FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2013 Partager sur Facebook
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  • au pays du kitch
    pendant qu'il y en a qui bossent
    système D pour charger des bobines en fosse
    le lac de Vouglans (39)
  • Lundi 3 Juin 2013
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    Puisqu’on est lundi, je vais vider de la ferraille à Pont de Roide. Je n’ouvre qu’un côté, on tire les bobines du bout avec une sangle, facile. Ensuite je monte au port fluvial de Mulhouse recharger d’autres bobines pour Besançon. En place à 10h, parti à 10h30 ça marche bien ces trafics de ferraille. Cassage de graine en chemin et en début d’après midi je suis à Besac’. Le pontier enlève la première bobine et c’est le drame… !!! Les deux suivantes sont trop serrées, impossible de passer la pince ! Il ne manque qu’un poil de cul, mais ça va pas. Putain je me suis baiser comme un bleu. Je demande au gars comment on fait ?- Quand c’est comme ça on envoie les camions chez Tillet pour déplacer le chargement.

    J’appelle l’exploit’ pour prévenir quand même et je monte chez notre client. Ici ils ont un crochet en forme de C. Bien sûr il y a un camion en place, je dois attendre…le suivant est un ATS, je me glisse entre deux. Le C est un peu trop grand, on doit sortir une palette que j’ai au cul…punaise, ils sont sympas…j’ai vraiment fait chier mon monde avec mon histoire. Je redescends aux Tilleroyes, il est 15h30 passées, alors qu’ils arrêtent à 16. Un peu plus je ne vidais pas !

    Retour au dépôt, je décroche la fosse et reprends ma semi. J’aurai besoin du chariot demain. Je fonce à St Vit. Evidemment je dois charger à deux quais, quand ça veut pas, ça veut pas. A 18h30 je m’en vais, pour un rendez-vous 6h demain matin au-dessus d’Evian. Le GPS veut me faire couper par la Suisse, bah ouais t’as raison je vais faire ça… A Lons j’hésite. J’appelle le relais des Glacières : il m’attend jusqu’à 22h. Banco je prends la route qu’on appelait autrefois la route des chèvres. Il n’est plus question de chèvres, c’est désormais une belle route. Hormis la célèbre côte à la sortie de Lons, ça roule : Orgelet, Moirans, Oyonnax c’est du billard. Sauf que ce soir pas de bol, la route entre Dortan et Oyo est fermée. Une put…de déviation nous envoie le long d’une rivière, c’est joli mais faut éviter de croiser d’autres camions. On doit perdre une vingtaine de minutes, ça m’arrange moyen. Fin des hostilités chez le Marcel à Nantua à 21h30, je ne suis même pas le dernier à mettre les pieds sous la table.

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  • le Léman
    un ex-Buffa bien triste
    vers Nantua
  • Mardi 4 Juin 2013
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    9h pile poil de coupure, moteur en route casque sur la tête. C’est vraiment pas la bonne heure pour passer Annemasse. Je me pointe au magasin à 8h15…pour rendez-vous 6h, ça le fait ! La cheftaine avait prévenu, j’explique quand même au gars que j’ai un camion et pas une machine à remonter le temps. Un peu après 9h c’est vide.

    Sur le fax j’ai chargement début d’après-midi. Comme je dois me charger tout seul je ne vois pas en quoi ça les dérange si je viens plus tôt, j’appelle. Le mec me dit de venir au plus tôt, ça l’arrange. A 11h je suis sur un chantier à Annecy. Je me charge, pour midi pile : chargement fini, mains lavées. Ça a bien marché mon truc, du coup j’ai tout mon temps pour remonter. J’enquille la route inverse d’hier soir, déjà j’aime bien passer par là, mais sous le soleil c’est le top du top.

    Passage au dépôt avant la fermeture pour poser mon chariot, je n’en ai plus besoin, et je termine mes heures à Quenoche entre Besac’ et Vesoul. Et en plus j’ai une coupure de 11h réglo.

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  • idem
    idem
  • Mercredi 5 Juin 2013
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    Je n’ai rendez-vous à Vesoul qu’à 9h30, mais en général ça va bien là-bas, je mets en route à 7h et demi. Arrivé devant chez le client, merde, il y a des camions au large ! La file avance. A son tour un gars de chez Châtelot en porteur déboîte et se paie en rocher caché dans l’herbe. Le pare choc est à l’équerre. Ça me tue ces pierres pour empêcher les camions de stationner. Devant une usine faut bien qu’on se gare, quoi qu’il en soit. Le mec est bien dégouté. Finalement ça s’arrangera bien pour lui, le cariste est un vrai forgeron ; quelques coups de fourches bien placés et on n’y voit presque plus rien. Quand à moi je ressors de là à 11h. On a eu le temps de refaire le monde avec le basque de Vesoul, artisan chez Gefco, bien sympa.

    J’appelle le chef : « - file aux bobines, je t’envoie le programme en route. » J’y suis avant midi, mais il y a du monde. Je poireaute. On a pas mal de boulot en régional, ce n’est pas franchement bandant, mais vu ce que j’ai sur le dos ça fait une bonne recette. Je me console en me disant que j’ai une belle tournée de piscines la semaine prochaine.

