FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2017 Partager sur Facebook
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  • T'y crois ? Un bouchon à Vesoul
    explication
    vestiges Buffa
  • Lundi 18 Septembre 2017
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    Je mets en route à 7h, juste avant 8h je suis chez Masson à Port sur Saône pile poil à l'ouverture. C'est un fabricant de remorques agricoles et je ne voyais pas pourquoi je leur livre des tubes pour les stabulations. J'ouvre un côté et je propose au cariste qu'il me vide avec mes rallonges de fourches, sauf que je ne les ai pas, elles sont sur le Moffett à Devecey. J'ai l'air con... J'ouvre l'autre côté.

    Quand c'est vide je fais le tour de la cour et j'ai la réponse à ma question, ils fabriquent des bétaillères et les tubes servent à guider les vaches pour les faire monter. Il y en a même de dépliables pour ratisser plus large. Autrefois dans les fermes on avait des chiens dressés pour canaliser les bêtes...

    Je voulais aller vider mes prospectus à la Poste à Besançon directement mais je vais perdre trop de temps. Je change mon fusil d'épaule, je passe au dépôt d'abord. A quai je refais mon chargement, je vide mes Europe et je fais les pleins. Je file chez Mediapost.

    C'est un peu Fort Knox pour entrer là dedans, tout est fermé, faut sonner et attendre. A 11h et des boulettes je suis vide, je fonce chez leurs collègues d'Etupes.

    J'y suis à midi et quart et c'est le drame... Ils ferment à midi ! En faisant le tour du bâtiment je trouve une porte ouverte, j'entre et je vais pleurer ma misère. Je tombe sur une femme mais rien n'y fait, j'ai beau argumenter, dire que je me vide tout seul, nenni, mon cul Paul, nada, Faut revenir demain... Putain c'est pas vrai ! J'appelle Laurence, elle est chez elle à cette heure, elle ne peut donc rien pour le moment. J'attaque mon bout de pain en attendant mais j'ai pas faim, ça me saoule ces conneries.

    A 14h mon exploitante se met en recherche d'un transporteur, elle me rappelle un peu après, ce sera Buffa enfin non, Perrenot Belfort à Bourogne, ils relivreront demain en porteur. J'y fonce. Inutile de préciser que je n'ai pas trop de mal à trouver. Je monte au bureau faire coucou et remercier Line pour le coup de main. Je suis frappé par le calme qui règne, les bureaux fermés et les places libres sur le parc. Autrefois quand on était 500 camions, c'était une fourmilière H24. Il ne sont plus qu'une poignée. J'appelle Fabrice pour m'annoncer, j'avais appelé les filles pour prévenir.

    A 16h je suis à Seppois, j'ai une heure dans le cul. Heureusement que j'ai un chargement fastoche, Fabrice a fait attendre un Perrenot, un nouveau que je n'ai jamais vu d'ailleurs. Du coup je fais au plus vite, faut pas déconner non plus. J'ai une piscine reportée pour « problème de terrassement », ça va d'autant plus vite. J'avance pour dégager la piste et je prends le temps de tamponner un carnet de récép'.

    Je monte par la 19, Vesoul Langres, à 20h je suis à Chaumont au Trucker Land. Le nom de ce resto est bien débile, on n'y mange pas formidablement bien mais c'est le dernier avant le désert Chaumont Troyes. Un type pas bien grand, pour ne pas dire franchement petit s'installe en face de moi. Je le connais mais je sais pas d'où. Il me regarde et me dit qu'on a déjà mangé ensemble, il connaît ma tête. On a beau chercher, on ne trouve pas. Les routiers français on n'est pas des millions mais c'est impossible de se souvenir de tout le monde.