| Carnet de bord de Janvier 2016 | Partager sur Facebook |
A 8h je serpente dans Coarraze, patelin béarnais typique. C'est ultra étroit. Je dépose ma seule rénovation de la tournée chez des retraités. Comme d'hab' j'accepte un café pendant qu'on fait les papiers. En partant je demande au client si je dois repasser dans le pays ? Non, il y a une rue circulaire, c'est plus long mais plus facile. Purée je reconnais le coin. Je suis déjà venu, un coup en faisant demi-tour j'ai failli amputer un Christ ou le faire descendre complètement. Ah si j'avais de la mémoire ! J'aurais reconnu le bled en arrivant. Je mets en coup de stabilo sur mon Atlas à chaque village, mais j'ai changé de bouquin depuis. C'est ballot.
Je reviens à Pau, je complète un coup de gasoil à l'AS24 et je monte à Damazan. Damazan mais pas aux escaliers, Laurence m'a trouvé un complet de terreau en face de chez Waterair. Je voudrais charger avant midi, ça va être fin. Je prends le bout d'autoroute qui contourne Aire sur l'Adour. Je suis au téléphone avec Gérald et comme un con je me plante de sortie au rond-point. Je paume 10 min pour revenir dans le droit chemin...tu fais chier Gérald, c'est de ta faute épicétou.
A 11h20 je suis à l'usine de terreau. Je suis déjà passé je ne sais combien de fois devant, je n'avais jamais vu que c'était si grand. De la rue on ne voit pas grand chose. Un Chazot du 42 charge à quai, on me charge en latéral ça ira plus vite. J'ouvre un côté, le gars pousse les palettes. A midi j'ai peur que la fille s'en aille, je vais faire les papiers au bureau et je ferme ensuite. A midi et quart, je me casse.
Bon, je n'ai pas vraiment besoin de déplier la carte Michelin, du terreau ou des escaliers ça change pas trop l'itinéraire. A 14h Pauline m'appelle, elle fait le point avec tous les waterairiens. Demain il y a la réunion annuelle, faut que je sois dans la cour à Devecey au plus tôt. Ordre du chef. Bon ben puisque c'est...j'enquille l'autoroute à Périgueux pour remonter par Brive, Clermont. Elle voudrait que je sois là à 8h, impossible. Je m'annonce à 8h30, ça va être fin quand même. J'ai fait ma première coupure en chargeant, je fais la seconde du côté d'Ussel, optimisation.
Mes heures m'emmènent de l'autre côté de Vichy, aux Guittons. D'ici on rentre à Besac' sans coupure, tip top. Le patron du troquet s'appelle Fred. Il pose une énorme bouteille de kir sur le comptoir et il te dit : tu te sers, tu me diras combien t'en as bu. Ensuite, c'est la tradition, il remet la sienne. A la fin du repas il pose le même genre de topette sur la table, mais c'est de la gnôle. Là il te dit : bon les gars, ça ça fait pas partie du menu, c'est cadeau. Putain ici un militant de la ligue antialcoolique il se taillade les veines.