    A 15h je suis à Pont de Roide, encore ! J’ai les deux clients, d’un côté et de l’autre de la rue. Je pose une quinzaine de tonnes chez le premier. Le mec est bien sympa, je lui demande de me déplacer une palette de son voisin, histoire que je n’ouvre qu’un côté dans la cour d’en face. Ensuite je fonce à Grandvillars, il est 16h passées mais je trouve un pèlerin perdu dans l’usine qui me vide mes deux palettes. C’est après que ça se gâte, je sais qu’à Fontaine ils ferment la réception à 16h. J’y suis à 16h30. Je monte voir la secrétaire directement à l’étage. Elle me dit : « bah vous êtes là, on va vous vider. Vous apportez de la matière, si plus tard on en a besoin, que la machine s’arrête alors qu’on vous a refoulé, on aura l’air con. Je vous signe vos papiers, retournez au camion, j’appelle un cariste. » Putain, bon esprit !

    A 18h je suis à Ottmarsheim chez le milliardaire indien liquidateur des hauts-fourneaux de Lorraine. Ça pinaille un peu. Le dernier coup j’ai tout sanglé parce qu’à la fin ils prennent une photo du chargement arrimé. A la fin je vais voir le cariste pour la photo: « boh c’est bon. » Putain je suis vert ! J’ai posé 14 sangles pour rien ! 20h30 je suis à la maison, j’étais loin de me douter que j’allais rentrer ce soir.

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  • Il y a un transporteur qui doit être ravi là !
    chez les indiens
  • Jeudi 6 Juin 2013
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    Sur les coups de 9h je me pointe à Besançon. D’habitude on est seul pour vider, là on est trois. Un Barbier termine et un Jacky se met en place. Tiens ils font de la ferraille eux maintenant ? Le jeune est bien aimable mais quand il est vide, il prend son temps pour remballer ses sangles… Je vais le voir et je lui propose s’enlever de l’emplacement et de ranger son fourbi ensuite… Ben il n’y avait pas pensé dis-donc !

    J’appelle l’exploit’ pensant recharger pour partir, un Casino pour Paris par exemple. Un truc exotique quoi. Que nenni, je charge des bobines en régional. On a du boulot en régional, faut le faire, bon, je prends mon mal en patience. Je passe vite fait chez Mariotte pour montrer mes pneus, les arrières du tracteur me semblent fatigués. Verdict : ils feront encore un peu, je dois revenir dans un mois pour les retailler. Ça me va, je ferai l’été avec des merdes, et des neufs en fin d’année pour l’hiver.

    Je passe par le dépôt faire le plein et je vais charger. Deux collègues devant moi, mais ça va vite. Autoroute, Pont de Roide, mais gros changement par rapport à hier, je vide chez un autre client... à facilement 200m de l’autre. Je n’ai plus l’habitude, je suis tout dépaysé… Je vais poser le reste chez un célèbre transporteur du pays de Montbéliard. J’ai pour consigne de ne pas faire signer les papiers, c’est juste un transit chez eux. Ok. Le cariste est au courant, nickel. Il me vide, je bois un café en le regardant faire, il s’absente une minute et reviens avec les papiers… tamponnés et signés ! ??? Ah merde, je suis désolé, c’est l’habitude, réflexe. Putain je suis tombé sur l’idiot du village ! J’appelle chez nous. Ils vont voir avec le client pour faxer b.l. et récep’ vierges. Moi je me casse, je n’attends pas puisque je ne devais pas reprendre les papelards.

    Comme hier je recharge à Ottmarsheim. J’en ressors en gros à la même heure, sauf que là j’ai mis quelques sangles pour faire joli et basta. 20h30 je suis à la maison. Décidément, moi qui pensais ne pas rentrer…

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  • ça brille!
    comme dans"où est Charly?" de quelle couleur est mon polo?
    la Franche Comté à la belle saison
  • Vendredi 7 Juin 2013
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    Je démarre sur les coups de 7h, direction Besac’ pour changer. Chez Bourgeois je suis seul à l’exception d’un roumain tracteur slovaque remorque hollandaise qui ne vide pas au même endroit que moi. Quand c’est vide je monte au lavage. Il y a juste ce casse-couilles de Gérald, il relance un deuxième cycle de lavage pendant qu’il finit ses jantes. Mon pote, c’est le roi du car wash.

    Passage au dépôt pour récupérer mon chariot et je vais charger dans le Haut-Doubs. Ce n’est pas bien loin j’y suis à midi et quart. La barrière est fermée, je m’installe pour casser la graine. On frappe à ma porte : « C’est vous qui chargez pour Etupes ? C’est hyper urgent, Peugeot nous a mis la pression. Vous voulez bien qu’on charge tout de suite ?» Bon. Il m’ouvre la barrière. On charge douze conteneurs et je file. Je ne mange qu’une dizaine de kilomètres plus loin, je ne voulais pas froisser le gars… Arrivé à Etupes je discute un peu avec le cariste. Je lui explique que ce voyage nous est payé en express, j’ai bouffé en à peine un quart d’heure, j’ai fait au mieux. « Boh t’inquiète, quand Peugeot a décidé de modifier les emballages, ils sont restés quatre jours dehors avant que quelqu’un ne vienne les chercher. T’avais largement le temps de manger. » Ouais bon. Pour l’heure du goûter je suis à la maison, retour aux choses sérieuses, j’ai ma pelouse à tondre et y en a épais !

