| Carnet de bord de Octobre 2017 | Partager sur Facebook |
Retour au camion, à 8h et des boulettes je suis à Ste Suzanne, ça touche Montbéliard. Je passe par le quai des expés' mais les emballages ne se vident pas là, on m'envoie dans un autre service. J'ai bien du mal à trouver un cariste. A un moment un type sort d'un bureau et me dit que c'est interdit de se balader dans les ateliers. J'ai fait mon métier : je l'ai envoyé chier. Je finis par trouver un pèlerin. Il commence à me dire qu'on vide une partie ici et le reste je ne sais où. Il me file un tire-pal manuel, c'est une vraie merde. Il faut pomper deux plombes et le zinzin pour descendre est cassé, faut appuyer avec le pied. Le gars ne me dit rien, je ne lui adresse surtout pas la parole, du coup on vide tous les bacs au même endroit. C'est toujours ça de gagné. Retour aux expés', je me mets à quai, mais la porte ne s'ouvre pas. Enfin si, elle s'ouvre sur 50 cm et part en travers. Le cariste appelle la maintenance, je sens bien que ça va durer la journée. Je propose de me vider tout seul, j'attrape un tire-pal un peu moins pourri que celui de l'autre côté et je me vide au Moffett. C'est ça l'industrie française en 2017 ? Des portes cassées, des tire-pals fracassés ?
A 10h et demi pile poil je suis chez Wat'. Rémy est en train de finir. Il est content son boss lui change son tracteur. Il a un Actros 4 en €5, c'étaient les premiers, un tracteur de démo de Merco Vesoul, mais c'est une merde. Il est toutes les semaines au garage, la garantie se termine, son patron s'en débarrasse.
Je charge, à midi pile je me casse. Je roule jusqu'au péage de Dôle où je mange un bout en vitesse. Je calcule et recalcule dans mon cerveau malade ; j'ai déjà cramé une 10h hier, si je veux rentrer vendredi soir faut optimiser. Je descends par Moulins St Pourçain et Clermont Ferrand.
Je termine la journée à Ussel, c'est le pays de ma tante mais au resto j'ai 8h57 de volant et pour aller chez elle il faut une vingtaine de minutes, c'est pas raisonnable.