| Carnet de bord de Janvier 2014 | Partager sur Facebook |
A 8h pétantes je m’enfile dans une ruelle derrière la gare. L’agent SNCF que j’ai appelé hier m’a donné l’adresse. Street view ne me montrait rien de bon… Finalement faut juste ne pas avoir peur, ça passe, une ruelle puis sous un pont et on tombe sur une horrible friche. Des anciens bâtiments de l’époque glorieuse du chemin de fer, Henri Vincenot doit se retourner dans sa tombe. Tout est bousillé, tagué, à rendre malade un amoureux des trains. Je fais trois services dans des bungalows avant de trouver le bon, les voies, les caténaires, et enfin le câblage. Les cercueils sont en fait d’énormes boîtes de dérivation vides comme on a dans nos murs à la maison mais en un peu plus gros… En un quart d’heure c’est parterre. J’ai une pensée pour les chauffeurs qui d’habitude doivent vider au tire-pal +hayon, déjà avec le chariot j’en ai chié dans les nids de poule !
La gare suivante est tout en haut du 60 vers Amiens Poix de Picardie. J’appelle le gars, il a un fort accent de la Picôrdie. La sortie de Paris est tranquille entre 8h30 et 9h, en face c’est pas la même chanson… Je tourne et retourne le problème, il faut que je sois vide à midi, pas le choix. Je change d’avis je vais d’abord vider les tôles à Beauvais. C’est une petite boutique, on vide dans la rue, deux coups de fourches et je me casse. Je rappelle le cheminot qui m’attend, je lui raconte une connerie, que je me suis trompé avec le GPS, je passe pour un gland, pas grave. J’y suis sur les coups de 11h, je me vide sur un terrain vague de l’autre côté des voies. Je coupe ma demi-heure restante, le gars attend pour remettre le cadenas. Heureusement qu’il est cool, je lui ai pourri sa matinée avec mes boîtes.
Direction Senlis pour recharger. J’ai rendez-vous à 14h, j’y suis à 13h30. Ils ont la bonté de m’appeler au bout de 47 minutes, trop bien. Ça va vite à charger, je fais le tour du bâtiment et je recoupe 15 pendant qu’on fait les papiers. J’ai 4h15 de volant et d’ici il me faut 6h pour rentrer, ça va être chaud. J’ai mis mon disque à 8h, pour l’amplitude ça le fait. J’évite la francilienne en passant par Meaux, l’obélisque et Provins. Je grapille quelques minutes sur le GPS qui voulait me faire prendre l’A5. Un café et 30’ à l’aire de Chaumont, vavavoum. Je me régale dans le bois de Fayl-Billot, les grandes courbes passent à la régule, dans les rétros tu vois les phares des bagnoles qui respectent le 70 s’éloigner…le pied. A 22h je décroche au bled, j’ai 10h04 de volant…ça va. Bon weekend à tous et comme dit Philippe Meyer : que le ciel vous porte en joie.