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  • l'apocalypse
    l'Auvergne
  • Lundi 10 Juin 2013
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    Bizarrement ça ne bouchonne pas ce matin au rond point de l’autoroute après le canyon direction Belfort. On est lundi matin à 7h30, ils sont où les gens ? Je comptais arriver un peu en avance chez Waterair du coup, mais c’était sans compter sur ces put’ de travaux à Seppois. On fait un peu de camion-cross histoire de dégueulasser les roues. Ça laisse le temps à Fabrice de sortir mon fourbi. Ça rentre pile poil sans gerber et sans rien dépoter, 13m50 de plancher, mieux que sur le plan ! Marc arrive derrière moi pour charger, je ne traine pas.  Je passe voir la cheftaine, j’ai chargé une piscine pour l’Espagne proche, j’ai besoin de savoir qui appeler au cas où. Avec la crise en Espagne les effectifs ont baissé, mais la délicieuse Tina est toujours à Barcelone. On prend le temps de boire un café et je file.

    La descente par le centre est tout ce qu’il y a de classique. Casse croute en chemin, café à Montceau, seconde coupure vers Clermont Ferrand… Après Issoire St Flour je me tâte, je roule 9h, 10h ? Après réflexion, c’est con de prendre une 10h incomplète. Je me pose à St Chély d’Apcher avec 9h pile poil, tout bien pour un lundi.

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  • Non mais allo quoi!!!
    l'Aubrac
  • Mardi 11 Juin 2013
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    Les patrons ouvrent comme prévu à 6h30 pétantes, café douche en quatrième vitesse. Je passe par l’Aubrac, il est un peu tôt les brumes ne se sont pas encore levées, dommage ça gâche le plaisir. A 8h je suis à Espalion. La maison est neuve…mais vide. J’appelle sur un portable, personne. Je commence à déballer. Je réessaye, le client me dit : « Ah vous y êtes déjà ! Je ne pensais pas que vous seriez à l’heure, je suis parti faire autre chose. Bon j’arrive. » Je commence à apporter les éléments à la maison et j’attends. Mon gars se pointe à presque 9h. Comme j’avais dit 8 10h, il est dans les temps. J’ai juste à fermer ma gueule, même si ça me fait bien chier. J’expédie l’affaire au plus vite et je prends la direction de Toulouse. Le GPS me dit midi et demi, alors que j’ai rendez-vous 10 12. Merde. J’appelle le client pour prévenir, ça ne répond pas. J’essaie en gros tous les quarts d’heure, niet. J’appelle chez Waterair pour savoir s’il y a un autre numéro, niet, nada. Midi et demi je suis à Léguevin. Le chemin est une impasse, je monte à pied. Au numéro 4, ce n’est pas le même nom sur la boîte aux lettres ! Je sonne :personne. Je reretéléphone : personne. C’est quoi ce binz ? Comme les flics je fais une enquête de voisinage…ce nom ne leur dit rien. Je retourne au camion, dernière tentative, miracle, on décroche ! J’explique mes misères à la dame, en fait au bout du chemin de Trucmuche il y a une impasse de Trucmuche !!! Je pose la rénovation dans le garage, je prends le chèque et je file à Villeneuve Tolosane.

    Je bouffe un morceau sur le pouce, avec toutes ces conneries je ne suis pas en avance. En plus pour le suivant je dois me garer à perpét’. Finalement en manœuvrant un peu je recule dans l’impasse jusque devant chez le client, nickel ! La dernière piscine de la journée est vers Muret, pas loin quoi. La cliente est super brave, je range tout bien tout bien.

    Il me faut passer Toulouse à cette heure, pas bon. Mais en fait ça va à peu près. Je me pose à Fondeyre, il reste quelques places, j’ai du bol.

     

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  • Anglet
    mon oeuvre
  • Mercredi 12 Juin 2013
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    Je décolle un peu trop tôt, mais je voudrais vider de bonne heure à Colomiers. On est mercredi les parents d’enfants en bas âge sont en RTT, du coup ça roule bien sur la rocade. Je me pointe devant chez le client à 7h30. Pendant que je me gare, il me voie et sort sa bagnole de la cour. Je lui explique pourquoi je suis en avance, ça l’arrange il part au taf ensuite. A 8h et demi c’est torché, je coupe par la rocade arc-en-ciel, pas sûr que ce soit une bonne idée à cause des feux au bout… Je complète mon plein à l’AS24 vers le marché de gros et, vent du cul dans la plaine ! Un repas frugal en chemin et pour 13h je suis à Anglet.

