FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Octobre 2018 Partager sur Facebook
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  • bouhhhh !
    Ah, ils ont des porteurs ?
  • Lundi 1 Octobre 2018
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    Un lundi comme j'aime bien, mon premier client est à plus de 10h de volant, on va y aller tranquille.

    Je passe à Devecey pour déposer mon vieux rideau, il est sanglé sur une palette c'est pas la place que ça prend mais je ne vais pas le traîner dix ans dans la semi.

    J'ai vraiment pas démarré de bonne heure, à midi je suis tout juste à Lons ou Bourg peut-être mais pas loin quoi. Je me suis pris ma demi-baguette tradition en haut de la côte d'Arbois, je lui jette un sort avec un restant d'émincé de porc d'hier et une tomate pour me donner bonne conscience. 5 fruits et légumes tout ça, tout ça...

    A Lyon je prends le vieux périph comme d'hab'. Les touristes sont partis, ça roule dans la vallée du Rhône, un bonheur. Vers 14h on apprend la mort d'Aznavour. Pour plagier Desproges, quand Johnny est mort j'ai repris deux fois des moules. Je n'ai aucun disque d'Aznavour mais faut reconnaître une qualité d'écriture des textes, Jul peut retourner au CE1 bosser fort avant de lui arriver à la cheville.

    Je m'arrête vers Lunel pour dormir un peu. J'ai passé un week-end de merde, moi qui n'ai jamais eu mal aux chicots je me suis payé une rage de dents terrible. Cachetons, antibio', rien dormi, affreux. Je me fais une 45 dans la niche, me vlà retapé. Je croise Manolo le bien heureux. On papote un peu au téléphone, ça fait plaisir de voir un gars ravi d'avoir repris le manche.

    Je pensais pousser jusqu'à Lézignan mais rien ne presse pour demain, l'Oppidum me tend ses petits bras, et son petit parking. Il reste une place dans le chemin pour mon petit camion, tip top.

     

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  • Mardi 2 Octobre 2018
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    Réveil, j'entends que mon voisin de parking n'a plus de batteries sur son Scan. Je passe devant lui donc je lui dis que j'ai des câbles. Il est collé à un porteur mais s'il est parti quand je reviens je peux l'aider. Connement je m'attendais à une phrase du genre : merci c'est sympa. Non non, juste : je suis bloqué.

    Ici les croissants ressemblent plus à des amuse-gueules qu'à de la viennoiserie traditionnelle mais c'est une bonne adresse quand même. Le temps de me doucher le parking s'est bien vidé. Le porteur des déménageurs est parti, le mec ne me calcule pas. Bé tu sais pas ? Moi je m'en branle, certes j'ai, avec Iveco, le camion le plus détesté de la profession, c'est pas un véhicule de prestige mais il démarre. Après coup je me suis dit que le type est peut-être en guerre avec son boss et qu'il veut lui faire cracher un dépannage, va savoir, les gars sont tellement tordus.

    A 8h et demi je me gare au bout de la piste de la station Dyneff de Limoux. J'appelle le client, il s'appelle Day-vide. Sujet de sa gracieuse majesté Elisabeth II. Il parle français comme moi anglais, j'ai à peine le niveau de 6ème. Je monte dans la bagnole de David et on va voir, muy complicado. Vais me garer au stade de foot. Sa maison est au sommet de la colline en face. Ils ont bétonné un chemin qui monte droit, un truc de malade, ça monte de 120m d'altitude sur 100m. Je sais que c'est impossible mais j'ai arrêté la géométrie en même temps que l'anglais.

    Day vide m'offre en café, il m'explique qu'il habite Limoux de Mai à Octobre et en Malaisie le reste de l'année, il préfère au climat de Warwick. Je comprends...

    Garé trop loin j'ai perdu pas mal de temps avec cette histoire, je dépose une rénovation à Revel juste avant midi, je suis dans le créneau ric-rac.

    Je mange une tomate sur un parking là le long, le temps est bizarre ; il fait chaud derrière les carreaux mais dehors le vent est super désagréable, ça meule.

    A 13h30 je suis dans un lotissement tout neuf. J'appelle le client, il avait 15-17h comme créneau. Une fille a dû se mélanger les pinceaux, pas grave, il me dit qu'il en a pour 20 minutes. J'attaque en attendant, quand il se pointe on a juste à ranger, pile poil.

    Je me fais encore une piscine complète à 4 ou 5 km de là, chez des petits vieux qu'en ont rien à foutre. Ils ont pris la piscine « prête à plonger ».

    Ensuite je vais dans Toulouse, quartier de La Roseraie, tiens comme à Belfort. Sans chauvinisme aucun, à Belfort c'est plus beau j'avoue. J'avais impératif après 17h30. J'y suis à 5h10 le temps de manœuvrer pour être dans le sens pour repartir, mon gars arrive. Il est tout seul, on dépote tout le bazar, c'est mon jour de bonté. En passant une tôle son pied glisse et il se casse la gueule dans le trou de la piscine. Je crois qu'il est bon pour une bonne entorse.

    Il est 18h et je dois faire le tour de Toulouse, c'est sans espoir. Boh finalement, ça roule à peu près, je m'attendais à pire. Je m'approche au mieux pour demain, le mieux du mieux c'est la Fermière à Mondavezan, mieux.

     

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  • m'a l'air grand cet étang
  • Mercredi 3 Octobre 2018
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    Café, croissant pas bon, douche et zou ! J'attaque ma première livraison à Salies du Salat, la cliente habite à côté d'un bâtiment genre DDE ou com de com, ça fait un large dégagement je me gare là. Il est 8h les gens arrivent au boulot, ils ne sont pas trop heureux que je squatte là mais je suis mieux que sur la départementale, roulante, dans un virage, super dangereux quoi. Café bu, à 9h je me casse direction Barcelone.

    Après St Giron dans un bled je roule peinard derrière un porteur de gaz, un gendarme saute de derrière un platane et m'arrête. Il me semble qu'on se traînait, à moins que ce soit une zone 30, merde. Que nenni, c'est un contrôle DREAL, le fourgon blanc et les blousons jaunes sont cachés derrière les arbres. Tout est ok jusqu'à la carte, je sais que j'ai un 10h22 et un 10h12 de volant mais rien de méchant tout le reste est nickel, ce serait malheureux avec mon taf. Le contrôleur est un petit bonhomme sympa, il part à la furgoneta, les gendarmes me font la conversation au sujet des piscines. Le gars revient avec un bulletin de contrôle, RAS. Ouf !

