| Carnet de bord de Avril 2017 | Partager sur Facebook |
Une fois de plus, mon camp a perdu une élection, on a l'habitude. Constants dans la défaite. Nos hommes politiques ont capitulé devant la mondialisation dérégulée, certains par manque de couilles, d'autres avec délectation. Sans se soucier du sort des peuples. Maintenant le truc est en train de leur péter à la gueule, c'est pas moi qui irai les plaindre. Que se vayan todos. Seule satisfaction, voir ce gros con de Fillon pleurnicher à la téloche sur la méchanceté des médias. Un pur bonheur, à la limite de l'érection. Ce matin c'est le débriff' sur toutes les radios, rien d'intéressant.
Décollage de la maison à 6h, oui ça fait tôt mais sans déconner en ce moment il y a du boulot. A 7h je suis à l'usine, Fabrice est déjà sur le pont. A cette heure le bureau de la log' est désert, personne pour taper la discut' j'attrape mes papiers et je vais charger. Encore une tournée à 11 clients, c'est chaud pour tout rentrer. A 8h10 je me casse. J'ai rempli mes récép' ce weekend, optimisation.
A 9h moins le quart je commence à Ferrette, le long de la frontière. Quand je dis la frontière, c'est la suisse évidemment, si c'était le Tadjikistan j'en aurais parlé avant. Je livre chez Camille et son mari. Camille est une jeune femme toute douce, l'image qu'on se fait d'une fille qui s'appelle Camille quoi, douce, discrète, réservée. Pas la fille qui s'appelle Marine par exemple. Elle, elle discute, mais je ne pense pas avoir entendu le son de la voix de son mec. A un moment je me suis demandé s'il n'est pas muet mais je les ai vu se parler quand j'étais plus loin. Bizarre.
Ensuite je vais à l'entrée de St Louis, deux clients dans le même village. Une rénovation pour commencer. Il n'y a pas de numéro sur les maisons. Une forte femme se tient les bras croisés devant sa baraque, je lui demande si c'est chez elle que je viens ? Non. En fait je crois qu'elle est juste le gardien de la rue.
Ensuite je vais à 1km de là, chez une assez jolie femme avec juste ce qu'il faut de rondeurs. Un petit ventre juste ce qu'il faut. Je vous ai déjà dit ? Je pense que c'est le truc le plus érotique du monde. Tous ces organes mystérieux et inaccessibles c'est la première merveille du monde. Toutes ces anorexiques qui défilent sur les podiums, si elles savaient combien elles sont moches. J'en suis là de mes rêveries et digressions quand je me rends compte que j'ai fini... Un chèque, trois signatures et je file.
Je mange un bout en vitesse, à 13h je suis à St Louis La Chaussée. Un type travaille dans le jardin devant, je lui demande si c'est bien là, il me répond en allemand. Ouh laa ! La cliente arrive, elle est suissesse et parfaitement bilingue. De là je monte vers Fessenheim pour une rénovation d'une énorme piscine. La palette de margelles pèse une blinde, j'ai peur pour mes rallonges de fourches, finalement elles tiennent le choc.
La dernière livraison du jour est en direction de Mulhouse, le programme est bizarre, ça fait des zig-zags. Pas grave, il n'y a pas non plus des milliers de km. Je livre un petit couple bien sympa, rien à dire.
Fin de mission aux hirondelles à Wittenheim comme d'hab'. J'en ai ras le bol, débâcher, rebâcher, monter descendre le chariot, claqué !