    Les gens habitent au bord de l’océan, mais on ne voit rien et il y a une circulation terrible, l’enfer sur Terre. Comme chez tous les bordéliques, le gars essaie de ranger devant mon passage. Nan ben c’est trop tard hein ! Si le vélo pliant de tata Monique qu’elle a eu pour son anniv’ en 1972 ne te dérange pas, ne le bouge pas il est collector. Tout comme le bout de jet d’eau percé, quelques tuiles cassées, des planches vermoulues, un inventaire à la Prévert…

    Ah enfin mon petit plaisir, je vais en Espagne. Enfin en Espagne, si on veut…au Pays Basque. Je vide dans un bled de l’autre côté de Bilbao au bord de la mer. Le gps ne connait pas le quartier, mais j’avais imprimé un plan Gogol ce weekend. J’ai déjà vidé dans des rues en pente, mais là je bats mon record. Ça grimpe tellement que je patine ! J’abandonne l’idée. Impossible de stationner sur le boulevard en bas, je descends le chariot et je grimpe la rue en marche arrière. Je me gare sous un lampadaire, c’est chaud mais ça va. J’apporte l’escalier, quand je reviens le camion qui évacue la terre du client veut passer. Merde. Faut que je bouge. Et c’est le drame ! Avec la porte de la semi je fais valdinguer le globe en verre du lampadaire. Putain, merde et triple merde. Je monte la palette de margelles à la maison, je reviens, les flics sont déjà là. Le voisin est à sa fenêtre…merci à toi l’ami ! Bon j’ai fait une connerie, j’assume, mais c’est quand même pénible de se faire dénoncer. Alors, permis de conduire, assurance, carte grise, le keuf prend tout ça et s’en va faire des photocopies à la brigade. Je continue ma livraison. Il me redonne mes papiers dans le quart d’heure, je n’ai pas perdu de temps mais je pense qu’on ne va pas gagner d’argent sur ce coup !

    Message : je recharge à Azpeitia. C’est bon je connais, j’y suis déjà allé avec Buffa. J’y suis à 20h, ça charge tard, nickel. Bascule, bureau et c’est re-le drame… Mon numéro de commande correspond à l’autre usine, à 50 bornes de là ! Purée, je fais quoi ? 50 bornes dans un sens, 50 dans l’autre, non j’y vais pas. J’appelle quand même mon boss, verdict : on verra demain. Je me claque à l’ombre entre deux usines à la sortie de la ville, il y a un petit resto à 200m, ça ira comme ça.

     

     

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  • lovely 143
    Bordeaux, sa pluie, ses bouchons, la tradition...
  • Jeudi 13 Juin 2013
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    Evidemment je n’allais pas redémarrer à 8h. Le temps que ça se décante, c’est kikikamerdé, c’est kikipaye, à 9h30 je vais charger…à Bilbao. J’y suis une heure plus tard. Aux expé’ le gars ne trouve pas ma commande, putain je suis maudit ? En fouillant dans un autre classeur, il trouve mon papelard, ouf ! Il y a un camion dans la travée, j’attends une dizaine de minutes. A mon tour je me mets en place, 14 minutes pour charger ! 5 colis 25 tonnes, je prends le temps de sangler soigneusement, je serai resté dans l’usine une bonne heure. C’est quand même con que je n’aie pas chargé hier soir, je serais déjà loin. Je trouve une douche pas très ragoutante, faut bien se laver, mais vite fait alors.

    Je fais une première coupure à l’aire de Bidart. Je n’avais pas d’internet hier soir, je n’ai pas pu faire mon programme Waterair. Je le fais en mangeant un morceau et je l’envoie. Depuis que la 10 est passée en autoroute j’ai l’impression que ça roule mieux. On arrive même à rouler à 90 par moment, c’est dingue ! Sauf que j’arrive à Bordeaux à 17h. Il pleut, comme d’hab’ me direz-vous, la rocade dans mon sens est un gigantesque parking. 50 minutes pour faire le tour, fait chier ce bled. Ensuite ça va mieux. Jusqu’à Angoulême pas le moindre casse-couilles qui respecte le 80, il n’y a que des rouleurs ce soir. Bizarre. Pour ne pas me poser tel un Peco sur un mauvais parking dans la pampa je passe par Limoges. La déviation de Chabanais est ouverte plus un bout de quatre voies avant Limoges. Si ça continue à s’améliorer comme ça, ça ne vaudra plus le coup de couper par la petite route de Confolens Bellac.  Faudra que je compte précisément le prochain coup. 21h20 je suis à Beaune les Mines, à cette heure les places sont chères mais j’arrive à m’en payer une.

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  • chez Pijot, des futures voitures en paquets serrés
  • Vendredi 14 Juin 2013
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    Café douche à 6h20 décollage. Faut que je mette du gasoil, quelle est l’AS24 qui me fera perdre le moins de temps ? Après une longue supputation, va pour la Croisière. A Montmarault il y a toujours du monde, trop bien placée vers le péage. Faut que je me magne, je dois vider et recharger à Mulhouse. Hein ? C’est quoi ce bordel ? D’habitude je suis rentré pour l’heure du goûter ! 46 minutes de coupure par là le long, autoroute de Dôle à Mulhouse, oui je sais c’est la honte, un mec de ma valeur sur l’autoroute…

    15h30 je suis à la forge chez Peugeot Mulhouse. Il n’y a jamais personne ici d’habitude, un Klinzing dedans et un Trans Acier devant moi. Il faut un quart d’heure par camion, pas de quoi envoyer un SOS. Ensuite je reprends mes habitudes de la semaine passée, je vais chez l’indien charger des bobines pour Besançon. 17h30 j’ai vidé à la Peug’ et rechargé, trop bien. J’ai le temps de rentrer, je prends la nationale un peu interdite entre Mulhouse et Belfort, ça rattrape un peu la montée. 19h je décroche au bled. Bon weekend et bonne fête des pères à ceux qui sont concernés.

