FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Mars 2019 Partager sur Facebook
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    l'Ardèche d'en haut
    Villevieille 30
  • Mardi 26 Mars 2019
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    Café croissant douche et j'attaque de grimper sur la montagne. Au Teil la route est toujours coupée, faut aller tourner à Viviers comme la semaine dernière. Je roule derrière un grumier, chargé jusqu'en haut des perches, facilement. A un moment la N86 passe sous la voie de chemin de fer, le gars ralentit à peine, je me dis que ça va pas le faire je laisse de la distance... Penses-tu, le mec connaît le coin par cœur certainement. J'aurais pas mis ma main entre le bois et le pont. S'il y avait eu Belmondo couché sur les arbres, il aurait été fracassé.

    La cliente m'avait dit : « Vous montez le col, quand vous voyez la statue d'une chèvre vous prenez le premier chemin à gauche. » C'est exactement ça. Je trouve un parking 100 ou 200m plus loin, parfait. C'est une petite piscine sans escalier, j'y vais en une seule fois. La maison est à un petit km de la route, au début c'est goudronné ensuite c'est moins cool. J'ouvre une barrière que je referme derrière moi, la dame a des chevaux des chiens des chats une oie et un jars. Il déploie ses ailes et fait mine de me foncer dessus en couinant. Je déteste ces bestioles, barre-toi ou je t'éclate à coups de pompes de sécu. Il a dû deviner que j'ai beaucoup bouffé de foies de ses congénères.

    Il y a un vent terrible, on est sur une montagne pelée sans rien pour freiner le zef, il fait un froid terrible. J'ai vu le soleil, comme un con j'ai pas mis de gros blouson, je vais mourir. Juste avant mon dernier souffle la cliente m'offre un café, je suis sauvé.

    Je redescends à Aubenas, derrière le pare-brise il fait super bon, limite chaud. Je me fais une rénovation à côté de Villeneuve de Berg. J'avais bien vu sur Mappy que c'est complicado, je laisse le camion sur la grande route, je finis 1km400 en tagazou. J'ai bien fait, c'était impossible en semi. Il y a toujours autant de vent mais c'est moins pénible que là-haut.

    La suite est à Alès, je passe par St Ambroix, j'adore cette route et puis à cette saison il n'y a pas encore de camping-cars.

    Un peu avant 14h je retrouve mon assistance petit camion, la semaine dernière j'ai eu Jimmy là c'est son employé. Garé dans une zone industrielle, au calme, on transvase une grosse rénovation-escalier-margelles. J'ai bien fait de ne pas aller plus loin, c'était vraiment impraticable en semi. J'ai deux noms, deux noms féminins. C'est une belle femme, la quarantaine, brune, soignée. Dans les années 80 les filles disaient que c'était dommage que Georges Mickael soit homosexuel, c'était du gâchis. Ben là c'est la même chose à l'envers. Blague à part elle est bien sympa et bien agréable cette femme.

    Je continue la promenade à Sommières toujours dans le Gard. A Villevieille c'est interdit aux PL mais je sais que ça passe tranquille. Quand on vient d'Alès après le pont en virage où on peut pas se croiser, il y a un rond-point et à gauche c'est interdit mais il n'y a rien de spécial, c'est juste un caprice d'élu local. Donc j'y passe, et j'arrive droit chez mon client, au pied du château. La vue est magnifique. C'est normal en même temps, les châteaux sont toujours sur un point haut.

    Je pensais couper ce soir au relais du Soleil mais j'ai un client qui a sauté demain matin, je pourrais pousser jusqu'à Narbonne même si ça ne sert à rien. A Issanka j'hésite, je coupe la poire en deux, va pour l'Oppidum.

    J'y suis à 18h30 j'ai le temps d'aller marcher dans les vignes, je fais un bon tour. Je me fais engueuler par une mémé à qui ça déplait que je marche là le long. Le sens de la propriété...