FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2013 Partager sur Facebook
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  • Lundi 4 Novembre 2013
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    Deux jours de recyclage Caces. Je suis le seul chauffeur zone longue l’ennui est mortel, encore que j’ai du bol mon boss ne m’a inscrit que pour deux jours, d’autres c’est trois jours pour le même truc. Après franchement sur sept gars du stage, il y en a un ou deux pour qui trois jours c’est trop court. J’en ai déjà vu des nazes, mais eux ils sont forts. La plaque de charge n’est ni plus ni moins qu’un tableau à double entrée comme les gamins le voient au CM1. Il suffit de savoir lire. Eh bé, pour eux on dirait une poule qu’a trouvé une brosse à dents ! Tu m’étonnes qu’après quand on va charger ou vider chez des clients ça se passe mal avec des caristes débiles du genre. Bref je prends ça du bon côté. Dehors il tombe des seaux d’eau, je suis mieux au chaud qu’à livrer des piscines par ce temps. Seul point positif mon voisin de classe est chauffeur- livreur chez un marchand de matériaux, il a l’habitude de manger au resto, à midi on va se taper la cloche à Pirey…faut ce qu’il faut.

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  • Mardi 5 Novembre 2013
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    Je sirote mon café ce matin devant i-télé. On reparle de Taubira. Je n’avais jamais vu ce montage photo où on la compare à un singe. Est-ce-que les humanistes vont supporter ça longtemps ? Qu’un noir soit ministre ou footballeur, est-ce-que la société peut tolérer les cris de singes ? La république a été trop tendre avec ces salopards, ça suffit. Il va falloir faire des exemples.  Autant de connerie c’est à pleurer, ils m’ont niqué la journée ces abrutis.

    Dernier jour de Caces, j'espère que je l'aurai...

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  • des mulhousiens
  • Mercredi 6 Novembre 2013
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    Retour au travail en vrai. Puisqu’on est déjà mercredi je ne pouvais pas aller bien loin, je me recoltine une tournée régionale. J’en bouffe pas mal ces temps-ci, même si cette fois c’est moi qui ai demandé. A 9h et demi je me gare sous l’auvent. Il y a un zef terrible, ça pèle, première chose on va boire le café avec Fabrice. J’ai des escaliers tous différents qui me bouffent une bonne moitié de la semi, ça rentre tout juste sans gerber.

    A 13h je suis dans la banlieue de Mulhouse. Je devais être garé devant la maison. Ouais, mais la rue fait à peine deux mètres de large au bout. Je dois me payer tout en détour en chariot dans un dédale de sens interdits, heureusement il ne pleut pas. La cliente est du genre :petite quarantaine, blue-jean très ajusté, bandeau large dans les cheveux…bien bien bien. Sympa et gracieuse en plus. Je range le bazar dans le garage et je file.

    Pour 16h je suis à Gambsheim au nord de Strasbourg. Le pelliste est bien dans la misère, il a éclaté un tuyau hydraulique dans la rue. L’huile s’est répandue sur la route et s’est mélangée à la boue, sympa à nettoyer. C’est le père du client qui me réceptionne, c’est tout de suite moins glamour que tout à l’heure. Je termine juste avant la nuit.

    La piscine suivante est vers Saverne demain matin. Il n’y a rien pour couper par là, la mort dans l’âme je descends au centre routier de Strass. C’est le resto le plus naze de France. Erreur ! Ils ont fait de gros efforts, limite j’ai bien mangé. Mes voisins de tablée sont sur le cul aussi, comme quoi !

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  • un beau bordel à l'entrée de Strasbourg!
    maison typique du nord Alsace
  • Jeudi 7 Novembre 2013
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    Je commence au nord de Strass, pas loin du grand péage en direction de Paris. D’ailleurs le matin il vaut mieux être dans mon sens. En face ça bouchonne de Brumath jusqu’à la sortie Cronenbourg, un truc de malade ! Ce matin je marche sur des œufs. C’est la deuxième fois qu’on présente la rénovation… Ah j’en ai déjà connu des chieurs, mais lui il est hors catégorie ! Pour résumer, il s’est embrouillé avec Waterair, il refuse de payer un truc à sa charge. J’exige donc le chèque avant toute chose, une fois que je l’ai dans la poche je me sens plus détendu. J’ai beau lui expliquer en long et en large qu’il se trompe, il refuse de comprendre. Il veut me faire contresigner une lettre de réclamation, mais moi je ne suis rien là-dedans. Re explications. Ensuite il veut me faire signer un reçu pour le chèque. Ah là non ! J’essaie de rester  calme et je lui dis cash : « quand vous faites vos courses chez Leclerc, vous ne demandez pas un reçu du chèque à la caissière ? Moi c’est pareil. » Re re polémique. Sur mon livre d’or des casses-couilles, lui, il a sa photo en couverture !