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  • Lundi 17 Juin 2013
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    7h 30 je décolle de la maison comme tous les lundis. Chez Bourgeois il y a un …Bourgeois devant moi. Je me faufile et je prends ma place habituelle. Le cariste est parti vider deux soviétiques, un en fosse l’autre en palettes. Ça ne traine pas, il vide le Bourgeois puis moi. J’ai mes 45 minutes de coupure, nickel. Je remonte au dépôt, je fais les pleins et je fais le tour de la cour… Qu’est ce qu’ils ont les camions ? Putain ils se sont faits dépouillés : calandre, rétros, phares… Faut dire qu’ils sont garés dans la partie non surveillée du dépôt. Je pense que le chef va investir…

    Je décroche et je prends la semi de Gérald. Sa femme a accouché vendredi, il a pris sa semaine, normal. Et moi qui devais faire du fret je récupère une jolie tournée de piscines sur le Sud-ouest. J’espère que ça va aller, je ne connais ni le boulot ni le secteur…je stresse…

    Je redémarre du dépôt à 10h et demi passées, faut quand même que je me magne un peu. Comme un lundi, casse croûte là le long et café à Montceau les Mines. Il fait une chaleur à crever, vers St Pourçain je choppe un coup de pompe intersidéral. Je trouve miraculeusement une place à l’ombre, je m’écroule sur la couchette une demi-heure, terrible.

    Le reste de la descente est bien tranquille. Après Clermont le temps change, il y a un vent terrible qui ne tombera pas jusqu’à Rodez, où je me pose au Crystal, bien bonne adresse. Un lundi ordinaire quoi.

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  • Mazamet
    Oh le temps change
    C'est fait !
  • Mardi 18 Juin 2013
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    J’attends l’ouverture du troquet, café douche et je file. Deux petites heures après je suis à Castres, dans un coin que je connais et que je n’aime pas. Ce sont des chemins étroits, beaucoup de maisons, pas facile en camion alors qu’on est sur la commune de Castres. J’arrive à me serrer devant les poubelles, bien garé. Mais pour repartir ? Je demande à la cliente qui me dit : « En haut du chemin, il y a une placette, vous devriez pouvoir faire demi-tour. » Je note qu’elle parle au conditionnel… Le chemin rejoint une petite route en haut sur le plateau, je fais demi-tour, soulagement.

    La suite est à Carcassonne. Je ne sais jamais par où passer depuis ici, Mazamet ou Revel ? Va pour Mazamet, on passe par la Montagne Noire, j’aime bien. A 11h je suis chez un papy pour une rénovation. La route qui mène au bled est interdite aux PL. Je fais le tour. De l’autre côté c’est interdit aussi mais sauf desserte des riverains. Nickel. En repartant je me fais alpaguer par un con en bagnole. J’ouvre ma fenêtre et lui explique que j’ai le droit de passer. 200m plus loin, ça recommence ! Lui direct je l’ai envoyé chier ! C’est quand même terrible ces gens qui jouent aux flics, occupez-vous de votre cul au lieu de causer sans savoir.

    La suivante est en Ariège vers Lavelanet. J’adore cette route de Carca à Mirepoix, elle serpente dans les collines, c’est beau ce coin. Je me trouve un petit parking pour manger, paysage magnifique, il ne fait pas trop chaud, le paradis sur Terre. J’avais pour consigne d’appeler le client une demi-heure avant d’arriver. Il est au boulot, le temps que je débâche il est là. Quand on a fini le commercial Waterair se pointe avec son chef. Je leur fais part de mon mécontentement… Ouais, ils ne vendent pas assez de piscines et par contre-coup nous on n’a pas assez de boulot.

    Demain je recommence au Sud de Muret, je coupe au travers. Dans les collines vers Cazères je choppe un orage du tonnerre de Zeus. Des seaux d’eau, il fait nuit, les feuilles tombent des arbres, incroyable. Je me pose à Mondavezan, le parking est une énorme flaque d’eau. Au bord de cet étang il y a Razeau qui sort les cuissardes pour descendre du camion. Très bonne soirée, FDR attitude. 

     

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  • comme neuve
    mes traces
  • Mercredi 19 Juin 2013
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    Christian c’est un mec courageux, quand je me lève il est déjà parti. Bon faut être honnête, je commence à 20 bornes de là, à cette heure tout le monde est parti. C’est bien y a pas la queue à la douche, chuis un malin.

