FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2018 Partager sur Facebook
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  • Pour le demi-tour c'est mort
  • Lundi 3 Septembre 2018
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    Vlà encore trois semaines qui sont passées bien vite. J'ai refait ma salle de bain, une chambre, quelques tours de déchetterie, emmené ma gamine à l'auto-école, pas eu le temps de m'ennuyer. Ma fillette a repris quelques heures de conduite avant de passer le permis, qu'elle a eu du premier coup ça me coûtera moins cher du coup, le moniteur lui a dit que ça se sentait qu'elle avait plus conduit avec moi qu'avec sa mère. Elle lui a répondu qu'elle ne ferait pas chier tout le monde à 80 comme ça. Lol

    Reprise en douceur, quand on a reçu les programmes la cheftaine voulait me précharger une semi, je lui ai dit non. Je suis allé charger vendredi matin, ça m'a bouffé la matinée mais je préfère. C'est chargé comme je veux et ça m'évite de transvaser ce matin dans la cour à Devecey.

    Du coup je décolle tranquille à 7h30 de la maison, je passe quand même au dépôt pour faire coucou et les pleins.

    Comme un lundi je descends par la 83, des panneaux annoncent que Coligny est toujours fermé mais c'est des conneries pour nous inciter à payer l'autoroute j'imagine. Il n'y a même plus de circulation alternée, ça roule quoi. Les premières 4h30 m'amènent sur le périph' de Lyon, normal.

    J'attrape un mauvais coup de pompe du côté de Montélimar, là faut pas insister, une demi-heure dans la niche et ça repart. Les touristes se sont barrés, on est enfin chez nous, ça roule.

    A 4h et demi je suis à Rochefort du Gard. Le quartier est à l'ombre dans une pinède mais en cul de sac. Il y a plusieurs rues mais trop étroites pour manœuvrer en semi. Je livre une grosse rénovation, le gars va mettre un escalier. En repartant je fais le tour du quartier à pied mais c'est mort, je m'offre 600m de marche arrière au milieu des bagnoles, une épingle à contre-main, et le rond-point à l'envers pour finir. Me voilà revenu dans le bain.

    Validation de la fin de journée au centre routier de Nîmes, ça suffit pour un lundi de retour au taf.

     

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  • la bonne action du matin
    Fitou village
    C'est quoi cte déviation ?
  • Mardi 4 Septembre 2018
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    A 7h15 je reviens de la douche avec mes affaires sous le bras, mon voisin de parking m'interpelle : « T'aurais pas des câbles ? J'ai plus de batteries. » Je n'ai pas le souvenir d'être garé à côté d'un FH4, c'est un Magnum. C'est presque pareil me direz-vous. Je fais une boucle pour venir à côté de lui, un coup de pinces et c'est reparti. Je prends une photo, le mec est surpris, je lui parle de FDR. On a peut-être gagné un lecteur et un forumeur, qui sait ?

    A 8h je suis garé à côté de l'école primaire d'un patelin ordinaire du midi. Une fois de plus le commercial n'a pas signalé d'accès difficile, je suis garé à 3 ou 400m de la maison, ça va encore. Le client est assez peu sympathique, je ne m'éternise pas. Pis j'ai du taf.

    J'enchaîne avec une rénovation dans l'Hérault, le client m'attend en bas de son chemin avec une bagnole et une remorque. Je dépose les colis en échange d'un chèque et zou ! Ensuite ça se complique, il n'y a pas de route pour rejoindre Brissac. Il me faut passer par St Hippolyte du Fort puis Ganges. Ça fait chier mais le coin est magnifique.

    Dans le village je me fais interpeller par un type qui marche avec une baguette sous le bras, je me dis qu'il roule en FH4 et qu'il n'a plus de batteries mais non. C'est mon client. Il m'explique pour venir chez lui. J'y vais en chariot, c'est plus prudent. Je dois manœuvrer pour repartir, c'est ultra fin. Un type descend de sa bagnole et vient m'aider. Incroyable !

    Mes trois livraisons du matin sont faites, je prends le temps de casser une graine. Au vu des bleds sur la carte tu as fait le plus dur tonton Pierre, respire...

    A 14h je me fais encore une rénovation à Murviel les Béziers. Facile. Ensuite je file à Opouls, au-dessus de Perpignan. Comme je viens de Narbonne, je monte par Fitou. Fitou pour me faire chier ! La traversée du village est un calvaire, en haut on est dévié par un parc d'éoliennes sur un chemin en terre, l'enfer ! J'aurais mieux fait d'aller tourner à Perpi, tant pis pour moi.

    Énorme bordel dans le garage, la cliente me demande de déposer la réno dans le salon. Bon. N'écoutant que mon bon cœur je le fais. On signe les papiers, je demande le chèque et là … Elle n'a pas de chéquier. Elle me raconte une fable. Je lui dis que moi, les consignes sont claires, je remballe la piscine. Elle appelle le commercial...qui dit pareil. Je sors ma dernière carte : « vu que je vous ai livré une fois, Waterair va vous facturer une deuxième fois le transport. Normal » Elle téléphone a je ne sais qui. Je remets le liner sur mon épaule et je sors avec. Et là miracle, elle trouve un chéquier. « Ah oui mais moi je croyais que je payais plus tard. » Et quand tu fais tes courses chez Leclerc, tu payes le steak quand tu le cuisines, c'est ça l'idée ? Reste calme et courtois tonton Pierre.

    Je descends de la montagne, j'aurai passé plus d'une heure pour une palette, bref. Je me fais ma dernière réno au Barcarès.

    C'est une femme âgée, elle marche par petit pas, elle a du sang séché sur la main, et une plaie suintante sur une jambe. Je n'ai pas fait médecine mais je vois bien qu'elle est mal en point. Elle me dit qu'elle a eu une opération à cœur ouvert, qu'elle ne peut pas m'aider. Purée surtout pas ! Pour elle je porte volontiers le liner dans le garage. Elle perd un peu la boule, la télé hurle, elle retrouve difficilement son carnet de chèque, maintenant sa plaie sur le tibia saigne ... Je suis mal. J'appelle le samu ? Pour leur dire quoi ? Elle me dit que ça va, elle me raccompagne à la porte. J'ai vécu des situations bien plus youpitralala...

