. Je m’en sors sans trop galérer, il y a au bord de la route de grandes flaques, je lave mes pneus en passant.

    La suivante est à St Pourçain dans le 03. C’est chez un artisan, la cour est relativement grande et miracle, il ne pleut pas. Je pose tout sous un hangar, trop facile. Petit plaisir, je passe dans St Pourçain, c’est interdit, mais en transit j’en profite.

    En partant de la maison j’arrive largement à Niort, mais avec les zig-zags que j’ai faits, je pense que ça ne passera pas en dix heures. Ça se confirme. Je me pose au dernier troquet avant Melle. Plus d’heures et un resto, c’est pas beau ?

  • Photos
  • j'aime bien les vaches
    en Vendée
  • Mercredi 22 Mai 2013
  •  

    A 8h je suis vers Luçon en Vendée dans la cour d’une énorme ferme. Le gars a d’énormes engins et la place qui va avec pour tourner en rond…je ne voudrais faire que des clients comme ça. Je ne traîne pas, j’ai pris trois rendez-vous ce matin : 8-10 10-12 et un à cheval 9-11h. Ça se fait mais faut pas que ça merde ou que le premier se pointe à dix heures moins dix. A 9h30 je suis à La Roche sur Yon pour une rénovation. Le gars est bien malade, je range les colis dans le garage. Avant midi je fais la dernière chez un ostréiculteur vers Noirmoutier. Je suis content, ça a bien marché mon histoire. Encore qu’ici le risque était calculé, je n’aurais surement pas serré les rdv comme ça du côté de Bédarieux, St Hippolyte du Fort ou Anduze…

    Je m’offre une pause casse-croûte que j’estime bien méritée et en début d’après midi je suis entre Nantes et Pornic, ça s’appelle le marais breton je crois ce coin. Les clients sont bien sympas, ils m’offrent un café quand c’est fini. La dernière livraison de la journée est à Angers, sur une avenue en pleine heure de pointe. Je perds plus de temps à laisser passer les bagnoles que de vider. C’est un jeune retraité, il me raconte sa vie professionnelle en long et en large. On sent le mec qui a décroché depuis peu…  Ça bouchonne sévèrement à la sortie d’Angers direction Paris, c’est justement la route que je prends pour aller couper aux Ponts aux Filles. Chez Buffa on venait beaucoup ici à l’époque des 307. On chargeait des phares chez Valéo : un camion toutes les quatre heures, jour et nuit pour Sochaux ou Mulhouse. On rentrait à Bourogne en une seule coupure, enfin certains, mais fallait pas mettre les deux pieds dans le même sabot…

  • Photos
  • la France profonde
    putain ça me saoule ces routes
  • Jeudi 23 Mai 2013
  •  

    Je recommence ce matin non loin d’où j’ai fini hier soir, c’est con mais c’est comme ça. Là c’est dans un lotissement étroit, je laisse le camion devant un square, fastoche. La dernière est vers Le Mans mais je dois avant aller poser mes palettes Europe. En général la restitution des Europe en affretement c’est une galère. Tu vois quinze personnes, aucune au courant, quand tu trouves on te demande qui était l’affreteur, quand c’est un voyage qui date faut se renseigner, bref c’est chiant. Là je tombe direct sur une fille, qui si ce n’était pas une fille je dirais qu’elle s’en bat les couilles… Elle me tamponne mon papelard et je me sauve.

    Jusque là ça allait bien, mais ça c’était avant… J’ai rendez-vous chez des casses-burnes avec un impératif 12-14h. Bon, je bouffe sur les couilles à Taupin mais ça c’est pas trop grave. Le hameau est à l’écart du pays dans un coin très vallonné. Le GPS m’envoie sur des toutes petites routes, ça craint. A un carrefour je m’arrête pour téléphoner mais je tombe sur la messagerie, le numéro de fixe est en 01… personne. Bon… Je continue mais je commence à faire de l’huile. A ce qui me semble être le dernier carrefour avant d’arriver je m’arrête, là ça va plus. Je vais voir à pieds. Je marche un bon bout et je finis par trouver la maison, enfin la ruine. Un gars m’attend dans sa bagnole. En fait c’est un de leur pote qui habite dans le coin. Il est aussi dégouté que moi quand je lui dis que ce n’est pas moi qui ai dit de vider du temps de midi… On va faire le tour du pays avec sa caisse. Bah je suis dans la merde…faut que je recule, un bon km. La route est étroite, en virage…putain ça me saoule. Au bout dans le carrefour un scooter me gêne. Le gars va déplacer le scoot’. En le bougeant la béquille latérale se replie. Il lâche le scooter…vlan parterre ! Le proprio est à sa fenêtre, j’entrevois déjà l’embrouille. Je descends voir, le gars me dit : « Oh non ne vous inquiétez pas à partir de midi il ne parle plus, là il est 13h30, il a 15 grammes dans chaque bras ! »  Bon il est marrant le pochtron, mais moi faut que je bosse. On se retrouve sur une route un peu mieux, je vais me retourner à deux km, tout bien. Sauf que je suis garé à 800m mais bon…je n’ai pas cassé le camion.

