| Carnet de bord de Avril 2014 | Partager sur Facebook |
Après mes éternels café-douche je mets en route et j’enquille my best route préférée : Montauban, Beaumont de Lomagne, Auch. Je commence dans la banlieue de la mégapole occitaine pour une grosse rénovation d’une grosse piscine d’une grosse cliente. Non, elle est toute menue au contraire. Le seul problème c’est qu’elle est incroyablement bavarde. Mais pas bavarde à dire n’importe quoi, on sent la femme éduquée : phrases construites, vocabulaire recherché mais c’est une logorrhée ininterrompue qui sort de sa jolie bouche. Impressionnant ! Elle vient de racheter la maison, la piscine date des années 80, elle n’est plus en eau depuis longtemps. Pas la cliente, la piscine ! La seconde livraison de ce matin est dans Auch sur la route de Tarbes, pas loin du stade. Ne me demandez pas de quel sport ou je m’énerve. LE sport, LE seul. Je crois bien qu’ils vont descendre en fédéral d’ailleurs, à confirmer. La rue est en cul de sac mais le client habite au fond devant deux impasses qui font une croix, je me retourne sans trop de difficultés. Le gars est assez anxieux, je le rassure comme je peux sur la qualité du produit. Quoi qu’il en soit c’est trop tard, il a payé et a été livré.
Pour 13h je suis vers Nogaro chez une belle cinquantenaire. Le soleil cogne, elle doit avoir chaud avec ses collants noirs. Super sympa elle m’offre un café pendant qu’on fait les papiers et un tour en Clio pour voir si la route débouche. Je me voyais mal reculer jusqu’à la grande route. De là je descends vers Vic en Bigorre, sur une route de chèvres comme seuls les commerciaux Waterair savent en trouver. Route étroite, carrefours serrés, un petit pont dans un virage, des arbres, des branches, ça s’appelle la LEM : la Loi de l’Emmerdement Maximum. La maison est au sommet d’une colline sur un plateau, facile pour faire demi-tour, je n’en demande pas plus. Une ribambelle de gamins courent dans la maison, la cliente me dit : je suis gardienne, ils ne sont pas tous à moi… J’avais remarqué, à moins d’accoucher tous les trois mois sur une période de deux ans…
La dernière livraison de la journée est à 10 bornes, plus dans le 65 mais dans le 64. Je me gare sur la place du bled, en ancien vient à ma rencontre. Dans la cour il a une grosse série 5 rutilante garée à côté d’une Clio 2, bon train de vie le gars. Il m’explique qu’il est le beau- père, qu’il réceptionne pour son fils. Bien. La belle fille sort de la maison, belle fille c’est le mot. 30 ans, les cheveux auburn, combi-short…pfouuuu ! Elle m’explique qu’elle doit s’en aller, elle me signe les papiers par avance et file avec…la BM ! Moi avec mes idées préconçues, je voyais l’ancien avec une voiture statutaire et la jeune en Clio déglinguée. Penses-tu ! C’est la nénette qui roule avec la berline de luxe.
Fin de journée entre Aire sur l’Adour et Mont de Marsan. Ce troquet ne paie pas de mine, mais on y mange de la cuisine du coin, divine !