    Je voudrais valider ma deuxième 11h pour être tranquille. J'appelle Nestor pour demain, j'ai deux piscines sur son secteur mais celle de 8h a été vendue par le chef. Je le whatsappise, il me dit de l'appeler demain pour le point de rendez-vous. C'est verrouillé, je me gare à mon troquet habituel, La Californie. Je suis au plus près, Gérone, et je valide une 11h. Que demande le peuple ? Una caña...

     

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  • goudron catalan
    faut jamais dormir sur les petits parkings de l'AP7
  • Mercredi 5 Septembre 2018
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    Café, douche à la station et zou ! Enrique me textote, il ne peut venir que vers 9h30. T'es bien gentil mais j'ai du taf, j'y vais tout seul. Je commence à livrer et je m'aperçois d'un truc sur l'escalier. C'est délicat, le client ne peut pas monter son escalier comme ça. D'un autre côté le chef du montage des escaliers est super sympa, ça m'emmerde de le dénoncer... Je passe par le standard pour lui parler en direct, la standardiste me bascule à la logistique... Putain je voulais être discret. Je finis par parler à Marco, il me dit que c'est ok, faut suivre la procédure. Ouf, les choses sont claires. Je termine la livraison, le boss d'Iberica arrive enfin avec un monteur que je connais bien, je leur explique l'histoire. Ils attendront bien d'avoir réglé le souci avant de commencer le montage.

    Je me rapproche de Barcelone et c'est Nestor qui m'appelle. Il a un imprévu, il viendra plus tard mais ses monteurs sont chez le client. C'est un quartier résidentiel d'Alella, les ruelles coupées à l'équerre. Je me fais chier. A un moment j'en peux plus je tourne autour d'un rond-point, des gens me voient galérer et déplacent leurs bagnoles. Je descends une rue en sens interdit, c'est chaud. Je trouve enfin Raul, on vide. Je suis garé en merde où c'est interdit, il laisse un gars pour surveiller le camion si des fois les flics passent. Autant dire que je me casse au plus vite.

    La dernière livraison est à Madrid, demain, mais faut pas trop traîner quand même. Je me prends du pain à La Panadella et je mange un bout, il est 13h et des boulettes, j'ai les crocs. A la frontière Catalogne-Aragon j'enlève ma pince de la ceinture de sécurité, je vais essayer d'économiser 100 boules... Laurence m'appelle, le boulot se fait rare, c'est même la misère. Elle a trouvé un truc mais ça ne colle pas, muy complicado. On verra bien. J'échafaude tous les scénarios possibles, je ne sais pas quoi faire... A l'entrée de Madrid j'ai presque 9h de volant, je coupe à Meco, ça me laisse mes deux fois dix heures, demain il fera jour.

     

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  • lotissement comme j'aime
    Aragon
    re Aragon
  • Jeudi 6 Septembre 2018
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    Réveil 6h20, je décolle à la demie. C'est déjà bien le bouz sur l'A2, oh les gars on est à Madrid pas à Paris ou dans la Ruhr. Sur la M50 ça roule. Je m'arrête au sud à Valdemoro, la station où j'allais quand j'étais chez Buffa existe toujours, j'avais repéré avant les vacances, café douche.

    A 8h30 je suis devant chez le client, lotissement ultra large, trop facile. Le temps de débâcher Isidoro arrive, trois coups de fourches, deux signatures, une poignée de mains.

    Laurence m'a trouvé un retour, je peux commencer à remonter, elle m'envoie ça par le ciel. On est trop forts chez ATS, on s'envoie des messages qui passent dans le ciel. Alors que j'ai le vertige.

    Première pause à Torremocha pour du gas-oil, le temps de mettre un peu d'AD Blue 15 minutes sont passées, trop bien. En plus il n'y avait personne qui attendait derrière moi, cela dit ici il n'y a jamais personne. Les 4h30 sonnent à Saragosse, je mange un bout.

    A 15h15 je suis à Huesca, dans une boutique qui mâchouille du plastique pour le recycler. Il y a un camion au chargement, il en est à la moitié en gros, je prendrai sa place ensuite. En attendant j'ouvre les deux côtés. Parfois j'arrive à rester une année entière sans ouvrir le côté passager, en 2018 ça doit déjà faire 3 ou 4 fois, et l'année n'est pas finie. Faut arrêter là. Je serai rester une heure pile poil dans cette usine, c'est beau, y a rien à dire.

    Je rattrape Lérida par la nouvelle A22, puis la C25. Heureusement que c'est beau par là parce que la C25 avec 24 t et le chariot, t'as le temps d'admirer le paysage. La côte avant Vic tu te demandes si tu vas y arriver, tu vois les minutes du temps estimé qui montent sur le GPS...

    Je ne me souvenais plus qu'il faut prendre la contre-allée à l'entrée de Gérone pour aller au California, du coup je me gare en face à l'Alta Mira, les 10h de volant sont bien tapées. Je vois un Français qui pédale avec la carte, je lui fais la traduction, du coup il change de table, et je passe le repas avec un artisan bien sympa.

     

     

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  • Oyonnax
    Vouglans for ever
  • Vendredi 7 Septembre 2018
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    Réveil 5h, le bar est allumé mais le mec fait le ménage, au calme. Au bout de 5 à 10 minutes il ouvre enfin. Café, croissant au chocolat, douche, et zou. J'ai remarqué que maintenant les catalans ne disent plus gracias ou gracies mais merci. J'imagine que c'est pour s'éloigner le plus possible du castillan, un genre de résistance, je ne sais pas trop. Faut que je pense à demander à Nertor la semaine prochaine, il est bien au point là-dessus. Il ne se sent pas Espagnol, n'aime pas le Réal, Nadal est de droite, c'est bien marrant de discuter avec lui quoi !

    Donc je décolle avec 9h01 de coupure. Gérald m'a demandé du Porto mais je passe à la Jonquère il est 6h15, ça fait un peu tôt pour les courses. Je fonce ventre à terre, les 4h30 m'amènent à Mornas. Petite sieste puis j'ai la mauvaise idée d'aller acheter du pain à la station. Il y a un monde fou, une vieille qui paye un sandwich triangle avec un billet de 100 boules, elle nique le fond de caisse, la fille va faire de la monnaie. Purée faudrait interdire les touristes.

