FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2013 Partager sur Facebook
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  • merci connard
    le Perche
  • Mardi 1 Octobre 2013
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    Quand je redécolle à 7h mon camion est tout seul, finalement à priori je ne gênais personne… En dessous de Chartres la route est un peu étroite. Je vois une benne qui zigzague… Je lève le pied, me sers au mieux sur le remblai à la limite du fossé. En face c’est un allemand avec un Daf noir, il passe comme une balle et m’explose le rétro. Putain ! Et l’autre se casse. Je m’arrête, descends. Je vais voir à pieds. Je ramasse la coquille blanche de mon rétro, pas de mal. Purée j’ai du cul. De colère je shoote dans la coque noire du Daf. T’iras la rechercher dans le fossé tiens !  Vers 9h je suis dans une minuscule usine entre Chartres et Châteaudun en gros. Je rends ma pile d’Europe, le cariste rigole que je vienne avec si peu. Ben ouais c’est ça mon gars le transport routier de marchandises, on se fait bloquer une facture pour une poignée de palettes à rendre. En repartant je me trouve nez à nez avec  un Boudot de La Réole, heureusement on se croise dans un hameau au seul endroit un peu large. On discute un petit coup, il va au même endroit, vu la route il était bien inquiet et bien content de me trouver pour se rassurer.

     Pour  10h et des boulettes je suis sur le chantier d’une maison en construction. Luxe ostentatoire, une maison de « m’as-tu vu ? ». J’imagine que le type roule en Q7. Je me renseigne auprès des ouvriers, le gars vient de partir mais doit revenir. Je l’appelle. Le temps qu’il se ramène je remets ma coque de rétro. Un peu de colle pour assurer  vu qu’il manque deux ou trois ergots sur la douzaine, putain, connard de chauffaillon de merde. Le client rapplique mais dans une A8, je suis mauvais psychologue. Je pose tout dans le garage, je prends mon chèque et je file.

     

    Enfin un peu de plaisir, je dois traverser le Perche, les paysages et les routes vallonnées par Nogent le Rotrou Bellême Mamers. C’est très joli ce coin. Je me pose sur un parking isolé pour casser la graine, le pied. Une heure plus tard je suis dans un bled, la rue du client est dans une impasse. Ça pue… Je vais me retourner plus loin pour revenir à ma main. Warning, je bouche la route, ça va. J’entre dans l’impasse en marche arrière,  bonne pioche, c’était impossible de manœuvrer. Le client est bien cool, pas de problème.

    Il ne me reste plus qu’à rouler jusqu’à Rennes, j’ai un impératif là-bas demain. Fin de journée au Ker Jo-Ann, normal quoi !

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  • ici ils appellent ça une écluse
    entre Binic et St Quay Portrieux 22
  • Mercredi 2 Octobre 2013
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    Ça faisait des années que je n’avais pas coupé là, faut reconnaître, c’est une grosse usine mais on y mange bien et les sanitaires sont nickels. J’étais un peu inquiet de traverser Rennes à 7h30, mais ce n’est pas Toulouse ou Caen, la rocade passe  tranquille. Vers 8h je suis dans la banlieue Nord. Cliente sympa, un de ses potes qui me semble être maçon est là. Ce n’est pas très modeste de raconter ça, mais il est surpris par le soin qu’on apporte à la livraison. Chez Wat’ on ne balance pas la piscine comme un chien fout sa merde, quand les gens le remarquent ça fait plaisir. Ce qui me fait moins plaisir c’est que la route est sans issue. Je recule sur un bon km  avant de me retourner.

    La suivante est à St Quay -Portrieux pas loin de St Brieuc. Là aussi la rue est en impasse mais c’est plus simple pour faire demi-tour. Le type est pressé, il doit retourner au boulot, moi ça me va aussi. Dommage je n’ai pas trop le temps de faire du tourisme, c’est vraiment joli la côte et la mer par là. Pas grave, ce soir je vais vers Lorient, j’aurai plus de temps.

    Sur les coups de 14h je suis à Locminé dans un lotissement tout neuf. La cliente est avec son père, pas chiants. Elle m’offre un café pendant qu’on signe les papiers et je file. Je file, non. Le lotissement est en cul-de-sac. Merde. Il me faut reculer en zigzags entre les bagnoles, pas cool. La dernière piscine de la semaine est à Lorient. Ploemeur pour être précis. Le GPS m’envoie dans une rue, ok. Je sonne à la maison, personne. J’ai quand même un doute. Je retourne au camion au coin de la rue pour téléphoner. Je vois une factrice et je lui dis : «  ma question est débile, mais on est sur quelle commune ici ? »  En fait ma question n’est pas débile me dit-elle. La rue est coupée par un boulevard ou je ne sais quoi depuis des années, et d’un côté ou de l’autre on est à Ploemeur ou à Lorient. Elle me dit qu’elle connait mal le coin et qu’elle s’y paume aussi… Bon ça va, ça me rassure. Je finis par trouver, je pose tout dans le garage. Un peu de rangement, un coup de balai et direction Rennes pour recharger demain.

     A 20h je suis au relais de Vern. Un new Volvo orange est sur le parking. Il me dit quelque chose ce tracteur… Le Boss39 est au bar, je le connais mal c’est l’occasion d’y remédier.

     

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  • Oh les vilains menteurs!
  • Jeudi 3 Octobre 2013
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    Départ après mes habituels café-douche à 7h. Il y a du peuple à la laiterie, je suis à l’heure, ils me prennent de suite. Désolé les gars ! A 9h je me sauve, chargé, papiers faits et café bu. J’adore ce taf. Je le ferais presque en régulier, naan je déconne !

