FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Janvier 2014 Partager sur Facebook
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  • Mardi 7 Janvier 2014
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    Normalement le bistro est fermé le matin, mais on est trois chauffeurs à avoir négocié hier soir, le patron a bien voulu ouvrir. Je peux démarrer frais et caféiné. En remontant dans le camion je vois un Oberson passer, je pense que c’est celui qui a chargé après hier après moi. Merde, j’aurai déjà au moins un camion devant moi. Vingt bornes plus loin je le vois en coupure au bord de la route. Bien. A la papèterie à Mortagne au Perche il y a juste un camion devant moi et il a déjà vidé une bonne moitié.  11 bobines c’est 11 coups de pinces, ça va très vite à vider. Seul truc c’est que les bobines sont chargées en quinconce je dois ouvrir les deux côtés, rien de méchant en plus il ne pleut pas. Quand je referme le gars de chez Oberson arrive, finalement à un quart d’heure près…il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

    J’ai reçu mon programme de rechargement hier après-m’, je prends la direction d’Alençon. Je m’inquiète un peu pour le gasoil, je ne connais pas super bien le coin, mais je ne vois pas trop d’AS24 par ici. Ça va être super chaud pour redescendre à Orléans. Bon on verra. Ma première ramasse est donc à Alençon, 10 palettes d’injection plastique, c’est dispo, c’est léger, c’est bien. Cette histoire de gasoil me tracasse franchement, hier je n’ai pas fait le complément au dépôt, chargé lourd sur les petites routes j’ai cramé le plein. Une lueur dans mon cerveau malade ; j’ouvre le bouquin AS24…il y en a une vers Sées à 15km. C’est à l’opposé de ma route mais vu l’heure je serai à ma seconde ramasse vers midi dix, donc c’est mort pour ce matin. Me vlà parti à Sées, surprise, l’AS24 n’existe plus ! Putain les dieux du transport sont contre moi. J’ai fait le crochet pour rien. Je vais faire demi -tour au premier rond-point et en revenant je vois une pancarte sur le côté : nouvelle station à l’échangeur  gnin gnin gnin de Sées. Re demi-tour, encore 6 ou 7 km à l’envers pour enfin trouver du pétrole, pour le coup c’est vraiment l’or noir !

    Pour 13h je suis à Nogent le Grotrou. Ils reprennent à 13h30, ça me laisse le temps de grignoter. Encore un lot de 10 palettes en vitesse. Le dernier lot est au Theil, non pas au bord du Rhône mais au bord de rien dans le 61. Là aussi c’est prêt, 12 palettes vite fait. Donc si je fais le point 10+10+12 ça fait 32 palettes, ça suffit pour mon petit camion. J’appelle mon client de demain matin à Lons le Saunier, c’est impératif 7h30. Ça va être fin j’essaie de négocier, macache walou, ils ont un engin à 7h30 ensuite il part sur un chantier. Le GPS me dit 22h30, plus 9h de coupure, ça fait pile poil… Sauf que je dois recouper 30 là le long. Je joue au plus fin, en évitant l’autoroute et en passant par Orléans Montargis je grapille quelques minutes alors que l’électronique voulait que je passe par A11, francilienne, A6. Pas de bordel à Orléans, c’est bon pour moi. Ça marche tellement bien que je m’offre le luxe de sortir à Avallon pour aller souper chez la suisse. Ce qui entre parenthèses est une connerie puisque les habitantes de la Suisse ne sont pas des suisses mais des suissesses.