    Encore des touristes du côté de Valence, c'est bien chargé, ils ont tous la mauvaise habitude de sauter sur les warnings au moindre coup de frein. Faudrait interdire les touristes et les feux de détresse.

    Je mange un bout en un quart d'heure au péage de Montluel et un peu avant 3h je suis du côté de St Claude. Je vous vois venir, non pas d'histoire de pipe, une usine d'injection plastique comme partout ici. Ils font des pots de fleurs et les grands crayons blancs avec une bande rouge au bord des routes. Je m'adresse à une cariste, je m'attends à ce qu'elle me dise : « tienes que esperar » mais non elle s'en va et revient aussitôt avec un gars et un trans-pal électrique. J'ai ouvert les deux côtés, la fille me vide, le mec range au fur et à mesure sous un chapiteau, ça file. J'avais une demi-heure de coupure à faire, ça le fait pile poil. Je me mets sur les marteaux pendant que je vais tirer un café, pour faire joli en cas de contrôle.

    J'ai 7h56 de volant, il faut deux heures pour rentrer au dépôt, ça va le faire. Venga !

    C'était sans compter sur une quantité de chieurs qui se traînent, une quantité de gendarmes au bord de la route, j'en ai rarement vu autant. Le binz habituel du vendredi soir à Besac', je me pointe à Devecey avec 10h17 de volant, ma foi tant pis. Ma chérie a déjà démarré pour venir me chercher j'allais pas abandonner le cametard sur la rocade. On viendra le chercher demain matin, il fera jour. En finissant un jeudi au sud de Madrid je ne pensais pas pouvoir rentrer si tôt, ça a bien marché mon affaire. Bon week-end à toutes et tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • le Doubs
    encore
  • Lundi 10 Septembre 2018
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    Après encore un week-end bien agréable, faut retourner à la mine. A 9h et demi pile poil je suis à Seppois. Romain a déjà fini, Fabrice a sorti mon bordel, du calme les gars, du calme. Je vais chercher ma liste de chargement et on va boire le café. Chargement tranquille, tout passe au sol.

    A 10h30 je me casse et je vais manger chez ma chérie, j'ai largement le temps.

    Pour 13h je suis à L'Isle sur le Doubs. La cliente est une jeune femme, elle est avec une femme de ma génération, elle lui donne du : « Christine, vous... » J'en conclus que ce n'est pas sa mère mais sa belle-mère. Je suis un fin observateur, un vrai ethnologue. Le jardin est mal fichu, je dois tout laisser dehors. C'est ce que les clients pensaient. Tout va bien.

    Ensuite je monte à Nancray, patelin mondialement connu pour son musée des maisons comtoises. Je n'y suis jamais allé mais mes gamins si, avec l'école. Vu ce qu'ils m'ont raconté je n'ai pas l'intention de brûler du gas-oil pour y aller. Le client a collé une feuille de papier écrite au marker rouge sur la porte : faut que je m'adresse au voisin, c'est lui qui a le chèque. Cool, moi c'est le truc qui m'importe ; le chèque... Je dépose donc la réno dans le garage du voisin et je file.

    Je passe laver chez Jeantet, miracle il y a du savon, je frotte la cabine, ça ne m'était plus arrivé depuis la chute de l'empire romain d'occident.

    A 17h30 je suis à la limite du 70 et du 21, de l'autre côté de Pesmes. Je livre une grosse piscine, avec pas mal de bazar en option, garé un peu loin ça me prend presque une heure et demie. Pas grave je n'ai plus rien pour ce soir, plus qu'à rouler.

    Je recommence demain matin de l'autre côté de St Etienne. Vu l'heure à laquelle je devrais vider je vais payer le bordel à Lyon, Givors, Sainté … Je le sens moyen donc je descends par Digoin Roanne c'est bien plus calme. Demain j'ai une grosse journée, je m'avance au mieux, coupure au Tom Bar. Je prends le pavé de bœuf charolais, c'est du beurre !

     

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  • dans le 43
    Le Garn, la piscine
    là c'est mort
  • Mardi 11 Septembre 2018
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    Café et douche et zou ! Pour 9h je suis à Unieux, c'est la banlieue de Firminy. Je ne voudrais pas froisser mon million de lecteurs du 42 mais j'aime pas ce coin. Les lotissements sont souvent construits à flanc de montagne et bien sûr c'est le cas. Je tourne dans une ruelle, ça grimpe, ça tourne, les numéros sont incohérents, la cliente sur messagerie. Vais voir à pied, la maison est dans une impasse sans nom, n'importe quoi. C'est le frère qui bricole et qui me réceptionne.

    La suite est à la limite du 07-30. La route normale c'est par le col de la République, mais c'est interdit, pas envie de remonter à Givors, je passe par Le Puy, Aubenas. J'inaugure la Wauquier highway. Ceci dit, c'est bien, la déviation du Puy était attendue, on gagne un sacré temps, même moi qui n'ai jamais fait le grand tour...

    Il y a plusieurs routes possibles, j'hésite, la cliente a appelé Waterair, une route est barrée c'est la merde. Par là c'est déjà bien la merde en temps normal, je fais mon itinéraire à l'atlas Michelin, surtout pas de gps. A 5 km j'appelle la cliente, elle ne voit pas où je suis. Je me démerde tout seul et je me retrouve coincé à l'angle d'une chapelle dans un hameau. Je recule, je perds un temps fou. Un Tiguan s'arrête, il y a un caducée sur le pare-brise, c'est un médecin ou un infirmier peu importe mais il m'explique à la perfection comment monter chez mon client. Il avait juste oublié de me dire qu'à un moment deux murets et un poteau de téléphone formaient une chicane et que j'allais me chier dessus. L'heure tourne, j'ai encore deux livraisons derrière. Grâce à un peu de réseau j'arrive à rappeler la cliente parce que cette fois je suis bloqué devant une église, elle arrive. On fait le tour du pays en voiture mais c'est mort, ça ne passe nulle part. Je monte en triporteur. C'est une grosse piscine, obligé de monter en deux fois. Voyant le bordel j'ai appelé le client suivant, il est cool. La cliente et son mari me proposent un café, tant pis pour le retard, j'en peux plus, ça va me détendre. C'est encore bien le bouz pour repartir je passe par Orgnac l'Aven, c'est chaud les routes par là.

