FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Décembre 2020 Partager sur Facebook
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    à Marcy l'Etoile
  • Lundi 21 Décembre 2020
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    A 8h et des boulettes je suis à Seloncourt, je connais bien le coin, la rue de mon client est entre la déchetterie de mon bled et l'école des manchots. Oui l'école de ces pauvres jeunes qui n'ont pas de bras, ils ne se servent que de leurs pieds. Eux appellent ça le centre de formation du Football Club Sochaux Montbéliard. Je déteste le foot mais il paraît que le centre de formation du FCSM est réputé ou a été réputé. Bref c'est là quoi ! Je tombe sur le fils du client, un gaillard d'une trentaine d'année, parfait pour porter l'escalier dans le garage.

    Pas pressé je repasse par la maison un quart d'heure pour boire un café avec ma chérie. Elle trouve que je ne suis pas parti bien longtemps, tsssss, les femmes sont perfides.

    Vers 11h je suis à Devecey, je balance un peu de gas-oil. Je ne veux pas jouer au grand routier international mais je n'ai pas mis de gas-oil en France depuis le début du mois. J'avais fait le plein à Burgos en descendant à Vigo, puis à Irùn en remontant, le plein a tenu jusqu'au Luxembourg à la montée en Belgique, nouveau plein à Rodange en redescendant, plein qui a tenu jusqu'à Figueras mercredi. Désolé pour le pognon dû à l'état français mais c'est le jeu.

    Je monte chez le boss pour les étrennes, il nous a acheté des blousons fluo et des vestes polaires en plus du bon d'achat habituel. On avait déjà des blousons de couleur orange mais ces trucs fluo ça devient vite dégueulasse, moche. Certains chauffeurs ont réclamé un diable pour faciliter les livraisons. Mouais je ne suis pas convaincu, j'en ai réservé un quand même, je verrai.

    Avant Chalon je mange le reste de poulet-légumes au Cookéo d'hier, c'est comme la choucroute, les légumes compotés c'est meilleur réchauffé.

    Pour arriver à Marcy l'Etoile faut faire tout une boucle par Charbonnières. Par ici je ne fais pas trop le malin, tu peux te retrouver assez vite dans la merde. Je finis par arriver à mon lotissement. D'entrée le client me dit : « alors voilà les consignes du monteur, vous posez les margelles au fond...patati et patata... » Je l'arrête tout de suite, à cette saison il est hors de question que je m'aventure dans la pelouse, le terrain est détrempé. A la campagne le moindre tracteur fait maintenant 200 chevaux, il peut me sortir, ici le premier tracteur il est loin. Je reste sur le goudron et avec mes rallonges de fourches je pousse au plus loin. Le client est content, c'est bien. Entre nous s'il n'avait pas été content c'était pareil. Un Moffett ça pèse deux tonnes, quand il est planté dans la merde, ben tu y es dans la merde. Je range les colis dans le garage, quelques signatures et zou !

    Je finis cette journée bien maussade comme ils disent à la météo au relais de La Bascule à Dardilly.

    Service à table, sanitaires nickels, tout bien.