    Pour changer je descends par Angers Tours Bourges. Ça fait moins d’autoroute mais peut-être plus d’heures de volant, faut voir. A midi en cassant la graine j’écoute un papier qui explique les arrestations de types  d’ « Aube dorée » en Grèce. C’est quand même dégueulasse pour ces braves gars, à quoi bon  militer chez les fachos si on ne peut pas assassiner librement les opposants ? Le rappeur, il n’est pas d’accord ? On le flingue. Pourquoi se faire chier à discuter et argumenter ?

    Pause café et gasoil au centre routier de Bourges. Marc m’appelle, ça n’ira pas pour bouffer ensemble ce soir. Gérald, idem. Oh les gars, vous me fuyez ? Je finis mes 30 restantes sur la RCEA. Fin de journée à Beauchemin, comme d’hab’. Je sirote mon Picon au comptoir quand arrive Sevket. Quelle bonne surprise ! Il remonte de Damazan avec des escaliers comme on fait tous quand on est vide dans le 47. Voilà un vrai copain qui ne m’abandonne pas.

    J’ai pris le temps de vérifier sur mon cahier : Vern/Seiche, Beauchemin  9h25 700km par Orléans Dijon et 9h28 727km aujourd’hui. Pour moi ça se vaut, mon boss ne dit peut-être pas pareil… 

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  • Fiflo?
    Il était temps que je sorte!
  • Vendredi 4 Octobre 2013
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    Gérald est parti de bonne heure, il se pointe et on va déjeuner. Une paire de cafés et il file, moi je vais me laver le fion. A 7h15 je suis chez mon premier paysan.  Il démarre le Maniscopic et cherche ses fourches… Il a bien le godet, le grappin, les dents bref tous les accessoires mais pas le bec avec les fourches. Bon, pas grave je descends mon chariot et je me vide. Les palettes sont lourdes, j’y vais mollo mais ça va. Le second n’est pas loin de la base Inter à Rochefort. Lui n’a pas perdu ses fourches. De là je vais rechercher des Europe vides aux transports TVS à Dôle. Je crois que j’ai réussi à placer une piscine. On verra. Ensuite j’ai une ramasse par là, mais le temps d’y aller, Pauline me rappelle : on a vendu le lot. Du coup je remonte au dépôt. Je vide mes Europe, je décroche et on va manger au resto à côté ; Gérald, Micka, le commercial et moi.

    Je reprends une semi chargée pour St Vit, pfiouuu ! C’est exotique comme destination ! J’ arrive à la boîte à 14h31, ils ferment à 14h30. Ce que j’ignorais sinon je ne serais pas allé bouffer au resto. Je trouve un cariste qui veut bien me vider, j’ai du cul. Je passe de l’autre côté du grillage chez les nouveaux commerçants. Re coup de bol je n’ai que du St Vit 1, je charge complet à un seul quai, c’est la teuf’ au village.

    Retour au dépôt, je fais plein, vide ma carte. Je suis chargé pour le 73, là ça fait vraiment désordre de rentrer à la maison en camion. Je saute dans la Fiat, 18h je suis à la maison. Bon week’ à tous.

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  • Non ce n'est pas un feu de forêt...
    le lac d'Annecy
  • Lundi 7 Octobre 2013
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    A 1h30 je suis au dépôt. Un quart d’heure pour ranger mes affaires, garer la bagnole et en route. Le rendez-vous est à 8h, faut pas que je chie dans la colle. Va, mets  la godasse au fond. Dans le dernier virage de la côte de Beure c’est un peu mouillé, le cul du tracteur par en sucette, bon, faut que je me calme un peu. Faut surtout que je prenne rendez-vous pour faire changer mes gommards. Je ne me suis toujours pas décidé pour l’itinéraire, à Lons il faut bien que je fasse un choix. Ce sera Oyonnax Annecy, il n’y a pas ou peu d’autoroute, j’aurai moins sommeil. Le GPS voulait me faire passer par l’autoroute Satolas Chambéry, ouh là calme-toi mon petit. Inutile de dire qu’à cette heure-là je suis bien seul sur la route, juste Bambi et sa maman dans un champ juste au bord de la route vers Arbois et une harde de sangliers qui court sur l’accotement du côté d’Orgelet. Grosse frayeur. S’ils avaient traversé, en roulant à 9 kilos je vois bien le tableau… 

    Vers Frangy dans les virages il y a un radar, bien signalé. Je lève le pied, un petit 60, et paf ! C’est 50. J’ai gagné 45€. Au bord du lac d’Annecy je trouve un parking au calme, je me pose une heure. Pas franchement sommeil, mais plus loin je ne connais pas la route par cœur, on ne va pas faire le malin. A 7h45 je suis à Bourg St Maurice. En piscines je me serais peut-être inquiété pour trouver mon client et manœuvrer. Là, trouver un Super U c’est les vacances, no stress. Bien sûr, j’ai fait le tour du magasin par le mauvais côté. Le quai est dans l’autre sens, je retourne au rond-point, rien de grave. On me prend de suite, on est deux pour vider, à 8h20 je referme les portes. Je préviens que je suis vide et je vais déjeuner au bistro de la galerie marchande. Je me prends du pain pour midi et j’attends. Je pense rentrer à vide, demain matin je charge aux piscines. L’exploit’ cherche quand même une bricole pour rentrer. Rien, je commence à rouler.