    Bien sûr ça bouchonne à Bagnols sur Cèze, j'arrive hors créneau à Rochefort du Gard. Le client est bien cool, une palette en échange d'un chèque et zou !

    J'appelle la dernière cliente à Agde, j'avais dit 17-19h j'arrive chez elle à 20h10, j'en ai ras le cul. Heureusement elle est super sympa, elle me raconte qu'elle connaît le métier, son frère fait du frigo en longue. La maison n'est pas tout à fait finie, pas d'électricité, je fais le contrôle à la lumière des phares du Moffett. Ras le cul je vous dis.

    Pas grand chose par ici pour souper, je tente le centre routier payant de Béziers. J'y arrive avec 10h10 de volant. J'y crois pas ! J'ai mis 10h pour descendre de Digoin ! Vais me jeter un kir. Il est 21h, le service est catastrophique entre les manques et les erreurs. Pas pro du tout. En retournant au camion je trouve bizarre de n'avoir payé que 9€80, visiblement ils ne savent pas compter.

     

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  • la N II
  • Mercredi 12 Septembre 2018
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    Un grand crème, un croissant, une douche, 2€80, la fille voit mon ticket de parking : « Ah non, pour vous la douche est gratuite, 1€80 donc. » Donc soit c'est vraiment pas cher soit ils ne savent vraiment pas compter.

    A Gérone je descends tranquille sur l'AP7, je me fais atomiser par un FH4 bien connu, comme il est pressé, je lui propose d'aller au café mais penses-tu ! Cette histoire de café m'a mis l'eau à la bouche, je sors pour me jeter un café con leche à La Californie, comme d'hab' quoi parce que moi j'ai le temps. Je reste sur la NII, aujourd'hui j'ai le droit, nostalgie. Nestor m'a whatsappé le plan d'accès chez le client, il ne peut pas venir ils ont une grosse réunion à l'agence, présence obligatoire.

    Le lotissement est sur la commune de Tordera mais juste à côté d'où j'étais l'autre jour à Fogars de la Selva. Chémincoin ichi. Raùl est déjà là. J'apporte la palette de tôles, ils attaquent directement, motivés les gars.

    Il ne me reste qu'une rénovation à déposer à la delegacion, ça file. Je vois les bagnoles des commerciaux sur le parking, Enrique me fait coucou depuis la fenêtre du deuxième étage, ça a l'air sérieux. C'est bien les gars, soyez sérieux, vendez des piscines, moi je me régale.

    Comme toujours Laurence m'a envoyé mon retour hier, on recharge à Gava au sud de Barça. Je croise un énorme bouchon en face, de Barberà jusqu'à presque la bifur de la B23 l'autoroute qui descend sur le port, ça doit faire dans les 10km peut-être. Je sais pas comment je vais faire au retour.

    A midi je présente dans une boîte qui fait des billes de plastique, encore une. Le gars me fait mettre à quai de suite, il attaque dans la foulée. C'est des big-bags sur palettes, il les croise dans la semi, 22 palettes, 22 minutes. Record battu ! Je suis bien à Barcelone là ? Du coup je traîne un peu pour finir mes 30, personne n'attend le quai. Bien inquiet je jette un œil sur Google trafic, c'est tout vert ! Effectivement ça passe à fond, en une bonne heure le bouchon s'est complètement résorbé. Cool ! Je mange un bout sur un petit parking de l'AP7 ensuite je mets un coup de gas-oil à Figueras.

    Je m'envoie un cortado à La Jonq', quelques courses, de retour au camion je me fais interpeller par mon voisin. Il a un Actros 4 en porte-lourd et ne sait pas brancher le bluetooth. Le tableau de bord est en espagnol mais le chauffeur ukrainien. Dans le menu il n'y a que des langues d'Europe de l'ouest. Je lui cale sa tablette Samsung au camion, j'ai cru qu'il allait m'oindre les pieds. Ici se faire prendre avec les oreillettes c'est un billet de 100 boules, avec un salaire ukrainien ça doit pas le faire du tout.

    Le taximètre à zéro je remonte au max. Je visais Nîmes mais ça va être un peu juste, j'ai déjà un 10h20 vendredi, 10h10 hier, faut calmer le jeu. Je sors à Lunel pour couper à La Source à Vergèze.

    Il n'y a que deux camions sur le parking alors qu'il est 20h ! Purée c'est tout éteint. La loose ! Plus qu'à manger une tomate sans pain quand arrive un affrété XPO en camion-remorque, on voit encore ND sur les portes du Magnum. Il jette un œil sur Google, me dit qu'il y a une pizzeria à 1km2, me demande si je veux venir. Il décroche. Arrive un jeune gars du 42, il se joint à nous. Nous vlà partis. Dans Vergèze c'est étroit, compliqué pour se garer même en porteur. Il y a un Super U pas loin mais il veut monter sur un trottoir, il force mais ça ne monte pas. On va au Super U. Il trouve la direction bizarre, ben oui, le pneu avant s'est déchiré sur le trottoir. La haine ! Allo Michelin assistance. Le temps que bibendum arrive on a le temps d'aller croûter. On a fini de manger le mec n'a toujours pas appelé. Le Super U est au bout du bled, presque aussi loin que mon camion finalement, je rentre à pied j'ai un carnet à écrire. A 22h30 ils reviennent, je vais discuter un peu pour le remercier.

     

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  • Jeudi 13 Septembre 2018
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    Décollage à l'issue de mes 11h, je n'ai pas de rendez-vous précis cet après-m'. Premier arrêt au relais de Donzère pour déjeuner et me laver le fondement. A pas loin de 11h Lyon passe super tranquille, les 4h30 de volant m'amènent à Bourg. Je sors à Pont d'Ain et je m'arrête à cette jolie boulangerie qui fait aussi biscuiterie au rond-point de Bourg-sud.