     J’ai deux ramasses. Je recharge un premier lot à Meung sur Loire. Je ne sais d’ailleurs pas comment ça se prononce, Meuuu, Mun, Man ? On prononce le G ? Je charge 3m de plancher vite fait. Je complète à Orléans dans un des innombrables stockages du coin. C’est bien longuet, ça charge mais pas vite. Ils me lâchent à 20h, pour un rendez-vous demain matin 9h à Dijon. Ça va être chaud quand même. A 9h et demi je suis à Courtenay, pas trop bien garé, les deux parkings devant le resto sont blindés je trouve une place sur la route. A cette heure-là c’est déjà bien.

  • Photos
  • Vendredi 24 Mai 2013
  •  

    Réveil 5h30, c’est tôt mais ici le matin il y a toujours de l’attente pour la douche. A 6h et demi j’ai mes 9h de coupure pile poil, en route. J’entre à Dijon sur les coups de 8h et demi, c’est pas la bonne heure. J’arrive chez le client avec un quart d’heure de retard, ça va encore. D’autant plus qu’il y a quatre camions devant moi, finalement personne ne m’a rien dit. Je ressors de là presque deux heures plus tard et je descends à Dôle. Pour midi je suis chez les Mousquetaires. Je pensais devoir poireauter je me suis même acheter un bout de pain, que nenni, on me fait entrer de suite quai 22. J’appelle l’exploitation, je sais que Pauline est malade, on me passe la cheftaine qui me dit : « Ah je t’avais oublié ! Ouh ça tombe bien, j’ai un tour pour Montbéliard, tu charges, tu rentres chez toi, tu vides lundi matin. » Elle est pas belle la vie ?

     Je passe chez Jeantet pour laver, personne, j’ai le temps de fignoler. Le chef d’atelier arrive, je lui explique mon problème de feu de gabarit intermittent : « Mais toi à la première porte, on regarde ça. » Coup de bol ça ne marche pas, en général avec ce genre de pannes, quand tu es à l’atelier ça fonctionne et tu passes pour un gland. Après un bon moment le mécano finit par trouver… Le pare-choc se replie pour laisser passer le chariot, le fil s’est pincé vers la charnière. Je suis content, à cette saison on allume moins les feux, mais ça la fout mal.

    Je monte charger aux bobines, juste un collègue dedans. Ça va vite, 12 bobines 25t, tout bien. Je m’arrête au dépôt en passant, je fais le plein, y compris le Moffett qui crie famine. A 18h je décroche au bled, j’ai réussi à garder mon camion propre. C’est un exploit extraordinaire en ce moment.

  • Photos
  • Lundi 27 Mai 2013
  •  

    Je décolle de la maison vers 8h et 50 min plus tard je suis à Pont de Roide chez mon écrabouilleur de ferraille habituel. Ils ne sont pas trop pressés, ils vont mettre une bonne heure à me vider. Pas bien grave je ne recharge qu’à 13h30. En attendant je regarde un mec de chez Derichebourg qui vient échanger une benne de copeaux. Il a une bonne fuite d’air sur son porteur, donc il accélère  pour gonfler les bouteilles et sans lâcher, enclenche la marche arrière… J’en ai encore mal aux dents !

    Je suis chez Waterair en fin de matinée. J’ai le temps de préparer ma remorque, commencer le contrôle et les papiers. Fabrice revient à 13h, on charge. Sauf qu’il manque des accessoires, je dois attendre. Mon avance n’a servi à rien. Un peu avant 15h tout est là, je file. Mon premier rendez-vous est au Nord de Toulouse demain à 13h, faut pas trop que je traine.

    Je passe Chalon sur Saône vers 18h, c’est pas la bonne heure, ça freinouille dans les ronds-points, m’enfin Chalon c’est pas Paris… Sur la RCEA je rattrape un ATS, mais je dois couper 30’ je le laisse filer. Pas longtemps, je le retrouve à Deux-Chaises. C’est Cyril l’ancien exploitant, ça ne fait pas longtemps qu’il roule mais il connait les bonnes adresses !