    A Annecy, la cheftaine me demande de faire une pause. Ça tombe bien j’ai un vieux coup de pompe. Je ne suis pas pressé de toute façon. Vers 14h, je commence à m’inquiéter pour mon amplitude quand je reçois l’ordre de rouler. Si ça veut rigoler je dois pouvoir aller à Mouchard. Je reprends la même route mais dans l’autre sens. Sauf que je ne suis plus seul au monde, le gibier a été remplacé par des casses couilles. C’est bien pénible par endroits. Je vois les minutes qui défilent. A Lons j’hésite à prendre la grande descente interdite aux 19t. Je me dégonfle, je fais le tour et perds encore quelques minutes. Il y a même une circulation alternée, tout pour plaire.

    Au final je me pose chez le Thierry avec 15h04 d’amplitude. Tant pis, je me voyais mal sur un mauvais parking. Et puis merde, j’ai largement mérité une bonne bouffe et une bonne douche. Quand j’entre dans le bistro, Rémy et le Monaco deux waterairiens sont à l’apéro. Moi qui pensais me coucher de bonne heure…

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  • Mardi 8 Octobre 2013
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    Réveil à 5h30, ouille. C’est bien fait pour ma gueule je n’avais qu’à ne pas traîner au bar. A 7h je suis au dépôt, je décroche, récupère ma semi et je file chez Waterair. J’y suis à 9h et demi. Chargement classique, café avec Fabrice, papotage avec les filles au bureau, la routine quoi, à 11h c’est fini. Une petite heure plus tard je suis à la maison. Mon Monsieur Patate n’a pas cours aujourd’hui et ma femme est de repos, du coup on mange tous les trois ensemble. C’est rare, c’est bien ça casse les habitudes.

    Après- midi fort calme, je n’ai qu’une piscine à vider du côté de Luxeuil. La suivante est un impératif mercredi matin à Nancy. Le client de Luxeuil est copain par le plus grand hasard avec un ancien chauffeur Waterair de chez Buffa. Du coup j’ai des news de mon ex-collègue. Le monde est petit, la Haute-Saône surtout. Fin de journée chez le Pascal à Pouxeux, ce soir une soupe et au lit, promis.

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  • Varangéville 54
  • Mercredi 9 Octobre 2013
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    Je commence à l’entrée de Nancy à 8h. Le lotissement est chiément étroit, mais la rue après des zigzags débouche sur une avenue. Purée, si j’avais dû reculer entre les bagnoles mal garées… La suivante est à Dombasle entre Nancy et Lunéville, dans un lotissement flambant neuf, large, facile. Pour midi je trouve un parking entre Nancy et Metz, sur une petite route, au calme.

    A 13h je me gare devant chez une fort jolie femme avec un marmot dans chaque bras. J’en vois encore deux autres sur le canapé qui sont à peine plus âgés. Visiblement ils sortent tous du même moule. Je comprends son mari, elle est vraiment jolie… Je suis garé au bord d’une route passante, je ne m’éternise pas. De là je vais à Pam. Pont à Mousson. Chez un chauffeur routier qui râle. Il travaille d’équipe chez je ne sais qui et cette semaine il est d’après-midi. Du coup ça ne l’arrange pas et vous comprenez, et patati et patata… J’écoute sa litanie d’une oreille distraite et je file pour ma dernière à Toul.

    C’est en ville. Il me faudrait tourner au coin du cimetière mais ça n’ira jamais. Je continue. Puis à droite puis c’est le stade, puis ça ne va pas… Pfouu, j’y arrive quand même. Heureusement le client est vraiment sympa. La pluie commence à tomber, il me donne un bon coup de main pour que ça aille plus vite. Du coup à 18h j’ai fini, il ne me reste qu’une rénovation pour demain à 20 bornes de Pagny sur Meuse. Je regarde l’adresse… le client se prénomme Robert, c’est sûrement un retraité. Bingo ! Je l’appelle, il veut bien que je vienne ce soir. La pluie a cessé. Je lui range sa « réno » dans le garage, je prends le chèque et je vais me poser à Pagny. Coup de fil à l’exploit’. Elle ne sait pas de trop…pas trop de boulot…je recharge vendredi je ne peux donc pas repartir… Bon demain il fera jour.

    Au resto à Pagny je tombe sur le Greg. Ex Buffa, ex waterairien désormais en benne céréalière chez Hemmerlin. Depuis que je lui ai montré le boulot en piscines il m’appelle chef pour me faire chier. Sous- entendu je suis le chef des piscines… Tsss, paye ta tournée, jeune con !

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  • Jeudi 10 Octobre 2013
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    Gros petit déj’, grosse douche et gros glandage. A 11h et quart j’en ai ras le cul de poireauter, j’appelle Pauline. Ce coup- là il est trop tard pour recharger quoi que ce soit. Je propose de rentrer chez moi. Plutôt que de glander sur ce parking, j’ai du boulot à la maison : scions du bois, pour la mère Nicolas. 14h30 je décroche au bled, homme blanc couper du bois, hiver très rigoureux.

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  • Joël et son Daf
  • Vendredi 11 Octobre 2013
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    Je démarre de la maison à 9h30, ça fait un peu tôt mais je suis ultra motivé. 50 minutes plus tard je me pointe à l’usine. Gérald a déjà bien avancé. En attendant je tamponne mes récep’s, et je commence à pointer mon fourbi. Du coup ça va super vite à charger, chargement classique sans gerber, sans se faire chier. Puisque mon collègue est là, il me suit jusqu’à la maison pour la soupe. 13h, je suis en weekend. A bas les cadences infernales !