    Dans le quart d’heure je me gare devant la maison. Le mec est dégouté, il devait faire creuser le trou aujourd’hui. Le terrain est dans un tel état, c’est reporté sine die. Je fais le mec instruit : sine die, ça veut dire ça veut « sans jour » sans date précise. Ça fait bien le latin dans un carnet de routier, non ? J’en connais des autres : arboretum, cunnilingus, mais c’est plus difficile à placer. La traversée de Toulouse à 10h est une formalité, on est mercredi en plus, ça passe à fond la caisse. C’est Gérald qui a fait le programme, il a mis la suivante à midi. Je ne vois pas pourquoi, j’appelle. Personne. Le patelin est entre Toulouse et Montauban, j’y vais, je verrai bien. Bah je ne vois rien venir. La cliente se pointe à midi, c’est elle qui a demandé une livraison entre midi et deux impérativement. J’ai mon explication du trou dans l’emploi du temps.

    Montech est interdit aux PL, mais à cause de travaux je ne sais où, les interdictions sont masquées j’en profite. Ce ne sont pas les interdictions qui gênent d’habitude, mais le patelin est étroit, ici je ne fais pas trop le malin. La maison des clients est dans un virage. La route est bombée, je me sers dans l’herbe et je vois ma semi qui descend dans le fossé ! Putain d’auto-vireur ! Je raccélère, je sors du trou, petite frayeur. La cliente est bien sympa et m’offre un café pendant qu’elle remplit le chèque. La dernière livraison de la journée est au dessus de Caussade. La route est étroite, mais le commercial a écrit : demi-tour possible devant la carrière. Bon, je me dis que s’il y a une carrière c’est que des camions passent, au minimum des 6X4. En fait de carrière c’est un trou abandonné, au siècle dernier il y a peut-être eu une exploitation et des carrioles à cheval qui venaient chercher une brouette de cailloux. En manœuvrant 50 fois et en descendant voir 20 fois j’arrive à me retourner sans faire un article dans la feuille de choux du coin tel un Perrenot, vous voyez ? « Camion coincé sur une petite route, le chauffeur a suivi son GPS ». Vous voyez les commentaires sur le forum ? Wouahh le nul ! Qu’on lui arrache une guibole ! (comprenne qui pourra)

    Il est 17h30 et j’ai fini la journée, c’est con. Ma dernière est demain matin à Caussade, c’est con. J’appelle le client, je peux venir de suite. Ça arrange bien le papy finalement, les monteurs attaquent demain matin. De retour au camion j’ai un message : chargement ici pour le 25. Nickel. Je contourne Caussade, coupure au Relais d’Auvergne, normal. 

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  • le Limousin
    On en voit de plus en plus
  • Jeudi 20 Juin 2013
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    Il n’y a que quelques centaines de mètres entre le bistro et l’usine, sans trop me forcer j’y suis à l’ouverture. Personne dans la cour, je charge des semences pour une coopérative dans le Haut-Doubs comme j’ai déjà fait chez Buffa ou ici je ne sais plus. Retour au resto pour attendre la suite… A 10h il faut se rendre à l’évidence, il n’y a pas de suite. Je commence à remonter. Je prends la nationale que j’adore jusqu’à Brive, un régal. Limoges, Guéret, pas de complément. Ce coup-là c’est trop tard pour charger autre chose, je dois être aux piscines demain à 13h, je rentre comme ça. En fin d’après midi, j’ai un coup de fil : j’ai une ramasse demain à Besançon pour ramener à quai. On optimise… Fin de cette journée bizarre chez le José, ça ce n’est pas bizarre c’est un rituel.

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  • que d'eau
    Le feu devant chez Cuynet à Dôle va disparaitre
    Pendant que certains bossent...
    Le Doubs vers Baume les Dames
  • Vendredi 21 Juin 2013
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    Je m’enfile un grand café, je m’enfile un giga pain aux raisins, je m’enfile sous la douche et quoi ? je m’enfile Sandrine la serveuse ? Non mais ça va pas ? C’est un carnet de bord sérieux ici, pas de vulgarités, circulez avec vos pensées tordues !!! A 7h30 je suis à Besac’, les expéditions n’ouvrent qu’à 8h, merde. Une demi-heure et je monte au dépôt. Je vide, décroche et reprends ma remorque. Le boulot est bien calme, j’avais remarqué, je monte à Seppois à vide. J’ai le temps d’aller laver, en plus il fait à peu près beau ça tiendra un peu.

    A midi et demi je suis sous le auvent, j’ai le temps de casser la croute. Fabrice revient à 13h, première chose, on boit un café. On charge…c’est quoi c’te piscine ? Elle a deux liners !!! La cheftaine Christine vient me donner les explications, c’est une piscine spéciale avec une chiée d’accessoires à la con, elle préfère me la donner à moi…ben voyons ! « Il faut quelqu’un de souriant, tu verras mardi. » C’est quoi c’t’ embrouille ? Une piscine dans le 76 a été reportée du coup j’ai de la place, on pose tout au sol. Tout bien réfléchi, du 60-76 je n’en fais jamais ça va me changer de terrain de jeu, c’est bien finalement. Pour l’heure du gouter je suis de retour à la maison, cinq minutes avant ma gamine, tout bien.

