FDR - Carnet de bord
Carnet de bord de Novembre 2018 Partager sur Facebook
  • Photos
  • Avila
    à la douche
    Pancorbo sous la flotte
  • Jeudi 29 Novembre 2018
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    Ici ça doit être son fief ou le seul bistrot du pays mais je bois le café à côté de mon poto le flic. Je me fais discret, il est avec un collègue et deux de la Guardia Civil, c'est pas trop mon truc ces gens-là. On s'est donné rendez-vous à 9h avec Roman je démarre à 8h et demi.

    Il me textote peu après, on se retrouve dans un troquet à l'entrée d'El Tiemblo. Café en vitesse en on attaque. Je me gare pas loin du café, la suite est trop compliquée paraît-il. On met les colis dans deux bagnoles, avec les rallonges de fourches j'arrive à prendre tout le reste en une fois. Nous vlà partis dans le village, effectivement c'était impossible en semi. On passe devant la mairie ensuite ça grimpe en virages à l'équerre serrés, j'aurais été bloqué là. Le bled est bien joli, comme un benêt j'ai laissé l'appareil photo au camion.

    La maison est entourée avec une petite porte dans un haut mur. On passe les tôles par le portillon mais l'escalier et le local technique au-dessus du mur. A l'extérieur, avec le chariot ça va, côté cour c'est une autre paire de manches, heureusement qu'il y a les monteurs. On n'a rien cassé, je file. Je ne suis pas vraiment d'ici moi.

    J'ai déjà mon retour depuis hier soir, Laurence me recharge vendredi 8h au Pays Basque. Je vais quand même allé jeter un œil ce soir. Je risque de me faire refouler, je ne connais pas le coin, j'assure, je fais deux courses à une supérette, sait-on jamais.

    D'ici je remonte par Avila bien sûr, c'est toujours aussi magnifique, des paysages spectaculaires, le paradis des randonneurs. C'est frappant, à Avila c'est plein de vieux en jogging qui marchent. Après la ville je me méfie, c'est là que j'ai pris un radar. Ouaip il est bien caché dans l'axe d'un panneau, si tu fais pas super gaffe, bingo !

    Comme l'autre fois je m'arrête à Valladolid pour la douche, il est 13h je m'offre une cañita. Je finis ma coupure vers Burgos.

    A l'entrée d'Oñati je tape le nom de l'usine sur Google, la voix me dit que j'arriverai après la fermeture. Ta gueule connasse ! Effectivement, à 17h01 le portail est fermé. Je m'approche et miracle, ça s'ouvre. La bascule est juste là, la chica me dit que mon numéro de commande c'est un chargement de demain. Je fais genre j'ai pas compris... Elle téléphone, je surveille son visage, elle fait des grimaces, je comprends que ça discute et ... ils veulent bien me charger. Je ne veux pas être critique mais on n'est pas en Catalogne, ici ça bosse. Porte 17 me dit-elle. Je décroche le chariot, bascule et j'y vais. L'usine tout en longueur est au fond d'une vallée, une seule rue il faut donc faire un demi-tour sur place pour aller à la bascule, un autre au fond pour revenir. A vide ça va encore le ciment est bien lisse, en charge... Personne sous le pont, on me charge directement. C'est fardeau par fardeau, c'est un peu long mais je vais pas râler quand même. 18h30 je suis de retour à la bascule, 1h30 pour charger un complet dans une usine de ferraille c'est beau, y a rien à dire. Histoire d'éviter un demi-tour chargé à la gueule je recule sur la bascule, tant pis pour la rentabilité de Michelin.

    Ne me reste plus qu'à me rentrer, finir mes heures au mieux. Au dernier péage à Irun la bascule est allumée, les bérets rouges ont déjà deux camions en main, c'est bien les gars, regardez ailleurs. Avec le chariot au cul je dois pas être trop bon ici...

    Je combine et recombine mes heures, j'aurais voulu passer Bordeaux ce soir mais ça va faire 10h30 de volant, trouver une place... Trop risqué. Tant pis je me pose sur un parking au milieu des sauvageons, il est 10h et demi, ça suffit.