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  • c'est peut-être un détail pour vous
    mais pour moi ça veut dire beaucoup
    Le Titi et Marc
  • Lundi 14 Octobre 2013
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    J’aime bien ces lundis, aujourd’hui c’est balade en camion. Je passe au dépôt faire coucou, mettre un peu de gasoil et à 9h je suis chez Mariotte. Comme j’avais pris rendez-vous on m’attaque de suite et 45 min plus tard je ressors avec 4 gommes neuves …yessss. Je vais pouvoir affronter la pluie la neige le verglas, bref tout ce que j’aime.

    J’appelle Marc qui descend lui aussi à Bordeaux, comme convenu il est un peu devant moi. Mais il doit s’arrêter faire le plein, ça va faire le joint. On avait prévu de se retrouver à 3 avec le Titi mais ça n’ira pas avec son itinéraire en convoi. En plus il a rejoint un de ses collègues, qui lui a un gros engin sur le dos, il préfère rester avec. Normal quoi. Nous on s’arrête manger en vitesse au Tom Bar à Digoin. On rattrape les deux Brame après Montluçon, pfouuu, ces gros tocards se sont arrêtés sur un parking de merde on ne peut même pas boire un café. On tape un peu de la gueule et au bout de 15 minutes on se casse. On finit nos 30 restantes du côté de Confolens.  A 20h on se pose chez Grand-mère à Pierrebrune. Marc a quasi 10h de guidon en démarrant de leur dépôt, moi un quart d’heure de moins, ça ira pour aujourd’hui.

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  • A Hasparren, c'est mercredi, c'est rugby
    A Hasparren, c'est mercredi, c'est pelote basque
    bien garée la ZX !
    la vue depuis le trinquet
  • Mercredi 16 Octobre 2013
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    Café douche, ici la douche est à l’étage. Il faut se déchausser  au pied de l’escalier et mettre des claquettes. Le cerbère veille…si tu ne fais pas comme elle veut, elle t’arrache un œil.

    Sur les coups de 8h je suis dans un petit patelin vers St Sever. Le client a le nom d’un célèbre talonneur des années 80…mais pas de la même famille, merde. Le trou a été fait hier, le terrain est un immense bourbier. J’ai bien cru enliser le chariot. J’ai passé plus de temps à décrotter mes pompes qu’à vider la piscine. Ensuite je vais du côté de Dax. La maison est fermée, comme abandonnée, pas bon. Le voisin me voit et sort de chez lui. C’est le père du client, c’est lui qui réceptionne la rénovation. Devant mon étonnement il m’explique que son fiston est pilote de chasse en poste en Afrique. Le chèque a comme adresse une ambassade de France…la classe ! Bon ben moi je suis chauffeur chez ATS, na ! En repartant j’allume la post-combustion, et je passe le mur du çon avec mon MAN 440…

    En début d’après-m’ je suis au bord de l’Adour sur la rive landaise. La cliente a les cheveux en bataille, elle m’explique qu’elle travaille de nuit et vient de se lever. Son mari se radine avec un de ces vélo avec une remorque abritée pour emmener les gosses, un vrai bobo parisien. Mais sympa. La dernière est à Hasparren. Là ça rigole moins… J’ai jeté un œil sur Street View , ça me semble compliqué. Je me gare vers l’Intermarché et on va voir en bagnole avec le client. Punaise, il y a plus de trois km… Pas le choix, je monte. On passe en ville puis une route en lacets et on se retrouve sur un plateau. Un peu caca-culotte pour faire demi-tour quand même… Quand j’ai vu que ça allait toucher, j’ai descellé un panneau de stop. Je l’ai remis ensuite, ni vu ni connu. Coup de fil à l’exploit’ : rien, on attend. Je redescends à Biaudos chez « la petite Charlotte ». C’est la seule adresse que je connaisse dans les environs.

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  • architecture soviétique à Bilbao
    mauvais souvenir cette bascule...
  • Jeudi 17 Octobre 2013
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    A 10h et demi ça bouge, enfin ! Je monte charger à Bilbao. Pour ne pas tenter le diable, je passe déposer mon chariot à Urrugne. C’est toujours deux tonnes de gagnées. Effectivement les bérets rouges sont en place à Irun. Un Grossi est sur la bascule, j’espère que ça ira pour lui.

    A 13h je suis au Nord de Bilbao. Je fais toute la rue, nada. Au bout ce sont les champs, je retourne dans la zone, rien. Je trouve un Pegaso avec une citerne du même âge immatriculés BI, c’est donc un mec du coin. Je vais voir le chauffeur, il m’explique que c’est d’où je viens, une usine avec un auvent. Putain, c’est écrit en gros Thyssen sur le bâtiment et en tout petit sur la grille le nom que j’avais… Bureau, bascule, miracle je suis tout seul pour charger. En général dans ces boutiques c’est blindé de camions. Je charge des bobines de ferraille sur palettes pour changer. J’ouvre les deux côtés et un peu avant 15h je m’en vais, coupure faite, casse-croûte mangé, café bu.

    Retour à Irun, les cow boys sont en train de peser un espagnol et un peco, je ne demande pas mon reste. Même si cette fois je suis largement bon je n’ai chargé que 24t500, no stress. Je passe récupérer mon chariot et en route direction le Far East.

