FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2018 Partager sur Facebook
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  • La Jonq'
  • Jeudi 1 Novembre 2018
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    A 8h j'en peux plus de tourner dans la niche, je vais déjeuner. Ici les croissants au chocolat c'est une tuerie, avec plein de sirop de glucose et de cochonneries dedans.

    Je prends l'autoroute à Hostalric et je roule à 80, c'est pour tuer le temps. La N II est interdite sinon... Je fais le plein à Figueras comme d'hab'. On sent bien que c'est férié, il y a plein de pompes libres, ici d'habitude c'est la guerre.

    A 11h je suis à la Jonquera, garé au milieu des sauvageons. Avec le plein de gas-oil c'est mieux d'être dans l'œil du cyclone, c'est l'endroit le plus calme. Je vais à la douche au Tramuntana. Le temps de rattraper un peu de carnet et de remercier les gens qui m'ont souhaité mon anniv' il est l'heure de croûter. C'est blindé de Français à La Sol, pas de routiers rassurez-vous, de touristes. J'attends quasi une heure entre l'entrée et le plat. Ceci dit j'ai que ça à foutre. Il y a les infos à la téloche et pas en catalan en espagnol, parfait pour moi.

    Dans l'après-midi je vais marcher, je découvre des coins que je ne connaissais pas. Les parkings sont remplis de bagnoles françaises, c'est impressionnant, je dirais 9 sur 10. La région de Perpi doit être déserte. De retour au camion je suis fin crevé, c'est bon pour ce que j'ai. Ensuite je vais faire quelques courses, c'est marée basse au niveau du vino tinto à la maison.

    Pour changer je vais souper à El Cervol, quel changement ! Quelle vie! Finalement comme à chaque fois que je plante la journée est passée vite.

     

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  • ça pousse comme un champignon ce truc
  • Vendredi 2 Novembre 2018
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    Je pensais déjeuner et me doucher ici mais les Espagnols ne sont pas du matin et je me souviens qu'il y a une douche à Cases de Pène. Un café au camion et je file.

    A 7h je suis à l'usine, je débâche pour descendre la couverture, je l'ai posée sur la palette du dernier escalier, fastoche. Bon, j'ai démarré trop tôt, ils n'ouvrent qu 'à 8h. Je vais à la douche c'est ouvert. Ah mais non ! Le local n'est pas chauffé, ça meule. Je me brosse les dents et c'est marre. La douche ce sera ce soir à la maison.

    Je pensais être le premier mais un compatriote du 70 est là depuis mercredi. Il s'est fait refouler, pas prêt. Je le laisse passer, normal. Il y a deux quais, faut une vingtaine de minutes pour charger, tout va bien. A 9h c'est chargé , couverture posée sur les sacs de calcium. Tip top.

    Ne me reste plus qu'à me rentrer gentiment. Pose pain à Fitou, ce n'est pas une boulangerie, un point chaud mais ils vendent des baguettes tradition. Mon honneur est sauf.

    Les 4h30 m'amènent au pied du Boeuf, vers Tain. 45 min au chronomètre.

    Je passe Lyon avant 16h, il est tôt, un vendredi de pont, ça roule.

    A 6h et demi je suis au dépôt, visiblement je dois être le dernier à rentrer, c'est le désert ici. Micka a laissé la clef sur la Fiat, je balance mon sac et zou !

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

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  • c'est pas un chemin, normalement c'est le Doubs
  • Lundi 5 Novembre 2018
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    Pour 7 h et demi je suis à Devecey, je gare la bagnole. Micka me file deux extincteurs, le mec est venu pour la visite. Je range mes affaires et je vais chez Mécano-Services. Je montre à Lionel l'amortisseur de l'auto-vireur, rouillé pourri. Il me le démonte, vu l'état du truc rouler avec ou sans ça va pas changer grand chose. Il me le commande, je repasse vendredi. J'étais un peu inquiet pensant que la semi pourrait rouler en crabe ou je ne sais quoi mais non, je dirais même que ça ne change rien.

    A 10h et demi je suis chez Armstrong à Pontarlier, on vide tout au bout de l'usine. Je dépends le chariot et je tire les palettes du fond au bord, je n'ouvre donc qu'un côté, ça file. Ma mission du matin est accomplie, je descends tranquillou de la montagne. De Pontarlier à Morteau la route longe le Doubs, la rivière est à sec. On est en Novembre, nan mais à l'eau quoi ! Tu m'étonnes qu'on n'a toujours pas le droit de laver les véhicules. Ça va durer longtemps ? La Franche Comté va concurrencer le Sahel ? Et les climato-sceptiques qui disent que tout ça c'est des conneries. Il y a des tartes dans la gueule qui se perdent.

    Je traîne une heure chez ma meuf, je mange un bout.

    Je passe chez Laily à 15h je dépose la couverture de piscine que je promène depuis mercredi.

    Dans le bois avant Seppois je croise Sevket, ce qui veut dire que la place est libre. Il me dit qu'il a pris de l'avance, ça me va bien.

    Fabrice a déjà sorti mon chargement, tout passe au sol. Je tamponne quelques CMR et je me rentre.

    17h30 retour chez l'habitante à Audincourt, c'est rare un lundi comme ça j'en profite.

     

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  • dans les Vosges
    propret le Luxembourg
  • Mardi 6 Novembre 2018
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    Réveil à 6h et demi et décollage dès que prêt. Sur les coups de 9h je suis à Cleurie. Le chemin devant chez le client est étroit mais la prairie affleure la route, c'est sec j'arrive à me serrer sans enliser tout le bazar. On vide, fastoche, j'accepte un café. Tout bien.

    Le gas-oil crie famine, je fais traîner jusqu'au Lux. Vers Nancy mon pauvre cerveau malade s'allume enfin, j'ai failli oublier une consigne. Je dois impérativement appeler Waterair Belgique pour savoir si les clients ont payé. J'aurai juste à réclamer un chèque de banque sur la tournée.

    A midi et demi je suis à l'AS24 d'Esch sur Alzette et peau de zob ma carte ne passe pas. J'essaye une autre borne, que nenni. Chié merde !

    J'ai 4h et demi de volant, punaise c'est compliqué de se garer par ici, dans la zone tout est interdit. Je trouve un bout de rue, 4h28 de guidon ric rac.

    Je ne suis pas loin de mon bled mais c'est interdit aux 3t5 de tous les côtés, à un moment tant pis j'y vais, je ne vais pas tourner dix ans en rond.

