| Carnet de bord de Octobre 2013 | Partager sur Facebook |
A 8h je suis dans la banlieue d’Orléans. La rue est bizarre, en zigzag, avec que des numéros pairs. En face c’est un terrain vague et moi bien sûr j’ai un numéro impair. Au carrefour la rue change de nom, la première maison a le 280 et les numéros vont en augmentant, putain c’est quoi ce bordel ? J’appelle le client : messagerie. Je fais un tour à pied, l’heure tourne. Au bout d’un moment je vois un type qui me fait signe, c’est mon homme. Il s’est gouré de jour, m’attendait demain. Je lui explique que je cherche depuis un moment, en fait un lotissement s’est construit mais il fait partie de la rue à côté d’où les numéros incohérents. Bon ok, mais c’est quand même complètement con ! Ici aussi le terrain est gorgé d’eau, le chariot s’enfonce. Je pose le lourd avec et on emmène l’escalier à la main, c’est plus prudent, j’ai autre chose à faire. A partir de là je commence à être à la bourre. J’avais mis 11-13h à Sablé sur Sarthe. En roulant au mieux pour ne pas dire au plus vite, je me pointe chez mon client à midi et demi. Je devais être garé devant d’après ma feuille, mais la maison est au bout d'un étroit chemin en impasse. Je reste sur la route, je me tape les allers et venues, c’est pas là que je vais rattraper le temps perdu… On finit il est 13h30, le pépé voulait me garder à manger, sympa mais non, faut que je carbure.
Inutile de dire que je bouffe sur les couilles à Taupin. La suivante est à Domfront dans l’Orne. Je dois y être entre 14 et 16h, le gps me dit 15h45… J’appelle le client pour le prévenir que je vais être juste, il râle. Avant Mayenne il y a une déviation, tout pour plaire aujourd’hui. Je me pointe juste avant l’heure limite. Là aussi le chemin est étroit, je vais jeter un œil, cul de sac, pas bon. Le client a une grange, je peux y entrer avec le chariot c’est déjà ça de gagner. En rebâchant je vois le voisin qui s’en va avec sa C5. Je recule dans son allée pour me retourner, ça ne se fait pas quand on est bien élevé mais je suis dans la merde. Au propre comme au figuré d’ailleurs, avec la pluie il faut manœuvrer dans la gadouille. En m’y reprenant deux trois fois je peux faire demi-tour. Je me voyais mal reculer une borne jusqu’à la route et en plus en engageant le cul de la semi dans la circulation.
La dernière du jour est de l’autre côté de Rennes. J’ai été charrette toute la journée ça continue. Il fait nuit, encore une toute petite route, je ne vois pas la baraque dans le noir. J’appelle le client qui me dit : oh je vous vois là- bas, tournez à droite, euh non non à gauche. Trop tard. Tant pis je reste sur place. On vide, ça se passe le mieux possible dans le dark… Pour repartir je laisse le chariot dans une branche du carrefour avec tous les feux allumés, c’est Versailles. Je demande au client s’il y a un resto dans le coin. Bingo il y a un routier au bord de la 4 voies à 5km. J’y suis à 20h30 passées et franchement j’en ai ras le cul. Et je dois encore me faire le programme Waterair pour dans 15 jours.