    A 19h j’ai presque 4h de volant. Je m’arrête souper à Liposthey en 46 minutes précisément. Fin des hostilités à 22h30 sur le parking du « monseigneur va bien » aux Rassats. 9h de volant pile poil, tout bien.

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  • Digoin
  • Vendredi 18 Octobre 2013
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     Le matin c’est la femme de monseigneur qui tient la boutique, petit déj’, douche, 9h01 de coupure, moteur en route. Sur la route de Confolens Bellac il faut doubler des bagnoles qui se traînent. Ça va faire quoi quand il y aura les nouveaux radars embarqués qu’on annonce fièrement aux infos ? Les gens vont encore plus se chier dessus à chaque voiture qu’ils croisent ? C’est à gerber ces conneries.

    Dans la matinée un journaliste de France 5 m’appelle. Il y a encore du Phil26 là-dessous… Le gars fait un reportage sur les restos mais d’autoroutes. Ça fait au moins vingt ans que je n’ai pas dépensé un centime dans ces endroits. Déjà, je prends l’autoroute par nécessité donc aussi peu que possible. L’autoroute va à l’encontre de l’idée que je me fais de mon métier alors bouffer des trucs industriels hors de prix au milieu des cars de touristes, c’est sans moi ! Le gars a bien compris mon point de vue, on en reste là. Je ne suis pas le mec qu’il cherche.

     Retour au taf, il me vient une idée lumineuse…Si si ! C’est possible. Mes bobines vont aux transports Epsilog à Dijon et Epsilog Besançon. Epsilog Besac’ sont les locataires d’ATS, ils louent 3 ou 4  quais chez nous. On s’entend bien avec, on se rend des services mutuellement, je sais qu’ils ont une navette de groupage entre les dépôts. Je propose à Pauline de tout refiler à Besançon. Réponse : c’est ok. Du coup plutôt que de monter à Dijon j’ai le temps d’aller laver chez Jeantet. Pour 16h je suis au dépôt, je vide, fais le plein et Pauline me demande un service : est-ce-que je peux aller charger une semi chez Tillet ? Bah oui quand même il n’est pas tard.

     

    Il y a un camion dans le sas des palettes, je me mets en place sous le pont de suite pour faire une coupure en attendant le cariste-pontier. Ensuite ça va vite, chargement papiers. Je retourne au dépôt, décroche la fosse, récupère ma caravane. 20h15 je décroche au bled, bon weekend à tous.

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  • Seppois humilié, Seppois martyrisé, mais Seppois réparé
    un survivant...
    Damien au contrôle
    Au fond à droite la Suisse, à gauche l'Allemagne
  • Lundi 21 Octobre 2013
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    Ma gamine est en vacances, le grand sort de la fac à midi, ça tombe bien. Papa poule donne à manger à ses poussins et à 14h il peut mettre en route. A 15h je suis à Seppois, les travaux dans le pays sont enfin terminés, ça fait presque bizarre de ne plus aller tourner à Uberstrass. A 16h je laisse la place au chargement à Damien. C’est, enfin c’était, l’un des deux formateurs de chez Buffa. Maintenant il cumule les postes : formateur, chef de parc, suivi du gasoil, du garage, colleur de stickers, chauffeur bouche-trou… Visiblement il garde le moral…

    Après le café je file. Faut pas que je traîne, j’ai au moins 30 km à faire ! Je commence à l’entrée de St Louis. Bien sûr le gars travaille en Suisse, c’est normal ici. Il est bien sympa. Quand on a fini il veut me payer un coup mais je suis vraiment trop mal garé. Je me suis posé à l’arrache devant un magasin, la bonne dame ne m’a rien dit mais il ne faut pas exagérer.

    Je termine cette énorme journée au Pont d’Aspach, au taf de 14 à 19h15 putain chuis crevé !

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  • métier à tisser
    aqueduc romain
  • Mardi 22 Octobre 2013
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    Hier soir j’ai soupé avec un gars de Sélestat qui faute d’heure ne pouvait pas rentrer chez lui, m’a dit qu’il y a des vaches de travaux sur l’autoroute vers l’aire du Haut Koenigsbourg, et des bouchons interminables. Me v’là prévenu. Je mets en route à 7h. J’ai bien vu les travaux mais je monte à Ste Marie aux Mines, je dois sortir avant et prendre un bout de l’ancienne N83…bah du coup j’ai rien vu, et ça ne me manque pas. Je sors juste avant le scandaleux tunnel de Ste Marie aux Mines justement. 60 et quelques Euros pour 7km, ils ne sont pas près de me voir là-dessous !

    La cliente m’explique que son mari est routier en porte voitures. Il ne rentre qu’en fin de semaine. Bon, j’ai compris, pas d’accès à l’arrière de la maison, je me paye tout le bordel à dépoter, les tôles les colis…ma bonté me perdra.  Ensuite je vais à Benfeld, pas loin. Là le jardin est minuscule je serpente entre les plantations et les statues bien kitch. Le capot du chariot a frotté un arbuste, j’ai bien cru que le gars allait me chier un pataquès. Je l’ai vite calmé en lui rappelant les termes de ma mission… c’est ça ou tu te pètes tout à la main mon petit bonhomme.  

    Cassage de croûte et en début d’après- midi je suis à Strasbourg route de la Wantzenau. Petit pèlerinage, autrefois on passait par là devant le parlement européen pour aller au port aux pétroles. Maintenant faut faire tout le tour par Fégersheim, 30 bornes de détour…c’est la modernité quoi !

