| Carnet de bord de Février 2016 | Partager sur Facebook |
A 5h pétantes je suis au bar, il y a déjà du monde au comptoir. Faut lui laisser ça à la mémère, elle est désagréable de bon matin mais elle ouvre tôt. A 6h moins dix je file mes papiers à la gardienne d'ITM et dans les 5 minutes mon téléphone sonne. Parfait. Je sors 5 ou 6 palettes et une fille se pointe avec son pupitre à roulettes pour attaquer le contrôle. Le pinard ça va vite, une référence par palette, c'est du courant chez Inter. A 7h je sors avec mes Europe vides.
Montargis, Gien, Bourges. J'attaque Bourges par la face nord, je découvre la nouvelle rocade, on ne passe plus dans St Doulchard et la zone indus'. Tant mieux. Je laisse la route de Moulins à gauche et c'est le drame ! Au loin des gyrophares oranges, bleus...je m'approche... Putain c'est une manif de paysans, la rocade est fermée, je vois qu'ils foutent le feu à de la paille et à des pneus certainement vu comme ça fume noir. Une bagnole de flics dans chaque branche du rond-point, me vlà beau. Je fais quoi ? Coup de bol, je viens juste de dépasser un parking défoncé à droite. Personne derrière, marche arrière, demi tour. J'enquille la première route à gauche, interdite aux 7t5 mais là c'est un cas de force majeure. 3 fois à gauche à chaque croisement et je me retrouve au rond-point de la route de Montluçon. Je vois le cul des tracteurs au loin et la file de camions bloqués. C'est pas que je ne sois pas solidaire des paysans, mais pas en semaine. Le dimanche ils ont toute ma compassion et mon soutien.
10 bornes plus loin je suis chez ITM base de Levet. Je ne connaissais pas, facile à trouver dans un petit bled. Il est 9h35 pour rdv 10h, cool. Pareil qu'à Courtenay dans les 5 minutes on me donne un quai. Je commence à chercher un tire-pal. Tsss il y a 50 quais au moins, mais que 3 ou 4 trans-pal pour tout le monde ! J'en trouve un dans un coin mais il n'a plus de batteries. A 10h le matin le truc n'a déjà plus de batteries ! Ils ne l'ont pas chargé cette nuit ? Moi je veux bien me vider, au contraire ça va plus vite mais merde, qu'ils nous donnent du matos. Changement de quai, j'ai quelques palettes de farine, ça ne se vide pas au liquide. A 11h je suis vide, j'ai fait 3 jolies piles de palettes contre le tablier, je préviens Laurence. Je n'ai pas news depuis hier, je me doute qu'elle n'a rien. Je l'imagine recharger frénétiquement la page de la bourse de fret, nada. Et le chef au-dessus qui lui met la pression. La réponse que j'attendais s'affiche : « rien pour le moment ». Bon. J'attaque mes papiers en retard.
A midi cinq nouveau message : « commence à rouler doucement ». Ça veut dire quoi ? Faut que je me traîne à 60 sur les routes non prioritaires comme les tocards ? Retour à Bourges, les paysans ont dégagé, on ne voit plus que les traces du combat. Je coupe une heure vers Sancoins pour manger un morceau et laisser passer du temps. Nouvelle coupure sur la RCEA vers Digoin... Boh ce coup- là c'est mort elle me trouvera rien. Je fonce.
A 19h je suis au dépôt, je vide mes palettes EUR avec un Manitou qui traîne dehors, il tombe des seaux. Une bonne heure plus tard je décroche à la maison, la semaine prochaine c'est piscines ça ira mieux. Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.