| Carnet de bord de Juillet 2015 | Partager sur Facebook |
Ici ça ouvre à 5h30, à 6 h je suis propre et caféiné, je file. Limite ça me fait bizarre de traverser Périgueux si tôt, généralement je remonte de Damazan dans la journée, je suis tout chamboulé...
Premier arrêt à Limoges pour du gasoil, les poneys teutons crient famine. D'habitude l'AS 24 du centre routier est blindée, ce matin je trouve une pompe libre directement. Un espagnol en citerne m'explique que c'est sa première fois en AS 24, il me demande de l'aide, je lui explique la procédure volontiers. A propos d'espagnols, dans ce carnet j'ai dit une connerie la semaine dernière. Mon petit doigt me dit que Mege Europe et Mesquitrans sont deux choses différentes. Que mon petit doigt soit ici remercié, il se reconnaîtra. Le transport c'est comme les sciences, ce n'est pas parce qu'on observe un phénomène que c'est la vérité révélée. On n'observe qu'une partie du phénomène et on en tire des conclusions hâtives. Pan sur le bec comme on dit au Canard...
Puisque je suis à Limoges je m'achète un bout de pain pour midi à Beaune les Mines, d'ici, une fois que tu attaques la rcea c'est compliqué. Il y a la « mie câline » facilement accessible à Guéret mais j'évite l'industrie lourde.
A 10h30 je suis après Montmarault, le tachy clignote, vraiment pas envie de m'arrêter mais puisque c'est la loi...il paraît qu'elle est là pour me protéger. 46 min sur un parking foireux, dura lex sed lex. Cyril me demande à quelle heure je serai à Besançon, 15h30 je réponds. Pas inquiet je serai vide sur Besançon mais à bout d'heures ou presque et vendredi matin je suis aux piscines, va falloir trouver de quoi me faire bricoler par là.
Puisque je me suis annoncé pour 15-30, ben faut y aller. Elle avait pourtant l'air bonne cette baguette tradition. Des années de stockage sous-cutané de protéines me font me passer du repas facilement.
A 15h15 je suis chez Compo, la fille de la réception a un rictus qui lui déforme la bouche quand elle voit mes papiers. Elle téléphone, je comprends que ça négocie...quai 1 me dit-elle en raccrochant. Le mec me surveille d'un œil depuis le quai, je dois descendre le chariot, ouvrir les portes, virer les rallonges de fourches...il bout... La semi à quai il me dit : « ouais ils le savent chez ATS, la réception c'est 15h maxi. » Putain ! « chez ATS personne ne m'a rien dit, nous on est autonome, on se débrouille tout seul. Oh il est 15h20, tu vas louper le goûter et ta tartine de Nutella ? » Il maronne mais me vide. Au deuxième poteau, il arrête, prend le téléphone et se renseigne sur le pourquoi du comment on me vide. Pour ce que je comprends il n ' a pas de réponse claire à une question si con. Punaise encore un courageux qui va pleurnicher quand son usine partira en Pologne.
A 4h05 oui 5, il a fait 5 minutes de rab, je monte dans la zone de Chalezeule faire une ramasse. 8 fardeaux, 4m de plancher que je vais poser au dépôt. Micka me vide, je finis ma coupure tranquille. J'abandonne le chariot et je monte charger chez Tillet. Mon collègue « le Pilul » est dans le hall, j'attends mon tour. Dans le quart d'heure je me mets en place, une vingtaine de coups de fourches et c'est torché.
Je descends plein sud vers Lons le Saunier. A Mouchard j'ai 9h50 de guidon, je tire sur les rênes, dans un nuage de poussière je me pose chez le Thierry.