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  • Lundi 24 Juin 2013
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    A cause de l’impératif demain dans le 60, j’ai largement le temps. Je comptais décoller vers 13h mais je dois passer au dépôt pour récupérer mon chariot. J’ai dû le laisser vendredi pour l’entretien et le contrôle technique. A 10h je mets mes affaires dans le camion et j’y vais gentiment.  A Devecey j’embarque le tagazou et je tombe sur Gérald qui reprend le boulot. Il me montre son tracteur, les deux marches-pieds sont marqués et tout le côté droit est éraflé. Le pauvre, c’est la deuxième fois que son camion roule pendant ses congés et qu’il est accroché. Là il parait que c’est une glissière de sécurité qui a traversé la route, ça arrive parfois…

    Je mange un morceau du côté de Langres puis café à St Dizier. Ça fait un bon moment que je n’avais pas pris cette route, ça me change. La balade se poursuit jusqu’à Reims, là ça bouchonne un peu dans les travaux devant le centre routier. Ici aussi c’est une zone de travaux perpétuels… A 19h je suis à la Petite Auberge à Ciry, vers Soissons en fait. Inutile d’aller plus loin, ce n’est pas aujourd’hui que j’aurai cassé des briques.

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  • Noyon
    Noyon
    en région parisienne
  • Mardi 25 Juin 2013
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    A 8h et des boulettes je franchis des barrières qui ferment la rue dans un bled vers Noyon. Des mecs discutent sur le trottoir. Bonjour je viens livrer une piscine pour M6 D&CO… Ouais c’est ici… Première surprise : gros moyens. Ils ont monté un chapiteau dans le jardin de la cambuse avec café croissants…, on sent les types qui ne voyagent pas léger, ici c’est genre US Army…grosse logistique. Il faut attendre le chef pour savoir où déposer les éléments afin ne pas gêner les artisans qui vont retaper la bicoque. Arrivent des bagnoles de loc’ avec  des gars au look travaillé que j’imagine être des intermittents du spectacle. Ils s’embrassent, se congratulent… J’avais flairé le plan foireux, je n’ai rien d’autre ce matin. Je commence à déballer et arrive « les gars de la vidéo », faut que j’arrête, que je sorte du champ, ouais ! et pis on voit le reflet du camion dans les fenêtres… Bah laissez- moi partir et vous ne verrez plus le camion… ! Je trouve un mec moins insupportable que les autres, on pointe les colis, il me signe les papiers. Un camion de placo se pointe, je les entends discuter…si des fois avec mon chariot je pouvais vider le placo… Un Fen doit venir, mais il est en retard…je ne les laisse pas dire ouf, je file. Je n’ai pas osé leur dire que je considère M6, et RMC info, comme des média de blaireaux… En plus je pense qu’ils s’en foutent d’M6, ils sont payés par la prod’ certainement.

    Je mange un morceau du côté de carrefour Pompadour au bord de l’A86 et en début d’après m’ je suis dans un quartier résidentiel pas loin de là. Les rues se coupent à l’équerre avec des bagnoles garées dans les angles, j’adore. Je me gare à l’arrache devant la maison. C’est une frêle jeune fille qui m’ouvre. C’est juste une rénovation mais le liner est énorme, donc chiément lourd. Je demande à la gamine si je peux accéder à la piscine avec le chariot. «  –Ben pas vraiment, la piscine est chez mon père en Serbie ! »

     La suite est à la limite du 28 et du 27 vers Anet-Ivry la Bataille. Je déteste ce coin, tout est interdit aux 6t, il y a des ponts partout. Ici c’est le secteur des superbes propriétés des bourgeois de l’Ouest parisien. Après moult détours sur des petites routes de merde où on ne peut pas tourner en semi, je trouve la maison. Je sonne, personne. Retour au camion, j’appelle. Le mec m’explique qu’il a un problème de tunes, ne peut pas me donner le chèque…patati patata. Me voilà avec une palette et deux gros colis à me fader pour le restant de la semaine…

     

    Je termine cette journée presque ensoleillée à l’entrée de Rouen. Maison brûlée étant fermé je me rabats sur « le Sud 3 », il y a des années que je n’y ai pas mis les pieds.

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  • Rouen
    Si on regarde bien, on voit la Mère Poulard qui fait coucou depuis le Mont
  • Mercredi 26 Juin 2013
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    Je monte au-dessus de Rouen sur la route de Dieppe. Le patelin est de l’autre côté d’un autre, mais tous les ponts sont à 2m60. Je fais détour sur détour pour y arriver enfin. La maison est dans un chemin étroit en impasse à 300m de l’entrée. Je me gare, je ne gêne pas, top. Arrive la cliente qui j’imagine part au boulot, agressive, elle me reproche de venir avec une remorque Waterair ! Elle me dit qu’elle a bien spécifié au commercial un camion « neutre » sans pub. Ça n’existe pas, c’est clos ! Ensuite elle insiste pour que j’entre dans le chemin. Bah non, c’est une impasse, je préfère rouler 300m en chariot, normal. Je lui dis de ne pas s’inquiéter, je gère. Pas contente elle file. Son mari arrive pendant que je débâche, lui aussi veut absolument que j’entre dans le chemin, c’est une maladie ? J’ai beau lui expliquer que le chemin fait 2m de large, je ne peux pas vider en latéral, il me dit qu’un camion est déjà venu…et un camion exactement comme le mien ! Je n’en doute pas…c’est juste moi qui suis mauvais. Comme dit la plus grande poétesse du vingtième siècle, Zazie : Zen, soyons zen , tsoin tsoin tsoin.