    J'arrive chez le client avec 1h et demi d'avance, coup de bol il est chez lui. J'en chie comme un diable pour faire demi-tour dans le lotissement. Au moins je suis dans le sens pour repartir.

    On se fait l'escalier à la main, le gars c'est pas Rambo j'ai cru qu'il allait lâcher prise. Quand on a fini on boit le café. Il me raconte une fable que le monteur lui a dite :

    « -Monsieur Truc, pour le montage de la piscine ça va être compliqué la semaine prochaine. Il y a grève pour les carburants en France .

    -Ah ? Mais vos gars sont français ?

    -Non, belges.

    -Et ils viennent d'où ?

    -De Namur.

    -Et Namur Luxembourg vous passez par la France ? »

    Le client est un peu énervé. J'en avais déjà entendu des excuses bidons mais là c'est le roi du pipeau son pelliste.

    Je récupère l'autoroute direction Belgique. Je m'arrête, ou plutôt je fais la queue à l'aire de Capellen pour le gas-oil, cette fois je roule aux vapeurs de gas-oil. Heureusement que je n'ai plus que ça à foutre, c'est affreusement long. Ma carte bleue s'arrête à 120 boules, je la passe trois fois, c'est ridicule cette histoire. A la troisième fois l'automate refuse de me donner un ticket. T'es bien gentil, je veux bien avancer les ronds mais je voudrais un justificatif quand même. A la troisième tentative le truc me crache un ticket. Sauvé.

    La Belgique c'est pas l'Espagne, pour les restos faut prévoir son coup. A 18h je suis au relais St Christophe, c'est tôt mais le parking est déjà presque plein. C'est pas la même vie ici.

     

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  • c'est honteux ce nom !
    à Bruxelles
    et je sors comment ?
  • Mercredi 7 Novembre 2018
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    Ici c'est assez cher mais c'est propre. Les douches sont nickel, on n'est pas à Issanka c'est sûr.

    A 8h et demi je suis devant une grosse ferme avec des vaches des chevaux. C'est le monteur qui me réceptionne, il envoie un de ses gars faire la circulation, les caisseux déboulent comme des malades.

    Ensuite je vais à Waterloo, déjà pour un Français c'est gênant mais le client habite avenue Wellington. C'est fait exprès pour remuer le couteau dans la plaie ? Un peu plus je partais sans livrer, je vais leur apprendre moi ! On a notre fierté quoi merde ! Les clients sont bien sympas ça compense l'humiliation. L'entrée du jardin est bizarre, le chariot ne passe pas. Je dépose les gros trucs devant la maison, on se fait les colis à la main.

    Par miracle je trouve un bout de trottoir pour ma pose de midi. Je m'enfile dans Bruxelles vers 13h, ça circule, il commence à pleuvoir. C'est chiant. Je trouve facilement la maison des clients mais c'est sur une rue à deux voies avec un terre-plein central, impossible de s'arrêter, les quelques places sont squattées. Hyper coup de bol il y a un stade à 200m avec un grand parking, sauvé. Je vais faire une roco à pied. Une jolie flamande m'aborde, c'est la cliente elle m'a vu passer. Elle parle un peu français, c'est mieux. Le néerlandais et moi ça fait deux. Ici aussi la piscine sera derrière et il n'y a pas d'accès, je laisse la structure dehors et les colis dans le garage. De retour au camion le parking s'est rempli, le coup classique, je ne peux plus sortir, je m'étais pourtant mis pour ne pas me faire baiser. En manœuvrant j'arrive à me sortir de là entre deux platanes, ouf !

    Faut que je speede, Laurence m'a pris un retour à charger avant 17h, c'est l'heure à laquelle je finis normalement. Un commercial m'appelle, chez le prochain client j'aurai un chèque certifié mais faut qu'il le récupère. Je lui propose de le donner à la logistique en rentrant, il doit bien y avoir du courrier entre Waterair France et Belgique mais il ne veut pas. Moi j'ai pas de solution, je vais pas retourner à Bruxelles pour un chèque. On se rappelle plus tard.

    La dernière piscine est à Koersel, la rue est large, le client bien cool, il parle un peu français aussi, parfait. A 16h je suis vide, zou !

    Mon retour est à 14,8km d'ici, c'est beau. Je me fais un peu chier pour trouver l'usine. Je me retrouve sur un grand pont tout neuf, l'usine en contre-bas mais on y va comment ? En fait il faut prendre l'ancien pont et longer un canal. Gilet jaune, numéro de commande on me fait entrer de suite. Personne devant moi, on attaque. Je n'ouvre qu'un côté, le cariste apporte les palettes deux par deux mais faut tout sangler. Purée sangler du terreau, t'y crois ? Et faut pas jouer au plus fin, le gars contrôle à la fin. La procédure exige de mettre deux palettes debout derrière avec une sangle. Je fais tout bien. Le gars des expés' vient prendre des photos, seulement après on peut fermer.

    J'aurais pu rouler un peu sur le soir mais j'ai toujours le chèque. Il y a un resto à 20 bornes de là, j'envoie le lien Maps au commercial. Il est ok.

    On est mercredi, je fais mon programme pour la semaine 47 puis je vais dîner. Mon gars arrive à 20h30, je lui propose une bière mais il me dit que sa femme l'attend dans la bagnole. Je ne l'ai pas vu longtemps mais il m'a fait une bonne impression. Il est trop tard je ne bouge plus, demain il fera jour.

     

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  • Liège de bon matin
    la déviation de Saulx de Vesoul
  • Jeudi 8 Novembre 2018
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    Je m'attendais à un truc rutilant mais les douches sont façon hôtel Formule 1, tout en plastique, propre mais sans plus, 2€50 bof bof. Je passe mon ticket dans le lecteur, la barrière s'ouvre, j'aurai payé 2€50 pour la nuit puisque j'ai mangé pour plus de 15 balles hier soir, corect.

    Je m'inquiétais un peu pour la traversée de Liège mais non, ça freine un peu par ci par là mais ça roule. Je me traîne dans les bosses du côté de la Baraque de Fraiture, le Merco n'a pas la réputation d'être un guerrier mais quand même. Le poids n'est pas indiqué sur le CMR, 32 palettes point-barre. Ce serait pas des gros malins les belges ?

    Vers Arlon les panneaux annoncent une file. Punaise la file ! C'est bouché complet à cause de travaux, je perds une grosse demi-heure.