    Je pose une grosse rénovation. Le pépé s’est offert en plus de la réno : bâche à bulles, enrouleur,  pompe à chaleur, robot de nettoyage, la totale. Quand on a fini et signé les papiers il me dit : mais vous n’avez pas mal au dos le soir à porter tout ça ?  Pfouuu… Je réponds quoi ?

    La dernière de la journée est à Château-Salins dans le 57. Les parents sont absents, c’est un gamin d’une quinzaine d’années qui est là. Il est 16h, il est en pyjama ! Bon je me débrouille tout seul, normal. Je n’ai plus qu’à rouler gentiment jusqu’à Metz. Fin de cette jolie journée presque estivale à Ennery, mon premier client demain est à 7km…

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  • on lutte en Haute Saône
    bien discrète la réparation de la porte !
  • Mercredi 23 Octobre 2013
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    La rue du bled est en travaux, je me gare au mieux. Je trouve la maison mais le nom ne correspond pas sur la sonnette, tout est fermé. J’ai un numéro de portable, j’appelle. Le gars m’explique que c’est le nom de sa femme. Je me voyais mal sonné à la mauvaise baraque de bon matin. C’est une ravissante trentenaire qui m’ouvre, vraiment charmante ! Quand j’ai fini, je remplis mes papiers avant de démarrer. Un vieux arrive en hurlant : «  Vous êtes garé devant chez moi, dégagez de là !

    -Ouh làà. Déjà vous me dites bonjour, ensuite vous faites une phrase du genre : j’ai besoin de sortir de chez moi, voulez-vous déplacer votre camion ? Vous voyez ?

    -Non, je vous dis de dégager.

    -Je vous trouve fort mal élevé malgré votre âge…

    -Ouais ben j’appelle les flics.

    -Vous voulez mon téléphone pour les appeler ? Je vous le prête.

    Du coup il tourne les talons et me crie : vous êtes un imbécile ! Moi : et vous, vous êtes un lorrain !

    Purée, par ici les gens ont la réputation d’être froid, mon nouvel ami ne fait rien pour lutter contre ce cliché. Que mes lecteurs de Lorraine me pardonnent, je n’ai rien contre les lorrains. Sur le coup on généralise… C’est d’autant plus con que j’avais fini je m’en allais. La dernière piscine de la semaine est au Sud de Metz. Le lotissement est étroit, à flanc de collines, tout ce que je n’aime pas. J’arrive à me retourner, soulagement. Là aussi c’est un ado qui est présent. Lui est grand et costaud, je lui pose les premiers colis dans les bras, pour qu’il comprenne bien. C’est vrai que je n’ai pas fait pareil tout à l’heure chez la bombasse, mais c’est différent… En revenant chercher la palette de margelles je vois que je gêne un vieux en Picasso. Je déplace le chariot, il ouvre sa fenêtre : prenez votre temps, j’ai le temps, je suis à la retraite. Ah ben ! Il me réconcilie avec les vieux mosellans…

    J’ai eu le message de mon retour hier soir. Je recharge à 10 km de là dans une usine qui fabrique des abris de piscines. J’y suis à 11h30, il y a un camion en cours de chargement et j’ai rendez-vous à 14h… je prends patience. Je bouffe un morceau et je vais me boire un café au distributeur. Un type qui me semble être un chef vient me voir… Je sens l’embrouille ; à chaque fois que je charge dans le monde de la piscine avec ma pub les mecs me font un caca nerveux parce que je fais de la pub pour la concurrence . Il me dit : «  c’est bon ça la pub de piscines ! » Je ne réponds rien… « Ben oui, plus il y a de pubs et de ventes de piscines, plus je vends d’abris. C’est bon pour les affaires. » Les gars me chargent avec grand soin, des protections partout. Je jette un œil sur la facture dans l’enveloppe : 20 000€. Tu m’étonnes qu’ils l’ont arrimé  tip top. Je suis chargé pour les environs de l’Isle sur le Doubs. L’itinéraire passe à 5km de chez moi. La descente n’est qu’une formalité, à 18h je décroche sur mon parking préféré.

     

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  • elle roule encore de temps en temps
  • Jeudi 24 Octobre 2013
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    A 8h j’appelle le monteur de l’abri. J’ai fait un détour pour rester sur une route correcte pour les semis. Lui a coupé au plus court et regrette bien. Goux les Dambelin est un village perché sur une colline, c’est juste magnifique. Le bled en lui-même n’a pas vraiment d’intérêt mais on monte une route en lacets pour se retrouver sur un plateau au- dessus du brouillard de la vallée avec les prés et les cloches des vaches, la classe ! Je propose de vider les éléments les plus lourds avec mon chariot. En mettant des mousses sur mes rallonges pour ne pas gratter l’alu, en deux coups de fourches les gros bouts sont dans le jardin. La tronche des monteurs ! Trop contents de ne pas tout se payer à la main. En une heure c’est vide, j’appelle Pauline : je descends à Etupes faire une ramasse. Elle attend le fax mais je peux rouler. Je charge chez un gros transporteur bleu…  Le site d’Etupes est énorme, bien sûr je ne me présente pas au bon endroit. Quand je trouve le bon entrepôt ça va vite. Je charge des emballages vides qui feront un bon complément devant ou derrière un chargement de bobines.

