| Carnet de bord de Février 2014 | Partager sur Facebook |
Réveil 2h30, ouille ! A 4h je suis au dépôt. On est trois à partir en même temps, la fête bat son plein. Je fais chauffer le bouzin pendant que je vais garer la caisse. Il me faut rouler en douceur, j’ai un fardeau impossible à sangler à cause des palettes. Premier arrêt chez Charly à Villemotier pour un café et un pain aux raisins histoire de me réveiller, je finis mes 30 restantes avant Grenoble. Je scrute chaque conteneur citerne à la recherche du régional de l’étape, mais penses-tu, Tophe 69 passe sa vie professionnelle sur la rocade de Grenoble…mais pas aujourd’hui ! Je me débarrasse de la longueur qui me souciait dans une grosse quincaillerie industrielle à Eybens. Le gars me dit : « pour les palettes tu te mets à quai c’est plus facile. » Euh non non, elles sont gerbées sur les bobines, ça ne va pas le faire… J’ouvre l’autre côté, il me vide sans râler, c’est rare. Ensuite je vide le reste des longueurs à Echirolles, espace Comboire. Depuis tant d’années que je roule, quand je passe sur l’autoroute je vois ce nom : Espace Comboire… Je m’attendais à un truc spécial, eh ben ma foi, grosse déception, c’est juste une zone à la con comme il y en a partout. Le réceptionnaire appelle ses collègues, j’ouvre juste mes portes, les gars dépotent les longueurs à la main, en cinq minutes c’est torché.
Sans illusions vu l’heure, il est 11h35, je sonne à la porte d’un écrabouilleur de ferraille entre Rives et Bourgoin. Pas de soucis, on vide. Du coup à midi j’ai tout vidé, je n’osais même pas l’imaginer. Ma première ramasse est au bord de l’autoroute du côté du Pont de Beauvoisin, je charge dans la zone où on voit le dépôt King Jouet chez Jeantin-Casset. Moi je charge au bout de la zone des conteneurs de pièces automobiles usagées destinées à être refaites à neuf pour échange standard, ça fait moins rêver les gamins. Ils ne reprennent qu’à 14h, ça me laisse le temps de manger un bout. Je suis tout seul, je me mets à quai aussitôt, ça roule. De là je descends à St Pierre de Chandieu. Tout le monde connait cette usine d’enduits et crépis. Si à 50 ans t’es pas allé chez Parex Lanko, t’as raté ta vie. Un mec à côté de moi attend depuis presque une heure, il me dit : « T’as le temps, t’es pas prêt d’être chargé. » J’ouvre les deux côtés, un cariste se pointe et me charge aussi sec. J’ai le triomphe modeste, je ne charge qu’un complément, qui est prêt en plus. Dans la demi-heure, je file. J’appelle la Kommandantur , j’ai un problème à la maison…on va voir. Petit calcul de mes heures, je vais finir la journée à Villemotier, nickel.