    La réserve d'AD Blue est allumée depuis un bon moment, je tente l'AS24 de Metz. Ça devrait aller sans passer en mode dégradé. Je n'ai rien à faire au Lux, je passe par Longwy. Arrêt pain à la Marie Blachère pas loin de la frontière, la baguette est à 95 centimes, comme en France.

    Un logo orange avec des gaz d'échappement s'allume, je dois être au bout du bout de l'AD Blue. J'arrive à l'AS24 du port de Metz sans encombre, ouf !

    J'ai 4h de volant, je coupe au premier parking direction Nancy.

    A 4 h moins 5 je suis chez Compo, ils couinent. Normalement les réceptions c'est jusqu'à 15h. J'en savais rien. Le cariste râle. Je lui propose de me vider tout seul. C'est ok. En fait il râle parce que les sacs dépassent des palettes, et qu'ils se déchirent au niveau des poteaux. En vidant en latéral ça le fait. On vide.

    Je ne devais charger qu'à 14h demain aux piscines mais Marc va louper son rendez-vous à 9h, Pauline nous fait échanger. J'avoue que ça m'arrange bien. A 6h et demi je suis garé à Audin, c'est le top cette histoire.

     

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  • Renault dans le brouillard du Sundgau
  • Vendredi 9 Novembre 2018
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    Décollage à 8h, c'est vrai que ça fait tôt. Allez, un peu de courage.

    On doit être sept à charger aujourd'hui, c'est cadencé aux petits oignons. Joël termine je prends la place. Ensuite c'est Romain, Christophe … Grosse fin d'année. Il y en a tellement dans deux semaines qu'il faut freiner pour étaler sur les semaines suivantes. C'est bon pour nous faut avouer.

    J'appelle Pauline pour savoir si elle a besoin de moi, elle me dit que tout est cadré. Bon bon.

    A 11h je décroche à la maison, je vais pouvoir monter à Nancy chercher mon monsieur Patate.

    Bon week-end, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • le Jura en automne
    ça faisait longtemps
  • Lundi 12 Novembre 2018
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    Décollage comme les vrais, beaucoup trop tôt. A 7h15 je suis au dépôt pour les pleins et les papiers. Je file les tickets de gas-oil du Lux à mon boss, il a le bon goût de m'offrir le café. Il va appeler AS24 pour régler le problème, c'est con de ne pas faire le plein où c'est le moins cher.

    Avec le bouchon du matin à Cayenne j'arrive chez Mécano-Services à passé 8h. J'ai gardé les boulons précieusement, un mécano me monte l'amorto vite fait. Le gars me dit que l'amortisseur ne sert à rien. Pfou ça fait une semaine que je roule sans et effectivement c'est pas flagrant. Un quart d'heure de coupure et zou !

    Les 4h30 de volant m'amènent vers Montalieu, je mange en 30 minutes. Je fais une tentative par Montalieu Les Echets Voiron pour rejoindre Grenoble, chargé en piscines ça le fait, à 44t c'est une autre chanson.

    A 2h je suis à Varces au sud de Grenoble. Il fait super beau malgré le vent, le thermomètre indique 23°, en Novembre c'est n'importe quoi. Je décharge une piscine chez un gars qui me dit qu'il en a déjà monté une dans son ancienne maison. Il est content du produit semble-t-il. Il a un tire-pal dans le garage, parfait.

    La prochaine est vers Valence. Sur place dans un hameau, plusieurs couples, plusieurs voitures, je ne vois pas qui est qui. Dans les années 70 on aurait parlé d'une communauté de hippies, Montmeyran c'est pas San Francisco, et la maison n'est pas bleue accrochée à une colline. Mais je bois un thé, ça, ça fait bien babacool.

    Tout bien réfléchi l'amortisseur de l'essieu auto-vireur aide à se mettre en ligne, l'essieu se verrouille plus facilement quand on veut reculer. Ce truc a bien une utilité.

    Je valide la fin de journée à la Tête Noire à l'entrée de Montélimar. De retour au camion après souper je vois que Carmelo m'a whatsappé, on se cadre pour mercredi, au poil.

     

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  • le Vaucluse en automne
    Portiragnes 34
  • Mardi 13 Novembre 2018
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    Café, douche gratuite et zou ! A 8h et demi je retrouve mon assistance petit camion sur le parking d' Intermarché à Vaison la Romaine. J'ai vu un terre-plain avant d'arriver, on va garer le camion et on fait le tour du pays en camionnette. Le commercial a annoncé 4km, c'est exagéré, la proximité de Marseille certainement. On trouve un chemin qui coupe à travers les vignes, pile poil. Depuis le camion ça doit faire 1km jusqu'à la maison. On pose le kit et l'escalier sur la benne et j'apporte les margelles avec le chariot, ça évite de devoir les dépoter. Les clients sont bien stressés, le monteur et moi on fait de la calinothérapie, ça les rassure un peu.

    A 13h je suis à Bernis, après Nîmes. Les clients habitent une jolie maison en pierres dans le centre du village. Rue typique bordée de platanes bien noueux, parfait pour y laisser le toit de la semi. Méfiance. J'accepte un café et un chèque quand c'est fini.

    La dernière piscine du jour est à Portiragnes, entre Béziers et la mer. Le client a un accent qui me parle, ouaip, il est d'Héricourt. Il me demande si je connais, lol. Le lotissement fait une boucle, fort serrée, j'arrive à faire le tour sans rien accrocher. Milagro.

    Gros kif quand je remonte au camion, je tape l'adresse suivante sur le GPS : 720km. Yesss ! Le pied! 700 bornes à faire sans stress, tranquille. Je finis mes heures à Barbera del Valles. Je m'en doutais un peu, le resto où j'échoue, el Loro Charly est fermé le soir. Pique-niquer au camion le soir en Espagne c'est le comble de la loose.

     

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  • Mercredi 14 Novembre 2018
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    Puisqu'ils n'ont pas voulu de mon argent hier soir, ils ne l'auront pas ce matin, je file. Je comptais m'arrêter aux 101 Dalmatiens mais la N340 est désormais interdite après Vilafranca, je ne tente pas le diable. Ou le Mossos plutôt. C'est pareil.

    Je m'arrête au sud de Tarragone à Cambrils un troquet que je ne connais pas. Les douches sont grandes et nickel propres.