    Je m'offre mon road-trip habituel à travers la montagne par Ax les Thermes, Puigcerda, tunnel del Cadi. J'adore cette route. Le truc chiant c'est les contrôles douaniers, ils arrêtent tous les camping-cars, ça discute, ça met des plombes. Je mange un bout dans la descente, le gas-oil s'allume, ça va être fin pour aller à Taragonne comme j'avais prévu. J'en mets 50 L à Sallent à la station resto où je vais souvent. Un café solo par là-dessus et zou !

    A 15h je suis chez Waterair, je dépose une palette vite fait. Plus qu'à descendre à Valencia. Je m'arrête à l'AS24 de Taragonne, ça doit être Salou ici je crois. J'ai bien fait d'en mettre un chouilla plus haut, ça ne l'aurait pas fait.

    Je finis la balade à Valencia, le resto que je visais est fermé. Je saute de l'autre côté de l'autovia à l' AS24, il y a centre routier avec supermercado douche et cafétéria mais fermée le soir. Pas grave tant qu'il y a une douche, et puis surtout j'ai 9h58 de volant, ça suffit comme ça.

     

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  • grosse régule
    la province de Valencia est un immense jardin
  • Jeudi 4 Octobre 2018
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    La journée commence fort mal, à 6h45 la cafèt' est toujours fermée, nanmaisalloquoi ! Je vais à la douche. Putain ça pique, 3€50. mais jusqu'où s'arrêteront-ils ? En 20 minutes je suis dans la zone où je pense me garer, comme dans tous les poligonos industriels il y a un bar-resto, je vais déjeuner.

    Je me gare vers une station, je suis à 1km200 du client selon le GPS, je whatsappise la position à Carmelo, il arrive juste après. On fait le tour du quartier en bagnole pour repérer. C'est compliqué, une voie ferrée, une autovia... C'est dans un quartier ancien, des rues étroites, des bagnoles partout. On trouve un quartier neuf de l'autre côté, ça me rapproche, je serais à 3 ou 400m. On fait ça. On va rechercher le camion. En 208 ça me semblait facile, mais il y a des arbres, des bites en ferraille sur les trottoirs. C'est l'enfer je peux tourner nulle part.

    J'arrive enfin dans le quartier neuf, mais il y a des blocs de béton, c'est pour ça que c'est désert ! Je me retrouve bloqué, les trois rues sont fermées par du béton. C'est le sketch de Raymond Devos sur la place de l'Etoile, mais là ça me fait pas rire. Je recule sans rien casser, faut dire que Carmelo surveillait c'est plus tranquille. Je trouve enfin une place, je suis à 1km600 et j'ai bouffé 30 min de conduite. Ah ben bravo, j'aurais mieux fait de rester où j'étais, la première idée est toujours la meilleure. On vide. La piscine sera dans une cour intérieure, ce sera sympa je pense. Ceci dit, je le verrai sûrement, là je ne livre que la structure, faudra revenir plus tard avec le reste... Si c'est moi je ne me ferai pas niquer.

    Retour au camion, Laurence n'a rien, elle me dit de rouler. Une demi-heure plus tard Carmelo m'envoie un texto pour me remercier. De rien mon brave c'est mon métier, lol. Je lui demande quand même une adresse plus tranquille pour la prochaine fois.

    Je remonte, AP7 et A7 où c'est possible, la magnifique N340 est interdite par endroits désormais.

    Je laisse Barcelone derrière moi, le boulot doit être bien calme donc. A 16h Laurence m'appelle, le boulot est ultra calme, elle a des camions dans le sud et rien à mettre dedans. Heureusement elle m'a trouvé du Gefco à Perpignan comme j'ai déjà fait, ouf ! A l'heure où je devais charger à Seppois demain je ne serai qu'à Lyon, compliquée l'histoire.

    J'échoue au centre routier à 18h30, demain il fera jour.

     

     

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  • Port la Nouvelle
  • Vendredi 5 Octobre 2018
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    Café douche, à 7h30 je suis chez le marchand de pavés. Un Espagnol est en train de vider et un Eychenne a dormi devant, ensuite c'est mon tour. Sur les coups de 9h je me casse. Je garde la nationale jusqu'à Narbonne, d'habitude on ne perd pas de temps mais il y a une déviation on passe par Port la Nouvelle, heureusement que je ne suis pas pressé. Point positif j'ai trouvé du pain, pas obligé de manger de la merde d'autoroute.

    Gérald m'appelle, il va charger pour moi, je devais y être à 15h...ça va être tendu lol. La semaine prochaine il va à l'école donc il me propose que je garde sa remorque, ça nous évite de transvaser ce soir quand je rentre. Cool. Pauline est ok, on peut même dire qu'elle s'en fout, re cool.

    Je mange un bout en 15 min puis 30 à Portes les Valence, normalement d'ici je rentre au dépôt sans coupure. On se croise avec Manolo, c'est la deuxième fois cette semaine, il me conseille de me magner le cul à passer Lyon avant le bouz. J'ai fait au mieux jusque là.

    Ça se charge, il est 15h30, c'est dernier délai. J'enquille le vieux périph' comme d'hab'. Je roule derrière un Espagnol de chez NOU Transport. C'est un bandit, il change de file au bon moment, on sent que le mec c'est pas sa première fois. C'est inadmissible ces gars qui défient les lois...

    Je pense passer en 4h30 ric rac, je me fais chauffer un café au péage de Poligny pour tuer un quart d'heure, du coup je passe Besançon juste après 19h. Ça freinouille dans les travaux sur la route de Vesoul mais ça roule. 4h32 je suis au gas-oil, tip top. Je décroche, je me mets sous la semi de mon poto et je balance mon sac dans la bagnole. Le chef a eu l'opportunité d'acheter un Peugeot Expert d'occaz', ça nous fait une deuxième bagnole. Elle est propre, elle marche fort, tout pour rentrer à la maison au plus vite.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • c'est pas la classe de recevoir ça ?
    un rescapé à Orgelet
    la descente de Jeurre
  • Lundi 8 Octobre 2018
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    A 8h je suis au dépôt, je fais chauffer la machine pendant que je range mes affaires, vais garer la bagnole et je monte voir Céline la comptable. Elle a une surprise pour moi. La semaine où j'ai vidé à Avila je me suis fait piner par un radar automatique vers Valladolid, 91 pour 80 avec ma régule allemande ça devait être dans une descente. C'est 100 boules ramenées à 50 si je paye de suite, ça va encore.