    La piscine suivante est vers Sarralbe. La maison est fermée, je sonne, personne. Glups. Le voisin me surveille de sa fenêtre, ouvre et demande ce que je veux. Téléphone à la main il appelle son voisin. Eh ben ! Avec un gars comme ça, pas besoin de flics dans le bled, il y a la milice. Le client se pointe dans les dix minutes. Il a tellement plu que je lui défonce la pelouse en trois passages. Il a bien compris que les chenilles de la pelle ne feront pas mieux. Colis dans le garage, chèque, pas de discutions prise de tête, il retourne au boulot au plus vite.

    Je mange un morceau en chemin et en début d’après-midi je suis vers Sarreguemines pour déposer ma dernière. Comme j’ai le temps j’aide le client à tout ranger dans le garage. Il n’habite pas encore la maison, il a peur de se faire piquer des trucs, normal.

    Message de l’exploitation : je vais à Sarrebourg recharger des bobines en retour chez notre client habituel. J’y suis sur les coups de 16h. Le cariste ne voit pas ce que je veux…il va se renseigner. L’usine est presque fermée, plus qu’une ou deux personnes qui bossent, je suis bon pour revenir demain… Miracle, la fille du service qualité est encore là, elle montre les palettes au cariste, me fait un BL à l’arrache, on charge. Un coup de tampon sur mon carnet et tchao.

    Fin de journée à Pouxeux, ce soir je mange le meilleur Munster du monde. Ben oui je peux comparer puisque je les connais tous…

     

     

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  • une relique en prêt chez Jeantet
  • Vendredi 8 Novembre 2013
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    Tiens, ce matin on nous rabat les oreilles aux infos avec l’abaissement de la France par une agence de notation. Et notre  premier ministre sur un ton bonhomme qui veut dédramatiser le truc. Mais punaise, comment on se laisse donner des leçons par des clampins qui n’ont pas vu arriver la crise, et qui qualifiaient les sub primes comme de bons investissements ? Ce sont ces gens qui nous ont foutu dans la merde avec leur idéologie ultra-libérale ; les politiques d’austérité , la concurrence libre et non faussée et toutes leurs fables. Au lieu de cramer ces types au lance-flammes, on leur oint les pieds.

    Sur les coups de huit heures et demi je suis chez Tillet. Je vide les bobines et j’appelle Pauline. Elle réfléchit…  Je descends dans Besançon faire une ramasse dans une boutique qui fait de l’injection plastique. Quand j’entre sur le quai j’ai droit au sketch : «  wouahh grand, je t’ai vu aux actualités régionales ! » Punaise, je suis une vedette. Ensuite je rentre au dépôt pour vider ça. Une fois fait Pauline me demande si je veux bien aller charger une semi chez Casino. Il est midi. Je vais refuser d’aller à 10 bornes du dépôt ? Sous d’autres cieux on ne m’aurait même pas demandé mon avis… Je file comme un pet sur une toile cirée. Arrivé chez Casino je me rends compte que je ne me souviens plus des destinations qu’elle m’a données. Putain je suis un gros débile ! Quoi qu’il en soit je n’ai pas le numéro de commande, je mange un morceau en attendant. A 13h15 ça s’arrange. Je charge au liquide puis à l’épicerie. Là il y a du changement. Avant on déchirait un bout d’étiquette pour prouver que la palette est dans la remorque. Maintenant il y a un scanner automatique qui lit l’étiquette quand on passe devant. En théorie c’est formidable, en pratique…ben ça merde bien sûr ! Il faut passer plusieurs fois, le faisceau est mal dirigé, ou quand les palettes ont été trop serrées les étiquettes sont froissées donc illisibles. Bref ça me saoule. Pour 16h je suis de retour au dépôt, je décroche, raccroche ma caravane et vers 17h30 je suis à la maison.

     

     

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  • Samedi 9 Novembre 2013
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    Puisque lundi est férié, on charge samedi. 4 camions, 1 par transporteur, pas de jaloux.  7h45 je suis devant chez Waterair, Fabrice n’a pas encore ouvert la grille. Pendant que je débâche, il sort mon bazar. Pour 9h j’ai fini. Michel de chez Pierrat arrive. C’est lui qui n’a pas livré la rénovation vers Strasbourg. On se raconte nos aventures respectives, ça se confirme le client est un chieur.

    Fabrice a bien des clés mais pas celle pour accéder à la machine à café, damned ! Bon ben je m’en vais alors. 