    Ensuite je devais aller au Havre mais la piscine a été reportée, avant que je charge heureusement.  J’ai appelé le client de la suivante, il est ok, je prends la direction de Dinan. J’ai le temps, je garde la nationale de Rouen jusqu’à Lisieux Caen. A 16h je suis le breton. Super brave, lui ne me donne pas de conseils pour garer mon camion. Il me laisse faire mon boulot, trop bien ! Quand on a fini, il m’offre un café pendant qu’il fait le chèque, un mec normal.

    Bon là j’ai vidé la piscine de demain 8-10h, il ne me reste plus qu’une rénovation à Rennes prévue ensuite 10-12h. La cliente se prénomme Maryvonne. C’est un prénom de retraitée ça…je l’appelle, elle est chez elle. Je peux venir ce soir. Du coup, mercredi à 19h je suis vide au lieu de jeudi midi. Ça m’arrange bien, j’ai demandé à ma cheftaine de me prendre rendez-vous à 9h pour recharger au lait demain. Le risque était calculé. Fin de journée au très moyen Relais de Val Blanc, moyen mais bien placé à la sortie de Rennes.

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  • La Beauce
  • Jeudi 27 Juin 2013
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    A 8h et demi je suis à la laiterie. Je n’ai rendez-vous qu’à 9h mais je me mets en place de suite. Comme d’hab’ ça va super bien, un cariste apporte les big bags du stock l’autre les charge dans la semi, le top. A 9h30 je m’en vais, café bu.  Première pause à Vitré pour un peu de gasoil, puis un peu d’autoroute jusqu’au Mans, ensuite j’enquille la nationale jusqu’à Orléans. J’aime bien cette route, les collines de la Sarthe vers St Calais puis après Frétéval  le brusque changement de géographie avec la plaine de la Beauce.  Dernière coupure avant Pouilly. Il est 18h30, je regarde un gars de chez Michaud en benne à côté de moi. Il se fait chauffer une boîte de raviolis Eco+  avec une tranche de pain de mie…putain le mec il bouffe du pain de mie…en France ! C’est le comble de la solitude. Il me fait pitié, il me reste un bout de Comté 18 mois dans mon frigo, j’hésite à aller lui donner pour râper sur ses raviolis. Où la misère peut mener quand même ! Ben moi je vais aller me jeter un Picon chez le José, avec un peu de chance il aura fait une des cent recette de bacalão qu’il connait…

    20h30 je termine mes heures à Beauchemin. Le José est en forme, il nous fait une démonstration de lancer de glaçons dans les verres…j’ai bien fait de laisser ma boîte de raviolis sous la couchette. 

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  • Auxonne
  • Vendredi 28 Juin 2013
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    Comme prévu à 7h et demi je suis à Dôle chez un paysan chez qui je suis déjà venu, facile à trouver. Il a un Maniscopic, je n’ouvre qu’un côté, cool. Quand on a fini je lui demande si je peux jeter un œil à son installation. Il me fait une petite visite guidée du système pour nourrir les veaux. C’est automatisé, mais il doit surveiller il se lève donc le matin à 3h. Hier soir une vache a mis bas par césarienne, il est resté avec le véto jusqu’à 22h pour faire de la couture. Nuit courte.

    Bon j’aime bien les vaches, mais faut que j’y aille. En milieu de matinée je suis à Dijon pour charger le groupage de pinard, c’est le pays. C’est prêt, ça file. Une heure après je suis de retour à Dôle. J’ai rendez-vous à midi et demi. Pourquoi donnent-ils un rendez-vous à midi et demi ? C’est l’heure de la relève pour ceux qui travaillent d’équipe et la pause pour ceux de journée ! A13h et quelques j’entre. Il n’y a que des mecs d’habitude ici, aujourd’hui c’est une jeune femme jolie comme un cœur qui me contrôle, souriante en plus. Pendant qu’elle pointe les palettes je vais rechercher les Europe vides, quand je reviens elle a presque fini.

    Je remonte à Besac’ chez Mariotte. Ils doivent retailler mes pneus arrière et changer l’avant droit qui s’use de façon bizarre. Pour l’été on monte deux occases’ à l’avant, pour les finir et à l’automne on me changera les 6…pour des Michelin…yesss !!!

    A 17h15 c’est fini, je vais enfin charger pour moi. La semaine prochaine je ne suis pas en piscines mais je dois vider avec mon chariot. C’est un peu longuet, je dois charger à deux quais, les deux destinations sont mélangées, je n’irais pas jusqu’à dire que c’est bien le bordel mais pas loin. A 20h30 je décroche au bled. Eh mais vous savez que j’ai un avenant à mon contrat de travail qui stipule que je dois être rentré pour l’heure du goûter ?  Ça va chier…