    Le week-end est passé super vite j'ai même pas fait de courses, je m'arrête au U à Orgelet et j'en profite pour payer la multa. C'est comme en France tu tapes le numéro de référence et tu payes par carte, c'est propre, c'est facile, c'est bien, ça fait plaisir... Je mange un bout après Eloise sur la nationale.

    A 13h je suis à Annecy le Vieux pour la réno d'une vieille et énorme piscine, une Barbara genre bassin olympique. Le chariot lève du cul quand je pousse la palette de margelles en bout de fourches tellement c'est lourd. Je me fais bien un peu chier pour repartir, le lotissement est en cul de sac, de toutes façons Annecy c'est pas facile en semi.

    Ensuite je vais à Grésy sur Aix, ici je ne connais que l'usine de flotte Intermarché, ben c'est pas là du tout, le lotissement est à l'opposé. La rue fait une épingle, je vais retourner plus loin, rien de méchant. Bouh ça fait deux livraisons qui m'inquiétaient un peu, limite fastoche finalement.

    Je me fais une dernière rénovation à Albertville. J'ai un peu l’œil, je vois bien que la piscine est récente, j'en parle au client. « Ah mais oui ! On a acheté la maison en Aôut à un couple qui divorçait, mais sur un coup de colère le gars a découpé le liner au cutter sur toute la longueur. »Sauf que le compromis de vente était déjà signé, ça a fait tout une histoire. Quand même tous les cinglés ne sont pas enfermés, je lui dis que la femme a bien fait de se séparer d'un taré pareil. Et là il me répond : « oui mais on nous a dit qu'ils sont à nouveau ensemble... »

    Demain je recommence vers Lyon, je descends donc tranquillou à Nivolas Merveille au Relais de la Maison Blanche. J'ai pas vu Trump mais le cul du camion de Sylvain de chez Pierrat en passant, on passe un bon moment entre waterairiens à refaire le monde. On avait embauché le même jour chez Buffa à l'époque, ça commence à dater.

     

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  • Rive de Gier
    Vienne
  • Mardi 9 Octobre 2018
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    Café, pain aux raisins, douche je mets en route ultra-cool à 8h. Je commence à Pusignan village, une ribambelle de maisons en bois, toutes identiques, ça fait un peu quartier bobo faut avouer. Il n'y a pas de grand portail mais un petit portillon, je me fais un peu chier mais la cliente est cool. Quand c'est fini elle me dit : « je vous signe votre lettre de voiture ? » Ah madame est une connaisseuse ? Oui elle travaille dans la logistique. Vu le nombre de bases dans les environs c'est pas étonnant.

    Pour 13h je suis à Rive de Gier. Je n'aime pas venir dans le 42, ça se confirme. Il me faut grimper sur une colline, c'est étroit, ça tournicote, heureusement en haut c'est large, facile même. Je réveille la cliente qui travaille de nuit. Oups désolé ! Elle me dit que tout va bien, c'était prévu. Bon bon.

    Ma dernière livraison du jour est vers Bourgoin, c'est con j'y étais ce matin. C'est un impératif « après 17h », la tournée a été faite comme ça, je n'y suis pour rien. J'y suis vers 16h30, le temps de déballer le client arrive. La maison est au fond d'un trou, chemin pas facile, j'y passe un moment. Le gars me pose mille questions, sympa mais du genre inquiet.

    Il ne reste plus qu'à descendre plein sud pour demain. A 20h30 je suis au relais des Blaches sur la N7, le parking est blindé, il reste une place en face pour mon petit camion, tout va bien.

     

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  • le Sud sous la flotte
    spanish style
  • Mercredi 10 Octobre 2018
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    Réveil un peu avant 6h, oui pour moi c'est extrêmement tôt mais je suis payé au coef 150 faut bien que je le justifie une ou deux fois dans l'année. A 6h et demi en route.

    La traversée d'Alès est habituelle, c'est à dire chiante, dix mille bagnoles en attente dans chaque rond-point. Hier le client m'a dit : vous comptez 5,6 km depuis le rond-point de la sortie d'Alès et le chemin sera sur votre droite. Eh ben c'est exactement ça ! Je me pose là et j'y vais en triporteur.

    Visiblement ces gens s'occupent de handicapés mentaux, là je dis : total respect. Autant le handicap moteur ne me fait pas peur, je sais de quoi je parle, autant le handicap mental me terrorise. On parle de quoi avec ces jeunes ? De politique, de sciences, du sens de la vie ? Ces familles d'accueil devraient être médaillés et couverts d'or. Ils ont bien plus de mérite que Bolloré ou Arnault. La bonté d'âme.

    Pas loin je trouve un bout de route pour faire demi-tour. J'ai repéré une jolie boulangerie en venant, je me prends une baguette paillasse, magnifique. C'est beaucoup mais je ne sais pas pas où je serai ce soir, prévoyons.

    A 16h je suis chez Waterair Barça, je dépose pas mal de bazar. Je devais livrer une piscine du côté de Vilafranca mais elle est reportée dans un mois, me vlà vide de bonne heure.

    Laurence m'envoie mon retour, on recharge à Vic, avant 18h sinon demain. Je voulais boire le café mais tant pis, ce qui est fait n'est plus à faire, je fonce recharger.

    Je me présente à l'usine de meubles à 17h10, le cariste ne semble pas surpris, il me donne un quai de suite. A peine une heure et je me casse, CMR signé. C'est à livrer, rendez-vous fixe, à Dijon vendredi 9h. Autant dire que je ne suis pas stressé.

    Je termine la journée au California à l'entrée de Gérone comme d'hab'. J'avoue que c'est cool.

     

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  • Et pourquoi donc ?
    Faut pas vidanger là monsieur
  • Jeudi 11 Octobre 2018
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    Réveil 7h. J'ai pour habitude de participer à un forum de routiers sur lequel on raconte, non seulement nos vies palpitantes, mais l'endroit où on se trouve. Je descends du camion avec ma trousse de toilette sous le bras quand arrive pile poil Tophe 69. Le gars précis, quand il dit 7h c'est 7h au quatrième top de France Inter. On déjeune ensemble, pas trop longtemps quand même, lui a un métier. Il va vider à Martorell, moi je vais à la douche à la station.