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  • première gelée sur le pare-brise, beurk!
    Mon dieu qu'il est vilain !
  • Mardi 12 Novembre 2013
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    Après un long weekend, où on a vu les chemises brunes porter des bonnets rouges, il faut retourner au taf. Surprise au réveil, ce matin on a droit à la première gelée blanche de la saison. Un coup de Webasto pendant que je me prépare et ça fond. C’est l’avantage d’avoir le camion dans la cour. Je vais accrocher ma semi, arrivé au bout du village je me rends compte que j’ai oublié mon phone sur le buffet. Meeeerde ! Demi-tour. De retour à la maison j’ai presque 10 minutes de volant, remerde. Boahh pas grave, aujourd’hui je n’ai qu’à rouler.

    Je monte par la 19 jusqu’à Langres, puis autoroute jusqu’à Troyes. Ça me change de la RCEA le lundi matin. Je mange un morceau vers Courtenay et Marc m’appelle. Punaise, je croyais qu’il allait dans le sud-ouest cette semaine, mais non il monte en Bretagne. Il fait sa coupure à l’aire de Villeroy, on a mangé chacun dans sa cabine à 20 bornes l’un de l’autre au lieu de bouffer au resto ensemble. Putain les boulets !

    J’occupe l’après-midi avec un peu de conférence avec les copains de chez Buffa. Après Orléans le temps change, ça vire carrément à la pluie. J’avais lavé vendredi, sans grande conviction, ça aura tenu jusque là. J’aurais bien aimé monter jusqu’à Montaigu, mais plus j’avance plus je vois que ça n’ira pas. Château la Vallière est déviée, mais ça ne fait gagner qu’une minute ou deux. Tant pis je termine la journée dans la capitale du mouchoir : Cholet. Ouais c’est un peu démodé les mouchoirs en tissu… J’ai bien besoin d’un mouchoir pour pleurer, il me manque les 10 minutes de ce matin pour pouvoir aller manger de la cochonaille !

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  • Le marais poitevin
    Le pont de l'île de Ré
  • Jeudi 14 Novembre 2013
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    Finalement c’est ma région préférée ici, Vendée Charente c’est le paradis des camions. J’ai encore fait deux clients vite faits sur le gaz, garé devant la maison, livraison fastoche, café offert, le pied. Cette semaine pour les accès c’était vraiment les vacances. Contrairement au pauvre Gérald qui a sévèrement galéré dans le 46 et le 81, bien fait pour lui. Je rigole mais ce n’est pas drôle, il a dû se faire sortir de la merde par un paysan avec un gros tracteur.

    J’ai reçu mon chargement de retour hier après-midi, direction La Rochelle à 15 bornes de là. Le nom de la boutique me dit quelque chose, effectivement je suis déjà venu ici il y a quelques mois. Midi moins le quart, je me présente aux expéditions et c’est le drame. Ma commande n’est à charger que demain pour livraison lundi. Je me vois donc rentrer samedi, ça ce n’est pas encore trop grave, mais surtout je dois glander jusqu’à demain… Les deux mecs discutent entre eux, téléphonent,  et me disent : «  si tu veux bien, on te charge à 14h, à la reprise, mais pas avant. » Tu m’étonnes que je veux  bien ! Je me mets à quai et j’ai largement le temps de casser la graine, faire un repas de communion même… A 14h pétantes, ça bouge, on met la lèvre du quai. Yessss ! Ici ils apportent les palettes sur le quai et on se charge au tire-pal électrique. A 15h je me sauve, punaise j’ai eu du cul sur ce coup -là.

    Je me rentre gentiment par Niort Melle Confolens Bellac, j’adore cette route. On s’appelle avec Gérald, il a rechargé aussi mais il remonte par Rodez Clermont. On ne mangera pas ensemble. Mais je ne souperai pas seul, mon vieux pote LE Titi a rechargé à Bordeaux, on se retrouve à St Vaury. Je tape ces quelques lignes en l’attendant, ensuite on va faire péter le Picon.

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  • ok, je ne sais pas prendre les photos de nuit
  • Vendredi 15 Novembre 2013
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    Le Titi doit vider et recharger à Colmar, il m’abandonne lâchement. Moi je vais à la douche et je décolle tranquille. Je m’organise pour vider mon lot à quai en début d’après-midi. En chemin j’échafaude toutes les possibilités : un Casino pour Paris, un système U pour le Rhône-Alpes, ou je décroche pour prendre une porte-bobines… Pause casse-croûte en 46 minutes, à 13h30 je suis au dépôt. Toutes mes hypothèses étaient fausses, Pauline a besoin de moi mardi pour un tour en chariot embarqué. Elle ne peut donc m’envoyer bien loin. Lundi j’irai vider mon lot en direct. Je balance mes affaires dans le Cubo bi-turbo et vive le weekend.

