FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Juillet 2013 Partager sur Facebook
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  • Mon pote
    ça arrache !
    dans le Jura
  • Lundi 22 Juillet 2013
  •  

    J’ai beau avoir rendez-vous à 10h30, j’ai du mal à être à l’heure. Devant l’usine je croise Marc qui a fini, je me mets donc en place direct. Mon chargement n’est pas bien méchant mais j’ai tout un bazar de cadres métalliques et de palettes à redescendre à Damazan, je suis le dernier à y passer avant les vacances. Je pensais que tout allait tenir tranquille au sol, mon cul Paul, il faut gerber à l’avant. Là-dessus Pauline m’appelle et me demande si j’ai un peu de place, on doit des Europe, on a une facture bloquée… Comme ma religion m’interdit de refuser quelque chose à une jolie fille, je dépote deux palettes pour me garder un petit mètre de plancher.

    En sortant de chez Waterair j’appelle Marc. Il vient de finir de vider dans le pays de Montbéliard, on se donne rendez-vous sur un parking de l’autoroute pour casser la graine. Je le retrouve lui et son gamin à une table à l’ombre, petit moment de quiétude avec mon pote.

    Je passe par le dépôt, alors que ce n’était pas prévu, pour récupérer les Europe vides en question. Une sangle histoire de ne pas les ramasser dans la semi, un café et en route direction le Jura. Je suis à Champagnole chez un couple de retraités pour leur déposer une rénovation. La dame me fait le chèque pendant qu’on boit un café avec son mari. En repartant, en y repensant je me dis que j’aurais dû leur demander leur métier au temps chaud. Cette femme est très énergique, malgré l’âge, on voit bien qu’elle a l’habitude de la paperasse, des démarches et de remplir des chèques. Pas le genre de demeurés que je vois souvent qui mettent deux heures à écrire la somme en lettres, qui ignorent que mille est invariable et n’ont jamais entendu parler de la règle pour les centaines. Soyons honnêtes, en général, les nouilles sont plutôt des jeunes. Les vieux se sont faits tirer l’oreille et ont sué sur les exercices de Bled à l’école communale. Vive Jules Ferry, vive la République et vive la France. Tsoin. Tsoin.

    Gérald pensait venir souper avec moi, Marc aussi mais finalement ce n’est plus sa route, du coup je finis mes heures tout seul, à la limite de la dépression,  à Deux-Chaises. Sont chiants mes copains. Ah oui, j’oubliais, quand je dis « vive la république » c’est la troisième bien sûr, la vraie. Celle  de Clémenceau, celle où les politiques n’avaient pas abandonné le pouvoir à la haute finance.