    A 8h je mets en route, premier arrêt à l'énorme station Petrem de Figueras pour du gas-oil. Il y a une superette à côté je vais prendre une baguette. Ma gamine voulait de l'après-shampoing, je ne vais pas sortir à La Jonquera rien que pour ça, tant pis pour les finances de Franck Provost ou tant mieux puisque le même produit est bien plus cher chez nous. On ira raquer chez Leclerc samedi, comme le gas-oil d'ailleurs...

    Je me fais une remontée ultra tranquille, un peu de nationale par ci par là pour limiter l'autoroute, tranquille tranquille.

    Vers Mâcon je croise un vrai travailleur, Samu. On papote un peu au téléphone, il m'a l'air bien heureux dans son nouveau taf le gars.

    Je pensais finir à Comblanchien mais pour la place ça va être chaud, pas envie du centre routier de Beaune, je coupe à Varennes le Grand. Demain, Chalon Dijon Seppois maison ça devrait passer en 10h, même en marche arrière.

     

     

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  • Vendredi 12 Octobre 2018
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    Réveil 6h et quart, c'est tôt mais on est vendredi. Quand je reviens de la douche l'allemand qui était sensé partir à 6-30 est toujours là, il fait chauffer la bouilloire. C'est tea time comme on dit en allemand... Je lui demande d'avancer un peu, il est cool.

    A 8h je suis à Dijon, je me retrouve à Chenôve au lieu de Longvic, je sais pas ce qui m'a prit, confusion mentale. C'est grave docteur ? A 8h15 je suis chez Geodis, on me donne un quai de suite, le gars me fait remarquer que je suis en avance. C'est certainement pour couper court à toute tentative de râlage, récrimination,ou impatience. A 9h et demi je me casse, pour rdv 9h c'est plus que correct. Pour reprendre la rocade il y a une circulation alternée, c'est long que ça en peut plus.

    Un peu avant 11h je décroche au péage de Valentin, c'est tellement petit et mal fichu chez Merco, faut y aller en solo. Ça devait être le petit entretien, finalement non c'est la grosse vidange avec changement du FAP. Il y en a pour 4h paraît-il. C'est mort pour aujourd'hui, je prends rendez-vous pour vendredi prochain. Retour au péage pour récupérer la semi.

    Je file au dépôt, je dépends le chariot, range les rallonges de fourches, je décroche et je cherche ma remorque. Beuh, je la trouve pas. Vais voir Pauline, elle l'a donnée à un pèlerin qui est parti charger pour Gérald. Pas grave. J'aurai décroché deux fois pour rien, ça me fait du bien de tourner la manivelle. Je rereprends la semi de mon collègue, on croisera la semaine prochaine.

    J'ai un peu de temps devant moi du coup, je passe chez ma chérie à Audincourt. A 15h pile poil je suis à Seppois.

    J'ai un chargement bizarre, 3 escaliers Enjoy mais sur 2 palettes, sachant qu'ils font 3m … On n'a pas compris pourquoi ils ne sont pas empilés, donc on se fait un peu chier. Heureusement c'est Marc qui attend derrière, il est cool. Cool et content, il va reposer le Merco de prêt. L'arbre à cames de son Magnum a rendu l'âme la semaine dernière, c'est réparé, il va le récupérer chez Renault à Exincourt.

    A 17h30 je décroche à la maison, bon week' à tout le monde, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • the vosgiens' s highway
  • Lundi 15 Octobre 2018
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    Encore un lundi comme j'aime, juste à rouler. C'est dur quand même, quand on est blotti contre sa chérie qui dort, on devrait avoir une dérogation pour ne pas sortir de sous la couette. Donc je décolle à 8h et demi, bien tassé.

    J'ai le temps je descends dans le sud-ouest par la Vosgiens's road. Je me prends un bout de pain à Bucey les Gy. J'ai pas pensé à faire une photo mais quand je dis que c'est la route des Vosgiens, sur le parking il y a un Mauffrey, un Rouillon et un MGE, normal quoi.

    J'ai encore oublié de tirer des ronds, je m'arrête à Tavaux, après le Bricoman c'est pas interdit de sortir, c'est après que c'est interdit de tous les côtés. Ça ne m'inquiète pas trop.

    Ça roule assez mal, les pèlerins se traînent à 80, quand tu mets le clignotant le caisseux a honte, il accélère. C'est fatigant.

    Ma meuf a fait de la soupe de légumes, je m'en fais chauffer une casserole à midi. Des légumes, des fibres, des sels minéraux, c'est bon pour ce que j'ai...

    Je chope un coup de moins bien du côté de Guéret, il me tarde d'arriver au parking, je m'écroule dans la niche. Au réveil je fais chauffer un café, fin bien. Et les compteurs sont remis à zéro.

    Je garde les bonnes habitudes, les 10h de volant m'amènent à Caussade comme prévu. C'est 9h45 plutôt, rien de grave. Il est tard le parking est blindé, je me gare chez le marchand de pneus en face. Je ne gênerai pas je décolle tôt, avant l'ouverture. Je dis tôt, tôt pour moi.

     

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  • Auch
    demi-tour facile
    du miam miam pour les canards
  • Mardi 16 Octobre 2018
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    Café douche, aux infos à la téloche ils reparlent de Carcassonne. Heureusement je ne traîne pas par là cette semaine. Après faut relativiser, il n'y a pas de comparaison entre ces morts et ramener une piscine à l'usine.

    Ce matin j'ai mon petit kif, la route Montauban Auch par Beaumont de Lomagne, j'adore. La traversée d'Auch un peu moins, c'est toujours limite chiant. A 9h et demi je suis à Castelnau Magnoac, village planté sur une colline. Je vais me retourner sur la place au sommet, je me gare au mieux, ça circule.

    Ensuite je vais à Oloron Ste Marie, j'appelle Bourdieu le monteur du coin mais ce n'est pas un client à lui. Tant pis. J'y suis à presque 14h. La maison est au bord de la nationale qui monte au Somport, beaucoup de camions, je vais me faire découper si je reste là. Je m'enfile dans une ruelle derrière, oklm. Le client m'offre le café, il me montre son installation, il élève des canards. Les canetons c'est mignon tout plein. J'imagine déjà les foies et les aiguillettes. C'est pas très vegan mais c'est trop bon.

    Ensuite je vais à Artix, pas loin des célèbres transports Autaa, très joli parc. C'est vide super vite.