    Ici il suffit de suivre les Espagnols, un coup d'A7, un coup d'AP7, un coup de N340 pour payer le moins d'autoroute possible sans perdre trop de temps.

    A 14h15 je retrouve Carmelo qui m'attend dans un rond-point. Le client n'arrive qu'à la demi, je commence à déballer en attendant. Il doit travailler sur un chantier, il a un bleu de travail fluo qui te pète la rétine.

    En deux voyages c'est vide. Laurence m'a envoyé mon retour, je file. L'entrée du lotissement où je suis garé est bizarre, je n'arrive pas à faire demi-tour. Pas grave je vais voir plus loin, je vais bien trouver un carrefour, et je roule, et je roule. Je n'ai pas vu que le commercial me faisait des grands gestes pour ne surtout pas aller par là. Je comprends quand je tombe sur une maison qui fait une chicane et la 208 qui fait des appels de phare. On s'était dit au revoir mais un peu trop tôt. Je monte avec lui et on va voir. La route grimpe dans les collines, on trouve un bout de chemin, je dois pouvoir enfiler la semi par là... En bloquant l'autovireur, en passant dans le fossé, en frottant dans les pins j'arrive à éviter la connerie de l'année. J'ai des branches et des épines plein le tracteur, c'est moindre mal. Je remercie chaleureusement mon compañero pour le coup de main, hasta la proxima.

    Il ne me reste plus qu'à remonter en direction de Gérone. Fin de mission au resto où j'ai déjeuné ce matin avec 10h07 de volant. Pour 16 balles tu as : le parking gardé, menu, café, douche. C'est correct non ?

     

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  • il fait moche en Catalogne
  • Jeudi 15 Novembre 2018
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    J'ai la douche numéro 3, la même qu'hier. Vers 6 h je mets en route, histoire de passer Barcelone à la fraîche. Le temps de faire le plein à Tarragone, l'heure fraîche est passée, en plus il tombe des seaux d'eau. Je pensais pédaler des plombes, mais finalement j'aurai perdu 6 minutes sur l'heure au gps, c'est correct.

    A 9h je me présente à Riudellots dans une usine qui emballe du sel. On me donne un quai de suite. Le quai est mal foutu, en pente, pas de place pour s'aligner, espagnol quoi. Un mec de l'usine en porteur arrive, il est fort peu doué, j'ai vu le moment où il m'arrachait la cabine. Je descends le guider, j'épargne ma carrosserie. Bien sûr le cariste le charge avant moi. Je monte au bureau faire les papiers. Le patron de la boîte a vu mon chariot, il cherche un transporteur pour faire de la France en chariot embarqué. Je lui dis d'appeler chez nous. Je ne veux pas le décevoir mais nous c'est du transport retour pour rentrer sur Besançon, on ne pourrait pas lui faire grand chose. Je n'en dis rien, qu'il appelle, il verra bien. A 11h je me casse, chargé complet.

    Il y en a un qui a eu chaud, sur le viaduc du km50 un porteur s'est couché, il a tapé les glissières, sans tomber dans le ravin. Il peut brûler un cierge.

    Une fille de chez Waterair veut des clops, ma fille du shampoing, je m'arrête à la Jonq' comme d'hab'.

    Je me fais une remontée tranquille, quelques coupures par ci par là pour faire joli sur la carte. Je sors à Valence nord et je remonte pour concilier les heures et un troquet. Le dernier avant l'autoroute c'est la Tour d'Albon, pile poil. A table je tombe sur un Hollandais, il ne veut pas de vin. Ah ? Bizarre. Il m'explique qu'il a chargé la mule hier soir avec un collègue. Et ils étaient où ? A Cambrils. Comme moi. Il a démarré tôt, chargé à la zona franca, les trombes d'eau à Barcelone, le porteur accidenté et il arrive ici avec 9h et demi de volant. Tout comme moi. Étonnant non ?

     

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  • bouhhh !
  • Vendredi 16 Novembre 2018
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    Je démarre vers 6h à l'issue de mes 11h, c'est pour faire joli. J'aurais presque pu décoller plus tôt, le périph' de Lyon c'est limite limite avant le bronx.

    A 10h et des boulettes je suis dans une forge, vieille vieille forge où ils font des outils de jardin. L'usine est au fond d'un lotissement, il y a un joli petit pont limité à 15t. Je demande au gars du bureau comment on fait : « on s'en fout du pont. » Ah bon, ok. Comme l'autre jour à Pontarlier je tire les palettes du fond avec le tagazou. Je demande au cariste s'ils attendent beaucoup de neige ? 24T de sel pour saler la cour ça me semble beaucoup, lol. Ils en font le commerce bien sûr, c'est le truc logique avec la pelle à neige.

    A 11h et quart je suis vide, j'appelle la cheftaine, Pauline est en congés. Je pensais faire des ramasses mais elle me dit que tout est cadré, tu peux rentrer chez toi bon week-end. Ouhhh ben n'en vlà une bonne nouvelle. J'ai pas fait de coupure pensant manger au stockage de pinard. Je me prends un bout de pain et je mange un bout avant Gray. A 14h15 je suis à la maison, mieux que sur le plan.

    Bon week' à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • Lundi 19 Novembre 2018
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    Juste avant midi Pauline m'appelle, c'est la merde les deux de chez nous qui devaient charger à Seppois sont bloqués vers Bourogne. J'y vais sans trop tarder.

    A 13h je mets en route, je jette un œil sur Google Trafic, c'est bien le bouz vers Bourogne Grandvillars. Vieux belfortain ce serait malheureux que je me fasse niquer, je passe par les routes de chèvres. En fait c'est mal j'aurais dû aller me jeter dans le bouchon par solidarité.

    A 14h15 je suis à l'usine, j'ai perdu un quart d'heure ça va encore. Je devais charger à 16h mais Cyril est bloqué, je prends la place quand José le petit nouveau a fini. Nouveau aux piscines, pas chez ATS. On augmente le cheptel.

    Cyril arrive entre-temps, je lui propose de le laisser passer mais il refuse. Je speede. José devait continuer sa formation dans l'usine, on finit ensemble. Il me suit à travers les jolis villages pittoresques du Territoire de Belfort. A Bourogne le bordel a empiré, fallait pas aller traîner par là.

    Pour le goûter je suis de retour à Audincourt, quelle journée ! J'en peux plus.