    A 14h je suis à Arbois, non, pas pour picoler. Je suis un gros chauvin mais le vin d'Arbois, bof bof. Comme on dit aux petits : faut pas dire c'est pas bon, faut dire j'aime pas. Je vide mes big-bags dans une boutique d'injection plastique pour changer. Ça vide en latéral, le gars est bien efficace, il dépose la matière juste là dehors sur le parking, tip top.

    J'appelle l'exploitation pour la suite, Pauline est en formation aujourd'hui, c'est la commerciale qui me répond, la pauvre Edith gère la crise comme elle peut. Micka me rappelle un peu après, je peux rentrer.

    Demain on a le contrôle technique de tous les chariots, je passe déposer le mien au dépôt. A 18h je suis garé sur mon trottoir, au plutôt le talus herbeux qui fait fonction de.

     

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  • piscine city
  • Vendredi 14 Septembre 2018
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    A 10h et demi je reviens de chez ma chérie en voiture pour y retourner en camion, ça peut paraître con mais non. On mange de bonne heure et je file. A midi et demi je suis à Seppois, j'ai le temps de préparer mon bazar. Fabrice a déjà sorti mon chargement, je passe par l'entrée des artistes pour aller chercher ma liste de chargement. Je commence. Quand Fabrice revient à 13h j'ai bien avancé. On charge, c'est compliqué, on gratte du plancher au max, un Paso debout, du sable sur des margelles, ça rentre ric-rac.

    J'ai un impératif fin d'après-midi à Besançon, je devais le faire lundi soir, sauf que je finis entre Madrid et Avila. J'y serai quand ? Dimanche prochain à ce rythme. La livraison est prévue en semaine 38, normalement on doit le respecter obligatoirement mais on fait une exception. J'y vais ce soir. Je repasse à Devecey pour récupérer mon chariot. Micka connaît bien Voray sur l'Ognon, il m'explique précisément. Heureusement parce que c'est un vrai merdier. Le bled est étroit, ça passe pas en semi. Je dois, passer sous la voie rapide, au-dessus du TGV puis à gauche, longer la ligne, sous le TGV, sous la 4 voies...bah bah bah ! Je me gare à une grosse ferme, je suis à 3 ou 400m du lotissement, heureusement que j'ai été cornaqué.

    C'est une grosse piscine, full option, j'y passe 1h20. Rebelote dans le dédale de chemins de champs pour repartir. 18h30 je suis au dépôt, Joaquim fête son anniv', je bois une coupette et je balance mon sac dans le Cubo. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • en Auvergne
    el nuevo Wauquiez cinturon
  • Lundi 17 Septembre 2018
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    Hier encore je portais mon bébé quand elle en avait marre de marcher, hier encore je lui torchais le cul, même si sa mère l'a fait beaucoup plus que moi, faut pas que je m'attribue des mérites qui ne sont pas. Hier encore je lui apprenais à lire alors qu'elle est aujourd'hui en prépa. Bref, mon bébé a fêté ses 18 ans ce week-end et j'ai encore pris un gros coup de vieux. Le temps passe...Quand le soleil se couche les poules rentrent d'instinct au poulailler, les humains quand le soleil se couche on a conscience qu'une journée est passée, qu'une vie est passée. C'est ce qui nous différencie des poules. Il y a les plumes aussi j'avoue...

    A 6h et demi je balance mes affaires dans le Cubo, direction le dépôt. Mon auto-vireur me fait des misères, je passe chez Mécano Services en vitesse pour le faire graisser, le gars me dit que j'aurai bientôt les plaquettes à changer sur les essieux 2 et 3. Je me le note.

    A 10h et demi je suis dans le 71, Les Bizots. Le nom est connu des habitués de la rcea, c'est fléché depuis le resto à St Eusèbe. Pas loin de l'usine Lamberet, ça parle aux frigomen. Le client bricole à l'intérieur de sa maison, je me débrouille tout seul. Il revient quand j'ai presque fini, on signe les papiers et adieu.

    J'ai coupé 15 pendant que je vidais bien sûr donc je finis mes 30 accompagné d'une tomate un peu avant Vichy. Je me fais klaxonner par le Scania rose de Transtafiolle, je l'appelle mais il est pendu au téléphone, tout est normal.

    Pour 15h je suis dans la lointaine banlieue de Clermont. Le client a eu l'idée bizarre de passer le motoculteur dans la pelouse, j'arrive à déposer les éléments sans m'enliser, c'est un miracle. Il a des idées saugrenues mais il est bien sympa, il me pose quelques questions, je lui donne quelques astuces devant un café. Nickel.

    Ne me reste plus qu'à descendre dans le sud. Au Puy la nationale est déviée, on doit monter au nord pour choper la nouvelle rocade, ça fait un vache de détour. Ensuite je me chope une gonzesse qui roule à 70, compliquée à doubler parce qu'un mec de chez Baud la suit connement. Les minutes s'égrainent. Ensuite c'est la longue descente sur Aubenas, pas de pitié pour mes plaquettes de frein. Je me gare au Relais de Villeneuve de Berg avec 8h58 de volant, mieux que sur le plan ! Ici en été on mange dehors, le top !

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  • faut pas vous garer là monsieur
    canal du Midi comme d'hab'
  • Mardi 18 Septembre 2018
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    Café douche et zou ! Arrivé le dernier hier soir je me suis garé en merde, à 7h le parking est clairsemé, je recule tranquille j'ai deux hectares pour moi. C'est le minimum pour que je n'accroche pas.

    A 9h15 je suis à Castillon du Gard, pas loin du pont du même nom. Je sonne, nada. Je me dis que la sonnette est en rade, je débâche. J'y retourne, rien. J'appelle le client, on lui a donné 10-12h. Il me dit qu'il sera là dans une demi-heure, ok. Je pose tout par terre en attendant. Il arrive avec son père, le jeune me semble à l'ouest, je fais mon truc avec le père.

    Pour 13h je suis à Frontignan, je n'aime pas ce coin non plus, juste bon pour casser le camion. Le client est un retraité récent, il pète sa piscine pour changer d'escalier. Je le trouve bien courageux. Ceci dit il a raison, ça nous fait du boulot. On se fait l'escalier par dessus le mur d'enceinte , il est content, et moi aussi.

