Carnet de bord de Janvier 2019 | Partager sur Facebook |
Je suis en industriel, pas en piscines mais mon mode de vie n'est pas négociable...café douche et je mets en route ensuite. J'attaque Marseille à 7h et demi, c'est la limite. Ça freine vers Septème mais rien de méchant. Je découvre la nouvelle autoroute, à un moment on passe sous le centre commercial Carrouf je crois, là où il y a 5 ou 6m de hauteur sous plafond. En fait ils ont fait rejoindre des bouts existants mais c'est vachement bien, on évite les dix mille ronds- point vers les Trois Lucs et l'avenue des Peintres Roux. En un quart d'heure Marseille est traversée, à 8h le matin c'est miraculeux.
Donc à 8h moins le quart je suis à La Valentine, personne dans la cour, un cariste m'attaque de suite. Ça va largement mieux à vider qu'à charger, je m'offre un café au distributeur et j'appelle mon gars pour le rechargement. On se donne rendez-vous pour 9h et demi à Puyricard.
Le bled est petit, je ne vois pas ce que je viens charger, je me gare sur un arrêt de bus, le gars arrive.
En fait ici c'est le terminus des bus, il y a un chiotte pour les chauffeurs et un illuminé n'a rien trouvé de mieux que d'y mettre le feu. Donc les chauffeurs et chauffeuses surtout, pissent dans un truc en plastique, ils se croient à un festival de rock en été du coup. Je ne vois pas trop comment attraper ce machin mais le gars perce des rivets et enlève une tôle déco, il y a des logements pour les fourches du chariot. Trop cool ! Pour une fois que je suis en fret je me la raconte gros professionnel, je fais le JU42 du pauvre... 4 gummis sous les pieds du chiotte et 2 sangles. Faut d'abord enlever les toiles d'araignés des sangles, limite les cliquets étaient grippés depuis le temps. Bon c'est pas vrai j'abuse, j'ai sanglé les bobines à Bilbao avant Noël.
Ce truc paye le retour mais faut pas déconner, j'ai une deuxième ramasse. A Marseille vers l'Estaque. C'est con de redescendre à Marseille me direz-vous mais j'avais pas le choix, fallait impérativement charger le cagoince avant midi.
J'y suis à 11h, c'est un truc destroy, chez un transporteur, le quai tout pourri, de la merde partout, une friche, le charme de Marseille quoi ! Le petit gars est bien brave, il me charge pendant que je vais voir une cagole qui me fait les papiers. Pour midi je suis chargé aux portes, ça me plait cette histoire. Ne me reste plus qu'à remonter.
A Puyricard j'étais garé à deux pas d'une jolie boulangerie, je me suis pris une ficelle que j'attaque du côté de Lançon de Pce.
Au péage de Vienne j'ai 4h de guidon, j'espérais passer Lyon et couper ensuite mais ça va pas le faire, pas grave je coupe au péage. Je m'attendais à l'apocalypse sur la rocade mais boh, pour dire qu'il est 17h ça roule pas si mal.
Je finis la journée à Montchauvrot chez le roi de la ficelle de parking. Il est chiant avec ça mais faut reconnaître qu'on y mange très bien. Et je retrouve un ex collègue de chez Coing, on a commencé la route ensemble c'est dire que ça date. Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans.......
Café douche, à l'issue de ma 11h, zou ! Pour 9h je suis à Peugeot Vesoul. Les pièces viennent de Tunisie, faut faire la douane avant de vider. La jeune femme me dit : 30 minutes. Ça me laisse le temps de boire le café. Ensuite je saute de l'autre côté du viaduc pour me retrouver au PR sud. PR ça veut dire pièces rechange, faut pas chercher de truc compliqué. Je vais au guichet et c'est le drame. Le mec me dit que les quais sont pleins, on peut pas vider, faut attendre. Eh ben ma foi ! Moi je suis à l'heure, je n'ai rien à me reprocher et j'ai pris du pain en face de la Gefco en arrivant, j'ai de quoi patienter.
Finalement j'ai pas attendu tant que ça, à 11h et demi j'ai les papiers tamponnés. Je file livrer mon chiotte.
J'arrive à Baume les Dames du temps de midi. Je trouve un chef, on discute un peu, il me demande comment ça s'est passé. Je comprends que c'est du boulot qu'on a en direct et que c'est le début. Je mange un bout. Je vois que le cariste annoncé ne vient pas, allez hop un coup de fourches et je me vide. En sortant de la cour je tombe sur Bata, on se fait une croisure-poignée de mains pas plus, faut que je file. Pauline m'a envoyé la suite, chez Tillet, ça faisait longtemps.
Personne dans le hall, je charge direct. Retour bascule et c'est le drame. C'est pas ma journée. Il manque une tonne. J'ai bien mes 22 palettes. Bizarre. Je rouvre, on cherche où est le problème. Un autre gars arrive, il se rend compte que j'ai une palette qu'a rien à faire là. C'est la bonne étiquette mais pas la bonne matière. Je tente l'humour : chez Dessange des beaux cheveux c'est avant tout une belle matière, chez Tillet un beau chargement c'est avant tout la bonne matière. Mais ça les fait pas rire. Ils ne retrouvent pas la bonne palette dans le stock, c'est compliqué, je pars sans et voilà.