     

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  • slogan vosgien
  • Mardi 20 Novembre 2018
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    Bon, ça fait quatre nuits que je dors chez ma fiancée, va peut-être falloir y retourner. Ce matin ça meule mais la neige a bien fondu, c'est cool. Décollage à 7h et demi.

    A partir de Lure on voit qu'il n'a pas neigé, je me tâtais pour passer par le col des Croix mais il est fermé pour travaux, problème résolu. Je fais le tour par Luxeuil Remiremont. C'est bizarre il a neigé sur Belfort Montbé' et pas sur les montagnes, c'est le contraire de la logique.

    Sur les coups de 9h je me pointe dans un bled qui s'appelle Le Ménil, c'est au Thillot quoi ! La maison est près d'un marbrier. Qui dit pierres tombales, dit camion pour le transport. Fastoche, j'arrive à me retourner sans rouler sur une tombe.

    Pour midi je m'adapte aux coutumes locales, j'ai demandé à la cliente où je pouvais trouver un bon pâté lorrain ? A la boulangerie qui fait le coin au feu au Thillot me dit-elle. Fectivement, c'est une belle boul'. Le pâté lorrain soit c'est une merveille, soit c'est un truc avec de la farce industrielle, écœurant et gras.

    Je me fais ma pause de midi à l'aire de Lesménils entre Epinal et Nancy. J'avoue, ce pâté, c'est une tuerie. La viande n'est pas hachée fin, ils n'ont rien à cacher, c'est le meilleur signe.

    Vers 13h je suis au sud de Nancy chez un artisan. Le terrain est petit, en dévers. Je passe au ras du trou avec le chariot, si ça s'éboule l'engin bascule dans la piscine je meurs écrasé sous le Moffett. Sympa. Je dépose l'escalier bien avant et je me le fais à la main, c'est moins dangereux.

    La dernière piscine de la semaine en France est à Laxou, en pleine ville. Je me gare en merde devant deux portes cochères et je vais sonner. Le client était dans son jardin, il ne m'a pas entendu du premier coup. Il me demande de faire le tour du pâté (lorrain) de maisons, son terrain est derrière. Là c'est limite les vacances, je me gare sur un arrêt de bus. Le chemin est étroit je n'y arriverai pas en chariot mais le client a appelé un pote. On dépote tout. On boit le café quand c'est fini. Nickel.

    Ne me reste plus qu'à trouver un troquet pour ce soir. Je m'en vais voir au gros resto vers Pont à Mousson, mais c'est tout éteint. Je demande à un basque de chez SBTT ce qu'il en pense, il n'en pense rien. Il remet en route et me suit jusque chez Sonia et Bud. Bonne adresse, que du fait maison. Sauf qu'ici c'est vrai.

     

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  • Yutz
    le vignoble luxembourgeois
    coucou les filles
  • Mercredi 21 Novembre 2018
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    Ici le repas est assez cher mais le matin il y a une formule à volonté pour 3 balles, ça compense. Une douche à 1,50 par là dessus et zou !

    Je ne me précipite pas trop, hier j'ai oublié d'appeler Waterair Belgique pour les paiements. J'aurai l'info quand ils ouvrent à 8h30.

    Avant Yutz tout le monde est en warning, c'est bloqué serré. Je vois les pompiers, puis un fourgon atelier, puis une dépanneuse remonter la file. On avance par à coups. Quand j'arrive enfin sur les lieux la DDE ramasse les cônes, tout est remballé et j'aurai perdu un sacré bout de temps, pas loin d'une heure je pense. Après Sierck les Bains la route passe en Allemagne, sur au moins 1 km, facilement ! Purée je suis un routier international. La route enjambe la Moselle, on se retrouve au Lux, à Schengen. Le bled est en travaux, déviation, ça n'arrange pas mes affaires. J'appelle les waterairiens belgicains, tout est payé, je peux tout livrer.

    Je livre chez des retraités, ils parlent le dialecte luxembourgeois entre eux. Super gentils même s'ils changent d'avis plusieurs fois. A la fin ils m'offrent le café, cool. Pendant que je livrais j'ai vu passer Porsche Cayenne, Audi S jesaispasquoi. Punaise quand même dans ce petit pays il y a un pognon de dingue comme dirait Macron.

    Je file à l'AS24 d'Esch sur Alzette, il y a bien moins de monde que sur l'autoroute, personne même. Cette fois la carte fonctionne, je fais le plein ras la gueule.

    Je rappelle Waterair Charleroi pour qu'ils appellent le client de 10h midi, ça va être tendu. Le bouchon de ce matin m'a mis dans le jus. En Belgique on n'a pas les numéros des clients, c'est con mais c'est comme ça.

    A midi et quelques je suis à Carlsbourg, le client est représentant, il connaît bien la circulation par ici, il comprend. Je dépose une partie dehors, une partie dans le garage et zou !

    Je m'arrête enfin manger avant Bruxelles, il est 14h, je ne suis pourtant pas en Espagne.

    Ça bouchonne vers Wavre, puis sur le ring, putain c'est pas ma journée. Je me pointe à presque 4h à Dilbeek. C'est en Flandres mais le client est francophone, ou bilingue plutôt. On vide et il fait péter le café. Il m'explique qu'il est un pur bruxellois et qu'il regrette d'avoir construit ici, en Flandres. Dans le quartier la mentalité des gens c'est pas ça parait-il. C'est consternant. Un si petit pays.

    Pas besoin de prévenir Laurence que je suis vide, j'ai mon retour affiché en remontant au camion. Direction Frankrijk.

    Cette fois j'ai du bol, malgré l'heure de pointe ça roule sur ma partie de ring. Ça bouchonne juste dans les travaux à la frontière. J'engueule un chauffeur de bus de ligne genre Eurolines, il m'attaque dans les cônes de rabattement alors qu'on roule au pas. Je veux bien que tu sois pressé l'ami mais faut déconner non plus.

    A 18h30 je suis au parking payant de Valenciennes. J'ai 15h de volant sur 3 jours, trop fort. C'est bon pour ma quinzaine, les deux semaines à venir ça rigolera moins.

     

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  • Laon
  • Jeudi 22 Novembre 2018
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    A 7h je suis dans la grosse boîte de ferraille qu'on voit depuis l'autoroute. Je tape mon numéro de commande pour m'inscrire, numéro incorrect. Je recommence, idem. Je vais voir le gardien, il tapote aussi, et me dit qu'il y a un camion au chargement avec mon numéro. Putain j'avais rendez-vous à 7h, les gars sont matinaux par ici. Plus qu'à attendre jusqu'à 8h, au mieux, je dirais même 9h.

