FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juin 2013 Partager sur Facebook
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  • Mercredi 19 Juin 2013
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    Christian c’est un mec courageux, quand je me lève il est déjà parti. Bon faut être honnête, je commence à 20 bornes de là, à cette heure tout le monde est parti. C’est bien y a pas la queue à la douche, chuis un malin.

    Dans le quart d’heure je me gare devant la maison. Le mec est dégouté, il devait faire creuser le trou aujourd’hui. Le terrain est dans un tel état, c’est reporté sine die. Je fais le mec instruit : sine die, ça veut dire ça veut « sans jour » sans date précise. Ça fait bien le latin dans un carnet de routier, non ? J’en connais des autres : arboretum, cunnilingus, mais c’est plus difficile à placer. La traversée de Toulouse à 10h est une formalité, on est mercredi en plus, ça passe à fond la caisse. C’est Gérald qui a fait le programme, il a mis la suivante à midi. Je ne vois pas pourquoi, j’appelle. Personne. Le patelin est entre Toulouse et Montauban, j’y vais, je verrai bien. Bah je ne vois rien venir. La cliente se pointe à midi, c’est elle qui a demandé une livraison entre midi et deux impérativement. J’ai mon explication du trou dans l’emploi du temps.

    Montech est interdit aux PL, mais à cause de travaux je ne sais où, les interdictions sont masquées j’en profite. Ce ne sont pas les interdictions qui gênent d’habitude, mais le patelin est étroit, ici je ne fais pas trop le malin. La maison des clients est dans un virage. La route est bombée, je me sers dans l’herbe et je vois ma semi qui descend dans le fossé ! Putain d’auto-vireur ! Je raccélère, je sors du trou, petite frayeur. La cliente est bien sympa et m’offre un café pendant qu’elle remplit le chèque. La dernière livraison de la journée est au dessus de Caussade. La route est étroite, mais le commercial a écrit : demi-tour possible devant la carrière. Bon, je me dis que s’il y a une carrière c’est que des camions passent, au minimum des 6X4. En fait de carrière c’est un trou abandonné, au siècle dernier il y a peut-être eu une exploitation et des carrioles à cheval qui venaient chercher une brouette de cailloux. En manœuvrant 50 fois et en descendant voir 20 fois j’arrive à me retourner sans faire un article dans la feuille de choux du coin tel un Perrenot, vous voyez ? « Camion coincé sur une petite route, le chauffeur a suivi son GPS ». Vous voyez les commentaires sur le forum ? Wouahh le nul ! Qu’on lui arrache une guibole ! (comprenne qui pourra)

    Il est 17h30 et j’ai fini la journée, c’est con. Ma dernière est demain matin à Caussade, c’est con. J’appelle le client, je peux venir de suite. Ça arrange bien le papy finalement, les monteurs attaquent demain matin. De retour au camion j’ai un message : chargement ici pour le 25. Nickel. Je contourne Caussade, coupure au Relais d’Auvergne, normal.