Je vais compléter au dépôt. Je me charge un autre lot de ferraille, il peut neiger ça va tenir le parquet. Un coup de gas-oil et zou !
17h30 c'est le gros bordel à Besac', je prends la route de Dôle puis je coupe au travers mais c'est pas sûr que j'ai gagné mon temps. Je finis la journée au Mas Pommier, à 15 bornes du premier client demain, trop fort.
Café croissant douche, vavavoum. A 7h et demi je suis chez le premier emboutisseur de la journée. Petite usine, on m'attaque de suite, ils n'ont pas de rallonges de fourches faut ouvrir les deux côtés, ce sera pareil partout aujourd'hui. La cour est en cul de sac, faut ressortir à contre-main, ça réveille.
Autre truc qui réveille, j'arrive un peu fort à un carrefour, j'avoue, ça brille, l'ABS se déclenche, ça secoue mais merci la technologie. Il caille bien et où ça n'a pas été salé, c'est pas top.
Ensuite je vais à Corbas, encore une petite usine, faut aller au fond en marche arrière. Le cariste est bizarre, il tire les palettes, les empile, pour les désempiler 3m plus loin. Il se passe quoi sous son crâne ? En plus il casse les bois donc après il se fait chier. Il m'impressionne ce type en fait.
Je prends le temps de tirer un café à la machine avant de filer direction Brignais. Il y a juste le Rhône a traverser.
Ici je connais, ils emboutissent des pièces pour Volvo. Un gars me dit qu'il faut que j'attende, le gros Fen est parti sur un autre camion. Finalement dans les 10 minutes le gars se pointe, je m'attendais à pire. Bon là je suis content, je voulais absolument vider ces trois avant midi, c'est fait.
Je monte à Grenoble, je prends un bout de pain à Rives, j'ai le temps de casser la graine. Dernier client à Voreppe, le cariste râle parce que selon lui les palettes sont posées trop loin, au milieu du plateau. Pfouuu détends-toi les autres caristes n'ont rien trouvé à redire. Pas grave.
Ensuite c'est du connu, je vais recharger un complet de cartons à La Rochette pour Besançon. A Grenoble je reçois un coup de fil de Baloo, on vient de se croiser. Tant pis j'aurais bien bu le café avec lui.
A la papeterie il y a des camions au large, c'est Jacky qui a récupéré le trafic régional ici. Vais voir le chef de quai, je lui dis que je prends le Besançon. « Oh ben ça m'arrange bien, le lot me fait chier là au milieu, mets-toi à quai vite fait, je te charge de suite, ça me débarrasse. » Purée j'ai le cul bordé de nouilles.
Le temps de boire un café et de remplir mon récep', c'est chargé complet, gerbé sur deux. Trop bien.
Ne me reste plus qu'à me rentrer tranquillou. J'ai le temps je me fais Morestel Montalieu Lagnieu, à l'économie quoi.
A 19h15 je suis à Villemotier avec 4h15 de volant. A quoi bon couper pour repartir, j'en ai assez fait pour aujourd'hui. Basta. Il ne reste plus qu'à espérer que Villemotier- Granges la Ville ça passe en 10h...lol.
Un gros pain aux raisins cuit au feu de bois ça met de bonne humeur pour la journée. A 9h et demi je suis à l'abattoir à Besançon, c'est à côté du CHU Minjoz, j'espère que ça n'a pas de rapport.
Je n'étais jamais venu, à l'abattoir, à Minjoz si, souvent même hélas... Le mise à quai est bien merdique, faut venir à contre-main, ça fait un angle on peut pas venir droit. C'est un quai pour les porteurs je crois bien. Les gars sont bien sympas et rapides, ça compense.
On est vendredi, je ne charge que lundi pour moi je vais donc faire des ramasses pour les autres toute la journée. Mais non finalement. Pauline m'envoie chez Bourgeois, j'apprends qu'ils ont déménagé la logistique.Ils sont à Serre les Sapins depuis le mois de Juin, ça me fait dire que depuis au moins Juin j'ai été tranquille avec le régional. On me donne un quai, ça charge vite fait.
Je ne suis pas loin de chez Jeantet, je vais laver et faire réparer mon rideau. Le Ludo n'a pas le temps, tant pis, je lave.
Retour au dépôt du temps de midi. Je dois attendre que Christophe m'amène une semi vide, la ramasse va dans la navette pour le 45. A 13h30 c'est fait. Je passe de l'autre côté du grillage, chez Fèvre. Je passe la porte de l'antre du dragon la peur au ventre, la patronne va-t-elle me brûler d'un coup ou me faire rôtir à petit feu ? Les dragons de Game of Thrones ils sont conciliants à côté d'elle. Je tombe sur un type dans le premier bureau, il me dit qu'il m'envoie quelqu'un. Je ressors en courant, sans me retourner, des fois qu'elle m'ait vu... Le gars me fait une raponce vite fait bien fait.
Retour chez nous, je charge des piscines qui traînent sur le quai. Deux qui n'ont pas été livrées avant Noël et une que le client ne veut plus. C'est moi qui l'avais livré à Limoux, un truc bien chiant, c'est le pauvre José qui s'y est collé.
A 4h et demi c'est fini, pleins faits, papiers rendus. J'appelle Fabrice pour lui expliquer le truc, faut que je vienne un peu plus tôt lundi, c'est ok.
A 17h30 je décroche à la maison, bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.
