FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Février 2016 Partager sur Facebook
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  • Meyzieu 69
  • Mardi 16 Février 2016
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    Café, croissant dégueulasse, douche et zou ! Je décolle pas trop tard pensant que ça va être le bordel dans la descente de Caluire. Je dis Caluire mais c'est même pas sûr que ce soit Caluire ici c'est plutôt Rillieux la Pape. Et pis Caluire c'est le bled où a été arrêté Jean Moulin dénoncé par René Hardy alors... Rillieux c'est mieux. Bizarrement il n'y a pas un chat, ça roule à fond les ballons sur la rocade Est. Je me fais un peu chier dans Meyzieu pour trouver ma rue mais rien de terrible. La cliente est une assez belle femme charpentée, 40 ans, en jogging moulant, bien bien bien. Elle m'explique que les gosses sont en vacances. Bah oui je suis con ! C'est pour ça que ça roule si bien ce matin.

    Ma livraison suivante est à l'agence Waterair de Lyon Genas. Le bâtiment est juste derrière la tour de contrôle penchée des CRS qu'on voit au bord de la rocade. Je dépose deux palettes. Le froid est vif, le vent est terrible, ça renforce l'effet de froid. Quand j'ai fini la cheftaine m'offre un café, putain j'ai les doigts qui vont tomber comme un lépreux. J'ai le temps de faire un petit tour derrière, ici il y a un parc expo mais surtout l'école des techniciens. Ils apprennent la pose des liners, détecter les fuites etc... J'aime bien j'apprends des trucs.

    A 13h je suis au Pont de Beauvoisin. C'est à ma connaissance la seule commune de France à cheval sur deux départements. Je vais au Pont de Beauvoisin Isère et pas Savoie. La maison est au bord d'une départementale fort roulante, entre deux virages c'est un coupe gorge je suis encore trop jeune pour mourir. Je me casse. 2 ou 300m plus loin je trouve un carrefour en T, c'est pas terrible mais largement plus sécurisé. En deux voyages la piscine est livrée.

    La dernière du jour est à Albertville. Je pensais me geler au pied des montagnes mais non, il fait soleil, rien à voir avec Lyon ce matin. Je m'enquille dans des petites rues, mouais ça pue un peu. Je grimpe sur le trottoir pour laisser passer les bagnoles devant chez le client. Dans son jardin il me dit de faire gaffe, il a arraché un arbre, le trou de la souche est rebouché mais c'est mou. J'apporte le local technique, les margelles puis le kit. Avec les tôles je ne vois rien et bien sûr ma roue avant droite descend dans le trou... ça fait comme les chars quand tu bloques une chenille, demi-tour sur place. Merde. J'arrive à retirer mes fourches de la palette puis à sortir du trou. Ouf, j'étais mal. Je n'ai plus qu'à aller chercher mes rallonges et à récupérer les tôles en passant au-dessus du trou. Putain j'ai eu chaud. Pour repartir je traverse le centre d'Albertville, tranquille.

    Un coup de gas-oil à Grenoble pour être peinard, vu mon programme c'est plus sage. La traversée de Grenoble est bien un peu pénible mais je bifurque en direction de Gap Sisteron, je suis un grand routier je passe les montagnes. Sauf que s'il se met à neiger, avec trois pauvres piscines dans la semi et un chariot au cul le grand routier il va vite moins faire le malin. Le dieu de la météo est avec moi, il fait grand beau, la route est noire ça grimpe les doigts dans le nez. Au pied du col de la Croix Haute je vois un gastro que je n'avais jamais repéré, je m'arrête, un gars de chez Trans Energie est là, il me dit qu'ici c'est bien. On peut leur faire confiance Trans Energie c'est le régional de l'étape. Oh bé ma foi, allez hop, je suis à trois quart d'heure de route de mon client de demain, ça le fait.