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  • Lundi 18 Novembre 2013
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    Vendredi en faisant le plein je me suis aperçu que j’ai une vis plantée dans le pneu arrière droit de ma caravane. La tête de la vis est hexagonale, pour une clé de 10, donc la tige doit faire au moins 15mm, en clair mon pneu est crevé ! Dans ces cas-là il ne faut surtout pas essayer de sortir l’objet sous peine de se retrouver à plat. Ce matin je quitte donc la maison une heure plus tôt que prévu. Je pose la bagnole au dépôt, je balance mes affaires dans le camion et je file chez Bibendomme. Coup de bol, le boulon est entré en biais dans le « gras » du pneu. Le mec me l’enlève, vérifie qu’il n’y a pas de fuite et je me casse.

    Oh, je me casse mais pas loin. Chez les nouveaux commerçants à St Vit. Je n’ai rendez-vous qu’à 13h, il est 10h je me présente donc sur la pointe des pieds. Verdict : faut attendre, manque de personnel. Puis la fille regarde mieux… « c’est pas pour nous, c’est pour l’autre dépôt. » Sauvé, je descends à SV1, là il n’y a personne on me prend de suite. Je commence à me vider puis le réceptionniste vient me piquer le tire-pal. Purée je rêve ! Ils manquent de tires-pal. En faisant le tour du quai je finis par trouver un char tout pété. Dis- moi voir Serge Papin, demain matin tu vas parapher une chiée de papiers. Tu ne pourrais pas signer la décision de rajouter un mec à Saint Vit 2 et un tire-pal supplémentaire à St Vit 1 ? Je sais, ce n’est pas ton boulot. Toi ton taf c’est de te tirer la bourre avec le fils Leclerc, d’accord, mais dans la grande distrib’ la base du métier c’est quand même de déplacer des palettes de marchandises.

    Je suis vide sur les coups d’onze heures. Pauline la divine devait me charger une chiée de client pour le Rhône Alpes mais un complet est tombé à Dijon, c’est mieux pour moi. A 13h30 je suis chez nos amis stockeurs de pinard. C’est presque prêt. Le temps de descendre le chariot et me mettre à quai, je peux pointer. Ici ils nous demandent de vérifier et pointer pour éviter les litiges. A 15h j’enquille la route direction Lyon. J’ai le temps, je sors à Chalon sud pour économiser un peu jusqu’à Mâcon nord. Et je me retrouve sur la rocade de Lyon à 18h…pas bon ! Eh bien, que nenni ma foi. Le contournement se passe à 80 tout du long ou presque. Une coupure de trente minutes vers Valence et je finis la journée au Disque Bleu à Loriol. Ce soir ce sera couscous, comme d’hab’.

     

     

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  • Mais qu'est ce que tu fous là ?
  • Mardi 19 Novembre 2013
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    J’ai rendez-vous à 10h chez les Mousquetaires. Je me pointe à 8h en faisant genre je ne sais pas à quelle heure j’ai rendez-vous. Je file mes papiers au gardien qui m’enregistre, à peine j’ai tourné les talons il me rappelle : quai 103. On me demande si j’accepte de me vider. Et d’une, ça me fait marcher un peu et de deux, j’imagine que si je dis non je vais attendre un bon moment… Donc je me vide, le mec contrôle au fur et à mesure. C’est le groupage de pinard, il y a plein de réf’ différentes mais ça va plutôt bien. Très bien même, à 9h30 je ressors avec mes trois piles de palettes Europe vides.

    J’ai rendez-vous à 11h à la Verpillère pour recharger. J’avais prévenu le gars hier que je ne serais jamais à l’heure. Je le rappelle. J’y suis à 11h30. Le type me montre ce que je dois charger, me signe mon récep’, saute dans sa bagnole et se casse. Bon ben ok alors… Je n’ai pas compris si c’est une entreprise qui a fermé ou une saisie en tous les cas je dois me charger tout seul. Et bien sûr il pleut. Je me fais bien chier à croiser les palettes au mieux pour que tout rentre. Ils ont demandé un camion complet et moi je me pointe avec des Europe contre le tablier. Sur la fin je pousse un peu beaucoup pour que tout rentre. Je bourre la dernière palette, j’espère qu’il n’y a pas de verres en cristal dedans… Les portes ferment, c’est l’essentiel. Il est 13h15 et je suis trempé.

    Je n’ai plus qu’à me remonter gentiment. Cassage de graine en chemin. Je prends la nationale tout du long, j’ai le temps. A Lagnieu je croise l’ami Tophe 69, c’est le seul point notable de l’après-midi. La traversée de Besançon à 18h est particulièrement pénible, à croire qu’ils n’ont pas l’habitude de la pluie. Petit arrêt au dépôt pour déposer mon chariot, je pense que je n’en aurai pas besoin demain. Et je termine la journée au Chalet à l’entrée de Vesoul, parfait. 