    De là je devais monter à St Sever pour une rénovation mais elle est reportée. Du coup j'ai fini la journée, c'est ballot. Je bois un coup chez Laborde et j'appelle mes clients de demain. La réno ça ne répond pas mais le client pour le kit répond. Ça l'arrange que je vienne ce soir, demain matin il a du taf. Moi aussi. Je fonce à Salies de Béarn. J'y suis à 18h. Le chemin est étroit, je me fais bien chier mais je prends de l'avance c'est top. Je suis quand même bien inquiet. Un vieux s'arrête et me dit qu'il y a une grosse ferme à 200m, je pourrai faire demi-tour. J'y vais à pied, la bonne dame est bien cool, la cour est grande, boueuse mais grande. Je me retourne en patinant dans la merde.

    La cliente pour la rénovation dans le même bled ne répond toujours pas, tant pis j'ai déjà bien avancé. Je me gare à l'arrache sur le premier parking, demain il fera jour.

    Nan, je blague. M'en vais couper à Cauneille, superbe adresse. Rien que pour la crème brûlée rhum raisins ça vaut le coup de faire 20 bornes. Les places sur le parking sont chères, 7 bennes de chez Mesples plus un en pulvé, le maïs tourne à plein. Je me claque au fond, je décolle pas de bonne heure.

     

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  • pause photo
  • Mercredi 17 Octobre 2018
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    Café, pain beurre, douche, je demande à l'ancien pourquoi il ne passe plus de trains sur la ligne ? Mais si, les trains circulent toujours ! Ouh la, j'ai dormi au bord de la voie et j'ai rien entendu. Soit j'ai le sommeil lourd, soit je deviens sourd.

    Retour à Salies, je me gare sur une place à 2 ou 300m du client. C'est une retraitée qui roule en Q3, à son image, pas une mémé qui pleurniche sur la météo. Elle m'offre un Nespresso pendant qu'on signe les papiers.

    Ensuite je vais à côté de Peyrehorade. Le commercial a écrit : « suivre le GPS ». C'est ce que je fais, connement. Je me retrouve sur un chemin, du mauvais côté de la rivière. Bloqué devant un pont sous le chemin de fer. Je balance la semi sur un bout de chemin qui entre dans un champ, c'est humide, ça patine, je m'en sors miraculeusement et je me décide à appeler les clients. Radio-guidage au téléphone. Je saute de l'autre côté du Gave, ça va tout de suite mieux. Le client me dit que certains GPS se trompent, oui je confirme...

    Ma dernière livraison est de l'autre côté de Pampelune, hier j'ai prévenu Javier que j'y serais assez tôt, j'avais dit 15-17 mais j'y serai avant. Il me dit qu'il fait au mieux.

    Je monte par le Velate, le tunnel est toujours fermé, faut prendre le col c'est bien chiant. C'est joli mais chiant. Le gas-oil est à marée basse, je fais le plein à l'entrée de Pamplona. Je mange un bout garé dans la zone.

    A 14h30 je suis dans mon bled. Je suis en avance je vais boire un café solo au bistrot sur la place. Les villages de Navarre sont magnifiques, typiques, de vieilles bâtisses, des ruelles ombragées, c'est superbe. Javier se pointe dans le quart d'heure, j'avais repéré le quartier à pied, on refait le tour en bagnole mais je reste où je suis. En trois coups de fourches je suis vide.

    J'ai mon retour depuis hier, je fonce chez Gefco à St Jean de Luz. On commence à prendre des habitudes. Le cariste finit un Resano puis m'attaque. A 18h20 je me casse, tout bien.

    Comme l'autre jour l'objectif est de passer Bordeaux ce soir pour être tranquille demain. Pas de chieurs, ça roule à 90 partout. Je me pose à Montlieu la Garde avec 9h 00 de volant, comme si je l'avais fait exprès.

     

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  • c'est compté en double équipage leur histoire ?
  • Jeudi 18 Octobre 2018
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    Ce resto est toujours douteux mais on dort au calme, café douche et zou ! Je n'ai qu'à me rentrer, no stress. Premier arrêt chez Pat à Pain à Guéret, c'est la honte d'acheter du pain dans un terminal de cuisson mais sur la RCEA les boulan' sont rares et ici c'est fastoche pour se garer.

    Je jette un sort à ma demi-baguette sur un mauvais parking quand les 4h30 sonnent.

    Avant Chalon dans la descente du col des Baudots les panneaux lumineux indiquent l'obligation de sortir sur l'aire de repos. Contrôle DREAL. Gros merdier, des camions au large, ça refoule sur la bretelle. Le geste me touche mais je décline l'invitation, je file tout droit. Aucun gendarme ne me court après, je vois dans les rétros que les gars qui me suivent en font autant, des rebelles.

    Pour l'heure du goûter je suis au dépôt, je vide mon lot. J'essaye. Le quai est blindé de cam. Un petit gars que je ne connais pas prend un tire-pal et m'aide à vider. J'ai même pas le temps de lui demander qui il est et de le remercier, il a filé.

    Je me sauve aussi. Tiens, le tachy ne se remet pas à zéro ? Putain je me suis mélangé les pinceaux, j'ai coupé 30 au lieu de 45. C'est à cause du gosse qui m'a aidé, c'est allé trop vite... Pas grave, je refais 30 au premier parking. 18h45 je suis chez ma dulcinée, tout va bien.

     

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  • bouhh il fait moche à Seppois
    idéal pour carnetdeboriser
  • Vendredi 19 Octobre 2018
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    Démarrage à 8h, ça fait tôt mais on est vendredi... Quand j'arrive sous le hall Romain en est à la moitié de son chargement. Vais chercher mes feuilles et je commence à pointer ce qui est accessible. A 9h et quart il a fini, je prends sa place. Faut qu'on transvase à Devecey avec Gérald pour qu'on récupère nos semis respectives donc je charge à l'envers. On pose tout au sol, ça rentre ric-rac.

    Pascal un responsable de la prod' a besoin de mes lumières, un avis sur les palettes d'escaliers Enjoy. Putain comment je me la raconte ! Blague à part, c'est bien de demander leur avis aux utilisateurs.

    A midi et demi je suis au dépôt, Gérald a déjà ouvert sa remorque, enfin, la mienne plutôt. On prend tout le lit dans la cour, en une heure mon voyage est passé de sa semi dans la mienne. Et sans rien casser, on est trop forts.

