Carnet de bord de Novembre 2018 | Partager sur Facebook |
Ici le repas est assez cher mais le matin il y a une formule à volonté pour 3 balles, ça compense. Une douche à 1,50 par là dessus et zou !
Je ne me précipite pas trop, hier j'ai oublié d'appeler Waterair Belgique pour les paiements. J'aurai l'info quand ils ouvrent à 8h30.
Avant Yutz tout le monde est en warning, c'est bloqué serré. Je vois les pompiers, puis un fourgon atelier, puis une dépanneuse remonter la file. On avance par à coups. Quand j'arrive enfin sur les lieux la DDE ramasse les cônes, tout est remballé et j'aurai perdu un sacré bout de temps, pas loin d'une heure je pense. Après Sierck les Bains la route passe en Allemagne, sur au moins 1 km, facilement ! Purée je suis un routier international. La route enjambe la Moselle, on se retrouve au Lux, à Schengen. Le bled est en travaux, déviation, ça n'arrange pas mes affaires. J'appelle les waterairiens belgicains, tout est payé, je peux tout livrer.
Je livre chez des retraités, ils parlent le dialecte luxembourgeois entre eux. Super gentils même s'ils changent d'avis plusieurs fois. A la fin ils m'offrent le café, cool. Pendant que je livrais j'ai vu passer Porsche Cayenne, Audi S jesaispasquoi. Punaise quand même dans ce petit pays il y a un pognon de dingue comme dirait Macron.
Je file à l'AS24 d'Esch sur Alzette, il y a bien moins de monde que sur l'autoroute, personne même. Cette fois la carte fonctionne, je fais le plein ras la gueule.
Je rappelle Waterair Charleroi pour qu'ils appellent le client de 10h midi, ça va être tendu. Le bouchon de ce matin m'a mis dans le jus. En Belgique on n'a pas les numéros des clients, c'est con mais c'est comme ça.
A midi et quelques je suis à Carlsbourg, le client est représentant, il connaît bien la circulation par ici, il comprend. Je dépose une partie dehors, une partie dans le garage et zou !
Je m'arrête enfin manger avant Bruxelles, il est 14h, je ne suis pourtant pas en Espagne.
Ça bouchonne vers Wavre, puis sur le ring, putain c'est pas ma journée. Je me pointe à presque 4h à Dilbeek. C'est en Flandres mais le client est francophone, ou bilingue plutôt. On vide et il fait péter le café. Il m'explique qu'il est un pur bruxellois et qu'il regrette d'avoir construit ici, en Flandres. Dans le quartier la mentalité des gens c'est pas ça parait-il. C'est consternant. Un si petit pays.
Pas besoin de prévenir Laurence que je suis vide, j'ai mon retour affiché en remontant au camion. Direction Frankrijk.
Cette fois j'ai du bol, malgré l'heure de pointe ça roule sur ma partie de ring. Ça bouchonne juste dans les travaux à la frontière. J'engueule un chauffeur de bus de ligne genre Eurolines, il m'attaque dans les cônes de rabattement alors qu'on roule au pas. Je veux bien que tu sois pressé l'ami mais faut déconner non plus.
A 18h30 je suis au parking payant de Valenciennes. J'ai 15h de volant sur 3 jours, trop fort. C'est bon pour ma quinzaine, les deux semaines à venir ça rigolera moins.