| Carnet de bord de Juillet 2020 | Partager sur Facebook |
Ici la douche est à 3€, le barman me la fait payer 1,50, c'est écrit oferta sur le ticket, merci à toi l'ami.
Pour 9h je suis à Polinya, comme d'hab' désormais, je sonne mais il n'y a personne. Pas grave, je prépare mon truc, je fais du rangement dans la semi, comme dans toute zone industrielle espagnole il y a un bar à chaque coin de rue, je vais boire un café. Ça ne bouge toujours pas, j'appelle Montsé à Santa Perpetua, elle appelle. Dans les 5 minutes le mec habituel se pointe, il s'excuse. Comme un benêt que je suis j'ai oublié de lui demander son numéro.
Ensuite je taille à l'agence, je dépose deux palettes vite fait sulgaz. Marionna descend me claquer la bise, on papote un peu, elle veut m'offrir le café mais faut que je file.
C'est pas que je suis inquiet mais je ne suis pas trop tranquille, Jaume a vendu une piscine dans le trou du cul du monde. Le dernier coup il m'a fait monter dans son bureau pour me montrer l'adresse sur maps, ça pue mais j'ai dit que ça irait... Le village est dans la province de Tarragone mais vers La Panadella, limite de Lérida. Béa m'a filé le numéro du client, je lui envoie un texto pour m'annoncer, il me répond de tout déposer devant la porte. Ben non t'es gentil.
Donc je quitte l'autovia à La Panadella, la route grimpe sur une colline jusqu'à une tour, c'est un radar météo. Après la route rétrécit, de plus en plus, de plus en plus. La route serpente, par endroit les glissières de sécurité sont marquées, je ne suis pas plus malin que les autres, je vais gratter aussi, mais en y allant mollo ça passe. J'arrive à un carrefour à 1km500 du village, je me gare tant bien que mal. Une mémé en Berlingo s'arrête me demande si j'ai un problème, elle me monte au village. Je préfère laisser le camion en bas. On part à la recherche de Roger, ils prononcent Roger comme en français d'ailleurs, moi je disais Rodgeur comme Federer. Le village, le hameau plutôt, commence par une placette, en me démerdant je dois pouvoir faire demi-tour. La mamy a eu Roger au téléphone, il est au camion, elle me ramène. Super serviable cette dame, je la remercie 1000 fois. Roger je pensais que c'était un vieux mais non il a 35 ans tout au plus. Il me guide, je me retourne sans rien casser. Sa femme arrive. On descend les tôles sur le terrain, l'escalier, les margelles, la palette de colis dans un hangar plus haut. Les deux me demandent un service, des ouvriers leur font une maisonnette qui sera le pool-house j'imagine, faudrait que je monte des poutres en béton sur la baraque. Avec le chariot c'est rien, à la main ça doit être quasi impossible. Les gens de ce bled sont super sympas. Je referme, la femme prend des photos du camion et me donne un billet de 20 balles. Je refuse mais elle insiste, elle veut me remercier pour les poutres. A 14h je prends la route du retour. Laurence me dit de rouler. Je prends le temps de manger un bout.
Vers Gérone elle m'envoie un message, elle a pris du pinard à Carca mais faut que j'aille chercher des Europe au Boulou. Je suis chez Cabaillé à 18h passé. C'est mort normalement. Si je dors là je suis bon pour rentrer samedi. Sur la pointe des pieds je vais voir, un premier cariste m'envoie bouler puis je vois le barbu qui m'a donné mes palettes l'autre fois, je lui explique mon truc, il me dit : « débrouille-toi tout seul , j'ai pas le temps, viens faire les papiers après. » Yessss !
Je passe souper chez la Vosgienne à Sigean, et je vais couper à Carcassonne. Il est 22h et j'ai 9h02 de volant, ric rac.