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  • Elle s'abandonne dans les bras d'un autre, la garce!
  • Mercredi 20 Novembre 2013
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    Je suis un petit jeune quinenveut, à 8h15 je suis en place. C’est vrai que je n’ai pas eu à beaucoup forcer mon talent pour faire 5 bornes… J’appelle le mec, 9h c’est 9h, bon bon. En une petite heure c’est parterre et je retourne au dépôt, pendant que Pauline réfléchit… Je vide mes Europe et je donne un coup de main à un collègue qui doit recharger le plus possible d’Europe. Il est encore moins doué que moi avec le Fen, c’est pour dire. On essaie de faire des piles les plus jolies qu’on peut…  Je décroche ma caravane, j’en prends une autre comme ça si ça merde je n’aurai qu’à décrocher raccrocher pour aller chez Waterair vendredi. Pauline a fini de réfléchir, je vais chez U.

     J’y suis à midi et demi, mais je n’ai rendez-vous qu’à 14h. Merde. Je demande un quai, on ne sait encore pas. Remerde. J’ai le temps de faire un banquet dans ma cabine, ne  manque que la pièce montée avec les mariés en plastique au- dessus. A 14h je vais boire un café et je passe aux nouvelles : si on t’a pas appelé, c’est que c’est pas prêt ! Bon. Avant 15h je retourne en mettre une couche : ah j’allais t’appeler, quai 2. On progresse. Vu la météo je prends grand soin de lire les étiquettes. Le poids est indiqué au milieu de plein de codes dont je me tamponne. Il y a d’ailleurs tellement de codes que personne ne doit savoir à quoi ça correspond. Donc je charge les plus lourdes devant, on annonce pas mal de neige. A 16h je file.

    Ce matin j’ai vu une C3 enlisée à Vesoul, à Lons c’est une autre C3 qui est descendue dans une pâture sans trop de bobo visiblement. Qu’est- ce qu’ils ont les citroenistes ?  J’hésite, on annonce pas mal de neige, l’A38 Lyon Grenoble est bouchée. Je reste sur la nationale, ça m’évitera de me faire bloquer au milieu de nulle part comme ils savent si bien le faire. Fin de journée à Maison Blanche à Nivolas, j’y suis à 20h, des camions au large de tous les côtés. Je suis garé à 300m du troquet, pas trop mal garé  vu le bordel ambiant. Les mecs racontent leur journée, englués dans la merde blanche… Demain il fera jour…

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  • crâmé
  • Jeudi 21 Novembre 2013
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    Réveil 5h, café douche pour ne pas changer. J’ai le cul propre je peux rester bloqué dans la neige… Le patron du bistro me dit que les camions sont interdits en Isère. Tais-toi donc, tu vas me porter la poisse. Je monte sur l’autoroute à Bourgoin, les panneaux lumineux disent : salage en cours. Ils ne disent pas que c’est interdit… A 6h15 je suis au U du Pont de Beauvoisin. Je m’excuse pour le quart d’heure de retard, le mec me répond qu’il est surpris de me voir si tôt vu la météo. Une bonne demi-heure et je suis vide. Direction Rumilly. Pour reprendre l’autoroute direction Chambéry il faut passer par le lac d’Aiguebelette. Ce n’était pas franchement une bonne idée. La route est bien blanche, à vide c’est sympa. Je m’en sors quand même. L’autoroute de Chambéry est une longue et pénible procession, contrairement à d’habitude t’es content de passer sous les tunnels pour souffler un peu. Vers Aix les Bains je me retrouve tout seul, les gendarmes en C4 me doublent et me font sortir… M’en fous, c’est là que je sors pour Rumilly. C’est à partir d’ici que ça se gâte… Les bagnoles ont roulé sur la neige, c’est tassé et verglacé, pas bon. J’essaie de ne surtout pas m’arrêter, mais ce qui devait arriver arriva. Un clampin avec une série 5 s’est mis en travers devant moi, je m’arrête dans un faux-plat montant. Il y a une pelle dans la semi, le temps que je gratte un peu, l’échappement a fait fondre un peu la neige d’un côté. Un coup de blocage de différentiel et je redémarre en priant tous les dieux que je connais. J’aurai mis presque une heure et demie pour faire les 15 ou 20 bornes entre Aix et Rumilly.

    Je me crois sauvé quand je vois les transports  Dupessey. Ce sont eux qui stockent la flotte pour Intermarché. Leur cour est intacte, c’est joli, pas le moindre coup de lame. La neige immaculée… Un crétin de cariste me demande de me garer alors que je me suis arrêté dans une ornière au noir. J’ai fait mon métier, je l’ai envoyé chier. Un Ambroise Bouvier attend sagement, on discute un peu pendant qu’ils se décident à dégager un peu avec un Fenwick. Le soleil revient doucement, ça commence à fondre. Ambroise se met au seul quai. La fille me demande si j’attends ou si j’ouvre les côtés. Finalement j’ai chargé en latéral et je suis parti avant le mayennais.

