FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Septembre 2013 Partager sur Facebook
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  • Mardi 24 Septembre 2013
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    Café et douche gratuite vu que j’ai soupé là hier soir, en route.  Vers 8h je suis à mon dernier dépôt DDE. Je monte à l’étage, le chef regarde par la fenêtre et me dit : «  oh, vous, vous emmenez des panneaux, ça tombe bien ce matin j’ai de la main d’œuvre. » Il m’offre un café dans leur salle de repos, on discute cinq minutes. Un des gars a un accent ch’ti,  purée je ne comprends rien à ce qu’il raconte. Gros soulagement pour eux quand ils voient mon chariot, d’habitude ils se payent tout à la main. Surtout que pour eux j’ai  4 grosses palettes de panneaux et 3 fardeaux de poteaux, se péter ça à la main je pense qu’ il doit y en avoir pour un bon moment ! Habillés en fluo, ils me font la circulation. Cool. Quand c’est vide j’appelle chez nous, rien. J’en profite pour aller faire deux courses au Carrouf’ Market à côté.

     En revenant j’ai un message : direction Lille. Je coupe à travers champs. Mauvaise idée, il y a des travaux et des déviations qui m’envoient sur des petites routes. J’ai l’habitude des routes étroites mais c’est con. Un peu avant midi je suis à Nieppe dans une imprimerie. Faut attendre. A chaque fois que je charge des prospectus dans les imprimeries c’est la même chanson…c’est pas prêt faut attendre. A 13h et quelques je suis à quai. 7 palettes, ça va. La suite est à Cambrai. Lille Douai Cambrai c’est tout de la bonne route, ça file. A Cambrai c’est une énorme imprimerie, et, faut attendre. Tu m’étonnes ! Nous sommes trois à attendre dehors, on finit par nous faire mettre à quai. Moi je charge 26 palettes, plus les 7 de l’autre ça fait 33, nickel de chez nickel. Mon voisin de quai vient me voir… C’est un gars de chez Buffet du 53. Il doit charger 10 palettes mais il n’a plus que 8 places… Bah t’en fais gerber 2. Interdit. Devant il a un lot de jus de fruit, les premières palettes sont en quinconce pour faire moins lourd. Bah, t’en sors quelques- unes sur le quai et tu resserres. Interdit. Putain c’est des cons ici ? Il me demande donc si je peux l’aider avec mon Moffett. Bonne pomme je lui dis :vas-y ouvre un côté. Je vais perdre un peu de temps mais on ne peut pas se plaindre du manque de solidarité entre routiers et laisser un mec dans la merde. Bon je me suis bien un peu fait chier. Bien sûr les palettes sont serrées, ce n’est pas facile de les pousser. M’enfin, on y est arrivé. Jusqu’à ce que le chef de quai sorte et hurle… Ouiiii ! C’est interdit, sécurité, patin couffin… !!! Bon j’ai fait mon métier : je l’ai envoyé chier. Mais un peu trop tôt… Si vous avez bien suivi mon histoire les palettes sont poussées mais il a un trou d’un côté, ok ? Il faut choper 2 palettes derrière pour les repasser devant. L’autre n’a jamais voulu qu’on passe par le quai, donc il a tiré le rideau et on s’est débrouillé. Quand j’ai fini je retourne voir le chef de quai qui me dit que j’ai perdu mon tour au chargement… !!! Et Pis ? Qu’est ce j’en ai à foutre ? Pas grave, j’ai rendu service à un gars, je veux bien attendre.  Surpris de ma réaction, il m’a fait charger de suite. J’ai même sorti mon premier lot sur le quai pour être chargé dans l’ordre. J’attendais qu’il vienne me faire une réflexion…

     

    A 16h30 je ressors de cette boutique. Le mec de chez Buffet m’a dit merci dix milliards de fois. Petit calcul des heures, je dois pouvoir descendre à Chaumont. Je garde l’autoroute jusqu’à Reims. Puis Châlons St Dizier. Avec 4h25 de guidon je me pose au viaduc, il est presque 21h, ça ira comme ça pour aujourd’hui.