| Carnet de bord de Février 2016 | Partager sur Facebook |
A 8h je commence à Langon chez un menuisier. D'emblée je lui fais remarquer que le chéneau devant le garage est écrasé, je lui dis sur le ton de la rigolade mais je lui dis quand même. Il m'explique qu'il l'a écrasé avec son camion chargé trop haut. Tout au début que j'ai eu un Moffett j'en ai bousillé un, habitué avec le Manitou je n'ai pas pensé à regarder en haut du mât. Rien de grave, j'ai redressé le chéneau en tôle et pas en plastique heureusement, ça m'a servi de leçon.
Le gars a une V MAX et une FJ 1100 dans le garage, on parle un peu de vieilles motos, sympa.
Je continue la descente par Villandraut Captieux pour éviter au max l'autoroute scandaleuse. A Captieux pas le choix faut raquer jusqu'à Mont de Marsan. Grosse surprise la départementale Mont de Marsan-Orthez est interdite au transit ! Putain les bâtards, on va pas faire le détour Mont de Marsan-Pau-Orthez en payant tout du long quand même ? Mort aux cons ! (vaste programme aurait dit De Gaulle) C'est hors de question, je descends par là, St Sever-Hagetmau-Orthez et pis c'est tout. Visiblement je ne suis pas le seul à être en lutte, je croise du monde.
A 14h je suis en dessous de Sauveterre de Béarn, ici c'est la limite Basque Béarn. Le bled s'appelle Lichos avec la traduction en basque mais les maisons sont béarnaises. Au pays basque c'est maisons blanches, tuiles romaines et boiseries peintes en rouge. Au Béarn c'est maison en pierres de taille, ardoises sur le toit. Je livre dans une grosse exploitation agricole juste à l'entrée du pays, facile. L'endroit où se trouvera la piscine est détrempé, un marais. En allant poser la palette de colis sous un hangar je vois un gros tracteur New Holland, tranquille, je veux bien retourner dans le bourbier il y a du matos pour me ressortir. En signant les papiers je parle au client de la crise du virus sur les canards. Je suis bien là, un paysan, des canards, des vaches, des tracteurs, du soleil, les montagnes à l'horizon, je vais peut-être rester.
Je fais un peu de rangement dans la semi, malgré la sangle une pile de palettes EUR se fait la valise, j'ai le temps de refaire ça. Quand c'est bon je prends la direction de Damazan. Le GPS me fait remonter par Puyoô Tartas Mont de Marsan, c'est parfait j'évite à nouveau l'autoroute du scandale.
Fin de mission à mon point de chute habituel, Lubbon. La patronne me fait reculer au fond dans leur cour, je suis le dernier à repartir demain.