Bouhh réveil 5h10, c'est pas une heure pour un marchand de piscines. A 6h et demi je balance mes affaires dans le camion, 58 minutes plus tard je suis à Seppois. Vendredi en rentrant j'ai appelé Fabrice pour le prévenir que je devais vider du bordel avant de charger, du coup il est venu en avance aussi. Sur la Terre entière il fait doux, sauf sous ce auvent, il fait un froid de loup, on va boire un café en vitesse.
Vu que tous les deux nous sommes extrêmement intelligents, à deux on doit bien valoir trois huitres, facile, on réfléchit. Je tire le rideau à l'avant, on vide et recharge, et pareil devant. Blague à part c'est pas bien de pinailler, les autres vont arriver, faut pas foutre tout le monde en retard. Fabrice range les piscines en retour pendant que je ferme. Je dégage la piste, Marc arrive pile poil, trop fort. Son Magnum est vendu, il voulait absolument un Renault, le vlà avec un T tout neuf. Est ce que ça va lui plaire ? A suivre.
Je passe à Audin' chez ma dulcinée, je coupe un quart d'heure pas plus. Elle aurait bien voulu que je mange avec elle mais il est trop tôt, faut que j'avance, faut pas déconner. Je mange un bout entre Lons et Bourg, compteur remis à zéro.
A 15h15 le périph' de Lyon c'est les vacances sauf au bout à St Fons. Autrefois citernier, je prends la contre-allée, ça passe devant la Belle Etoile. A Besançon la Belle Etoile c'est une marque de cancoillotte, ici c'est de la chimie. J'ai souvenir d'une campagne, ici ils avaient arrêté la machine pour entretien, on descendait le sel de nylon de Chalampé 68. On était 3 ou 4 camions à tourner h24 retour à vide. On a fait pareil un coup sur ICI Rotterdam, ça envoyait du petit bois. Rhône Poulenc payait aller retour pour ne pas qu'on recharge. S'il y avait des impuretés le fil de nylon cassait pendant la fabrication. Je pense que ça n'existe plus tout ça. Fin de la séquence vieux con.
Vers Loriol je m'arrête faire ma petite pause, je me fais klaxonner par Manolo. Un lundi après-midi il redescent déjà ? Trop balèze le gars. Non il a fait un petit tour, là il va à Donzère.
La sortie Montélimar sud est rouverte, celle de Bollène est toujours fermée mais je m'en fous un peu, aujourd'hui tout du moins.
Je finis la journée à Pouzilhac au ô 64, formidable resto où la bonne dame cuisine tout de A à Z. Je valide une 11h avec un peu moins de 9h de volant, parfait. Avec cette connerie de réglementation faut gérer au plus près dès le lundi.
Café, croissant, douche gratuite, et zou ! La route qui va à Uzès d'ici c'est un calvaire, il y a plein de platanes penchés, t'arrives même pas à croiser des bagnoles, je vais faire le tour à Castillon du Gard. C'est 5 ou 6 km de plus mais ça évite d'éclater la semi dans une branche.
Le chemin des clients est interdit aux 19t, ça passe. Je pose tout dans le jardin, je fais fissa, je suis inquiet. Les clients m'ont bien dit de ne surtout pas aller plus loin, faut que je fasse demi-tour ici. Entre deux fossés, une haie, un poteau de téléphone, j'arrive à me retourner. Sur la photo que j'ai prise ça a l'air facile. C'est con les photos.
Il est 9h et demi, je fonce à Perpignan. Je me prends du pain à l'entrée de Nîmes, à côté du Lidl route d'Alès. C'est bien commode pour se garer ici. Je mange vite fait après Narbonne.
A 13h je suis à Pia, il fait super beau, pas de vent, ici c'est rare, je suis en t-shirt, un vrai bonheur. La rue de mon client finit dans les champs, il fait sec donc je balance la semi dans un verger, une fois que tu as fait demi-tour, la livraison c'est de la blague.
Ensuite je vais à Bages, village catalan typique. Ces bleds se ressemblent tous vers Le Boulou, ici je sais que ça passe, c'est fin au milieu des bagnoles mais ça passe. Je livre comme souvent chez des jeunes retraités, la dame m'offre un café au soleil, j'ai connu des moments plus difficiles.
La dernière livraison en France est à Arles sur Tech, avenue Pierre Bergé. Vu la tronche des panneaux il devait avoir sa rue de son vivant. Comme Victor Hugo, mais pour d'autres raisons...
Pour 17h45 je remballes les gaules, le client bloque la circulation pour que je me retourne, parfait.
Petit arrêt à La Jonq' en vitesse pour m'acheter des gants, j'en ai toujours d'avance mais cette fois la réserve est vide. Je ne traîne pas faut que je valide ma deuxième 11h, sait-on jamais pour la fin de semaine. Je finis à Parets del Valles, le menu est à 9€90, merci Samu pour l'adresse.
La douche n'est vraiment pas terrible mais j'arrive à faire couler de l'eau chaude sur mon petit corps tout frêle, c'est le principal. Un café, croissant con chocolate par là-dessus et zou !