    A 8h05 je tombe sur Séverine qui dit : « Tape 81 à la fin, au lieu de 80 ». J'y vais et bingo ça passe. Elle est devin ? Comment elle sait que le mec qui nous affrète s'est gouré ? Bref, je file porte D. J'ouvre la cabane, le mec me fait mettre en place, je pose des bois sur le plancher. Il revient me voir : « On part en pause, une bonne demi-heure. » Punaise quand ça veut pas, ça veut pas.

    A leur retour ça s'arrange, 11 fardeaux, quelques sangles pour faire joli, 26t, vers 10h et demi zou !

    Comme quand j'étais chez Buffa je garde l'autoroute jusqu'à St Quentin, puis N44 Laon Reims.

    Je regrette rapidement. Une paire de retraités brûle des palettes au rond-point de la route de Soissons, il laisse passer au compte-goutte. Rebelote au rond-point suivant. Une dizaine de minutes à chaque fois mais ça saoule.

    A Reims je surveille Google, c'est rouge à Chalons Vitry St Dizier. Bouhhh je vous adore les gens mais ça va pas le faire. J'enquille l'autoroute Reims Troyes Chaumont. C'est mal j'ai un peu honte de payer alors que la route à camions c'est par St Dizier, m'enfin ça doit être la première fois en bientôt 30 ans de route que je passe par là.

    A 15h je coupe mes 45 à Troyes, je mange un bout. Je sors à Langres sud, depuis Reims ça doit faire une belle somme... Un panneau annonce des piétons à la sortie. Effectivement, à nouveau des gilets jaunes. La barrière est ouverte, le feu au vert, le télépéage ne sonne pas. Bon, est ce que c'est gratuit du coup ? Ce serait cool.

    Je chope du brouillard avant Champlite, puis arrivé en Haute Saône plus rien. Le légendaire micro-climat sans doutes...

    A 18h45 je me gare au dépôt, Pauline m'a laissé les clefs de la Rolls. 50 minutes plus tard je suis chez ma femme, la vie est belle.

     

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  • Vendredi 23 Novembre 2018
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    A 7h et demi je suis au dépôt, vais boire un café pendant que ça chauffe. Il caille ce matin, comme dit mon monsieur patate: il fait pas un temps à mettre un myopathe dehors. Le bouchon de Cayenne est assez tranquille ce matin, pour 8h je suis chez Burdin. C'est un gros revendeur quincaillier. Gros revendeur, très gros même, rien qu 'à la ferraille ils sont dix salariés paraît-il. En plus ils sont sympas, j'ai du fourbi, fer plat, fer rond, carré, cornière. Le gars me dit que c'est trop compliqué, on vide tout dans le même hall et il se débrouillera ensuite.

    Quand c'est vide j'appelle Pauline je lui dis que j'ai le temps de lui faire une ramasse, elle m'envoie dans la rue à côté. Ici ils n'appellent que quand c'est prêt, en deux coups de cuillère à pot c'est torché. M'en vais poser ça chez nous. Petit arrêt au pétrin Ribeirou en passant, faut que je nourrisse mes nains ce soir. Je vide la ramasse à quai et je file.

    Je passe par la maison pour manger mais surtout pour rallumer le chauffage, ça meule là dedans.

    A Grandvillars les gilets jaunes sont toujours là, pas cons ils bloquent le rond-point stratégique qui mène en Suisse ou en Alsace, donc je reprends ma route de lundi . C'est chiant, des ralentisseurs en veux-tu en voilà, des chicanes, des ronds-point, aucun bled dévié mais ça roule.

    Fabrice me charge de suite, je tamponne deux CMR et je file. Rebelote par la même route.

    Martine m'a demandé la semaine dernière si je pouvais rajouter une piscine, ok mais pas lundi. Donc je la fais ce soir. A 5h et quart je suis à Bourguignon, magnifique port de pêche de l'autre côté de Vesoul. Il fait nuit mais la rue est éclairée, c'est le top de la modernité la Haute-Saône. En 4 coups de fourches c'est fait.

    Je ne vais pas rentrer chez moi pour repartir dans l'autre sens lundi, j'ai demandé la Fiat, c'est ok. Je gagne une heure de volant dans chaque sens. Pauline fête son anniv', elle paye un canon au bureau. Je suis un militant antialcoolique mais je fais une exception, j'accepte un verre de blanc. Je blague mais sans déconner c'est un verre pas plus.

    A 8h et demi je suis à la maison. Ma fillette arrive avec la bagnole de sa mère, c'est la première fois qu'elle vient par ses propres moyens, je prends encore un coup de vieux. Un de plus. J'aime bien l'image du temps, comme le sable il te file entre les doigts.

    Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.

     

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  • FDR
    Pont St Esprit
  • Lundi 26 Novembre 2018
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    Hyper motivé, super courageux, 7h à Devecey je balance mes affaires dans le camion et je vais garer la bagnole. C'est bien trop tôt pour moi mais faut que j'avance. Le bouchon du matin à Cayenne n'est pas encore formé, ça me va. Tiens, sur le radar de chantier il y a une sorte de plaque orange mais derrière la vitre. Ils ont peur de se les faire niquer et prennent les devants ?

    Je descends par la 83 jusqu'à Bourg, il n'y a qu'à Lons que j'ai vu des manifestants. Ici le bois n'est pas cher, les gars tronçonnent des grumes entiers pour alimenter le feu. Au vu de la montagne de braise il y a moyen de faire cuire des patates dans la cendre.

    Les 4h30 de volant m'amènent à l'aire de Portes les Valence. Le parking est tout petit, mal foutu, je me gare en merde pour manger un bout.

    Les panneaux lumineux annoncent les sorties Montélimar sud et Bollène fermées. Ça ne m'arrange pas du tout. Donc je sors à Montélo nord. Les gilets jeunes se tiennent sur le côté à regarder passer le trafic. Sur Google c'est bien rouge par là, je descends par la N86. Ils manifestent dans les ronds-points vers Viviers- Bourg St Andéol, les gens sont cools.

    Je commence vers Pont St Esprit, le bled est étroit, ça tourne pas en semi, vais voir les mecs de la commune. Un d'eux se propose, je suis derrière la camionnette mais ça va pas. Le pays est bien trop étroit. Je reste sur une rue correcte et je finis en pétrolette. En deux voyages c'est fait, j'accepte un café et zou !

