| Carnet de bord de Juillet 2013 | Partager sur Facebook |
Réveil 5h30, je file direct dès les 9h de coupure. Ça ne passe pas en 4h30, faut que je coupe quoi qu’il en soit. Café douche à St Vaury, 46 min de coupure. A 11h je suis à St Jean d’Angély pour déposer les Europe en passant. Sauf que l’usine a fermé il y a quinze jours ! Je tombe sur le piquet de grève qui, comment dire ? N’en a rien à branler de mes palettes. Les gars sont bien cool, ils m’expliquent l’historique du truc : biscuits Brossard, puis je ne sais quoi, puis faillite… Parfait mais je fais quoi de mes palettes consignées ? Celui qui semble être un genre de chef appelle le transporteur qui bossait avec eux, me le passe, et cézig veut que je monte les palettes à Niort. Alors là mon gars t’as vu la vierge, je refuse catégoriquement. J’appelle Pauline pour la briffer. Putain, hier j’ai fait de la place, je suis repassé au dépôt et maintenant ces palettes vont me faire chier toute la semaine, j’y crois pas !
Pour 13h je suis à la Rochelle, lotissement récent, client pas chiant facile. Ensuite je prends la direction de la Tremblade pour aller dans un bled qui s’appelle Les Mathes. Le lotissement est tout neuf, il ne figure ni sur le GPS ni sur Maps. Je me gare devant une station, j’appelle le client, je lui décris où je suis. Il m’explique en gros. Je roule un bout, mais ce n’est pas du tout ce qu’il m’a dit. Je le rappelle. Je tourne et retourne, je me fais bien chier, ça se confirme, j’ai toujours été nul en Mathes.
La dernière de l’après-midi est à Royan, chez un artisan maçon. Je trouve bizarre qu’un maçon fasse une piscine en kit, il m’explique que c’est mieux et plus facile. Bon ben ok. Quand on a fini il veut m’offrir un canon, je refuse la bière pour faire genre, et me vlà en train de boire un Oasis orange…purée, ce qu’il ne faut pas faire !
Fin de journée à St Genis de Saintonge avec quasi 9h de volant. Repas correct et quand je sors du troquet un gars me dit : « tu ne serais pas Pierre 70 ? » Un fan ! Un gars qui lit mon carnet de bord ! Putain je suis une vedette, je comprends ce que ressentait Stendhal quand il faisait une séance de dédicace à la FNAC. Encore que Stendhal c’est pas vraiment le bon exemple, à part broder sur une grosse baraque à Parme, son œuvre c’est peu de choses comparé à mon talent pour décrire les usines de ferraille. Et puis « notre héros » comme il dit à longueur de pages, ben on ne sait jamais où il s’arrête bouffer…pas comme moi… On n’a pu discuter que cinq minutes avec Vincent 44, puisque c’est de lui dont il s’agit, bien sympa ce garçon. Mais son collègue l’a appelé pour finir de manger, à une prochaine j’espère.