A 9h je suis à Sta Perpetua, Béa m'ouvre la grille, je me vide une rénovation. Ensuite je descends vers Vilafranca. Sergi m'envoie un message, il m'attend à une station sur la N340. C'est sympa mais c'est trop tard, il est 10h20 on avait rdv à 10h30, je suis déjà devant chez son client. Il est épaté que j'aie trouvé tout seul, il dit que je suis un grand professionnel. Oh oui, flatte-moi, j'aime ça, c'est bon pour mon ego, j'en ferai tout un paragraphe dans mon carnet de bord... Le lotissement est à flanc de colline, les rues se croisent en épingle, c'est coton pour faire demi-tour. Ça grimpe, ça patine, je dois dépendre le chariot pour faire la manœuvre. On discute, il a un peu de boulot sous le coude pour Février, parfait. Je file direction Madrid.
Je me prends un bout de pain sur la N340, 25 centimes la baguette, une folie. D'ici ça ne vaut pas le coup de reprendre Igualada et la N II, j'enquille l'autoroute direct jusqu'à Saragosse. Hier après-midi j'étais en t-shirt à Perpi, ici il fait moche et ça caille, on n'a pas vu le soleil de la journée. Il y a même pas mal de brouillard après Saragosse, bien moche quoi !
Quand j'allume les feux, une ampoule de code claque. Je la change en vitesse. Ben en vitesse non : faut ouvrir un volet, virer une vis, puis une autre pour faire tourner le cache, puis les quatre du feu. Purée, pour changer une ampoule sur les camions modernes t'y passes une coupure. Et t'u as intérêt à avoir une caisse à outils sinon tu fais rien. Bon, moi j'ai toujours ma caisse avec moi depuis que j'ai roulé en Turbostar...
A 20h je suis à Meco, comme la dernière fois, je dîne au km 48 et je traverse la capitale à la fraîche. Ça roule encore sur la M40, il y a des travaux, on se trouve presque à l'arrêt à un moment. Je vais jeter un œil vers chez mon client, je trouve une place près d'une école, à 50m de la police municipale, je serai bien là. Et je suis à 500m de la maison du client, au poil.
A 7h et demi j'en ai marre je vais faire un tour à pied dans le quartier, je trouve un bistrot ouvert. Le serveur passe mon croissant à la plancha, 2€50 avec un grand café, j'adore ce pays.
Je mets en route à 8h et demi, je fais le tour du pâté et je me gare au bout de la rue du client, c'est trop étroit pour que je m'y enfile. Roman arrive et me dit que c'est risqué de rester là, si les flics passent... Boh on verra, pis j'ai pas trop le choix. J'apporte les tôles en premier, les monteurs profitent d'une livraison d'agglos en camion-grue pour passer les panneaux de l'autre côté du mur. Retour au camion pour prendre l'escalier, une bagnole de la policia municipale passe doucement, regarde mais ne me calcule pas. C'est bien les gars, filez ! Le chef des monteurs veut passer l'escalier au-dessus du mur mais ça va pas à cause du toit de la maison, je propose de le passer par la porte, debout. On est 4, ça le fait. Un saludo, hasta la proxima.
Comme d'hab' j'ai mon rechargement depuis hier, je monte à Saragosse. Un coup d'oeil sur Google trafic, je fais le tour par la M40 nord. Ça roule tout du long tranquille.
A 14h15 je suis à Saragosse chez Cotrali. La fille me demande mon 06, dès qu'une place se libère à quai elle m'appelle. J'ai une coupure à faire de toute façon. Au bout d'un long moment un cariste vient taper à la porte, quai 5. On charge des croquettes pour chiens, c'est long, il va chercher les palettes au fin fond de l'entrepôt. A 16h15 je me casse avec le CMR. Tiens d'ailleurs j'attends toujours que la jolie fille me rappelle...elle n'a pas tenu parole.
C'est pas complet, j'ai un complément demain à Béziers, j'appelle le gars, dans le vide. Je remonte ventre à terre, c'est en gros ce que je fais depuis Pozuelo ce matin. Faut pas que je traîne, j'ai mon Monsieur Patate qui rentre demain soir, il a besoin de moi. Feu, action !
On n'arrive pas à Gérone en 4h30 depuis Saragosse, c'est con. Manque pas grand chose mais les côtes de la C25 me rappellent que les croquettes à chiens c'est lourd. Je mange un bout dans la pampa à une sortie de l'autovia, au milieu de rien.
Je finis la journée au centre routier de Perpi, il est presque 11h, 10h00 de volant comme si j'avais voulu le faire exprès.
Ah les filles de la patronne ! Elles sont aussi jolies l'une que l'autre, ce matin c'est la blonde. Lovely.Bon c'est pas le tout, on douche vite fait et zou !
Je refais sonner le 06 qu'on m'a donné, messagerie depuis hier. Il me saoule. Sur le net je vois que c'est un salon de coiffure, en pleine ville. Quand faut y aller... Hier Edith la commerciale d'ATS m'a dit que c'est un meuble, qu'il est dans un garage à 200m du salon. C'est un truc de valeur semble-t-il, elle a fait un bon prix. 9h15 je me gare en pleine rue, une fille est seule au salon de coiffure, elle appelle son patron : messagerie. Sans déconner ? Je lui laisse un message, je lui laisse 10 minutes après je me casse. Quand je commence à regarder où je peux faire demi-tour, le gars se pointe comme une fleur. Il me dit qu'il ne commence qu'à 10h. Nan mais moi j'en ai rien à foutre de tes heures. Nous vlà partis, je pensais faire le tour du pâté de maison, mon cul Paul, on roule un quart d'heure dans Béziers ! Je suis vert ! C'est bien qu'on a fait un gros prix, sans cela … Le meuble est posé au sol, dans un box. Heureusement hier j'ai récupéré la grande palette de Pacio. Je filme le truc, trois tours de scotch Waterair et surtout je prends des réserves et des photos, le marbre dessus est cassé d'un côté. A passées 10h je m'en vais enfin, en disant au mec que c'est pas bien, fallait me donner rendez-vous ici directement.