    Je casse la graine sur l’autoroute avant Besac’ et arrive Deniz. Ce gars est chauffeur chez Riss et Hammès. Il a joué avec mon frère en junior et avec nous plus tard en sénior. Deuxième ligne derrière lui en pilier droit, c’était les vacances… Fort comme un turc… Quand il était posé le gamin, de vieux briscards s’y sont cassés les dents. Maintenant ce sont ces gosses qu’il emmène au stade à Belfort.  Après un café je file au dépôt sans traîner si des fois un collègue attend mon lot. Je vide à quai, je fais le plein du tagazou à trois roues et je monte à Rioz pour charger pour moi. Je passe devant l’usine pour rentrer à la maison, autant charger ça, c’est du transport payé. A 17h je décroche au bled, mieux qu’hier.

     

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  • Comme neuve, la classe !
  • Vendredi 25 Octobre 2013
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    Sur les coups de 8h je vide chez mon client habituel à Pont de Roide. Parfois il faut aussi aller vider chez les deux voisins mais aujourd’hui alors que j’aurais le temps je n’ai qu’eux…

    Une heure plus tard je suis chez un célèbre fabriquant de piscines où j’ai mes habitudes. Gérald commence à charger. Je retrouve avec plaisir François, avec qui je faisais l’Espagne, on papote un peu avant qu’il rentre à Lyon. On se lamente sur la baisse du boulot, là il finit à Barcelone mais juste à l’agence. Rien de bandant quoi. Quand je finis de charger il est presque midi, Marc est là, il a vidé du Damazan et recharge à 13h30. Du coup on va manger tous les trois avec Fabrice chez la Méméne.

    14h30 je décroche au bled, encore mieux qu’hier et avant-hier. Purée, avec des semaines comme ça, heureusement que je ne suis pas payé à l’heure… !!!

     

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  • impressionnisme ...
  • Lundi 28 Octobre 2013
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    Je n’ai à m’occuper que de moi ce matin. Je n’ai rien fait tomber dans la salle de bain, rien non plus dans la cuisine, parfaite discrétion, je m’impressionne. Premier arrêt au cimetière à Port sur Saône. Je vais poser un chrysanthème sur mon père en vitesse. Je trouve ridicule de fleurir les tombes un jour dans l’année, mais moi j’ai une excuse c’était son anniv’ la semaine passée…

    En redémarrant un Friderici en convoi me passe devant, merde. C’est fini les camions américains chez eux, il roule avec un Fiat 420, chargé lourd sur la N19 ça craint. Heureusement quand il voit la file derrière lui, il s’arrête pour nous laisser passer. Classe l’ami suisse.  Je m’arrête à Fayl Billot prendre un bout de pain pour midi, quand je redécolle je vois le Friderici qui descend dans le pays. Je ne lui ai pas mis une grosse dose finalement. Je reprends la route devant lui, au poil.

    A midi je trouve un parking au calme après Nogent sur Seine. Au moment de redémarrer je vois se garer une 207 sérigraphiée Waterair. Trop bien, je suis le commercial jusque chez le client. C’est bien tombé parce qu’il me fait éviter  un virage en épingle en passant par une petite zone artisanale, le top. Il a beaucoup plu, je fais de belles ornières dans le gazon, je sors vite de là avant d’enliser le bazar.

    La suite est du côté de Pithiviers dans la maison de campagne d’un parisien. Le monteur est présent je lui pose les palettes comme ça l’arrange. A la fin le client me demande si je peux déplacer les palettes de sable et ciment, le marchand de matériaux les a laissées au bord de la route.  La nuit tombe, je m’inquiète un peu pour repartir  mais je lui fais quand même. On signe les papiers, le gars me donne un billet de dix pour le service, cool.  Pour rejoindre la départementale je dois continuer dans le bois sur un chemin non goudronné, sous les branches, et au bout ça tourne en semi ? Pas trop le choix, ce coup- ci il fait nuit noire je ne peux plus reculer. Finalement ils avaient raison, ça le fait.

    Je passe au gasoil à Orléans et je termine la journée au relais de Bagatelle sur la route du Mans. Au moment de payer mon repas je mets la main à la poche, ce n’est un billet de dix que m'a donné le client, mais trois ! Bien fait de perdre un quart d’heure moi !

     

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  • Mardi 29 Octobre 2013
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    A 8h je suis dans la banlieue d’Orléans. La rue est bizarre, en zigzag, avec que des numéros pairs. En face c’est un terrain vague et moi bien sûr j’ai un numéro impair. Au carrefour la rue change de nom, la première maison a le 280 et les numéros vont en augmentant, putain c’est quoi ce bordel ? J’appelle le client : messagerie. Je fais un tour à pied,  l’heure tourne. Au bout d’un moment je vois un type qui me fait signe, c’est mon homme. Il s’est gouré de jour, m’attendait demain. Je lui explique que je cherche depuis un moment, en fait un lotissement s’est construit mais il fait partie de la rue à côté d’où les numéros incohérents. Bon ok, mais c’est quand même complètement con ! Ici aussi le terrain est gorgé d’eau, le chariot s’enfonce. Je pose le lourd avec et on emmène l’escalier à la main, c’est plus prudent,  j’ai autre chose à faire. A partir de là je commence à être à la bourre. J’avais mis 11-13h à Sablé sur Sarthe. En roulant au mieux  pour ne pas dire au plus vite, je me pointe chez mon client à midi et demi. Je devais être garé devant d’après ma feuille, mais la maison est au bout d'un étroit chemin en impasse. Je reste sur la route, je me tape les allers et venues, c’est pas là que je vais rattraper le temps perdu… On finit il est 13h30, le pépé voulait me garder à manger, sympa mais non, faut que je carbure.