    De là je monte dans l'arrière pays pour une rénovation simple. La commerciale a écrit RAS pour l'accès. En Peugeot 208 oui probablement, sauf qu'il faut que tu apprennes une chose ma chérie, on livre avec des semi-remorques. Je fais le tour du pays mais ça ne passe pas, du tout. J'abandonne le camion sur un chemin, au plus près. Les clients sont des hollandais à la retraite, donc paisibles. J'arrive à faire demi-tour au village suivant, sans rien casser, c'est un miracle.

    Je me fais une dernière piscine complète dans le Minervois dans un petit lotissement tout neuf. C'est une petite piscine, un nouveau modèle, je prends un peu de temps pour le contrôle mais pour nous ça ne change pas grand chose.

    Je descends par Narbonne, c'est l'heure de pointe, dans mon sens ça roule, dans l'autre c'est le bouz dans les villages. Pour être bien en heure demain je visais au moins La California, j'ai à peine 8h de guidon je pousse jusqu'à la Cuisine Catalane. J'avoue que j'ai bien du mal, il est 21h j'en ai plein les bottes. J'ai mérité ma cañita. Je soupe avec un français de la Samat, c'est à noter tellement c'est rare.

     

     

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  • Barça le matin
    la brume sous le Montserrat
    N II
  • Mercredi 19 Septembre 2018
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    Café, pas de douche puisqu'il n'y en a pas, à 8h et demi je suis chez Waterair Barça. Je vide, je tamponne le CMR, en fait ils pourraient me laisser les clefs, je viendrais quand je veux. Je m'arrête à La Panadella comme souvent pour me doucher. Ici la douche est gratuite, je bois un café avec un croissant, ça me semble normal de consommer un minimum.

    J'ai le temps je garde la N II jusqu'à Saragosse, ça secoue, c'est chiant mais c'est gratuit. La N II c'est ma N 4 à moi. Les 4h30 m'amènent de l'autre côté de la capitale aragonaise. ( astuce pour ne pas répéter Saragosse, comme le font les mauvais journalistes avec la cité phocéenne...) Je mange un bout, il fait une chaleur à crever.

    La réserve s'allume par là le long, je fais le plein à Torremocha, je m'envoie un café solo en vitesse pour regonfler la machine. A la station « normale », c'est à dire pas à l' AS24 le gas-oil est à 1€19. Macron et sa clique ils seraient pas en train de nous niquer des fois ?

    Je me fais une 30 à l'entrée de Madrid, c'est pas indispensable mais ça remet le compteur à zéro et je peux surveiller le trafic sur Google. Il y a un carton sur la M40 nord, je fais le tour par le sud, la M45. C'est un peu plus long mais ça roule tranquille.

    Il fait 32°, ça carbure ici. Après la température baisse en montant dans les collines. J'approche de ma destination et des 9h de volant. Il est 20h je trouve un resto, j'ai 9h de volant ric rac. Sauf que c'est fermé ! Merde. C'est sûr, par ici c'est pas une route à camion. Tant pis pas grave je m'en doutais, j'avais prévu. Le resto sert de parking de covoiturage, je vois deux mecs qui tapent la discut', je vais les voir. Ils me disent qu'il y a un resto à 500m de l'autre côté de la montagne. Boh allez ! En route. Je me gare avec 9h01 c'est correct. Le patron m'explique qu'il ne fait plus à manger le soir mais que je peux grignoter au comptoir, il me fait un hamburger. C'est pas le grand luxe mais ça m'a fait passer un moment. Devant un verre de Valdepeñas, moi je suis heureux.

     

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  • province d'Avila
    N 601
    rentabilité max
  • Jeudi 20 Septembre 2018
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    Comme prévu le troquet est fermé, je mets en route. Je trouve un gros bistrot dans un rond-point dans le dernier bled avant d'arriver, parfait. Hier j'ai textoté Roman, on s'est donné rendez-vous à 9h, mais pas plus tard. Lui monte de Madrid je comprends qu'il aimerait venir le plus tard possible, mais moi je n'habite pas Madrid.

    A 8h30 je suis en place au coin de la rue, je vais voir à pied, fastoche. Je commence à débâcher et mon compañero se pointe. Il m'explique que c'est la maison de vacances d'un madrilène, donc il n'y a personne. La piscine se monte à l'arrière de la maison, il n'y a pas de portail, on se pète tout à la main. L'escalier Pacio à deux au-dessus de la haie, c'est pas facile, on se prend une bonne suée.

    Je replie mes cadres, un coup de balai dans la caravane et je transiquise Laurence. Elle m'a appelé hier, c'est la misère. Le boulot ne court pas les rues et nous c'est chiant. Impossible de charger pour une autre région, obligation de trouver un lot qui passe à quai, pas de longueurs, pas trop lourd, bref c'est muy complicado. Elle me dit de prendre la direction de St Jean de Luz.

    Bon là faut avouer, c'est le pied intégral. La route jusqu'à Avila est sublime, des paysages à couper le souffle, ensuite en Castille la N601, lovely. Vais peut-être aller voir mon patron pour qu'il arrête de me payer, c'est moi qui doit de l'argent pour me balader là.

    Je m'arrête en vitesse à Valladolid, si vous avez suivi je ne suis toujours pas douché. J'aime bien me doucher le matin, il est midi moins le quart, c'est encore bon. Ici aussi la douche est gratuite, je m'enfile une caña histoire de laisser un peu d'argent. J'ai pris soin de ne pas couper 30 pour ne pas remettre le compteur à zéro. Je mange après Burgos. Petite pause café-pipi vers Vitoria.

    Je peux charger jusqu'à 18h, je fonce. Je me présente chez l'ex transporteur Comtois devenu soviétique à 17h20. La fille qui nous a affrété est bien sympa, ne parle pas russe mais un français tout à fait correct, elle m'offre un café pendant que le cariste charge. Elle me raconte qu'elle était bien emmerdée avec un lot, et bien moi ça me va bien. Du coup tout le monde est content. Les trois lots ça fait complet ou presque, je poireaute un peu pour finir les 45 et zou !