Un peu plus loin Laurence m'appelle, le client des croquettes demande si je peux livrer ce soir, même tard ou demain ? Demain ça m'arrange pas mais ce soir oui. Que je vide à Beure en passant ou à quai chez nous ça ne me change rien. Au contraire, si ça se trouve il n'y a plus de place sur le quai, faut faire du rangement avant. Et ça évite à Pauline de mobiliser un camion lundi pour ça.
Je m'annonce entre 19 et 20h, large.
Je fais tirer les 4h30 au max, jusqu'à Loriol par là, histoire de ne couper qu'une fois si possible.
Il est 15h et des boulettes quand je passe Lyon, c'est pas encore le rush sur le périph', ça freinouille à la bifur' pour Chambéry, en plus il y a un radar à gauche là, mais ça roule.
A 6h et quart je suis à l'animalerie, le mec ne m'attendait pas si tôt, il saute sur son Fen. Je le calme, faut que je coupe 45 quoi qu'il en soit, zen.
Ensuite je me débarasse du meuble du barbier au dépôt, je fais les pleins et je me rentre. Pfouu j'ai déjà dépassé les 9h de volant, pas le choix.
A 21h je décroche sur mon parking, j'ai 10h13 de guidon, à cause du hipster qui m'a baladé. Tant pis, pas grave. Pour dire qu'hier matin j'étais de l'autre côté de Madrid, ça a pas mal marché mon histoire. Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.
Je mets en route à 7h, le point route dit que l'A36 est en cours de salage à Belfort. Beuh n'importe quoi, y a rien ici. Il n'y a rien jusqu'à Granvillars. Comme dans le film « les ch'tis », c'est blanc à la pancarte d'entrée du bled, et plus fort encore, il n'y a plus de neige à la sortie direction Seppois. C'est de la neige suisse qu'est tombée de l'autre côté de la frontière, je ne vois que ça...
Pour 8h je suis à l'usine, j'ouvre pendant que Fabrice sort mon bordel. Je pensais ne pas gerber mais mon cul Paul, il y a 15 ou 16m de plancher, on cadre.
Je vais voir Marco à l'atelier des escaliers, la semaine passée j'ai donné ma réserve de chevilles d'escaliers au monteur de Madrid, je vais refaire le plein. Quand il y en a une de cassée je la change avant d'arriver chez le client, ça fait plus sérieux. Ensuite je vais voir Martine, je dois recharger du matos en région parisienne mais j'ai pas compris ce que c'est. En fait c'est le matos du magicien. Vendredi soir c'est le repas dansant annuel et il y aura un magicien. Ça va me prendre 3 m de plancher paraît-il. J'imagine que c'est des chapeaux, des colombes, des lapins, et la fille super roulée, les sabres pour la transpercer, et les boîtes magiques où la meuf est découpée en trois. Pourvu qu'elle ne foute pas de sang sur mon plancher si ça merde...
A 10h je me casse. J'ai la journée pour monter à Orléans, autant dire que j'y vais à l'économie. Je prends juste le bout d'autoroute obligatoire entre Langres et Chaumont.Je pensais peut-être trouver de la neige sur le plateau de Langres, mais rien de rien. C'est pas plus mal. Je fais ma coupure dans les vignes de Champagne, je vais marcher un peu au soleil. Ensuite Troyes, Sens, Montargis tranquillou. Je finis cette journée sympa à Châtenoy, ça fait des années que je ne suis pas venu là, c'est toujours une valeur sûre.
Café, pain beurre, douche, en route. Ici on est bien en Sologne, il y a des chevreuils qui traversent la route et des armureries dans les villages. A 8h je me gare dans un patelin, la maison est fermée, pas de bagnole, je frappe, nada. Là je me dis que ça craint, je fais sonner le 06 que j'ai, un gars me répond ; il est à Paris mais le maçon arrive. Effectivement le mec se pointe de suite, et il a le chèque, je suis sauvé. Je fais mon petit bazar, il fait le sien de son côté, c'est le top comme ça. Je lui fais signer les papelards en échange du chèque et zou !
J'hésite pour la suite, je vais vers Vendôme et depuis ici il n'y a de route précise, tempête dans mon crâne. Je passe par Lamotte Beuvron-La Ferté St Aubin- Beaugency -Oucques. C'est tellement chiant qu'à un moment je regrette de ne pas être allé tourner à Orléans. Je me retrouve dans Vendôme, c'est interdit en transit, je ne suis pas vraiment en transit, ça se discute. Je dépose chez des petits vieux une rénovation, ils retapent une vieille piscine.
La suivante est dans le 78, purée il y a 3 heures de route depuis ici. Je vais arriver ric-rac dans le créneau, si la neige ne fait pas chier. Il neige par endroits mais ça ne tient pas, vais pas m'en plaindre.
