| Carnet de bord de Novembre 2013 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h, café douche pour ne pas changer. J’ai le cul propre je peux rester bloqué dans la neige… Le patron du bistro me dit que les camions sont interdits en Isère. Tais-toi donc, tu vas me porter la poisse. Je monte sur l’autoroute à Bourgoin, les panneaux lumineux disent : salage en cours. Ils ne disent pas que c’est interdit… A 6h15 je suis au U du Pont de Beauvoisin. Je m’excuse pour le quart d’heure de retard, le mec me répond qu’il est surpris de me voir si tôt vu la météo. Une bonne demi-heure et je suis vide. Direction Rumilly. Pour reprendre l’autoroute direction Chambéry il faut passer par le lac d’Aiguebelette. Ce n’était pas franchement une bonne idée. La route est bien blanche, à vide c’est sympa. Je m’en sors quand même. L’autoroute de Chambéry est une longue et pénible procession, contrairement à d’habitude t’es content de passer sous les tunnels pour souffler un peu. Vers Aix les Bains je me retrouve tout seul, les gendarmes en C4 me doublent et me font sortir… M’en fous, c’est là que je sors pour Rumilly. C’est à partir d’ici que ça se gâte… Les bagnoles ont roulé sur la neige, c’est tassé et verglacé, pas bon. J’essaie de ne surtout pas m’arrêter, mais ce qui devait arriver arriva. Un clampin avec une série 5 s’est mis en travers devant moi, je m’arrête dans un faux-plat montant. Il y a une pelle dans la semi, le temps que je gratte un peu, l’échappement a fait fondre un peu la neige d’un côté. Un coup de blocage de différentiel et je redémarre en priant tous les dieux que je connais. J’aurai mis presque une heure et demie pour faire les 15 ou 20 bornes entre Aix et Rumilly.
Je me crois sauvé quand je vois les transports Dupessey. Ce sont eux qui stockent la flotte pour Intermarché. Leur cour est intacte, c’est joli, pas le moindre coup de lame. La neige immaculée… Un crétin de cariste me demande de me garer alors que je me suis arrêté dans une ornière au noir. J’ai fait mon métier, je l’ai envoyé chier. Un Ambroise Bouvier attend sagement, on discute un peu pendant qu’ils se décident à dégager un peu avec un Fenwick. Le soleil revient doucement, ça commence à fondre. Ambroise se met au seul quai. La fille me demande si j’attends ou si j’ouvre les côtés. Finalement j’ai chargé en latéral et je suis parti avant le mayennais.
Je rechope Annecy Frangy Eloise. Je mange un morceau vers Nantua. J’hésite à prendre la route des chèvres. Je me vois mal pédaler dans la grande côte de Moirans en Montagne, je me dégonfle et je fais le tour par Pont d’Ain- Bourg ; pas d’héroïsme inutile. Un café chez le Charly à Villemotier et me vlà au dépôt. Je fais le plein et je vais me mettre en coupure à la Total sur la route de Dôle. J’attends Gérald, on a choisi d’échanger nos remorques plutôt que de transvaser, vu la météo. Il a chargé à Damazan ce matin et doit vider demain matin à Seppois, alors que moi j’y vais pour charger. Donc on échange nos semis…putain pas cons les gars !!!