    Il me reste 3 heures à rouler je vise l'autre côté de Bordeaux pour rentrer tranquille demain. A Pierrebrune j'ai 9h45, tant pis pour Grand-Mère je pousse jusqu'à Montlieu la Garde. C'est moins bien mais je finis mes heures pile-poil, 9h58. C'est le top du top cette histoire.

     

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  • On ferait des parkings sur la rcea ?
    le pénible
    encore lui, je suis maudit
    ça ne me manquait pas
  • Vendredi 21 Septembre 2018
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    Ici la coupure vaut pour les viennoiseries et la taille de la douche. Pour le reste je conseille à un éventuel repreneur d'utiliser une grenade incendiaire ou un lance-flamme.

    Décollage à 6h45. Je n'ai qu'à me rentrer autant dire que je suis détendu, calme cool zen. Détendu jusqu'à la RCEA où je tombe sur un psychopathe en 308. Il roule au régulateur à 74 km/h. Oui 74, ça s'est affiché à un radar pédagogique. Et bien sûr il a freiné devant celui qui est caché derrière le pont après Moulins, un malade ! Je le double sur un bout de trois voies, c'est interdit mais faut pas déconner. Je n'en fais pas une fixation, je l'oublie. Vers Digoin ça passe en 4 voies donc il me double, normal. Putain je retombe sur lui sur la 2 voies...à 74 km/h. Un dingue !

    A 15h30 je suis au dépôt, je vide mes trois lots à quai. Micka n'est pas là c'est José do Portugal qui fait le quai. Il est super gentil, il me donne un coup de main. Ensuite il me demande si je peux enlever une semi du quai 2 et en remettre une autre. Je me voyais bien lui dire non alors qu'il vient de m'aider. J'attrape un Fiat qui traîne et je fais ça. Un coup de gas-oil dans le camion et dans le Moffett, retour maison.

    A 18h je décroche, en finissant à Avila le jeudi je ne pensais pas rentrer si tôt, nickel cette histoire.

    Bon week à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Faut faire des photos, repris par Imany
    vignoble lyonnais
  • Lundi 24 Septembre 2018
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    En rentrant de chez ma fiancée à 6h30 ça roulait à Sévenans. Le temps de ramasser la poubelle jaune que le vent a renversé, garer la bagnole et balancer mes affaires dans le camion il est 7h et c'est bien bouché. J'aurais dû décoller un quart d'heure plus tôt mais c'était déjà une torture. Ça va se tasser les travaux pharaoniques A36/N19 avancent bien, les bretelles sont goudronnées, patience.

    A 8h10 je suis à Seppois, je sors du camion en chemise, mauvaise idée, j'enfile une polaire, on va mourir ici. C'est un peu le bazar, j'ai deux reports : une piscine retoquée par une mairie et l'autre je ne sais pas. J'avais un rajout, sur la feuille de Fabrice mais pas sur la mienne. Bon c'est lundi on va se remettre en route tranquillement. On dépatouille l'histoire, on vire ce qui est reporté. Ceci dit je préfère comme ça, je laisse le matos ici, quand on t'annonce le report et que tu es loin tu te fais chier avec et c'est la misère pour recharger en fret.

    Vers 11h et quart je suis chez Mécano Services à Besac' pour mes plaquettes de frein, j'ai le temps. Je me dis qu'en arrivant à cette heure ça va être tendu. Penses-tu. Comme en Formule 1 ils s'y mettent à trois, un au cric, un à la péteuse. Pendant ce temps j'attrape une pompe à graisse pour mettre un coup à mes béquilles. A midi pile je me casse avec des plaquettes neuves sur les essieux deux et trois. Ça s'est fait.

    Je descends tranquille par la nationale, j'ai un impératif dans les Monts du Lyonnais après 17h30. Je ne prends l'autoroute qu'à Mâcon. Puisque je passe devant je vais faire un tour au BP truckstop, c'est bien la misère, c'est limite à l'abandon, les chiottes dégoûtants, la honte.

    A 17h30 je suis dans la rue de mon client, je loupe la maison dans un renfoncement, pas grave faut que je fasse demi-tour quoi qu'il en soit. Demi-tour sur ces routes c'est pas une mince affaire, je trouve à 4 ou 5 km plus loin. Le client me demande si je peux attendre un peu. Son jardin est au-dessus d'un mur, il faut un bras de grue pour virer la pelle, on en profite pour monter les tôles, c'est moins chiant qu'à la main faut reconnaître.

    Ne me reste plus qu'à descendre à Lyon. La piscine de 8h demain a sauté, du coup j'ai le temps. Je coupe à La Bascule à Dardilly, ça suffit pour un lundi.

     

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  • j'ai droit au Fourvière
    Le Puy- Clermont Fd
  • Mardi 25 Septembre 2018
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    Café, pain aux raisins, douche, zou ! Le troquet est au bord de la N6, autant dire que pour sortir du parking le matin à 7h faut qu'un avion s'écrase sur le rond-point suivant pour les bagnoles freinent. C'est bien bouché jusqu'au tunnel de Fourvière, m'en fous chuis pas pressé. A partir du tunnel ça roule normalement. Je me trouve un joli parking dans la pampa pour buller un peu, je suis en avance.

    A 9h je suis Soucieu, je l'étais un peu au vu du bled mais ça va. Je me gare devant une école et vais voir à pince. Les numéros des maisons sont incohérents mais il y a un renfoncement en impasse qui fait partie de l'avenue. Bizarre leur truc. La cliente est cool, je dépose une grosse rénovation en échange d'un chèque.

    Ensuite je descends juste à côté, St Genis Laval. C'est la même chose, même colisage. Le client n'est pas de la même génération, il a fait un crédit. Ce n'est pas une critique, cracher quelques milliers d'Euros comme ça, faut pouvoir le faire.

    Pour 13h je devais faire une piscine au bord du Rhône pas loin mais c'est celle que j'ai laissée à l'usine. Du coup j'ai le temps de monter tranquille au Puy. Grâce aux conseils du régional de l'étape, Toupy 43 je tombe direct sur ma rue sans galérer. Pas trop de place devant la maison, je me gare 100m plus loin devant un portail. Au vu des feuilles mortes et de l'herbe il n'a pas été ouvert depuis la libération. Bien sûr la mémé sort de chez elle et me demande si j'en ai pour longtemps. What the fuck ? Je lui réponds que mon camion a des roues et que je peux le déplacer sans difficultés. J'apporte l'escalier, la cliente est une frêle jeune femme, je me paye l'escalier tout seul dans le garage. Bon coup de chaud. De retour au camion pour le kit cette fois c'est le pépé qui me demande si j'en ai pour longtemps. Sans déconner ? Les vieux faudrait les tuer à la naissance.

