| Carnet de bord de Décembre 2015 | Partager sur Facebook |
Café, pain-beurre, douche, zou ! Je vois que je ne suis pas tout seul à prendre l'interdiction de la D431 de la N4 jusqu'au rond-point de l'obélisque, y a du monde. Ils ont raison les gars, c'est quoi cte' connerie ? Au lieu de passer par le bois tranquille on envoie tout le monde sur la Francilienne. Y a pas assez de camions là-dessus ? A propos de Francilienne, ça ne freine pas trop ce matin, un peu vers Le Pin comme d'hab' , je la quitte pour la N2, ça va ça roule. Je fais le tour des pistes de Roissy par le Ménil Amelot, mon bled est juste à côté. C'est étroit je me fais chier pour manœuvrer. Je sonne. La cliente me dit que je ne suis pas du bon côté du jardin, tout ça pour ça. Re-manœuvre. Je range tout dans une cabane, je me fais un peu chier, quand j'ai fini la cliente me demande de remettre le grillage...je pense qu'elle me prend un peu pour un con...
Je monte par La Croix Verte, Pontoise, N14 jusqu'à Fleury sur Andelle, à 13h je suis à Pont de l'Arche. Je dépose une rénovation puis une piscine complète à Charleval, c'est à côté. Je dois passer sous un pont à 4m, je m'approche au pas, il y a 5 cm de marge, j'y vais molo. Je vois bien qu'au bout la rue monte mais je ne suis pas inquiet. C'est fin mais ça passe, je me détends. A la sortie du pont il y a un ralentisseur, ces gros trucs en plastique rouge vissés dans le goudron. En camion on passe au-dessus tranquille, mais je n'ai pas pensé au jumelage. Quand la roue intérieure monte dessus c'est trop tard, j'ai une belle déchirure sur le toit, environ 30 cm. Meeeerde ! Le coin est isolé je recule, je me gare, j'appelle le client, je suis à 1km, j'y vais en chariot, merde et remerde !
En revenant je monte sur le toit par le dos de la cabine avec mon couteau Suisse et un rouleau de scotch Waterair. Je naviguerai sous gréement de fortune en attendant vendredi et d'aller chez Fèvre. Dans mon malheur j'ai du bol, c'est déchiré sur le renfort il ne pleut pas dans la semi. Fallait que je laisse ma remorque chez Bâches Fèvre, à force le toit s'est usé sur les barres j'ai une petite fuite à l'arrière. Mince consolation.
Je coupe au travers pour me retrouver à Les Cent-Acres. Je n'avais jamais entendu le nom de ce bled, c'est au nord de Rouen sur la route de Dieppe en gros. Je livre une grosse rénovation, escalier, margelles. Le terrain est détrempé, premier passage avec les margelles, deuxième avec l'escalier, je commence à patiner, faut pas insister. La cliente me prête sa brouette pour charrier le liner, même la roue de la brouette s'enfonce ! Je lui mets tout, bien au fond, dans sa cabane de jardin. Comment ça je suis lourd ?
Il est 18h quand je traverse Rouen, je pensais me payer des bouchons mais nenni ma foi, rien de rien. A 19h je suis au relais de la Bretagne avant Lisieux, pile poil pour demain. Laurence m'a envoyé mon retour, que demande le peuple ? Un kir.