  • Photos
  • Dans le Tarn, bonjour tristesse
    vue sur le Lauragais
  • Mardi 28 Mai 2013
  •  

    Réveil à 5h, café douche, j’attends d’avoir 9h pile poil et en route. Je coupe 45’ au péage de l’A20 au Sud de Brive. Je suis bon en heures pour mon premier rendez-vous, je sors à Cahors Sud pour passer par Caussade Montauban. J’adore cette route, bien qu’aujourd’hui il tombe des seaux d’eau, c’est moins sympa. Je crois d’ailleurs que je n’ai pas coupé les essuie-glaces de la matinée !

    Un casse croute en vitesse et à 13h je suis entre Montauban et Gaillac. Il pleut, le bled est triste à mourir, on se croirait dans la Meuse ou du côté de Vervins.  Malgré tout il y a une place pour me garer à 100m de la maison du client. Il tombe des cordes le temps que je manœuvre et ça s’arrête d’un coup…le bol ! Je speede pendant l’accalmie, on range tout dans le garage, vu le temps c’est mieux. Pause café à Bressols, je vide une rénovation près des transports Mandico à Grisolles, fastoche. De là je monte à Launaguet dans la proche banlieue de Toulouse. Il faut sortir à La Croix Daurade et serpenter par l’Union, des ronds-points en pagaille, des rues étroites, des bagnoles partout. Je me pose dans une impasse devant la maison. Ça m’évite de rouler en chariot sous la flotte. D’autant plus que c’est bien long. Les gens modifient une vieille piscine, l’affaire n’est pas claire. Je dois même appeler la logistique pour être couvert… Heureusement le papy et la mamy sont bien sympas, ça aide. Je remballe quand le temps se brouille. Finalement je ne me suis pas fait saucer de l’après midi. Fin de journée au centre routier de Fondeyre sur les coups de 19h, tout bien pour demain.

  • Photos
  • un élevage de T
    si déjà on roulait à 40, ce serait bien!
    dans le Gers
  • Mercredi 29 Mai 2013
  •  

    C’est bien le bordel sur le périph’, comme tous les matins en fait. Près de chez Airbus je remonte une file par la gauche, genre : je connais pas le coin, je suis immatriculé 25, voyez comme je suis nul… Je commence à Colomiers dans un vieux lotissement, facile pour me garer.

     Je vide entre deux nuages.

    De là je vais à Muret, dans un vieux lotissement là aussi mais pour une rénovation. Les vieux me racontent leur vie…leur fils au Québec, sympas.

    Je vide entre deux ondées.

    J’appelle la cliente suivante, ça m’arrangerait de vider plus tôt. Je coupe au travers pour me retrouver dans la banlieue Sud-ouest. La mémère avec un fort accent est super sympa. J’entre pour signer les papiers je vois une magnifique horloge comtoise du fabricant d’Héricourt, on entame la conversation. Tu m’étonnes qu’elle est formidable cette femme, elle est de Belfort !

    Je vide entre deux averses.

    En avance sur mon programme, j’ai le temps de casser une graine tranquille. Je monte au-dessus de Villefranche de Lauragais. J’adore ce coin, la campagne est  vallonnée, c’est presque aussi beau que la Franche Comté, c’est dire ! Je vais chez un gars qui a acheté sa piscine sur le bon coin. Les gens ont divorcé, la baignoire n’a jamais été montée. Sauf qu’il manque quelques trucs. Je prends le temps de me remémorer tous les articles (si si, j’y arrive, malgré mon cerveau malade). Selon moi il lui manque les tapis de sol et le tuyau du refoulement. Là je lui livre ce que le précédent n’avait pas acheté : les margelles, un escalier et l’isolation. Le gars est bien sympa, on boit un café, je prends le temps de lui expliquer quelques trucs.

    Je vide entre deux rincées.

     La dernière de la journée à St Gaudens, putain c’est grand la Haute Garonne, le GPS m’annonce 148km ! Je passe Toulouse sur les coups de 15h30 ou 16h ça roule. Je prends l’ancienne route entre Roques et Muret pour éviter le péage, m’énerve ce péage. A 17h je suis chez mon client. Surpris, vu l’adresse je m’attendais à un coin paumé, mais non.

    Je vide entre deux …rien…

    je me prends une bonne rincée sur la gueule, pantalon trempé. On ne peut pas gagner à tous les coups.