    Inutile de dire que je bouffe sur les couilles à Taupin. La suivante est à Domfront dans l’Orne. Je dois y être entre 14 et 16h, le gps me dit 15h45… J’appelle le client pour le prévenir que je vais être juste, il râle. Avant Mayenne il y a une déviation, tout pour plaire aujourd’hui. Je me pointe juste avant l’heure limite. Là aussi le chemin est étroit, je vais jeter un œil, cul de sac, pas bon. Le client a une grange, je peux y entrer avec le chariot c’est déjà ça de gagner. En rebâchant je vois le voisin qui s’en va avec sa C5. Je recule dans son allée pour me retourner, ça ne se fait pas quand on est bien élevé mais je suis dans la merde. Au propre comme au figuré d’ailleurs, avec la pluie il faut manœuvrer dans la gadouille. En m’y reprenant deux trois fois je peux faire demi-tour. Je me voyais mal reculer une borne jusqu’à la route et en plus en engageant le cul de la semi dans la circulation.

    La dernière du jour est de l’autre côté de Rennes. J’ai été charrette toute la journée ça continue. Il fait nuit,  encore une toute petite route, je ne vois pas la baraque dans le noir. J’appelle le client qui me dit : oh je vous vois là- bas, tournez à droite, euh non non à gauche. Trop tard. Tant pis je reste sur place. On vide, ça se passe le mieux possible dans le dark… Pour repartir je laisse le chariot dans une branche du carrefour avec tous les feux allumés, c’est Versailles. Je demande au client s’il y a un resto dans le coin. Bingo il y a un routier au bord de la 4 voies à 5km. J’y suis à 20h30 passées et franchement j’en ai ras le cul. Et je dois encore me faire le programme Waterair pour dans 15 jours.

     

     

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  • déco trash
  • Mercredi 30 Octobre 2013
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    J’ai eu le message de mon rechargement hier soir, je vais à Locminé. Le bistro est fermé le matin, en route. Une heure pile poil plus tard je suis à l’entrée de Locminé. Merde il y a un routier connu ici, je ne m’en souvenais plus, pas grave, hier soir j’en avais trop marre. Je me pose donc en vitesse pour déjeuner et me doucher. Ça va tout de suite mieux, prêt à affronter les aléas de ce métier. Et ça commence rapidement… Bêtement, arrivé à la conserverie, je vais aux expéditions puisque je charge. Erreur. Le mec des expés’ ne voit pas ce que je veux. Le numéro de commande ne correspond à rien, la destination non plus…j’adore. C’est du boulot en affrètement, donc je t’appelle, tu m’appelles, on se rappelle et miracle : je finis par savoir ce que je charge. Ce sont des bacs-palettes repliables qu’il faut laver et qui seront ensuite redistribuer chez les producteurs de la Côte d’Or. Puisque comme chacun sait tout le coin d’Auxonne Genlis c’est le pays des oignons. 26 piles soit 13m de plancher, le top. A 9h30 je prends la route. Pauline m’appelle, le mail de mon programme Waterair n’est pas passé hier soir. Je dois me repayer toute la saisie sur mon téléphone, fait ch… Le retour est tout ce qu’il y a d’ordinaire, je mange un morceau du côté de Laval et je finis ma coupure à Frétéval entre Le Mans et Orléans. Non loin de la célèbre interdiction PL de Morée St Hilaire la Gravelle que tout le monde franchi allègrement d’ailleurs. Aller tourner à  Vendôme pour faire Orléans Le Mans, mort aux cons !

    A 19h15 je me pose à Avallon au relais 6, ex resto cracra où je n’avais jamais mis les pieds. C’est maintenant propret et tout neuf. J’ai pile poil une coupure de 11h.

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  • au petit matin dans le Morvan
  • Jeudi 31 Octobre 2013
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    Ça pèle à la douche, à cette saison il manque un brin de chauffage. A 7h en route direction Dijon. Punaise ça meule vraiment dans le Morvan, 2°. Dans un pré je regarde deux génisses qui marchent à la recherche d’un peu d’herbe, j’imagine qu’à leur âge c’est la première fois qu’elles voient une gelée blanche, elles marchent connement sur le givre. Comme moi quand je roule sur la neige… La traversée de Dijon est tranquille malgré l’heure. Pour 9h je suis à Brazey en Plaine pour un rendez-vous 10h. Je me présente sur la pointe des pieds. La fille me dit, parfait on attend dessus. Son chef à côté attrape un talkie- walkie : oh machin, le camion avec les bacs est là, tu le vides de suite. Le temps que je retourne au camion, le cariste est sur son Fen, vroum vroumm. Oh laa, faut se calmer les stations ! Il a un Fen avec 4 fourches comme on voit dans la logistique des boissons. Il vide les palettes deux par deux, en un quart d’heure les 26 piles sont déchargées. Je préviens Pauline, je vais à Dijon faire la ramasse du groupage de pinard. J’y retrouve Gérald et sa gamine qui se balade en camion. C’est prêt pour nous deux, on se met à quai rapidement. Un peu avant midi on a fini. La gamine veut manger des frites, ok on va au Mc Do. Naan je déconne, on va manger le coq au vin au Moulin des Malades. Mais avec des frites.

     Entre les betteraves et le maïs mon pauvre camion est un tas de boue, je passe laver chez Jeantet. Ensuite je passe au dépôt pour vider la ramasse, faire le plein et échanger mes extincteurs. Les bricoles du vendredi quoi. 18h je décroche pour un weekend de trois jours, c’est bon ça.