| Carnet de bord de Février 2013 | Partager sur Facebook |
A 8h et demi je suis à Château-Thierry. Le commercial a une écriture indéchiffrable, j’appelle la cliente qui me fait un radioguidage au téléphone jusqu’à son hameau paumé. Le monteur est là, il me demande si je peux faire le tour par le champ à côté. J’avance de deux mètres et le chariot s’enfonce dans la terre détrempée. Rapide marche arrière pour regagner la terre ferme, j’abandonne l’idée. La cour est goudronnée c’est mieux. Je fais l’effort de déposer les éléments au plus près en faisant une pile de palettes vides, qui de toute façon me feront chier pour recharger. Ce sont des palettes perdues, autant les abandonner là.
La suite est dans le 77, tout près du parc Disney. Le monteur de ce matin m’a expliqué que c’est un client à lui aussi : « vous verrez, le client est un peu rustre au premier abord, mais après un moment ça va mieux. » Je n’ai rendez-vous qu’à 13h, mais ça m’avancerait de le vider ce matin, je l’appelle, il est chez lui. Effectivement il est comme on me l’a décrit…mais bon ça va encore. Quand j’ai fini un type s’arrête à côté de mon camion : « ça va la Franche-Comté ? Je suis de Besançon, patati patata… » Si on se voyait au milieu du désert de Gobi, je veux bien qu’on entame la conversation mais là… Sa caisse a des plaques en 25, il me dit : « ben ouais des plaques en 77 c’est la honte ! » Bref, je suis tomber sur le gros lourd du coin. Il est midi et demi, et je n’ai plus qu’à rouler aujourd’hui. La suivante est vers Clisson dans le 44. Je me tâte, par Le Mans ou Orléans ? En km ça semble kif kif, mais il y a moins d’autoroute à péage par Orléans. Vu que j’ai largement le temps je descends par la RN20 jusqu’à Artenay puis Orléans Blois par la nationale. Je n’ai du coup que le péage d’Artenay à Orléans Sud. Je termine gentiment mes heures à Doué la Fontaine. Ça fait un moment que je ne me suis pas arrêté ici, c’est toujours bien. J’évite la viande hachée pur bœuf, non pas que je n’aime pas la viande de cheval, mais l’hippophagie blesse une cavalière chère à mon cœur. A ce propos, comment cette viande qui a changé de mains 5 ou 6 fois entre les différents grossistes, où chacun a pris sa com’, dans toute l’Europe peut être moins chère que la viande de vieilles vaches de réformes qui broutent autour des usines françaises ? L’organisation du commerce mondial ne cesse de nous surprendre…