| Carnet de bord de Février 2013 | Partager sur Facebook |
Ce qui est intéressant dans ce job c’est de rouler. L’inconvénient c’est de charger et vider. En régional, on ne roule pas mais on ne fait que vider et charger, cherchez l’erreur. A 7h30 je quitte le Pont des Apaches et je vais charger, bon aujourd’hui je n’ai pas à me plaindre je vais rouler. Pour ce deuxième tour je n’ai que quatre clients, ça va vite à charger. A 9h je file. Le GPS me fait monter par Belfort, Lure, Epinal donc par la maison. Je m’arrête juste un quart d’heure pour ramener du pain à ma gamine. Je finis ma coupure à l’aire de Vincey pour casser une croute.
Je commence à Nancy Pompey. La pelle est en train de faire le trou, il faut escalader les tas de terres, je pourris mes groles et mon froc avec une terre bien collante, un régal ! Exceptionnellement j’ai pris un tire-pal à cause de mon prochain client qui me semble être un sacré casse-couilles. J’en profite pour ranger la palette de margelles dans le garage. Mais n’y revenez plus. Depuis un moment je n’ai plus de tire-pal avec moi, les gens en profitent pour nous demander des trucs impossibles, genre rouler dans les graviers. Et ensuite on est emmerdé pour recharger, avec un complet on ne sait plus quoi faire du trans-pal. Basta.
Sur les coups de 17h je suis à Longuyon, « riante » bourgade du nord du 54. Je m’étais fait une idée fausse du gars, en fait de casse-couilles il est super sympa. Il s’est fait prêté un tire-pal, avec le mien on chope la palette de panneaux par les deux côtés et en avant. On dévisse l’escalier pour le passer dans la porte, on se fait un peu chier mais ça va. On signe les papiers, le client est super content et en partant il me file une bouteille de Champ’…la classe !
Je coupe au travers pour descendre au resto de Pagny. Je me retrouve à table avec deux mecs bien intéressants. Inévitablement on parle de Stéphane Hessel puisque les hommages se multiplient. Tout le monde semble d’accord pour dire que cet humaniste avait raison, que le monde va droit dans le mur… Et alors on fait quoi ? Ben rien bien sûr ! Ne vous tracassez pas aux prochaines élections les européens revoteront pour les ultralibéraux, pour accélérer la marche…