    Je rechope Annecy Frangy Eloise. Je mange un morceau vers Nantua. J’hésite à prendre la route des chèvres. Je me vois mal pédaler dans la grande côte de Moirans en Montagne, je me dégonfle et je fais le tour par Pont d’Ain- Bourg ; pas d’héroïsme inutile.  Un café chez le Charly à Villemotier et me vlà au dépôt. Je fais le plein et je vais me mettre en coupure à la Total sur la route de Dôle. J’attends Gérald, on a choisi d’échanger nos remorques plutôt que de transvaser, vu la météo. Il a chargé à Damazan ce matin et doit vider demain matin à Seppois, alors que moi j’y vais pour charger. Donc on échange nos semis…putain pas cons les gars !!!

     

     

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  • mes voisins en balade
  • Vendredi 22 Novembre 2013
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    Hier soir j’ai senti, non pas le vent du large, mais le vent de la neige. En avançant par petits à-coups j’ai accroché la semi de Gégé sans casser ma coupure. Bien m’en a pris, ce matin c’est tout blanc. Je dois descendre au dépôt pour échanger de Mooffet , Gérald a des bricoles à faire sur le sien. Mais ça c’était pas franchement une bonne idée… Pour descendre à Devecey ça va, mais en face pour remonter sur Besac’ c’est tout bloqué. Déjà ça merde le matin mais avec la schnee…l’enfer. Donc j’échange de chariot et je remonte à l’autoroute…enfin j’essaie. Plus malin que les autres je veux passer par Chatillon village, c’est interdit aux PL mais ce n’est pas ça qui m’arrête. Erreur. Les gens du coin ont la même idée, c’est tout planté. Je passe sur les démarrages en côte dans la neige avec le Fen au cul… 35 min et 5 km plus loin je touche au St Graal, l’autoroute. Sur le panneau lumineux il est écrit : A36 direction Belfort fermée. Je fais quoi ? Je me coupe les veines ? Plus qu’une solution je vais tourner à Vesoul puis Belfort. Putain je croise le bouchon que je viens de me payer, la haine ! Tout ça pour ça. A 8h30 j’appelle chez Wat, je m’étais annoncé à 9h pour vider, c’te bonne blague. Je n’y serai qu’à 10h30, pas avant.

    Tiens pour se détendre ; à la radio il y a une pub du Figaro qui explique à ses lecteurs comment payer moins d’impôts. C’est pas la classe ? Après avoir soutenu le nain et ses cadeaux aux plus riches, on donne des astuces pour planquer le pognon. La boucle est bouclée. Autre foutage de gueule, l’union européenne ne croirait plus elle-même aux politiques d’austérité qu’elle a mis en place avec le succès qu’on connait. Les cons ça ose tout, c’est à ça qu’on les reconnait disait Audiard.

    Pas d’affolement chez Waterair, je vide les escaliers et Damien de chez Buffa finit seulement de charger. Ce n’est pas bien, j’ai honte je le dénonce : Fabrice s’est gouré sur une palette d’escalier. Et une palette de derrière bien sûr, ils ont dû revider  une bonne partie. Comme on dit, il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne font pas de conneries. Et puis ça nous a fait une occasion pour le chambrer. Donc il paye son jus et on charge. A midi c’est réglé.  Je me magne de rentrer, ma gamine a une consultation au CHU à Besac’ pour une bricole je n’ai pas voulu poser un jour pour ça, mais je ne pouvais pas prévoir la neige, on va être à la bourre. Cet après-m’ à Besançon, ça a tout fondu !

     

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  • carrosserie bizarre
    le réservoir de Grosbois au dessus de Dijon
  • Lundi 25 Novembre 2013
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    Je ne démarre pas trop tôt, encore plus tard que d’habitude quoi ! Un casse bonbon que je devais livrer à 14h, a prévenu qu’il ne serait présent qu’à 18h. Je décolle à 8h et des boulettes, dans Esprels je croise mon pote le Titi qui sort de chez lui. Il emmène une énorme cuve vers Briançon, il est un peu en souci pour les ponts… Moi de soucis je ne m’en fais guère je vais à Is sur Tille. Ça sent la fin de saison, j’ai dans ma semi  du  21,45,49,56,44,17. Commencer à Dijon pour finir à Vannes et La Rochelle, ne le dites pas aux écolos, ils pensent qu’on peut mettre les camions sur  le train… !