    Je fonce chez Mercedes, il file chez Waterair. Pile poil à 14h comme prévu. J'ai la grosse vidange, antigel, filtre à particules, la totale. Merco prévoit 4heures, un premier mécano commence puis un autre vient lui donner la main pour le FAP, c'est pas une mince affaire à changer. Finalement ça aura mis 3h, j'ai eu le temps de carnetdeboriser et jeter un œil aux bagnoles. Pas fan de voitures mais elles sont là, j'ai que ça à foutre.

    Je repasse au dépôt pour les pleins et accrocher ma caravane. Le boss revient au même moment avec un tracteur neuf, 510-carénages-clim de nuit... On progresse.

    A 19h je décroche au bout de ma rue, bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • l'ex boulan de Samu
    Langres
    oklm
    beaucoup moins oklm
  • Lundi 22 Octobre 2018
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    Ce week-end j'ai encore cherché sur mon atlas Michelin España, pas de Montreuil del Llobregat ou Montreuil el Real c'est bien à Montreuil dans le 9-3 que je vais. Consternation.

    Décollage à 8h, normal. Petite pensée pour Samu, je m'arrête à sa boulangerie de Fayl Billot sur la place. Je pensais que la vendeuse allait me parler de lui, de son absence, mais non elle ne m'a pas calculé. Déception.

    Faut quand même que j'avance, je garde l'autoroute de Langres à Sens. Après ça vaut plus le coup, N6 jusqu'à Fontainebleau. Optimisation.

    Je mange un bout à Villeneuve la Guyard, patelin connu parce qu'Albert Camus s'y est tué en bagnole. Con de platane. Stupéfaction.

    A 2h je commence à Cély en Bière 77. Rue fastoche, client pas chiant. Satisfaction.

    C'est donc après que ça se complique. Je pensais bêtement que pendant les vacances scolaires ça allait passer crème. Mon cul Paul ! C'est bouché de tous les côtés. Je mets une heure pour monter à Montreuil. Je m'enfile dans un vieux quartier résidentiel, Maps ne m'annonçait rien de bon, ça se confirme. Je roule quelques centaines de mètres dans une rue étroite, la mienne est au bout. Et bien sûr je n'arrive pas à tourner au bout, ni à droite ni à gauche. Sur chaque trottoir il y a leurs putains de piquets en ferraille. Comme d'hab' je fais riper le cul de la semi avec le chariot, j'ai rien cassé c'est un miracle. La rue est étroite, je dois bouger le camion à chaque coup de fourches. La rue circule un peu, les bagnoles claquent leurs rétros contre les boucles de ma bâche. Je pensais pouvoir partir tout droit mais la cliente me dit que la rue fait une chicane, c'est déjà juste en voiture. Donc je recule, je prends le carrefour dans l'autre sens, ça va à peine mieux. Je me jure de ne jamais revenir dans ce quartier de merde. Abomination.

    Je reprends demain dans le 78, là-bas tout au bout. Il est 17h30, autant dire que c'est compliqué. Périph, A13, N10, c'est bouché de partout, Google m'annonce 1h30 de volant pour 54km. C'est exactement ça, à 19h je suis au Rico Bar aux Essarts le Roi. Je me suis bien fait chier, j'en ai ras le cake, je mérite mon Kir. Relaxation. Hydratation. Restauration.

     

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  • ça va passer, pas le choix
    la Beauce
    ouais ben viens !
  • Mardi 23 Octobre 2018
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    Franchement je m'attendais à pire. La circulation sur la N10 est terrible, je pensais me faire ballotter toute la nuit, mais non après 22h ça se calme. C'est périlleux pour traverser, faut vraiment avoir envie de se doucher. A 7h et demi je me casse.

    Je tourne et retourne dans Epernon, ici c'est la limite 78-28. Ma rue est barrée, travaux. Mais bien sûr c'est pas indiqué avant, pour quoi faire ? Je vais voir un chauffeur du chantier, je lui explique mon cas. Il me dit que c'est la merde, son 8x4 a du mal à passer sous les branches. Je trouve un bout de parking pour faire demi-tour, sur les conseils du gars je reste au bout de la rue, il avait raison.

    Le client est un jeune retraité prénommé Carlos. Il me parle de l'excavation et pas du trou de la piscine. Je lui demande s'il est espagnol ? Bingo ! Nous vlà partis sur le bonheur comparé de la vie en Espagne. Le pauvre, vivre dans le 78, j'imagine qu'il est très amoureux de sa femme.

    Ensuite je descends dans le 45, rendez-vous en début d'après-midi. Ici aussi le client est sympa. Il fait poser la piscine par un monteur agréé, autant dire qu'il s'en fout.

    Je devais livrer vers Tours mais le client ne sera là que demain, bonjour les km parasites.Je descends du côté de Poitiers, je me gare dans un petit bled. Je descends le chariot et je fais ma mamaille puisque du coup cette piscine est sous celle de Tours, idem pour l'escalier. Je vois arriver une petite dame qui me dit : « J'ai reconnu le bruit du chariot embarqué. » Une fine connaisseuse. Son père est à la maison, il me dit qu'ils sont transporteur, qu'ils livrent les fermes en chariot.

    A 18h30 c'est fini, il ne reste plus qu'à rouler direction Rennes. Je pensais passer Angers ce soir mais ça va faire tard pour trouver une place, demain j'ai pas une journée surchargée, en théorie il fera jour, va pour Doué la Fontaine. Je me trouve à table avec deux mecs intéressants, tip top c'était le bon choix ce resto.

     

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  • royale la place
    Bretagne
    la Loire
  • Mercredi 24 Octobre 2018
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    Réveil 5h, ben oui faut bien compenser ce que j'ai pas fait hier soir. Café douche et zou ! J'attaque la rocade de Rennes un peu avant 8h, je pensais que ce serait la grosse merde mais ça va, ça freinouille un peu par ci par là mais rien d'extraordinaire, c'est pas Toulouse ou Bordeaux non plus.

    A 9h je suis à Plerguer, moi je prononçais Plaire Guerre, mais il faut dire Plaire Gai selon le client, qui ne l'est pas... Il habite en face d'un garage de bagnoles avec un grand parking, c'est royal.

    Ensuite je vais à Pleugueneuc, je vois pas pourquoi le logiciel a fait dans cet ordre, c'est pas grave non plus vu que je ne recharge pas par ici. Je coupe par une petite route, je trouve une boulan' dans un petit bled, nickel.

