| Carnet de bord de Février 2014 | Partager sur Facebook |
Le bistrot ouvre à 5h, le boulanger a déposé le panier de croissants, je fonce sous la douche. A 8h et demi je suis dans un hameau de Meymac en Haute Corrèze. D’entrée la dame de dit : ma voiture est dans le passage mais elle est en panne. En venant j’ai jeté un œil sur l’enveloppe client, profession de monsieur : garagiste. Ce sont les cordonniers les plus mal chaussés, c’est bien connu. Cela dit, on n’a pas idée de rouler en Laguna aussi ! Je prends soin de ne pas couper 45 minutes et je file direction Bordeaux. Je finis les trente restantes vers Brive. Je m’enfile un casse-dalle en vitesse et un café à l’aire des Palombières.
A 16h je suis à la pointe de Grave tout en haut du Médoc. Depuis la rocade de Bordeaux c’est interminable de monter ici. Je me gare. Non. Je ne me gare pas, je m’arrête sur la route. La route est tellement étroite c’est impossible de vider en latéral. Je connais la procédure : descendre le chariot dans l’allée du client et déplacer le camion autant de fois que nécessaire. Sauf que ça ne m’arrange pas, j’aurais voulu couper 30. Le temps de fermer et de contrôler j’y arrive quand même. Il est 17h et j’ai fini, ça a bien marché mon histoire. Je regarde mon programme, la piscine suivante est pour demain matin à 30km en redescendant sur Bordeaux : impératif, pas le mardi. J’appelle quand même. J’explique l’affaire au client qui me dit de venir maintenant, finalement ça l’arrange. Quand on fait les programmes on se torture le cerveau pour respecter les impératifs de livraisons… Une demi-heure plus tard je lui pose sa piscine dans le garage, tout bien.
A 19h30 je suis au routier sous le pont d’Aquitaine avec encore dix heures de volant pile poil. Comme toujours la téloche est allumée sur les infos de la une. On parle du rapport de la cour des comptes, un pavé de mille huit cents pages si je me souviens bien. Eh bien à TF1 ils en retiennent quoi ? La gratuité des billets pour les agents SNCF. A TF1 ils n’ont rien trouvé de notablement plus scandaleux. Une fois qu’on aura régler cet énorme problème la France ne sera plus en crise. Nous vlà sauvés !