    A 10h et demie je suis chez un type qui répare les Fenwick. Si mon chariot avait l’idée de tomber en panne cette semaine j’aimerais que ce soit maintenant, mais non, penses-tu. Il y a une bise terrible, ça meule, on vide et le gars m’offre un café pendant qu’on signe la paperasse. Je quitte Dijon par Sombernon Avallon pour économiser l’Autobahn et vers 16h30 je suis à Montargis.

    J’avais jeté un œil sur Gogol Vue de rues, et ça se confirme la rue est étroite. Il y a une bagnole garée pas loin de l’angle, j’essaie dans les deux sens : mon cul Paul ! Sur le boulevard je gêne les bus, merde. Je vais voir à pied. En quelques manœuvres, j’arrive à remonter ma rue en reculant.  A 17h le client se pointe. C’est une vieille maison de ville, le portail n’est pas normalisé, le chariot ne passe pas. On doit tout dépoter. Le gars a fait l’effort de venir au plus tôt, je l’aide de bon cœur. A 18h et quelques je file. Je combine et recombine en roulant, ce sera Doué la Fontaine. On peut y manger tard et ça me fera lever moins tôt demain matin.

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  • on est effectivement en Bretagne
    joli resto
  • Mardi 26 Novembre 2013
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    Hier en redémarrant de Montargis j’ai bien senti que mes batteries étaient faiblardes. Le célèbre wouhhouuu… Bizarre. Dans le doute j’ai éteint  mon frigo et mis la bouffe dehors, pas de lumière, webasto au mini… ça n’a pas suffit. Je m’étais garé au bout du parking pour être seul, mais en ouvrant les rideaux je vois un Daf blanc garé à côté. Merde. En revenant de la douche, il est toujours là et bien prêt de mon coffre à batteries. Je descends mon chariot. Sur le Moffett la batterie est placée derrière le mât… Coup de bol mes câbles sont assez longs. Je tiens à remercier les transports Alain Buffa pour ce cadeau inestimable. Et je précise bien Alain, pas les financiers  pseudos transporteurs qui…enfin bref ! En 10- 15 min je démarre.

    A 8h je suis à Beaupréau. J’appelle le gars, c’est un routier, il est en Italie… Ah ? Et ? Il réveille sa femme qui bosse de nuit. Je suis bien désolé, mais je n’y suis pour rien.  Je laisse tourner le moteur en espérant que ça recharge mes batteries. Quand j’ai fini je « casse » un peu pour vérifier le niveau d’acide. Je l’ai fait avant le froid, j’étais sûr de moi, mais je préfère vérifier. Elles sont mortes, elles ne tiennent plus la charge et pis c’est tout. Fais chier, je vais me galérer comme ça toute la semaine. A 10h je fais ma seconde à Clisson. Client sympa, facile. Là je  coupe le moteur, et pareil en repartant : wouhhouuu… mais ça pète.

    Entre Nantes et Vannes je mange un morceau au plus vite histoire d’avoir le moteur éteint le moins longtemps possible. Je livre chez une femme qui a une ribambelle de gosse, une poussette à trois places dans le garage. Elle me demande de ne surtout pas sonné à la porte, c’est la sieste…je compatis. Je pense qu’elle doit apprécier les moments où ils dorment. Vu son âge elle a dû avoir recours à une fécondation in-vitro, d’où la grossesse multiple. Comment ça j’en sais rien ? Comment ça je dis n’importe quoi ? Oui c’est vrai, ça m’a rire de penser à ça, le truc qui n'a rien à voir avec mon taf. La dernière piscine de la journée est à La Turballe. J’ai le temps de faire un peu de tourisme avant la nuit. Le client est saunier , je repars de chez lui avec un sachet de fleur de sel de Guérande, la classe ! Ma tournée se termine à La Rochelle, je me pose pour la nuit à Luçon au Chêne Vert . Je m’arrange pour que personne ne vienne se coller à moi, ça me prend le chou cette histoire de batteries.

     

     

     

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  • Des gros bidons à La Rochelle
    Alone on the road du Limousin
  • Mercredi 27 Novembre 2013
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    En buvant le café je discute avec une bonne âme du 85, il vient coller son camion  et ses batteries surtout le long du mien. Merci encore. A 8h je suis à Marans. Lotissement facile, client facile, tout facile. Je fais la dernière piscine de la semaine à La Rochelle. La cliente a un jardinet devant la maison et un autre derrière, avec pour seul accès un portillon de chaque côté. Merde. Je me vois me taper les tôles à la main tout seul quand  arrive François le poseur du coin. Sauvé ! Pour passer la pelleteuse il doit casser le muret à l’arrière de la maison. Pendant qu’il disque le mur je démonte le portillon. Ensuite je prends mon chariot pour faire tomber le mur…du travail de précision comme j’aime…  Pour lui rendre service  je déplace les palettes de matériaux que le livreur a posées comme un chien fout sa merde. Ça ne me dérange pas de perdre du temps pour ce gars il est vraiment sympa.

