| Carnet de bord de Avril 2013 | Partager sur Facebook |
A 8h je suis à Roanne dans un vieux lotissement. La rue est étroite mais elle forme une place devant la maison de mes clients, le top pour débâcher. Avant d’arriver il tombait des trombes d’eau, ça s’est calmé, il pleuvote seulement. C’est toujours ça, on a les victoires qu’on peut...
La suite est en basse Corrèze à côté de Beaulieu sur Dordogne. Avant d’arriver je casse une graine sur un bout de route désaffecté. Un camion Eurovia s’arrête, j’en conclus que je suis garé sur une aire de stockage à eux ou un truc dans le genre. Non non, c’est Séb un FDRien discret et bien sympa.
A Beaulieu je m’inquiète un peu, le relief est très vallonné, la route que je devrais prendre vachement étroite, la suivante interdite aux 3t5. Ça pue. Je fais le tour de la colline pour trouver une route qui me convient. A force de recalculer le GPS finit par beûûguer. Je trouve le hameau sur la crête de la montagne. La cliente commence par discuter le montant du chèque…Ouh laahh ! Je ne suis pas le bon interlocuteur. Je lui conseille de téléphoner et sachant qu’elle peut toujours… Aucun salarié ne prendra sous son bonnet de réviser une facture. Au fur et à mesure de sa conversation je la voie qui remplit le chèque… C’est un peu comme si quand tu fais des courses à Carrouf’, tu négocies avec la caissière ! Bref, ensuite je remonte en direction de Brive.
Le bled s’appelle Jugeals Nazareth. Une plaque commémore la présence d’un kibboutz, étonnant non ? Allez tonton Pierre, raconte nous l’histoire ! Eh bien, en 1933 des jeunes juifs d’Europe de l’Est ont fui le régime de l’oncle Adolf et se sont retrouvés là pour monter une ferme collective. Sauf qu’à partir de 35, la peste brune a traversé le Rhin et les étrangers ne sont plus les bienvenus chez nous (ça ne vous rappelle rien ?). Ne pouvant plus vendre leurs produits ils ont continué leur chemin en Palestine.
Le patelin est assez joli. Je livre ma piscine chez des gens bien sympas. Quelques photos et je file. Je coupe par Noailles et son interdiction aux 3t5. Je me fais engueuler sur l’interdiction par un bon français probablement descendant des gens du chapitre précédent… Un amoureux de l’ordre et des claquements de bottes, de la milice et de Philippe Henriot sans doute. Moi ça me rend dingue ces gars qui se prennent pour des flics. En quoi ça te dérange ? En plus c’est interdit sauf livraison. Je fais ma dernière de la journée dans un hameau à 1km à peine du Relais d’Antan où évidemment je termine la journée. Normal quoi !