| Carnet de bord de Janvier 2016 | Partager sur Facebook |
A 8h j'enquille une petite route, bien peur que ce soit un cul de sac moi. Les lieux-dits se succèdent. Une dame dans une C3 pluriel vient me voir, faut que je la suive. Volontiers, c'est le genre de femme que je veux bien suivre au bout du monde. Ce sont elles qui ne veulent pas... On fait tout un détour, pour nous retrouver au début de la rue. Quand je suis vide je refais le tour du pays, je connais maintenant, je suis du coin.
A 11h moins le quart je suis à Pessac c'est la petite couronne de Bordeaux comme on dirait à Paname. Le quartier est à l'extérieur de la rocade, fastoche RAS. Pour 13h je suis à Belin Béliet c'est le sud Gironde à la limite des Landes. Visiblement le client connaît le produit, il en a déjà monté une dans son ancienne maison. Il a repris la même c'est que ça ne doit pas être trop mauvais.
De là je descends à St Vincent de Tyrosse. Le soleil est radieux, je descends du camion en pull, le thermomètre indique 19 puis 22 après avoir fait le lézard. Pour repartir j'enquille une rue, plus loin c'est interdit aux 5t. Merde trop tard. Je continue. Je me retrouve devant un pont à 2m80 sous le chemin de fer. Oups ! Là je suis dans la merde, je me vois mal reculer. J'arrête une bagnole, une dame charmante me dit de tourner à droite, c'est en sens interdit, c'est étroit mais je n'ai pas le choix me dit-elle. J'obéis sagement, et effectivement au bout d'un km je me retrouve à un rond-point comme elle m'avait dit. La sainte femme ! Je propose qu'elle soit canonisée, ça vaut bien ça.
Il est 16h j'ai fini la journée. J'avais prévu un peu large mais à Pessac j'ai connu quelques déboires par le passé...
J'appelle mon client de demain matin à Anglet. C'est sa femme qui répond, ça l'arrange que je vienne maintenant plutôt que demain. Bingo. Dans la demi-heure j'y suis. Le client a un petit accent mais surtout un nom suédois ou anglais. Je lui demande d'où il vient ? Il est canadien, ça fait 40 ans qu'il vit en France. Tu m'étonnes qu'il parle bien ! Et son nom est bien d'origine scandinave. On vide, son jardin est grand, facile. Pour repartir je dois faire une manœuvre serrée, le client me guide et arrête les voitures qui montent surtout. Je suis cassé, je ne vois rien mais je sens bien que de l'autre côté ça doit être fin. Le client me fait signe de continuer. Nan quand même... Je serre le frein de parc et je vais voir. Je suis en train de coucher un panneau de stop. Il me dit : « oh c'est rien, c'est la chaîne qui touche. » Effectivement c'est l'accrochage du chariot qui couche le stop. C'est de la ferraille brute, largement surdimensionnée, je n'ai aucune trace mais le panneau fait la gueule. Je m'y reprends à 2 ou 3 fois, puis je redescends pour redresser le stop. Ni vu ni connu.
Je suis bien content j'ai pris une bonne avance. J'appelle mon dernier client de demain à Pau, je m'annonce pour 8h. Ils seront là, trop bien.
Je m'avance au mieux, le mieux c'est chez Laborde à Mont. D'ici on voit les torchères de Lacq, on n'est pas loin de Pau donc, tout bien.