    A midi moins le quart je suis à la même usine qu’il y a 15 jours. A cette heure-là je ne me fais pas d’illusions, ce sera 14h. Mets-toi au quai 3, je te charge vite fait. Punaise, l’autre jour ils m’ont chargé avec un jour d’avance, là on charge avant midi…sont courageux les gars. C’est tellement rare de nos jours, faut le noter. Je mange un morceau à quai puisque je ne gêne personne, je vais tirer un café à la machine, entre parenthèses le café est à 10 cts ici, et à 13h je m’en vais.

    Je me rentre gentiment par Niort, Bellac, Montluçon. Fin de journée à Deux-Chaises, normal. 

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  • le symbole de ma semaine
  • Jeudi 28 Novembre 2013
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    Hier soir j’ai soupé avec mon voisin de parking, il décolle à 6h30 après m’avoir offert un peu d’électricité. J’ai eu du bol quand même, ça caille et mon Webasto a marché normalement. A 11h je suis chez MAN à Besac’. Le chef d’atelier m’explique qu’ils ont changé des batteries toute la semaine, il y a pénurie. Je suis avec un Bouquerod qui a le même souci. J’hérite du dernier jeu, le suivant attendra la prochaine livraison de batteries. Je devrais dire accumulateur pour éviter la répétition mais c’est nul accumulateur, batterie ça sonne mieux. Je passe au lavage à côté en vitesse, il est midi moins le quart mais il me prend quand même. 

    Tout beau tout propre je monte chez U. Là je ne vais pas me faire avoir comme il y a 15 jours, je vais directement à St Vit 1…et ça se vide à SV2 ! C’est une blague ? C’est une caméra cachée pour se foutre de ma gueule ? L’explication est qu’en fait ça dépend si c’est de la promo ou pas, et ça le chauffeur ne peut pas le savoir. Je monte donc à SV2, je vide. Ça va vite il n’y a qu’une référence, le contrôle est vite fait. Ensuite je descends à SV1 pour commencer à recharger, après je remonte à SV2 pour la suite du chargement. Punaise c’est un bon entrainement pour les mises à quai de faire du Système U. Un peu avant 16h c’est bon je peux filer. Petit arrêt à Poligny pour mettre un peu de gasoil puisque je ne suis pas repassé par le dépôt. Au grand regret de Gérald qui pensait récupérer sa semi. Non mon brave, je garde la tienne encore une semaine. Je monte par Lons Orgelet Oyonnax et à 19h30 je me pose à Eloise, bonne adresse.

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  • vue sur Cluses
    Et un joint de culasse, un !
  • Vendredi 29 Novembre 2013
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    Pour être tout là-haut dans la montagne à 6h je décolle à 4h et demie. Le bistro est bien sûr fermé, je pars sans café ni toilette tel le routier moyen. Ça grimpe au-dessus de Thonon, 6h pétantes je suis dans les alpages chez le grand-père de Heidi . Ouais il a abandonné la ferme pour ouvrir un Super U, c’est plus moderne.  Une cinquantaine de minutes et je repars. Je comptais couper au travers par Morzine, j’ai peur de rien, mais le réceptionnaire me le déconseille vivement. Bon, je redescends à Annemasse, déçu. Je vide le deuxième magasin vite fait je n’ai que quelques palettes, et je me jette sous la douche à Cluses. Il est 9h30 je suis vide, douché, caféié, pas mal pour un vendredi.

    Je recharge à Annecy avec un complément à La Roche sur Foron. Un coup d’œil sur la carte, c’est plus logique de faire le contraire, en plus chez nous on s’organise comme on veut pourvu que le boulot soit fait. Donc je grimpe chez les transports Sotracom, même pas la peine de me présenter le cariste sort avec la bobine, un coup de tampon sur mon récep’ et je file, le pied. La suite m’inquiète un peu plus. Je dois charger chez nos collègues d’Epsilog. Ils font de la messagerie…et quand on parle de messagerie, t’as la petite lumière au fond du cerveau qui s’allume…la petite lumière qui dit : départ 22h quand les petits camions seront tous rentrés, les lots triés etc… La petite lumière, elle s’éteint. Je charge un gros lot à quai, pour midi je me casse.

    Je rentre par ma route habituelle ces temps-ci, Oyonnax Lons. Je n’y suis jamais autant passé, et je crois même que j’y reviens la semaine prochaine. De retour au dépôt, je fais les pleins et je pense me mettre à quai mais non, je garde le Vesoul et la bobine pour St Vit aussi du coup. A 6h et demi je suis de retour au bercail, bon weekend à tous.