FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2014 Partager sur Facebook
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  • Jeudi 13 Février 2014
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    Le jour se lève sur le joli pays de Cahors au fur et à mesure que j’avance vers chez le client. Je me surprends à chercher des endroits possibles pour faire demi-tour. Du calme je suis encore à 30 bornes. Je me vois bien reculer sur 30 bornes, tiens ! A 10km du but je dois prendre une départementale encore plus étroite, le stress monte d’un cran. Je vois que je suis sur un plateau, va bien falloir descendre à un moment ou à un autre. Ça descend sec au bout  mais ça va encore. Je passe un bled assez étroit entre quelques maisons et j’arrive au dernier village avant le lieu-dit. Je me gare devant l’église et je vais me renseigner. Deux mamans à l’arrêt de bus scolaire en voyant le camion me conseillent de ne pas aller plus loin… Je vois un type avec une pelleteuse, je suis garé à côté de ce que j’imagine être sa remorque, je vais le voir. Il me dit : «  vous voyez de l’autre côté de la vallée ? La pelle qui travaille, c’est mon patron qui fait le trou de la piscine.  Vous suivez la crête puis vous descendez, au fond la route à gauche, vous remontez jusqu’au bout de la route, c’est la seule maison… » Putain ça fait entre deux et trois bornes ! Pas le choix, faut que j’y aille en une seule fois. Je scotche les colis, en sortant les rallonges de fourches au max j’arrive à tout prendre. Ça me bouche un peu la vue mais en roulant doucement ça le fait. Finalement j’ai bien fait d’abandonner le camion dans le bled, si j’avais suivi les indications du commercial je serais dans une belle merde. Avec l’habitude…

    Retour au camion, je fonce direction Damazan pour recharger. En passant dans les rues de Villeneuve sur Lot je cherche Cahuzac, histoire qu’il me refile le pognon que je lui ai prêté... Il tombe des seaux d’eau, avec le vent c’est infernal. Arrivé chez Waterair il y a une jolie éclaircie, on en profite pour charger en vitesse. Courte l’éclaircie, j’ai à peine le temps de refermer que ça redrache de plus belle.

    La remontée est sportive. Demain on a la réunion annuelle chez Waterair, il faudrait que je sois à Devecey de bonne heure et qu’on saute dans la bagnole. Bien sûr quand on voudrait que ça roule, tous les casses-couilles de la Terre se donnent le mot et viennent précisément sur cette route. Pas mécontent d’arriver à Limoges pour choper enfin de la quatre voies. Il est 19h10, je trouve une petite place au centre routier de Moulins, j’ai 8h50 de volant, ça ira comme ça.