    A 10h et demi je suis chez un gars qui me dit qu'il est chauffeur lui aussi, il ramasse du lait dans les fermes. Ici c'est pas étonnant, soit tu bosses dans l'agriculture soit dans l'agro-industrie ou au pire chez un concessionnaire de tracteurs. Le gars est cool, pas chiant, il m'explique pour retourner au mieux sur la voie rapide, parfait.

    J'attaque mon bout de pain sur la route d'Angers, j'ai l'impression d'être passé là ce matin. Je m'offre une petite sieste vers Saumur, j'ai le temps et après la pause de midi ça remet le compteur à zéro.

    Je m'enfile dans St Epain, c'est pas épais. Pas large du tout même. Village tourangeau typique avec ses maisons en pierres blanches. J'ai bien du mal à tourner à droite, aucune rue ne veut de mon petit camion. Je fais tout une boucle, j'y arrive enfin. Le client me dit que c'est la seule route en semi, ça va je suis pas trop mauvais alors. Lui aussi est chauffeur, en ce moment il fait de la distrib' de gaz en petit porteur mais il en a ras le bol, il va faire bientôt du fond mouvant, ça n'a rien à voir.

    Cette fois je suis vide, Laurence m'envoie mon retour, direction Vierzon pour deux ramasses demain matin. Fin de mission à La Grotte à Vierzon justement, je suis à 1,1km de mon client demain, j'espère que l'exploitation ne m'engueulera pas pour le détour.

     

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  • mon bonheur
    Fergusson
    miam miam
  • Jeudi 25 Octobre 2018
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    Café, pain grillé beurre, douche. Ça fait 50 ans au moins que je n'ai pas trouvé de pain beurre, que des croissants industriels au sirop de glucose et la liste de E 300 400 qui va avec.

    Je parcours le km qui me sépare du client, l'accès se fait par l'arrière, la cour est pleine de tubes partout. J'attrape un cariste, limite il se fout de ma gueule : « Ah ah, vous n'êtes pas à la bonne usine ». La boutique a deux entités, le stockage à la même place, c'était bien la peine de me prendre de haut. Un cariste qui se la raconte moins me charge un fardeau de 6m plus une palette d'accessoires. En général chez ces fabricants d'échafaudages on t'en colle jusque sous le toit, ici c'est les vacances. Je suis garé devant une benne pleine de tubes, je fais un peu de mécanique de grande précision. La semaine dernière Gérald s'est mis à quai un peu violemment il m'a tordu les attaches du Moffett. Deux coups de tube et c'est réparé.

    Ensuite je descends à 20 bornes chez Trigano, pas pour charger une tente mais des remorques. Je vois qu'ils fabriquent des petites remorques à bagages. J'ai un quai de suite, en fait de petites remorques on me charge un grand plateau porte-bagnole. Deux sangles là-dessus et en avant.

    Avant Moulins je coupe par Chevagnes. C'est interdit mais ils nous cassent les couilles, quand la RCEA est fermée on nous oblige à passer par là donc je considère que c'est autorisé et basta.

    Vers 16h Pauline m'appelle et me demande si je ne peux pas aller vider la remorque à Pontarlier, demain elle est débordée. Boh oui, ça m'est égal. J'appelle Norauto, ils sont ouverts jusqu'à 19h, cool.

    A 5h30 je me gare en face du magasin. Au chargement j'ai demandé au mec comment vider, il m'a dit de passer mes fourches de chaque côté des roues, c'est le point d'équilibre. Ben mon cul Paul ! Le timon est bien plus lourd. Je me fais chier pour lever sans écraser les câbles ou le faisceau électrique. Je finis ma coupure et je descends de la montagne.

    Au dépôt je me vide les échafaudages, je laisse mon chariot pour l'entretien demain et je me rentre. 20h30 je suis chez ma chérie, fin des opérations.

     

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  • Vendredi 26 Octobre 2018
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    A 8h je suis chez Elsass Swimming Pool, Fabrice a commencé à sortir mon bordel. Il y en a pas mal, on se fait des nœuds dans le cerveau pour tout poser au plancher. Ça rentre pile poil. On se magne, on est vendredi il y a du monde derrière qui attend sur moi. Ensuite je vais voir Martine, elle est inquiète pour une livraison à Aigues Mortes dans deux semaines, ça va le faire, cool. 

    10h je suis à la maison, stop aux cadences infernales. Bon ça tombe bien mon Monsieur Patate rentre ce week-end, je vais monter à Nancy de bonne heure. Il va faire froid, on va faire du feu et cuisiner.

    Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

     

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  • tout neuf
  • Lundi 29 Octobre 2018
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    A 9h je suis à Devecey Plage, j'embarque le chariot, vais faire coucou au bureau. De retour au camion c'est Martine qui m'appelle, la première cliente s'inquiète de ne pas me voir. J'ai donné 9-11h comme créneau, il est 9h et quart, on va se détendre. Faut qu'elle apprenne à respirer par la bouche pour bien ventiler et déstresser.

    Je me gare dans le pays et l'ancien patron d'ATS vient me voir, celui qui a créé la boîte. Il ne manque jamais l'occasion de dire bonjour alors que moi je ne l'ai pas connu, il n'est tenu à rien. Si certains ont monté des empires dans le transport lui a une 208 pour tirer sa remorque de déchets verts et possède un pavillon de banlieue, un type normal quoi.

    Garé à 200m des clients je finis en triporteur. La mamy est un peu détendue mais sans plus, elle me fait bouger deux fois l'escalier dans le jardin. Puis les margelles. Pas grave.

    De là je file chez Estienney, c'est l'atelier électro-diesel où on fait les tachys, j'ai rendez-vous à 11h pour poser un OBU qui fait télépéage France Espagne Belgique. Ça tombe bien je me suis arrangé avec Gérald ce matin, on échange nos tournées. Je devais charger vendredi 8h je ne serai jamais rentré, je chargerai lundi pour la Belgique, je suis content ça me changera un peu.

    A midi me vlà avec un zinzin tout neuf au pare-brise. Je me prends un petit bout de pain à St Vit et je garde la nationale, je mange avant Dôle.

    A 2h et demi je suis à Comblanchien entre Dijon et Beaune, c'est le bled des carrières de Comblanchien justement. C'est une roche calcaire qui ressemble au marbre. Je dépose une piscine dans un lotissement tout à fait ordinaire, facile.