Je mange un bout sur la N10, j'ai déjà 4h30 de volant, incroyable. A 15h30 je suis après Mantes la Jolie dans une boucle de la Seine, en été avec le soleil c'est sympa, aujourd'hui avec le ciel de neige c'est lugubre. Pareil, je dépose une rénovation en échange d'un chèque.
La dernière livraison du jour est de l'autre côté, vers Charles de Gaulle, l'aéroport. Je monte par Les Mureaux, je connais bien ici, Buffa avait un dépôt à Limay à la grande époque. Tiens il n'y a plus de rond-point à la Croix Verte mais c'est encore en travaux, faut pas rêver.
A 17h30 je suis à St Witz, le client est commerçant dans le village, il m'arrête quand il me voit passer devant sa boutique. Un gars m'attend chez lui. Je sors les margelles, les tôles et c'est le drame. Le frein de parc redéconne, me vlà bloqué en pleine rue. J'ai mon certificat professionnel de Mac Gyver, je démonte le tableau de bord et je shinte le truc avec un trombone. A la téloche ça marche du premier coup, juste avant que ça explose...moi je me fais chier, pis il fait nuit, pis il neige, pis ça pêle, pis j'en ai ras le cul.
J'arrive malgré la neige à balancer la semi dans une rue à ma main, ça patine ça monte, mais ça va ric rac. Je saute de l'autre côté de l'autoroute au Coq Chantant, j'ai mérité mon kir.
Il a bien neigé dans la nuit, ici c'est compliqué pour faire demi-tour, obligé d'aller au premier bled. Après je fais l'erreur de vouloir prendre l'autoroute, ça bouchonne sévère au rond-point du péage, j'arrive chez le magicien vers 9h et demi. Il a un entrepôt anonyme dans une zone discrète, c'est plein de caisses noires, une penderie avec des costumes mais pas de traces de la bombasse à paillettes. En fait les infos n'étaient pas claires, ça ne prend pas 3m, heureusement puisque j'aurai besoin de place. Mais n'allons pas trop vite comme diraient monsieur X et Samu.
Je descends plein sud à Montereau Fault Yonne c'est le bout du 77 je livre dans un bled étroit, dans une ruelle, faut monter sur le trottoir, t'arrives pas droit pour enfiler les fourches dans les palettes, la merde.
Vendredi il n'y avait plus d'ADblue au dépôt, je frise le mode dégradé, puisque je suis là je recharge un peu en gasoil. A cette saison faut pas trop jouer, avec cette habitude de stocker les camions au moindre flocon, faut avoir du gasoil et à bouffer.
Pour 14h je suis pas loin du circuit de Montlhéry dans un bled interdit aux 3t5. Grosse piscine, pleins d'accessoires, c'est long. La cour du client est verglacée, il se prend une gamelle, il tombe lourdement sur le dos, heureusement qu'il est jeune, il va quand même avoir un bon bleu sur le cul je pense. Sa femme lui mettra de l'arnica. Après il y a un souci avec le contre-remboursement, un écart de 400 boules. Je n'ai pas le pouvoir de décision, j'attends. Le commercial est sur messagerie, j'apprendrai plus tard qu'il ne fait plus partie de la société... je flaire l'embrouille. Plus tard j'ai l'accord de Martine, ouf.
La dernière livraison est à Draveil, patelin connu pour son maire qui fait des massages de pieds à ses collaboratrices. Je devais avoir une assistance petit camion mais le mec me dit qu'il est dans le 95, bloqué dans la neige. J'y crois qu'à moitié, voire pas du tout. J'y vais tout seul. C'est en ville, interdit de partout mais ça passe, rue pas large mais j'y suis. C'est après que ça se complique. La maison est en deuxième rideau comme on dit au rugby, derrière une première rangée et le chemin est minuscule. Je fais une tentative pour être sûr, mais les pneus du chariot frottent dès le début et plus loin c'est encore plus étroit, la cliente me dit que même en voiture faut faire gaffe aux rétros. Le chemin doit faire à la louche 100 ou 120m, je suis plein de bonne volonté mais l'escalier Enjoy à la main sur une telle distance ça va pas le faire. La dame m'offre le café et je remballe les gaules.
Laurence m'a envoyé mon retour, heureusement que le matos du magicien est plus petit que prévu, en rangeant bien ça doit passer.
A 7h moins le quart je suis chez Maury Imprimeur et c'est le drame, j'ai pas le bon numéro de commande, moi j'ai des lettres et il faut un chiffre en 200 mille quelque chose. Je dis au mec qu'il ne doit pas avoir 15 lots avec tant de palettes pour Médiapost Longvic et tant pour Médiapost Besançon, c'est possible de retrouver mon lot mais il ne veut rien savoir. C'est dispo en plus, je suis vert ! Il y a un routier à la gare de Malesherbes, 7 km, c'est jouable.
Au comptoir un mec sirote un kir, il me regarde : « Tu t'appelles Pierre ? Tu fais des piscines chez Buffa, on a mangé ensemble à Villemotier. » Putain la mémoire du gars ! Je suis scié ! Ça va faire 7 ans que je suis chez ATS, ça date. Je suis plutôt physionomiste et je me souviens des gens au moins par politesse mais là c'est trop loin. Je lui paye son kir, j'oublie les tracas de la journée.