    La suivante est à Fabrègues, de l'autre côté de Montpellier. Rebelote Google annonce du rouge à St Jean de Védas, je sors à Sète pour revenir un peu sur mes pas. Le péage de Sète est gratuit, c'est bien finalement. Le lotissement est récent, pas spécialement facile, je me fais même un peu chier je dirais. Le client est cool, sa conscience lui demande un accompagnateur pour boire une bière. Moi quand je peux rendre service...

    Au fil de la journée j'ai revu mes prétentions à la baisse. Normalement je devais pouvoir finir à Lézignan, les minutes perdues à Montélimar m'en empêchent. Ensuite je pensais à l'Oppidum mais je vais dépasser les 9h. Issanka c'est bien mais les sanitaires limités, demain faut pas que je merde. Va pour le 7 sur Sète.

     

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  • dans le 09
    fallait vraiment pas tomber là
    le barrage au dessus de Perpi
  • Mardi 27 Novembre 2018
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    Les douches auraient besoin d'être refaites à nouveau, m'enfin, de l'eau propre coule sur mon petit corps tout frêle, c'est l'essentiel.

    Vers Lézignan je croise un FH 6x2 de chez Richard avec une déboîtable, l'enquête est vite faite, c'est Tim, tant pis pour le café ce serait l'heure pourtant.

    Je commence à Alairac à côté de Carca. La maison est dans une impasse, je me fais 3 ou 400m de tagazou. C'est le beau-père qui réceptionne la rénovation, ça traîne pas.

    Ensuite je me fais mon petit kiff, la route Carcassonne Pamiers par Fanjeaux Mirepoix, j'adore. C'est beau, ça tourne, aux sommets de côtes on voit les montagnes, magnifique. Je fais 5 ou 600m sur une toute petite route, la maison est à gauche, je me sers un peu dans l'herbe, pas trop c'est mouillé. Cette fois c'est la mère de la cliente qui réceptionne, je range tout dans une petite grange. La dame a le chèque, tout bien. Pour repartir je me vois mal reculer sur le chemin, je vais bien trouver quelque chose plus loin... Fatal error. Deux mauvais virages, ça grimpe sur un plateau et je me retrouve sur une belle ligne droite. Je me fie à mon flair de vieux guerrier de la piscine, je vais retomber sur la grande route. Je vois la tour de contrôle de l'aérodrome au loin. Ah mais non, pas du tout. La ligne droite se termine en T avec un profond fossé de chaque côté. Putain de merde, mon flair, tout faux. A force de manœuvres, de ripages du cul de la semi au Moffett en passant au max dans l'herbe, avec un peu de blocage de différentiel j'arrive à faire demi-tour. Avant ça j'étais en avance sur mon programme.

    D'ici pour aller à Prades je pensais me balader par la montagne mais je n'ai plus le temps, autoroute Narbonne Perpi. La sortie Perpi nord est fermée à cause des gilets jaunes, je sors à St Charles. Il y a du monde, ça n'arrange pas mes affaires. J'avais dit 13-15, à 15h pétante je suis à Prades. Mon adresse c'est RN116, rien d'autre, mais le client est sur Google. Cool. Sauf que c'est pas là, je tombe sur des maisons individuelles alors que je cherche une entreprise. En cherchant à faire demi-tour plus haut je vois l'enseigne de la boîte. Bingo. La secrétaire m'explique que ça doit être pour la piscine du patron mais qu'il n'est pas là aujourd'hui. Me vlà beau. Elle l'appelle et me le passe. Il me dit que c'est sa femme qui a géré le truc mais qu'elle n'est pas là non plus. Moi pas de chèque, pas de rénovation. Ça s'arrange, un gars d'un bureau à côté a le droit de signer des chèques de la boîte, un fondé de pouvoir j'imagine. Que ce soit un chéquier perso ou de l'entreprise, ça ne me regarde pas, je m'en tape, on fait ça.

    Je redescends à Perpi. C'est toujours le gros bordel à Perpi sud, je gruge en coupant dans la zone. Ça passe. Où ça passe pas c'est dans St Jean Lasseille, pas à cause des manifs, parce que c'est un village catalan, étroit donc. Ça me revient, je suis déjà venu, je fais le tour par un lotissement, c'est étroit mais ça le fait. J'ai fini la journée, j'aide le gars à tout ranger dans le garage en échange d'un café.

    D'ici je ne remonte pas à Perpi, je descends par Le Boulou, et j'évite le grand péage. Malin.

    Pas si malin que ça, les gilets jaunes sont au petit péage aussi. On me fait attendre 5 minutes, ça va encore. J'ai envoyé un texto à Macron, il était bien embêté pour moi...

    Fin de mission à la Cuisine Catalane comme d'hab', j'ai 8h50 de volant, tip top.

     

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  • la NII refaite, yesss !
    Ju 68
  • Mercredi 28 Novembre 2018
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    Je n'ai pas mis de réveil, j'ai juste à vider à l'agence et à rouler. Je vais déjeuner et je surveille Google trafic, sur les coups de 9h c'est vert presque partout, vamos.

    Je dépose deux rénos à l'agence vite fait. Cette fois c'est bien vert sur l'AP7, je passe à la régule.

    Je vais me doucher à La Panadella, un café par là dessus histoire de consommer un peu.

    Grâce à Maps encore une fois je sais que JU68 remonte de Madrid, je prends donc la N11 pour ne pas le louper. Je mange un bout en haut de la grande côte de Fraga.

    Je comptais laver à Alfajarin, mon pauvre camion est bien dégueu mais il y a un camion dans le lavage. Pas grave, j'irai après, je traverse la route pour aller au resto. Julien arrive peu après, on va boire le café. On ne traîne pas, on a un peu de route tous les deux.

    Je retourne au lavage mais cette fois ce sont deux camions qui attendent, tant pis mon tacot restera crade jusqu'à la fin de la sécheresse comtoise.

    On est mercredi, on a donc reçu les programmes pour dans deux semaines, je reviens à Madrid, cool. Arrêt gas-oil à Torremocha, je coupe 30, j'en profite pour dégrossir la tournée.

