Carnet de bord de Février 2019 | Partager sur Facebook |
J'ai rendez-vous avec Enrique à 9h30 à Mataro mais je prends de l'avance, café puis douche à la station et je file. Depuis hier je survole Mataro par satellite mais c'est la grosse merde. Je trouve une Repsol que j'avais repéré mais c'est blindé de bagnoles, impossible de se garer. Je me pose à l'arrache au bord d'un rond-point et j'appelle le chef d'Ibérica, il me dit qu'il arrive. En fait il m'envoie le client. Le gars me demande de le suivre. On retrouve Enrique un peu plus loin, il me garde une place. Une place oui mais pour une Smart, en plus il y a un arbre, un platane bien noueux, j'ai failli y laisser mon toit. Je continue mon chemin, ce bled est infernal en camion. Plus loin il y a un square, derrière, un arrêt de bus. Boh allez ça me saoule, je reste là, on verra bien. Je suis à 500m de la maison, ça va. C'est inespéré même. Enrique m'a retrouvé, je le suis dans les ruelles. La maison du client est mitoyenne des deux côtés, ils ont loué une grue pour passer la structure par dessus. Pour venir là avec sa grue il n'a pas dû s'amuser le mec. Tous me demandent comment élinguer l'escalier. C'est pas que je veux pas prendre la responsabilité m'enfin... Ils veulent faire des nœuds compliqués, avec plusieurs élingues. Je n'en passe qu'une dans les trous des loupiottes, c'est beaucoup plus sécure que des nœuds. Un coup de grue, le bordel s'envole au-dessus de la maison.
Ce Mataro m'inquiétait, finalement j'y aurai passé une heure c'est tout. Correct.
Ensuite je passe à l'agence pour déposer un peu de matos. La suite est avec Nestor du côté de Lleida. On avait convenu de s'appeler pour qu'il ne parte pas de chez lui trop tôt, ça servait à rien de m'attendre comme un con.
On se retrouve à 13h30 dans un bled. Ici c'est beaucoup plus facile, c'est un hameau presque. Les gens retapent une vieille bâtisse, j'y connais pas grand chose mais je dirais 19ème siècle. La maison est entièrement vide, on pose tout dedans. Le client est tout content de me parler en français, il me dit qu'il prend une heure de cours par semaine pour le boulot. Je ferais bien d'en faire autant. Dans l'autre sens, moi le français ça va à peu près...
Cette fois je suis vide, Laurence m'a envoyé mon retour hier, je retourne aux croquettes à chien à Saragosse. L'acheteur est à Besançon, on a fait un prix de transport, ça a l'air de fonctionner. Le dernier coup j'avais fait du racolage, le gars m'avait dit : « moi je m'en fous du prix de transport, je veux un chauffeur français. » Ça tombe bien, je le suis. L'adresse qu'on m'a donné me semble foireuse, sur Google c'est un magasin en pleine ville. J'appelle, je tombe sur une fille qui me dit d'aller chez le transporteur qui fait la logistique. Je m'en doutais. Parfois les espagnols ont des idées saugrenues, mais changer la logistique pour nous envoyer en pleine ville, quand même pas.
Donc chez Cotrali on me donne un quai de suite, une moitié de remorque, ça file, je finis ma 45 dans la rue. Je remonte ventre à terre, j'ai un complément demain matin dans le 34.
A 21h je suis à La Panadella, ça fait un léger détour depuis la C25 mais il y a des sardines à la plancha, cuites avec des citrons confits...ça vaut tous les détours.