Café, croissant, douche à l'hôtel à l'étage, c'est bien c'est propre. A 8h30 j'ai un numéro qui commance par 200, 233 même. Sauf que la donne a changé, hier soir il n'y avait personne, ce matin c'est blindé de camions à l'imprimerie, le mec m'annonce 2 à 3 heures d'attente. J'adore le fret industriel... J'ai le temps de serrer au max mon bazar, ça va passer crème.
A 11h et quart, je me casse. J'ai pris un bout de pain à la boul' en face du troquet ce matin, j'enquille l'esprit tranquille. Martine m'appelle, elle a reçu un mail de la cliente d'hier soir, son voisin dit que j'ai bousillé le grillage. Ben non puisque je n'ai pas réussi à passer. Je crois surtout qu'il pense refaire son vieux grillage gratos. Ça me fatigue ces histoires, on perd du chiffre en ne livrant pas et on se pète un litige, la loose.
Laurence m'appelle dans l'après-midi, on fait le point ; la réception est fermée à Longvic et Besançon demain matin 7h30. Faut que je ramène le Longvic à quai. C'est ballot, je ne suis pas loin, je tente ma chance. C'est écrit en gros sur la porte : réception 7h-12h. La grille est ouverte je vais faire le Caliméro. Le jeune accepte mais il me dit que demain il va se faire défoncer par son chef. Meuh non meuh non, je le rassure comme je peux. J'ai vraiment de la moule, il allait partir, j'ai bien fait de ne couper que 15 à midi. Je finis les 30 à la sortie de Dijon, le jeune n'aurait pas compris que je glande devant leur dépôt.
18h30 à Devecey je saute dans le petit carrosse italien, je file chez ma douce.
A 7h je gare la Fiat, j'ai bien fait de programmer le Webasto, ça gèle, -6° glagla. Je descends à la Poste avenue Clémenceau. L'avenue est barrée juste avant la Poste, je me retrouve derrière un Herbin, le gars n'ose pas franchir le sens interdit, il tourne à gauche. Pas moi. C'est juste à 50m. On me donne un quai de suite, et c'est le drame...le barillet de contact du Moffett est gelé. Je réchauffe l'atmosphère avec mon réchaud à gaz, au bout de deux minutes la clef tourne. Quand j'ai presque fini de vider je vois arriver le gars de chez Herbin, le pauvre a dû se payer une sacrée visite de Besançon.
Il ne me reste plus qu'à livrer le matos du magicien. Au resto je tombe sur la patronne, tout juste aimable, elle me dit qu'elle n'a pas été prévenue. Oui mais bon, j'en fais quoi des caisses ? J'ai vu le moment où j'allai repartir avec les valises. Au bout d'une heure de palabres, je vide.
A midi et demi je décroche à la maison.
A 19h douché et changé je suis à l'auberge en temps que client cette fois. Le magicien vient me serrer la louche, la patronne me reconnaît, elle me dit bonsoir, elle est tout miel. Les gens sont bizarres. Pas grave. Pis je m'en fous, on a bien bu et très bien mangé.
Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.
A midi et demi je saute dans le camion direction le storiste bâchiste de Grandvillars pour commencer, faut pas aller trop loin le lundi, des fois que je me perde. Le gars me voit, il sort la couverture, j'ouvre un côté, un coup de fourches et c'est terminé. On ne fait même plus de récépissé, on signe un papelard et c'est bon. Je ferai un récép' Waterair plus tard évidemment.
Sur les coups de 2h je complète à Seppois, la couverture fait quand même 5m de long c'est chiant à caser. Fabrice et son cerveau surpuissant trouvent la solution, on la claque au fond, les escaliers devant, après le reste c'est du classique. Tout passe au sol, nickel comme j'aime.
Demain je commence à Besançon, je vais couper au parking du péage de Valentin. Naaaan je déconne, à 16h je suis de retour à Audincourt. J'ai pas loin de 2h de volant, faut que je fasse une coupure. Faut que je me ménage, je vais pas tenir la cadence si ça continue...
Je suis à Audincourt depuis jeudi soir, va falloir retourner au taf quand même. Je sors à 7h, ça caille, je manque de m'étaler comme une merde sur le verglas. Autant dire que je ne fais pas le fifou avec le camion, je roule sur des œufs...quel gâchis. C'est un vieux dessin humoristique de Moto Journal, ça ne fait plus rire que moi.
A 8h et des boulettes je suis au dépôt pour les pleins et la paperasse. J'appelle le client de Pouilley, j'arrive. Le bouchon de Cayenne s'est résorbé, cool.
Le client habite une ruelle, je reste sur la route principale, j'ouvre et le gars arrive. On range tout dans le garage, vite fait bien fait.
Comme d'hab' je me prends ma demi-tradition sur la 83, c'est une merveille le pain ici. Je mange un bout à Bourg. Je regarde les heures, j'ai le temps, je ressors à Bourg sud.
Sur les coups de 14h je suis à Vénissieux. Déjà vers chez RVI c'est moche mais le centre du bled n'est guère mieux. Pas grave, c'est large, je me gare fastoche devant la maison du client. Ici aussi il veut tout rentrer dans le garage, à cette saison ça se comprend.
Mon histoire a bien marché, je suis large, je quitte l'autoroute à Chanas, je me fais St Vallier-Tain par la 7, à cette heure ça roule.
Je bénis Waterair et le hasard, la météo annonce de la neige et des interdictions en région parisienne pour ce soir, la semaine passée j'aurais été dedans. Dans la région de Nîmes je suis de suite moins inquiet. Comme il y a quelques jours je coupe à Pouzilhac, formidable adresse.