    Après ça il ne reste plus qu'à rouler. Yves le monteur de l'Ardèche m'appelle pour demain, puis Nestor pour mercredi. C'est bien les gars j'aime que le boulot soit cadré.

    Fin de journée à Pontcharra au pied de l'autoroute, je suis à un quart d'heure pour demain, trop bien.

     

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  • ça commence la merde blanche
    le Vercors
    Wesden
    la séquoia géant de Vals les Bains
  • Mardi 30 Octobre 2018
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    La météo avait annoncé une alerte neige, j'en vois sur les hauteurs mais dans la vallée il a flotté toute la nuit. C'est pas pour me déplaire, la neige c'est sur les pistes. Vieux belfortain je sais rouler sur la neige mais c'est les préfets qui ne veulent pas. Café douche, ici la douche est dans un local à l'extérieur, faut allumer le grille-pain contre le mur, ça pèle.

    A 8h je m'enfile dans La Terrasse. S'enfiler c'est le mot, c'est étroit. J'arrive pas à tourner dans ma rue, je traverse tout le pays pour revenir dans le bon sens. La rue est barrée plus loin pour travaux, ça pue si je dois reculer. Finalement il y a une rue à gauche, c'est fin mais ça passe.

    Après ça je vais dans le Vercors. Faut avouer c'est le Vercors facile, lotissement tranquille, client cool, tout bien.

    Ensuite ça se complique j'ai deux assistances petit camion dans le 07. Je m'arrête un quart d'heure sur l'A7 pour manger un bout et par le plus grand hasard je tombe sur Wesden. Il est pressé aussi, on n'a pas trop le temps de papoter.

    A 2h je suis à Vals les Bains, garé au pied du séquoia géant, arbre remarquable. Je retrouve le monteur du coin, Yves, accompagné de sa femme. On transvase la rénovation d'une grosse piscine et la palette de margelles qui va avec. Nous vlà partis sur les routes ardéchoises, on monte à St Andéol. Heureusement que j'ai une assistance , là en semi t'es mort. La piscine a été vandalisée, l'abri balancé dedans, liner brûlé. Il y a un gros boulot mais au lieu de s'y mettre les clients nous regardent faire. Je ne comprends pas toujours le fonctionnement des gens.

    Après ça on monte vers Annonay. C'est pas logique mais c'est impératif après 17h, j'ai été obligé de faire comme ça. C'est grand l'Ardèche, on arrive à la nuit tombée. On transvase avec les phares du chariot. C'est la galère pour trouver la maison, on voit rien, le téléphone passe mal ou pas du tout. Heureusement le voisin du client a un petit Maniscopic, ça va drôlement bien. Je fais le contrôle avec la loupiote du téléphone. Je me suis fait avoir avec le changement d'heure, c'est fini à cette saison les livraisons aussi tard.

    Mes compagnons me dépose au camion, je redescends dans la vallée après en demi-tour nocturne et hasardeux.

    Fin de journée aux Blaches, il est 21h30, j'ai largement mérité mon kir.

     

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  • Montagnac 34 est enfin dévié
    fait bien moche à Barça
    fastoche
  • Mercredi 31 Octobre 2018
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    Réveil à 6h et quart, je mets en route à 7h. Un peu après 8h Pauline m'appelle, elle me dit qu'elle n'a pas reçu mon programme. Putain le boulet ! Ben oui je ne l'ai pas fait ! Avec la semaine bancale tout est avancé d'une journée, je le sais quand même depuis le temps. Je m'arrête au premier parking pour le télécharger et noter sur mon calepin. Je commence à réfléchir au truc, à dégrossir en roulant. Je jette un œil sur le gps, tiens les km ont augmenté ? C'est tout moi, perdu dans mes pauvres pensées j'ai oublié de sortir à Sète. La sortie suivante c'est Agde, c'est loin. Je reviens sur mes pas à travers champs.

    A Mèze je recharge une couverture, les gens n'en veulent plus, les explications ne sont pas claires. Pas grave, pour nous c'est du transport payé et c'est tout. Cette chierie fait le poids d'un âne mort, je la bourre dans la semi par les portes, maintenant elle va m'emmerder jusqu'en fin de semaine.

    Zou ! Direction Barça. Ça bouchonne dès le péage du Boulou, je vois des camions arrêté jusqu'au Perthus. Nous font chier avec l'interdiction, je remonte file de gauche, on croit pas mais ça fait un bout jusqu'au pied du col, j'ai doublé des dizaines de camions. C'est mal je sais.

    A 15h je suis vers Molins de Rei mais de l'autre côté du fleuve Llobregat. Je retrouve Sergi qui m'a whatsappé sa position. C'est chouette le modernisme. Le client a un problème, on doit déposer la piscine chez un marchand de matériaux à 2 km de là. Moi ça me va tu penses ! La cour est grande même si l'accès est typiquement barcelonnais, une vache de descente, en devers, mal goudronnée, avec des poteaux en ferraille pour bien niquer le camion en cas de touchette.

    La piscine suivante est avec Nestor mais il s'est blessé en faisant de l'escalade, grosse déchirure musculaire, il ne peut plus rien porter. En temps normal c'est pas trop grave mais là il faut dépoter la piscine. Le monteur ne peut pas être là, c'est Sergi qui vient pour donner la main. On monte vers Igualada.

    La maison est dans le centre historique du village, je passe l'escalier au-dessus des bagnoles. C'est fin. Des maçons retapent une vieille maison de ville. On se pète tout à la main. Enfin tout, non, que la structure, les accessoires seront livrés au printemps. Retour au camion je remballe, les deux commerciaux viennent me dire salut. Nestor me demande pourquoi on a livré des baguettes en plastique. Je lui explique que c'est pour calculer le point zéro. C'est pour définir la hauteur de la piscine par rapport au terrain. Il me dit : « punaise tu connais bien, on recrute des monteurs, tu veux pas venir t'installer ici ? » Et Sergi qui dit : « on te trouve un appart' avec vue sur la mer pour ta famille. » MDR. Si j'avais 25 ans ça se discuterait.

    Je redescends à Barcelone, il est 18h veille de jour férié, autant dire que c'est compliqué pour traverser. Je visais le California à Gérone mais c'est mort. Il va me manquer une demi-heure, je paye ma rêvasserie de ce matin. Pas grave, j'échoue à la Cuisine Catalane avec 9h40 de volant, je finirai demain. Ici on a le droit de rouler et ça m'occupera un peu.