| Carnet de bord de Avril 2017 | Partager sur Facebook |
J'ai fait marcher mon cerveau, si si, vous allez voir... J'ai rendez-vous vendredi 11h à Vesoul. Un rendez-vous fixe comme ça à Vesoul, c'est chez Peugeot. Un œil sur Google me confirme que c'est une boîte d'injection plastique. La pièce automobile ça bosse au moins en 2x8, ça commence donc à 5h, logique. Je me pointe à l'usine à 7h et demi, c'est désert. Bé oui j'avais oublié un détail, on est dans les Landes. La porte des bureaux est ouverte, je trouve les toilettes. Il y a une douche, propre, je retourne au camion chercher mes affaires. Je n'ai pas pris ma douche au resto, ce troquet me déçoit, j'aurais dû aller au fond. Bref. Quand je reviens j'ouvre la porte et je tombe nez à nez avec une femme. La pauvre ne s'attendait pas à voir quelqu'un, elle a eu la peur de sa vie. Je suis moche à ce point ? Je fais peur ?
A 8h ça bouge. Le cariste me met en place derrière l'usine, c'est une espèce de friche industrielle, ça fait peur. La France post industrielle, des usines désertées, le peu qui reste vivote et stocke la production dans la merde. On a les noms des imbéciles qui nous disaient il y a 30 ans que l'industrie c'était fini, fallait qu'on passe à autre chose, les services, que la richesse serait ailleurs... ?
Le gars se casse et revient dans les 5 minutes, il m'annonce que je suis prévu à 13h. Oups ! Je dois charger 39 palettes. Le coup classique : 38 sont prêtes, il manque la dernière, celle qui fait chier. Il me charge ce qui est prêt et me garantit que je serai parti avant midi. A 10h et demi le vlà avec la palette désirée. Le temps de faire les papiers je me casse à 11h.
Je n'ai pas vu de boulangerie dans les environs, je me prends un bout de pain au Super U à la sortie du pays.
Je reprends la N10 qui s'appelle A soixante quelque chose depuis qu'il y a des péages. Ça roule plutôt bien jusqu'à 20 bornes de Bordeaux. Gros bouchon. Si j'avais su je serais sorti et j'aurais pris l'ancienne route. C'est interdit mais je l'ai prise hier pour livrer. Bon, on paume un gros quart d'heure je pense. A hauteur de la station de Bordeaux Cestas, trois bagnoles se sont bigornées, pas de mal, que de la tôle et un bouchon de curiosité.
Fin de chantier au Tom Bar. Je tombe à table avec un pinardier, on parle cépages, vignobles. C'est ce que j'aurais dû faire, chauffeur en privé chez un pinardier, la régalade. Seul problème c'est que je suis de Belfort, le côte du lion ou le Château la Miotte ça doit pas être terrible.