Il a plu dans la nuit, le patron pensait qu'il allait neiger vu la température mais non, ça me va. Un café, une douche gratuite et zou ! Je dis zou, mais non, la route brille, il fait 0°. Le camion part un peu en sucette le long des rochers avant Castillon du Gard, calmos.
A 8h je suis à Uzès chez des retraités belges. La dame parle comme Coluche quand il faisait le belge. Elle me raconte qu'elle est soulagée, la mairie lui a refusé le permis quatre fois, ce coup-ci ça a l'air bon. L'administration française …
Après je vais à Alès. Dans une zone à l'ombre trois bagnoles se sont tamponnées, ça craint ici ce matin. J'avoue que je suis soulagé quand je vois la rue du client. Ici je me suis déjà fait quelques frayeurs sur des petits chemins. Aujourd'hui c'est cool, je me gare devant une usine desaffectée, fastoche. Je suis à 100m de la baraque. Le jardin est un champ de terre, de la bonne glaise collante. En repartant je lave les pneus dans une flaque, je fais mumuse comme les gosses.
Pour 13h je suis à Mus, tiens le coin me dit quelque chose, ben oui c'est moi qui ai livré la piscine il y a quelques mois, cette fois j'apporte la couverture solaire. Le gars me reconnaît, on discute un peu.
Ensuite je file à Gigean, ici le dernier coup j'ai cassé une branche, rebelote, en tournant, avec le coin du porte à faux j'emporte une belle branche. Purée mais ils ne peuvent pas élaguer ici ? Ma bâche n'a rien, c'est le plus important. Le monteur est là, parfait, c'est plus facile pour moi.
La dernière livraison de la tournée est à Neffiès au-dessus de Pézenas. Je ne trouve la rue nulle part, Google, Mappy, GPS, nada. Le client est sur messagerie, la commerciale aussi. Le commerce à l'entrée du village c'est la cave coopérative, ahhh ! Je vais me renseigner. Ils ont l'air d'avoir de bonnes choses, mais ils ne connaissent pas ma rue. Je vais faire un tour à pied, je ne trouve pas. Je vois des maisons au loin, je monte, c'est pas là. Le client me rappelle enfin, il me fait un radio-guidage. Quand j'ai fini je balaye ma calèche. Laurence m'a envoyé mon retour. En route.
Comme un con je me fais baiser à Bessan, l'autoroute est toujours inaccessible. J'ai cru que c'était fini comme à Croix Sud. Merde. Je repasse par Montagnac Mèze, comme à l'allée.
On est mercredi faut que je fasse mes devoirs, je stope au centre routier de Nîmes. A cette heure je ne fais même pas le tour du parking, je me claque sur un trottoir dans la zone.
Café douche, zou ! J'hésite pour aller de l'autre côté d'Avignon, soit je fais le tour à Orange, soit je me paye le putain de boulevard d'Avignon. Déjà dans la journée c'est une plaie alors à 7h et demi ça va être quelque chose. Je surveille Maps, c'est pas trop rouge, ça économise un paquet de km, allez hop ! Courage !
A 8h je suis à Vedène chez un transporteur un peu bizarre, du matos de toutes sortes. M'en fous ils sont sympas, je récupère un jeu d'Europe qu'ils nous doivent et je file.
Je charge à la grosse cave de Tulette au bord de la route de Nyons. Cellier des Dauphins c'est du vin avec plusieurs marques, c'est le gros truc, je pensais que ce serait blindé de camions mais non il n'y a personne. Un Osternaud prend peur quand j'arrive, j'ai tous les quais pour moi tout seul. On me dit de demander Jérôme, je le trouve au fond de l'entrepôt. Pourquoi on t'a envoyé vers moi ?
-Ben qu'est ce que j'en sais moi ? On me dit Jérôme, je cherche Jérôme, on me dit Gérard ou Michel, je cherche Gérard ou Michel, tu vois ?
M'a l'air d'être un prix Nobel le gars. C'est pas le prénom, je connais d'autres Jérôme dont un qui lit les carnets de bord et il n'est spécialement abruti... Ici on se charge tout seul, je préfère, pas besoin d'attendre la fin de la pause café, pause pipi, pause discussion du cariste. A 11h je me casse.
Pause pain à la boul' au rond-point de l'autoroute à Bollène, ça s'est fait. Je remonte au taquet des 4h30, c'est à dire jusqu'à Vienne.
A cette heure pas la peine de surveiller le trafic, erreur de débutant. Il y a un accident à hauteur de Villeurbanne avant le tunnel, ça refoule jusqu'à la bifur de Chambéry. J'aurais mieux fait de faire le grand tour. Pas grave, je ne suis pas juste en heures.
Les travaux à St Etienne du Bois sont finis mais sur l'autoroute ils déconseillent toujours, tu m'étonnes ! Vas-y, paye l'autoroute pour rien !
Comme tous les soirs c'est le bouz à Valentin, à 6h je suis au dépôt. Je me claque quai 2, celui qui a les tampons en caoutchouc, on n'en a pas sur les semis Moffett, ça cogne moins du coup. Je prends le Fache qui traîne et je mets une caravane vide quai 1. Je transvase mon pinard.
Je fais les pleins et je me rentre, je suis quasiment en week-end.