    Demain je recommence à Clermont-Fd. C'est écrit comme ça sur les panneaux donc je les suis. C'était pas une super idée, je passe par la ville. Si j'avais été pressé j'aurais mieux fait de reprendre la nouvelle rocade, pas grave je visite. Premier parking je bricole, j'ai une ampoule à changer, un peu de ménage.

    A 18h30 fin de mission à La Gare à Cournon d'Auvergne, très bonne adresse. Seul regret ils ne mettent plus de Cantal Vieux sur le plateau de fromage, c'était du très très vieux, du fromage pour les gueules blindées. Une merveille.

     

     

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  • Riom
  • Mercredi 26 Septembre 2018
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    Mal dormi, à 2h j'ai entendu des mecs parler puis un bruit de pelleteuse, puis une autre machine à moteur. Des gars sont venus changer des traverses de chemin de fer juste sous ma fenêtre, ils ont mis trois quart d'heure une heure mais bien réveillé j'ai lu un moment avant de retrouver le sommeil.

    Café croissant douche, en route. Dans la demi-heure je suis dans la lointaine banlieue de Clermont, livraison fastoche. Truc chelou, les terrains sont découpés bizarrement, la clôture du voisin empiète sur le portail du client, il a un portail de 3m mais ne peut en utiliser que 2m50. Allo Julien Courbet.

    Encore une piscine pas loin chez un Portugais. Il parle comme mon collègue François, c'est frappant, un mélange d'accent portugais et stéphanois. Bien cool il m'offre un café pendant qu'on fait les papiers.

    A midi j'ai le temps de faire un repas de communion avec une jolie baguette tradition achetée dans le bled. Trop bien. A Riom je rigole moins. Je m'enfile dans un coin où il y a d'anciennes fermes, des prairies bordées de murs d'enceinte et des lotissements plantés là. Je m'approche au mieux mais je lâche l'affaire rapidement, inutile de casser le camion. Vu la route en chariot c'était le bon choix.

    La dernière piscine de la semaine est entre St Pourçain et Moulins, c'est large, facile. Purée cette semaine je n'aurai eu que des accès tranquilles, je savoure.

    Laurence me dit qu'elle n'a rien dans le secteur, elle me fait remonter sur Chalon pour demain matin.

    Fin de cession au Tom Bar. Je sirote un Kir quand une voix derrière moi me dit : « j'aime pas les grands. » C'est Seb, Drazyck pour les plus anciens de FDR. Il n'aime pas les grands mais il est plus grand que moi. En discutant on s'est rendu compte qu'on ne s'est pas vu depuis 6 ou 7 ans, c'est fou.

    Une très bonne soirée avec un très bon gars.

     

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  • Jeudi 27 Septembre 2018
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    Café douche et je démarre tranquille à 7h et demi. Ça roule super mal, à cause des travaux, c'est une bonne nouvelle et à cause du trafic. La branche de rcea qui va à Mâcon est fermée cette semaine, tout le monde est dévié par ici. A 9h moins le quart je suis ZI nord de Chalon, Laurence m'appelle et me dit d'attendre un peu. Mon voyage s'est perdu dans les méandres de l'affrètement, elle cherche autre chose. C'est con parce que j'avais eu une idée de génie. Ma bâche qui a été accidentée à Bagnols sur Cèze est prête, faut monter à Strasbourg pour la changer. L'idée c'était de profiter de ne pas aller en Espagne cette semaine mais mon truc tombe à l'eau. Je suis un génie incompris, c'est le drame de ma vie...

    Une heure plus tard faut se rendre à l'évidence, il n'y a rien de potable pour monter à Strasbourg. Je rentre au dépôt. J'y suis pour midi. Je fais les pleins et je mange un bout en attendant les ordres de la tour de contrôle.

    Pauline me trouve le voyage du siècle, je monte sur le plateau charger un lot pour les Vosges, ça me rapproche toujours un peu. A Sancey j'ouvre un côté, le cariste n'est franchement pas doué il me fait du broyage de palettes. Du lourd sur de la palette perdue, c'est déjà pas facile avec un bon cariste.

    Je termine cette énorme journée chez ma chérie, c'est le principal.

     

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  • un Vosgien au boulot, normal
    adieu
  • Vendredi 28 Septembre 2018
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    Décollage à 6h et demi, le jour se lève quand je grimpe sur les vieilles montagnes, à cette saison c'est le kif. L'usine de tissage m'a l'air d'avoir plusieurs sites, je tombe par hasard sur le bon du premier coup. Un Vial occupe le quai, il charge du tissu en vrac, il y en a pour deux plombes, le cariste me demande d'aller au quai derrière. C'est pas loin d'être une galère, faut y aller en marche arrière le long du bâtiment, en virage à contre-main. Le bardage est marqué par les générations de chauffeurs qui se sont faits chier ici. Ça vide vite, au poil.

    Re-kif pour rejoindre Strasbourg par Gérardmer St Dié. A 11h moins le quart je suis chez le bâchiste, ils m'attaquent de suite. Pour midi j'ai un rideau neuf, le vieux roulé sanglé sur une palette. Dans l'affaire j'ai gagné une bâche neuve nouvelle norme avec les bandes réfléchissantes.

    Je casse la graine du côté de Colmar et je fonce à Seppois. On se textote avec Carmelo le commercial de Valencia, il est inquiet pour la livraison de jeudi prochain. J'ai jeté un oeil sur Maps, ça me semble compliqué mais faisable. Tranquilizate compañero.

    Bouh c'est blindé à l'usine, quatre camions, je ne suis pas sorti. Finalement entre celui qui a presque fini, celui chargé en couvertures qui ne prend que deux trois bricoles ici, ça file. A 16h30 c'est chargé.

    Une petite heure plus tard je décroche à la maison, bon week' à toutes, le ciel vous tienne en joie.