    J'attaque le contournement de Madrid à passé 19h, ça roule à peu près. Je finis cette journée bien sympa à Navas del Rey, c'est la limite entre la province de Madrid et la Castille. J'échoue avec presque 9h de volant à un resto où j'ai mangé un midi il n'y a pas bien longtemps. Je m'étais fait engueuler par un flic local pour avoir le téléphone à la main, souvenir souvenir.

     

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  • Avila
    à la douche
    Pancorbo sous la flotte
  • Jeudi 29 Novembre 2018
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    Ici ça doit être son fief ou le seul bistrot du pays mais je bois le café à côté de mon poto le flic. Je me fais discret, il est avec un collègue et deux de la Guardia Civil, c'est pas trop mon truc ces gens-là. On s'est donné rendez-vous à 9h avec Roman je démarre à 8h et demi.

    Il me textote peu après, on se retrouve dans un troquet à l'entrée d'El Tiemblo. Café en vitesse en on attaque. Je me gare pas loin du café, la suite est trop compliquée paraît-il. On met les colis dans deux bagnoles, avec les rallonges de fourches j'arrive à prendre tout le reste en une fois. Nous vlà partis dans le village, effectivement c'était impossible en semi. On passe devant la mairie ensuite ça grimpe en virages à l'équerre serrés, j'aurais été bloqué là. Le bled est bien joli, comme un benêt j'ai laissé l'appareil photo au camion.

    La maison est entourée avec une petite porte dans un haut mur. On passe les tôles par le portillon mais l'escalier et le local technique au-dessus du mur. A l'extérieur, avec le chariot ça va, côté cour c'est une autre paire de manches, heureusement qu'il y a les monteurs. On n'a rien cassé, je file. Je ne suis pas vraiment d'ici moi.

    J'ai déjà mon retour depuis hier soir, Laurence me recharge vendredi 8h au Pays Basque. Je vais quand même allé jeter un œil ce soir. Je risque de me faire refouler, je ne connais pas le coin, j'assure, je fais deux courses à une supérette, sait-on jamais.

    D'ici je remonte par Avila bien sûr, c'est toujours aussi magnifique, des paysages spectaculaires, le paradis des randonneurs. C'est frappant, à Avila c'est plein de vieux en jogging qui marchent. Après la ville je me méfie, c'est là que j'ai pris un radar. Ouaip il est bien caché dans l'axe d'un panneau, si tu fais pas super gaffe, bingo !

    Comme l'autre fois je m'arrête à Valladolid pour la douche, il est 13h je m'offre une cañita. Je finis ma coupure vers Burgos.

    A l'entrée d'Oñati je tape le nom de l'usine sur Google, la voix me dit que j'arriverai après la fermeture. Ta gueule connasse ! Effectivement, à 17h01 le portail est fermé. Je m'approche et miracle, ça s'ouvre. La bascule est juste là, la chica me dit que mon numéro de commande c'est un chargement de demain. Je fais genre j'ai pas compris... Elle téléphone, je surveille son visage, elle fait des grimaces, je comprends que ça discute et ... ils veulent bien me charger. Je ne veux pas être critique mais on n'est pas en Catalogne, ici ça bosse. Porte 17 me dit-elle. Je décroche le chariot, bascule et j'y vais. L'usine tout en longueur est au fond d'une vallée, une seule rue il faut donc faire un demi-tour sur place pour aller à la bascule, un autre au fond pour revenir. A vide ça va encore le ciment est bien lisse, en charge... Personne sous le pont, on me charge directement. C'est fardeau par fardeau, c'est un peu long mais je vais pas râler quand même. 18h30 je suis de retour à la bascule, 1h30 pour charger un complet dans une usine de ferraille c'est beau, y a rien à dire. Histoire d'éviter un demi-tour chargé à la gueule je recule sur la bascule, tant pis pour la rentabilité de Michelin.

    Ne me reste plus qu'à me rentrer, finir mes heures au mieux. Au dernier péage à Irun la bascule est allumée, les bérets rouges ont déjà deux camions en main, c'est bien les gars, regardez ailleurs. Avec le chariot au cul je dois pas être trop bon ici...

    Je combine et recombine mes heures, j'aurais voulu passer Bordeaux ce soir mais ça va faire 10h30 de volant, trouver une place... Trop risqué. Tant pis je me pose sur un parking au milieu des sauvageons, il est 10h et demi, ça suffit.

     

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  • Vendredi 30 Novembre 2018
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    Je fais chauffer un café, je jette un œil sur Google, c'est vert à Bordeaux. Sans déconner ? Quand les 9h sont écoulées j'y vais. Bah ouais, il est 8h moins le quart mais ça roule. A peine on freine vers Floirac. En face c'est pas la même chanson, c'est à l'arrêt de partout. En partant de plus bas que Cestas en 30 minutes je suis à Ste Eulalie, incroyable. Ça me va.

    Première pause à Montlieu la Garde pour un café et une douche, je vais à pied à la boul' à côté. De retour au camion j'ai 40 min de coupure, je la finis, de toute façon faudra que j'en fasse deux.

    Les bagnoles sont en warning au premier rond-point après Angoulême, après La Rochefoucauld même. C'est le premier arrêt gilet jaune, ce ne sera pas le dernier de la journée. Il y en a partout. A chaque fois on ne perd que 5 min mais à la fin c'est lourd. Je n'excuse pas mais je comprends que certains pètent un câble.

    Purée je vais devoir transvaser le lot ce soir, de nuit sous la pluie. Miam miam... Soudain j'ai une illumination, j'irai vider lundi de bonne heure, c'est mieux. J'appelle le client à Besac' pour savoir à quelle heure ils ouvrent. Le gars me dit que les tubes d'Espagne c'est le soir à 17h, pas avant. Ah ben là mon gars ça va pas le faire. Et ce soir ? Non, il n'a pas la place, la prod' va tirer dans le stock tout le week-end. Lundi 17h, pas avant. Ben là on est dans la merde. J'appelle Micka pour le prévenir de la réjouissance, il réfléchit. Semaine prochaine la semi de Gérald est dispo, je la prends et Pauline fera vider la mienne lundi soir. Putain le soulagement ! Transvaser ce truc c'était une galère assurée.

    Je fais ma deuxième coupure à Deux Chaises, d'ici je rentre tranquille. Encore des gilets jaunes à Montceau, Chalon, Tavaux, c'est pas gagné pour le gouvernement.

    19h15 je suis enfin à Devecey, je fais le plein et je saute dans le Cubo. Bon week-end à tous, le ciel vous tienne en joie.