| Carnet de bord de Septembre 2014 | Partager sur Facebook |
Qu'est ce que je peux faire, ch'sais pas quoi faire, disait Anna Karina. Donc je coupe la poire en deux, je décolle à 7h. Hier soir j'ai fait sonné chez le client sur le fixe et sur le portable, rien. Ce matin idem. Ce pénible est du côté de Stenay. En passant par Commercy St Mihiel je me retrouve à Verdun. Après si je vais plus loin il faut que je sois sûr... Je rappelle encore une fois, nada. J'appelle les filles pour savoir ce qu'on fait. Le commercial me rappelle derrière, il me dit de ne pas y aller ça ne sert à rien. Re-coup de fil à la logistique pour que je sois couvert, et je prends la direction de Reims. Verdun Ste Ménéhould Suippes, ça fait des lustres que je ne suis pas venu par là. J'aime bien le nom des trois bleds qui se suivent : Somme Bionne, Somme Tourbe, Somme Suippe. Sont un peu fous par ici. En arrivant à Reims le commercial me rappelle : « tu as bien fait de ne pas venir, je suis chez le client, la porte du garage est défoncée, il y a des merdes de chien partout, y compris à l'intérieur, c'est un taudis, j'ai sonné et en regardant par la fenêtre j'ai vu quelqu'un se cacher derrière le frigo. » Bon visiblement ils ne veulent pas de la piscine. Lui a rendu-compte à son chef, moi à la logistique, on lâche l'affaire.
Sur les coups de 10h je suis à Reims, St Brice Courcelles exactement. C'est mimi mais étroit. Il y a des murets en briques de partout qui forment comme des bancs, les chapeaux en brique sont tous cassés. J'imagine que ce sont les camions et les bus qui se cognent dedans c'est tellement étroit. Bref je ne fais pas le malin. La rue des clients est étroite en plus c'est une rue où passent les bus. Le portail est à deux battants avec un arrêtoir au milieu. En voiture on passe au-dessus mais avec le chariot on a la roue arrière au milieu, méfiance. Je m'arrête une fraction de seconde trop tard, j'entends un petit crac...le client aussi. Il me dit : boh c'est rien, il était déjà cassé c'est une merde en plastique. Je recule, il le démonte. J'avance et j'entends des cracs cracs sous les pneus. C'est le carrelage, je m'arrête. « non non ce n'est rien roulez, les carreaux sont tous cassés faut que je les change. » Purée le massacre ! Le client m'explique que de toute façon la terre sera évacuée avec un porteur 19t qui fera bien plus de casse que mon petit yoyo de deux tonnes. Pas rancunier il m'offre un café et je file.
Je monte peinard par Laon St Quentin, à 14h je suis à Dourges vers Lens mais au bord de l'A1. La rue est large, client cool, fastoche. De là je devais aller à Arras. Mais on a changé l'ordre de livraison pour un client. Donc je descends dans l'Oise pour remonter à Arras demain. Les voyages forment la jeunesse parait-il.
A 17h30 je suis vers Montdidier. La cliente ne sera là qu'à 18h, je prépare mon bazar en l'attendant. Au téléphone elle me demande de couper le grillage du jardin. Je refuse, je le ferai quand elle sera là. En plus ce n'est l'affaire que de quelques secondes. A 18h elle se pointe. Elle est en uniforme de l'armée de l'air, adjudant-chef. Mais bien sympa ! Je coupe le grillage, j'entre la piscine où elle veut et je n'ai plus qu'à regrimper le chariot au cul de la semi.
Retour à Arras, Vitry en Artois pour être précis. Je dois reconnaître que je ne connaissais pas ce resto. Les tomates farcies maison sont une tuerie de la mort mortelle qui tue.