| Carnet de bord de Février 2019 | Partager sur Facebook |
Je suis bien vu, ce matin j'ai la douche des filles, elle est plus grande avec un chiotte et un lavabo aussi. Pour se raser certainement...
Je commence la journée à Elne par une rénovation, c'est un jeune gars qui a racheté une maison avec une piscine existante. Il me dit qu'il joue en Fédérale 1, il a le physique pour.
Petit arrêt à La Jonquera pour des munitions et au magasin de tuning PL, j'ai de nouveau un souci avec mon cordon entre la semi et le chariot. Le clignotant gauche fonctionne quand il a le temps, si je branle la prise ça remarche, j'y ai déjà déversé une bombe entière de contact, c'est un cordon moulé c'est mort. Je déteste que les feux ne marchent pas. J'hésite, je vois qu'ils vendent des pare-buffles. Est ce que mon tacot serait moins moche avec un pare-buffles ? Moins vilain je ne sais pas mais encore plus ridicule c'est certain. J'achète un cordon électrique, une facture et zou !
Je descends tranquille à Barcelone, Nestor me récupère à 13h sur la C 58 à Sabadell. On grimpe dans les collines, sur la commune de Rubi. On laisse le camion près d'une incroyable piscine municipale désafectée. Le site est au fond d'une vallée, une vache de profondeur. Il y avait plusieurs bassins, des gradins, tout est tagué, bousillé, fermé depuis 20 ou 30 ans. Nestor me dit que ça lui fout la trouille, le genre d'endroit pour tourner un film d'horreur. C'est pas faux.
On va faire la vuelta en bagnole, on est à 2 bornes de la rue du client, ça tourne, ça grimpe, ça descend mais j'arrive à 200m de la maison.
J'apporte la palette de tôle en premier. Purée la maison est à flanc de colline, ça descend sec dans le jardin, c'est goudronné mais j'ai peur de pouvoir descendre mais jamais remonter avec le Moffett. Nestor me dit qu'il est en ligne avec le monteur, il arrive. Je vais chercher l'escalier. Quand je reviens il y a du monde, c'est Raùl et ses gars. Ils ont une furgoneta, au pire ils me remonteront avec une sangle. J'attrape la palette de tôles et je descends. Oh pas loin ! A peine dans la descente je vois les jambes de force et les tôles glisser de la palette et dévaler la pente ! Je hurle, Nestor et Raùl ont juste le temps de sauter de côté, Nestor se pète la gueule. Tout le bordel se plante dans le tas de terre du trou 10m plus bas. Les deux n'ont rien, ils auraient pu avoir les guiboles amochées ou les pieds fracassés. Putain c'est quoi c'te histoire ? En fait quand je suis parti chercher l'escalier les ouvriers de Raùl ont coupé les feuillards pensant qu'ils allaient descendre les tôles à la main. Les feuillards en place je ne me suis pas méfié. Putain j'ai eu la peur de ma vie. Après coup on en rigole...
La piscine suivante est à Castelldefels au sud de Barça. C'est le secteur de Sergi, mais il n'est plus là, il a pris son compte. Il m'a prévenu la semaine dernière pour me dire au revoir. Je regrette c'est un bon gars mais il a trouvé mieux payé semble-t-il. Donc c'est Nestor qui assure le service après-vente.
Il y a un gros bouchon à la bifur de l'AP7 pour descendre en direction de la mer. On n'a pas mangé, il est 15h. On pose le camion et on va bouffer en bagnole. Je devais une invitation à Nestor depuis longtemps. En mangeant il me dit qu'il a mal au côté, la douleur de sa chute se réveille. Je suis bien désolé. Il est jeune, il fait beaucoup de sport, ça va passer. Quand on sort de table à 4h, le bouchon est fini.
Rebelote à Castelldefels, on laisse le camion, ici c'est trop étroit je reste où je suis. Le client est un Français, il s'appelle Carlos jesaisplusquoi, un nom typiquement espagnol, mais il a un putain d'accent français ! Pour moi c'est parfait, je comprends parfaitement ce qu'il dit ! On aurait très bien pu se parler en français mais c'est comme ça, je sais pas pourquoi. Ceci dit j'ai de telles lacunes en espagnol que ça me fait pas de mal de bosser.
Pour repartir l'échangeur de l'autoroute n'est pas complet, je descends un bon bout en direction de Tarragone, c'est partulièrement pénible, étroit et arboré comme j'aime pas. Bien sûr c'est pas la bonne heure, je me pète un peu de bouchon vers Molins de Rei puis vers la station Bellaterra mais là c'est tout le temps.
Pause gas-oil à Figueras. Je pensais couper à La Jonquere mais j'ai encore pas fini de digérer le repas de midi, tant pis je passe mon chemin. J'échoue au centre routier de Perpignan, c'est mon coin. Il est 22h passé, j'en ai ma claque. J'ai pourtant pas fini, on est mercredi, je dois faire mon programme Waterair et ceux des deux nouveaux. Bon ils débutent ça ne me dérange pas de le faire mais faudra bien qu'ils se lancent sinon ils ne sauront jamais et je ne suis pas leur mère.