    J’évite à nouveau le péage, m’énerve ce péage. Je repasse Toulouse vers 19h30, je me dis que ça va aller. Mon cul Paul, une 106 a arraché une glissière vers les Minimes, une borne de bouchon ! Fin de journée à St Jory, adresse assez moyenne mais stratégique pour éviter le périph’ demain matin. Je suis toujours surpris par ces journées de distribution, disons. J’ai roulé près de 6h pour 340km, tout ça pour tourner en rond, étonnant non ?

  • Photos
  • Jeudi 30 Mai 2013
  •  

    Juste avant 8h je suis à Gratentour pour une rénovation chez une jeune femme jolie comme un cœur, sympa et gracieuse en plus. Après ça je dois aller vers Gimont dans le Gers. Pas trop le choix, la route c’est de passer par Blagnac Colomiers donc dans les bouchons. Les gens qui bossent chez Airbus en bagnole ils se payent ce bordel tous les matins ? Bon courage.

    Il douche comme d’hab’ mais ça se calme un peu quand je me pose devant chez le client. Son terrain est gaugé, au premier passage je lui fais de belles ornières. On n’insiste pas, je préfère porter l’escalier que de planter le chariot. Je me renseigne auprès du client pour repartir, non la route ne débouche pas, il me faut faire demi-tour…glups ! Je bloque l’auto-vireur, j’évite l’accotement détrempé et…ça va.

    J’appelle mon dernier client dans le Gers mais vers Beaumont de Lomagne. Je devrais le faire à 13h mais ça l’arrange que je vienne maintenant, et moi donc ! C’est un patelin isolé au sommet d’une colline, je reconnais le coin j’y suis déjà venu. Le client me propose de me tenir à l’abri pendant l’averse, pfouu pas la peine, sinon je ne fous rien. Ceci dit c’est très joli, comme on est sur une colline on voit la pluie qui approche, beau spectacle.

     Je fais un peu de ménage dans ma semi et je lis mes messages, je recharge à 25 bornes de là. En haut du bled je vois les silos au loin, facile à trouver. L’usine est une espèce de friche, délabrée, un quai tout pourri…et une odeur ! Comme dans le sketch de Palmade : Y a une bestiole crevée sous une armoire ? Les mecs sont bien cool, on me prête un tire-pal, je pousse les palettes, ça va bien. Ce n’est pas tout à fait complet, j’appelle. Je complète 15km plus loin. C’est une porte de garage, je la mets en travers, ça rentre pile-poil. Putain, je suis surpris, trouver du fret par ici c’était pas gagné.

    A 16h j’attaque la remontée. Coupure entre Brive et Limoges, et je finis mes heures à St Vaury. Je retrouve un vosgien de chez Grossi et le Raph, l’artisan du 70 que je vois souvent en ce moment. On a traîné à table jusqu’à la fermeture.

  • Photos
  • Gray (70)
    une antiquité
  • Vendredi 31 Mai 2013
  •  

    Réveil 5h, ouhh ça pique, bien fait j’avais qu’à aller me coucher au lieu de refaire le monde hier soir. Une douche et ça va mieux. 9h01 de coupure, en route. Dans la matinée j’appelle le gars pour la menuiserie. Il voudrait que je vienne directement sur le chantier. Je les connais ces mecs. Tu livres direct sur le chantier, ça leur économise le transport entre leur dépôt et le chantier. Et toi t’as les km dans le cul ! Dans le transport on est des boîtes de services, mais on n’est obligé de se faire sodom’… En fait ça se vide dans la zone industrielle de Longvic, pour moi c’est bon ça m’évite d’entrer dans Dijon…je dis au mec que je suis ok.

    Ça va être fin pour y être en 4h30, j’hésite… Finalement je coupe 45’ sur l’autoroute, je suis mieux là que de couper sur un trottoir devant le client. En 5 minutes c’est vidé. Le gars pour la bouffe des animaux m’a dit de venir quand je veux. Je casse donc une graine entre Dijon et Gray et à 13h15 je suis en place. Le type me file un tire-pal, je roule les palettes au cul, ça va.

    J’appelle Pauline : retour dépôt. Je décroche, récupère une porte-bobines. Mauvaise nouvelle, je dois « vider » mon tachy, ça fait trois mois…merde. J’en profite pour faire mes papiers en retard. Quand le zinzin a fini de clignoter je peux aller charger aux bobines. Je suis le seul camion dans l’usine, la classe ! 26 minutes, 26 tonnes. Au quatrième top de 18h je décroche au bled. Bon week’ à tous.